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Pas d'arme, aucun moyen de se camoufler, un pauvre talisman tordu en guise de protection... J'ai décidé d'opter pour la forme de courage la plus connue, communément appelée "va te planquer"

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lorsqu'il a arrêté de m'embrasser, j'ai poussé un cri de protestation instinctif. mais c'était pour mieux faire glisser sa bouche le long de mon co. Cette fois, ça ne me dérangeait plus. Cette fois ça ressemblait curieusement à un geste tendre. (...). la sensation de ses lèvres soyeuses sur les miennes a achevé de me ramollir le cerveau et quand nos bouches se sont séparées, j'étais trop sonnée pour me souvenir de ne pas croiser son regard. Mon esprit s'est instantanément engourdi et toutes mes pensées se sont envolées. Seul comptait Tomas. C'était comme sil avait appuyé sur un interrupteur dans ma tête. La lumière s'est atténuée, la musique a baissé de volume et , soudain je n voyais plus que son visage. Je n'entendais plus que mon pouls battre à mes tempes.

Pourquoi n'avais-je jamais remarqué la façon dont ses yeux étaient légèrement inclinés vers le haut? Ca lui donnait un regard captivant. Ses cils formaient une frange soyeuse et sombre autour des flammèches qui dansaient dans ses pupilles au gré des lumières du bar. APParement, quelque chose en moi, a réagi à la chaleur de ce regard: mes mains, animées d'une volonté propre, se sont mises à former des cercles sur son ventre, à travers l'épaisseur insignifiante de son maillot. Plus rien d'autre n'avait d'importance: je devais sentir ces muscles fermes sous cette peau soyeuse. Tout ce que je voulais, c'était caresser sa nuque et enfouir mes mains dans cette cascade de chevelure scintillante et vespérale pour vérifier si elle était aussi douce, épaisse et dense qu'elle en avait l'air. Mais je me suis laissé déconcerter par un téton mat que j'avais dénudé à force de ratisser sa chemise. Ce genre de trucs qui m'avait déjà déconcerté un nombre incalculable de fois. Je me suis aperçue qu'il était aussi savoureux qu'il en avait l'air, aussi délicieux que je l'avais toujours imaginé. il s'est durci sous l'action combiné de mes lèvres et de mes dents, comme s'il n'avait attendu que ça

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-— Qu'est-ce qui te dit que je n'ai pas été exploité, Cassie ?

m'a-t-il demandé. (Son timbre avait quelque chose de féroce.)

Tu sais comment je suis devenu vampire ? Tu m'aimerais plus si je te racontais qu'ils ont rassemblé tous ceux de mon village, moi y compris, pour servir de gibier à Alejandro et sa cour? La seule raison pour laquelle je ne suis pas mort c'est parce qu'un de ses courtisans me trouvait assez attirant pour me mettre de côté. J'ai dû regarder mourir des gens qui avaient survécu à la peste et à la conquête espagnole, qui s'étaient battus à mes côtés pendant des années, en dépit d'infimes probabilités de victoire. Et ils se sont fait assassiner pour obéir au caprice pervers d'un fou furieux !

C'est ça que tu veux entendre ? Si ce n'est pas assez pour obtenir ton pardon, j'ai plein d'autres histoires, crois-moi !

On pourrait faire un concours, mais je pense que tu serais

à sec avant moi. Tu as passé quelques années dans la rue.

Moi, j'ai passé trois siècles et demi avec Alejandro !

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- OK. Je récapitule. D'abord, vous vous dites que je suis un démon parce que je possède un pouvoir que je n'ai jamais demandé et que je ne comprends même pas. Ensuite, toute cette théorie s'écroule et vous me traitez de sibylle et de pute. En gros, ma tête ne vous revient pas.

Mircea a éclaté de rire. Même les lèvres de louis-César ont frémi. (p.308)

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J'étais allongée par terre. Au bout d'une longue seconde, je me suis rendu compte que j'étais de retour à la fois dans mon corps et dans mon époque. Si j'en avais eu la force, j'aurais pleuré de soulagement.

Au-dessus de moi, Billy Joe reprenait sa forme. Il avait l'air énervé.

— Pourquoi tu ne m'as pas dit que tu pouvais faire ça ? J'étais coincé là-dedans ! J'aurais pu crever !

Je n'ai pas essayé de me mettre en position assise : sous mon dos, le bitume ondulait violemment.

— Fais pas ta diva. T'es déjà mort.

— Alors ça, c'est vraiment de la méchanceté gratuite !

— Oh, arrête ! Tu vas me faire pleurer !

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Il est revenu vers moi. Mon degré de panique augmentait à chacun de ses pas. Je le regardais comme un petit animal regarde son prédateur : "pas bouger, pas respirer, prier pour que la grosse bébête méchante te saute pas dessus."

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A deux, ils étaiet particulièrement intimidants. Enfin bon, tout seuls, ils s'en sortaient déjà assez bien.

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« Quand j’ai vu la rubrique nécrologique, j’ai tout de suite compris que j’étais dans le pétrin. »

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Le dossier de l'édition que j'avais sous les yeux, consacré à l'impact des importations asiatiques sur le marché des potions magiques, ne relevait pas de cette catégorie. Même constat pour l'autre magazine, d'ailleurs.

Ce n'était qu'un ramassis de potins. « L'HERITIERE DE

LA PYTHIE PORTÉE DISPARUE! », clamait le titre en police corps trente-six de la Boule de Cristal de cette semaine.

« L'ESPACE-TEMPS SE DÉTRAQUE ! » J'ai commencé

à lever les yeux au ciel mais j'ai dû m'arrêter parce que c'était douloureux. Apparemment, leur enquête sur « LES

MARTIENS ENLÈVENT LES VOYANTES » avait fait chou blanc.

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—Hé ! J'ai l'impression de vous connaître. Vous ne venez pas au «Voodoo bar» ? C'est à l'étage, au septième cercle. J'étais en haut de l'affiche, vous savez? J'étais bien plus populaire que ces pauvres spectacles de cabaret programmés par ce minable. Les gens me passaient leurs commandes et je les hurlais aux barmans. Ça se passait vraiment bien. Tout le monde pensait que j'étais un de ces bazars « audio-animatronique » sophistiqué. Des fois, je faisais même des blagues.Comme « Quels sont les premiers mots d'un junkie qui se réveille sous la forme d'un vamp ? Je suis à crocs. »

(La petite chose a poussé un ricanement frénétique.) Ah! Qu'est-ce que je me bidonne!

—Cette créature est maléfique, a lancé la pixie, blasée. J'ai fait un hochement de tête approbateur. Je savais bien que c'était impossible d'installer des talismans puissants dans un endroit consommant autant d'électricité, mais quand même. Tony était à court d'idées, ou quoi ?

— Oh ! Je vois : on a un trouble-fête ! OK. J'en ai une autre : « Un type entre dans un bar en enfer et demande un verre de gnôle. Le barman lui répond : "Désolé, monsieur, ici on ne sert pas d'eau-de-vie !" »

—Elle a raison : cette créature est maléfique, a enchéri Billy.

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