Extraits

Je n'arrive pas à occulter l'expression du visage de Will, avec ses lèvres entrouvertes, ses yeux noirs embrumés par le désir et sa peau luisante de sueur.

Malgré tout, nos yeux se trouvent et on se dévore du regard. C’est comme si le temps suspendait sa course et nous profitons de quelques secondes volées. Je crois qu'il fait comme moi, on imprime l’image de l’autre dans notre esprit pour ne jamais oublier. Mais comment oublier ? Cet homme dont je suis tombé amoureux au-delà des interdits restera à jamais gravé en moi.

— On ne peut pas être ensemble, Will, tu le sais, ça tuerait ma mère et elle ne mérite pas ça, elle a déjà trop souffert à la mort de mon père.

— Oui, je sais mais laisse-moi rêver que notre histoire peut continuer. Je ne peux pas t'empêcher de partir mais quand tu auras besoin de me voir, viens, je serai toujours là pour toi. Pour parler, pour t'aider, pour être dans tes bras ou pour te faire l'amour, je serai toujours là, Malone, dans une semaine, dans un mois ou un an, je suis à toi, complètement à toi.

— C'est quoi le problème là ?

Mon problème c'est un gars de trente-huit ans, avec un regard noir, une barbe qui m'excite et son corps m'attire bien plus que le tien, connasse !

Voilà ce que j'aimerais lui dire, mais on est d'accord, ça reste compliqué à avouer !

J'arrive dans ma chambre et je m'enferme à double tour. Appuyé contre la porte je m'écroule au sol. Je me recroqueville ensuite et passe les mains sur mon visage, essayant de contrôler ma respiration et le flot de pensées qui se déversent dans mon esprit.

Comment une telle chose est possible ?

Comment j'ai réussi à bander pour un mec ?

Pour Will, putain !

Pas pour n'importe quel mec, non, pour mon beau-père, mon ancien prof.

Je me dégoûte !

Je me lève et me déshabille, me rendant compte que je suis toujours en train de bander comme un dingue, mais je me force à ne pas attraper ma queue car je sais que si je le fais maintenant, je vais inévitablement penser à lui. Il est hors de question que je me branle en pensant à un mec.

À Will, bordel !