Extraits

Zulma (2012), p. 141

« — C'était qui, des témoins de Jéhovah ?

— Non, mes beaux-parents.

— Ils ont l'air sympa. »

Zulma (2012), p. 73

« Le chat s'entêtait à s'enrouler autour de ses jambes en ronronnant. Bien trop affectueux pour être honnête. La bouffe ! Il n'y avait que la bouffe pour s'en débarrasser. Lentement, il esquissa une rotation du torse, fit un pas, puis deux vers le frigo dont il ouvrit la porte. Il en tira une bouteille de lait et en versa un fond dans une soucoupe. Avant même de l'avoir posée au sol, le chat se jeta dessus. Pas plus compliqué que ça. À présent, restait à trouver le poison... »

Zulma (2012), p. 46

« Les enfants lui avaient toujours fait peur, même quand il en était un lui-même. Ces panneaux à l'entrée des villages, Attention enfants !, Comment les interpréter ? Il s'en méfiait comme de la peste. “Les enfants sont des ogres, des vampires. Il suffit de voir les jeunes parents, les mères au seins taris, les pères aux mains vides pour saisir toute l'avidité de ces impitoyables cannibales. »

Zulma (2012), p. 9

« “Ma maison est en carton, pirouette, cacahuète...” Des cartons, il y en avait partout autour de lui, qui s'empilaient du sol au plafond, tant et tant que pour passer d'une pièce à l'autre il fallait se déplacer de profil à la manière des fresques égyptiennes. Cela dit, il n'y avait plus aucune raison de passer d'une pièce à l'autre étant donné qu'à part cette prolifération cubique, elles étaient tout aussi vides que le frigo et les tiroirs des meubles. Il était l'unique survivant de cette catastrophe naturelle et inévitable un jour ou l'autre qu'on appelle déménagement. »