Commentaires de livres faits par Carotte62
Extraits de livres par Carotte62
Commentaires de livres appréciés par Carotte62
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-Insinueriez-vous que je mens, Milord ?
-A vous de me prouver le contraire,fit le comte, en lui prenant le livre des mains pour le feuilleter.
-Non !
-Mais il essayait de me voler! Il aurait pu tout aussi bien me donner un coup de couteau! Il faut appeler la police.
Charles Waterford haussa les épaules.
-Il n'a que dix ans. Il est mort de peur, et je parie qu'il n'a pas fait un repas convenable depuis longtemps.
Elle Sourit.
-Bah, j’aurai quelques bleus. Rien de grave.
Sous le regard intense de Charles Waterford, elle se sentit rougir. Car cet homme l'avait vue commettre une grave imprudence...
Lord Waterford lui adressa un bref regard. Elle eut l'impression qu'il devinait ses pensées et son humiliation ne connut plus de bornes.
- Allongez vous au fond de la barque,lui dit-il.
Elle comprit qu'il voulait lui éviter d'être vue par tous ceux qui s'étaient massés au bord du lac.
En guise de sourire, il eut une sorte de rictus.
-Je crois que je suis bien trop vêtu.
-Il m'est difficile de croire,Mr Fane, que vous ayez fréquemment dîné en tête à tête avec des jeunes filles de mon âge, et encore moins dans des circonstances semblables à celles qui nous réunissent aujourd'hui.
-En effet.
D'un geste nerveux il abbatit sa cravache sur les épaules de la jeune fille, puis la jeta. Elle poussa un cri de surprise et de douleur. Alors il l'attira brusquement contre lui et l'embrassa.
-Qui vous a dit cela ? interrogea-t-il avec brusquerie. Qui vous a parlé de moi ?
Le son de cette voix, dure et cassante, ramena Delysia de la songerie où son esprit s'attardait, s'efforçant d'imaginer le vrai Magnus Fane...
-Personne, répondit-elle en rougissant. Je... n'ai parlé de vous avec personne... On m'a simplement dit que vous étiez un individu mystérieux "Mi-ogre, mi-démon", et que ceux qui vous connaissaient vous redoutaient.
Elle poursuivit pour achever de le convaincre de sa sincérité :
-Vraiment, quand je vous ai vu pour la première fois, j'ai été étonnée.Je vous prenais pour un vieillard chenu.
Je serais très fier de ma queue,
D'un roux cuivré qui,l'hiver, me servirait
Aussi d'abri pour réchauffer
Mon charmant petit museau .
Je jouerais à cache cache
Avec mes amis de la forêt.
Je passerais toute la nuit à courir
Et au matin
Je me reposerais !
Jusqu'à ce que je frôle la fille qyi disparaît quand on l'embrasse.
-ça, c'est un sous-entendu! Mon nénuphar vous a déplu ?
-Bien au contraire ! Je me suis sentie flattée que vous ne m'ayez pas fait livrer l'aquarium et la petite échelle avec ! Allez, dépêchez-vous, elle a l'air accablé! C'est redoutable pour une femme de s'ennuyer à l table d'un homme, croyez moi sur parole, je sais de quoi je parle.
Elle, ne lui donnant aucune raison de se méfier, lui servirait en souriant une superbe assiette de bacon canadien ,très légèrement grillé et des œufs pochés sur un toast. Avec juste un soupçon de cyanure.
Fidèle à ses habitudes, il commencerait par boire une gorgée de café. Puis il couperait sa viande. Elle-même se servirait une assiettée similaire à la sienne. Ainsi, tout paraîtrait parfaitement normal. Ils parleraient du temps. "Un peu humide, n'est-ce pas? Il se pourrait qu'on ait de la pluie avant ce soir."
Lorsqu'il prendrait sa première bouchée d’œufs, la sueur,presque aussitôt, perlerait à son front. Très vite, il tomberait à terre, les yeux révulsés, en proie à une souffrance atroce. Et, lorsqu'elle se pencherait sur lui , il la supplierait de lui pardonner juste avant de rendre son dernier souffle.
Pas mal,jugea Jackie. Mais un peu trop banal,comme scénario. Il va falloir trouver plus subtil."
Jackie en étouffait presque.
-Je croyais avoir affaire à six hommes avec des intentions homicides. L'un d'entre vous avait une cicatrice et l'autre était petit avec un visage de fouine.
-Et naturellement tu es descendue pour nous vaincre tous les six à grands coups de casserole sur la tête.
-Pas exactement,non,pouffa-t-elle en s'adossant contre le comptoir.Je suis désolée, je ris toujours quand j'ai peur.
-Quoi de plus logique ?
-Au début, je suis descendue parce que je pensais qu'il y avait un cambrioleur. Une fois en bas, j'avais réussi à me convaincre qu'il n'y avait personne. Et...
Un hoquet l'interrompit.
-Puis j'ai fini par me persuader qu'une bande de malfrats du Kentucky dirigée par un type répondant du nom de Bubba avait réussi à s'introduire dans la maison par un soupirail...Oups !Il me faut de l'eau.