Extraits

Le trouduc et la blonde quittent leurs places, se précipitant pour la rattraper. J’ignore ce qu’ils mijotent. Tout ce que je sais, c’est que Trin est contrariée à cause d’eux et ça me suffit.

Je m’avance d’un pas martial jusqu’au bout du bar et je saute par-dessus, me plantant devant son ex avant qu’il puisse atteindre la double-porte menant sur la terrasse.

- Si elle avait voulu que vous soyez avec elle, elle ne serait pas partie. Restez éloignés d’elle, l’avertis-je.

- Qui êtes-vous, bon sang ? rétorque-t-il.

Becca vient s’interposer devant moi.

- Le nouveau petit ami de Trin, répond-elle à ma place.

Cette déclaration ne m’ennuie pas, même si ce n’est pas vrai. Mais je dois me retenir de grimacer quand elle ne s’arrête pas là.

- Et à la différence de toi, il a une énorme queue.

Le visage du mec s’enflamme, le mien aussi, probablement. Seigneur tout puissant, pourquoi ne suis-je pas étonné qu’elle soit la meilleure amie de Trin ?

Trouduc est furax et il semble prêt à s’en prendre à Becca. Je la tire en arrière et l’envoie dans les bras de Hale, sachant qu’il l’aime bien et qu’il la protégera.

À l’instant où elle se retrouve hors de sa portée, cet idiot reporte sa colère sur moi.

- « Vous êtes » le petit ami de Trin ?

En vérité, j’ignore ce que je suis pour elle, mais je ne risque pas de le lui faire savoir.

- C’est exact.

Il ouvre la bouche pour la refermer aussitôt. Je recule et je contemple ces cheveux ondulés et en bataille qui retombent juste au-dessus de ses yeux bleus avant que mon regard se pose sur sa barbe. La barbe semble... plus fine, comme fraîchement taillée.

Je tends la main vers elle, surtout parce que je ne peux m'en empêcher, et j'essaie de la caresser légèrement. Le truc, c'est que nous courons, aussi la caresse se transforme plutôt en gifle et je lui enfonce en quelque sorte mon majeur dans le nez.

- Oh, mon Dieu... désolée, dis-je alors que nous nous arrêtons tous deux brusquement.

Je secoue ma main et je cours rincer mon doigt dans l'eau même si je ne pense pas qu'il y ait quelque chose dessus. Pour un type sexy qui passe son temps à la plage, Callahan est étonnamment soigné. Je lance un regard par-dessus mon épaule, alors que mes doigts s'agitent dans les vagues, pour trouver ses yeux plissés sur mon... cul?

Je souris et me trémousse.

- Vous aimez ce que vous voyez?

— Cette excitation se transforme rapidement en une peur bien réelle quand on se rend compte qu’on pourrait vraiment mourir. Quant au respect ? Il peut venir, pur et dur, de la part de ces gens qui apprécient ton sacrifice. Mais il n’efface pas tous ces détracteurs qui te traitent en face de meurtriers ou cette populace tapageuse qui t’invective dans une langue que tu ne comprends pas et dans un pays qui n’est pas le tien.

— Je n’ai pas parlé d’être amis, dis-je posément. Je peux vous pardonner parce que je veux être une bonne personne. Mais être une bonne personne ne fait pas de moi un paillasson.

Elle est mon amour éternel. Et l'éternité, les gars, n'a jamais semblé aussi délicieuse.

L'homme que j'aime a connu trop de souffrance. Dorénavant, je veux qu'il ne connaisse plus que le plaisir.

Elle ne comprend pas que la raison pour laquelle je suis enfin chez moi, c'est elle.

Trinity et moi ne nous mettons pas à sortir ensemble. Nous devenons ce que j'appellerai inséparable.

Pourquoi diable irais-tu penser à Bob l’Éponge alors que tu te retrouves nue avec Hercules ?

Son baiser est désespéré et avide de tendresse, le baiser d'un homme qui est en passe de mourir et veut être sauvé.