Commentaire de MelBonnot

Plus je m’enfonce dans les méandres de cette saga et plus elle me passionne. Heureusement que je ne me suis pas arrêtée à la mauvaise impression laissée par le début du premier tome, car je serais passée à côté d’un petit chef-d’œuvre.

Je demeure épatée par la maîtrise de la langue française. L’auteur nous balade d’un registre de langue à l’autre avec une aisance insolente. Son style est particulièrement immersif et le récit addictif à souhait. Cet opus est plus sombre que le premier. Les descriptions horrifiques, déjà bien présentes dans le précédent, gagnent en puissance. Ames sensibles s’abstenir… mais vous ne savez pas ce que vous manquez.

L’intrigue est particulièrement complexe. Cependant, tout est parfaitement à sa place dans cette gigantesque toile d’araignée, où chaque question trouve sa réponse, enfin presque. Gardons un peu de suspense pour le dernier tome de la trilogie.

Quasiment tous issus de la culture française, les protagonistes sont très, très, très nombreux. Le travail de recherche est d’ailleurs remarquable et inspire le respect. Rien ne prédestinait ces personnages à unir leurs histoires. Fenriss a osé. C’est là que l’on voit l’étendue du talent de l’artiste, car nul affront à notre héritage culturel, mais une réécriture moderne qui dépoussière les classiques. Brillante idée pour les faire découvrir à la jeune génération. De par sa complexité, je conseille de réserver cette saga aux bons lecteurs.

Fenriss fait partie de ces auteurs grâce auxquels la littérature fantastique française finira par obtenir ses lettres de noblesse.

Que vous demeuriez en Agartha ou en Ordinaire, il vous faudra user de malice si vous voulez découvrir le secret de la veuve.