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Commentaires de livres faits par Cassy33

Extraits de livres par Cassy33

Commentaires de livres appréciés par Cassy33

Extraits de livres appréciés par Cassy33

Ce septième tome était vraiment riche en action et en rebondissements. Je l'ai lu tellement vite que je ne me suis aperçue de ma progression que lorsque j'ai atteint le dernier chapitre ; c'est dire à quel point le suspense et le stress généré par tous les risques que prennent les personnages sont importants et omniprésents.
Même si certains passages sont vraiment horribles et nous font haïr encore davantage le Titan femelle, il faut tout de même avouer qu'on ne s'ennuie à aucun moment dans ce volume. D'ailleurs, plus j'avance dans la série, et plus je trouve les tomes excellents. Au début, j'ai commencé L'Attaque des Titans par simple curiosité, et parce qu'une amie m'y a un peu poussé, mais je n'étais pas franchement emballée par les premiers chapitres. Si j'ai continué, c'est parce que l'auteur insérait à chaque fin de tome un élément mystérieux qui donnait envie de lire la suite, et j'ai vraiment bien fait de ne pas abandonner cette saga qui mérite largement son énorme succès. Désormais, je suis très attachée aux personnages, il me tarde chaque fois de me procurer les tomes suivants, et je suis également impatiente de comparer le manga avec la version animée.
Pour ce qui est de ce septième tome, je pense que si je l'ai lu aussi rapidement, c'est parce que j'étais vraiment curieuse de découvrir la véritable identité du Titan femelle, et bien qu'on ne sache toujours pas qui se cache derrière ce monstre à l'issue de ce volume, ce qu'on retient davantage en refermant le livre, c'est l'incompréhension que l'on a ressenti au sujet des actions de ce Titan, pourtant humain à l'origine mais qui trahit tout de même les siens en les massacrant de la pire des manières et en s'en amusant, mais également la déception et la peine qu'ont suscité en nous les morts trop brusques de personnages que l'on a fini par apprécier et qui formaient une belle équipe que je regrette de ne pas avoir pu connaître plus en profondeur...
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date : 02-12-2017
Starters est un roman qui traînait sur mes étagères depuis des années, et sans le challenge de la rentrée, qui m'obligeait à lire le premier livre de ma PAL, je crois bien que je ne lui aurais pas accordé une chance avant bien longtemps. Et pourtant, contrairement à ce à quoi je m'attendais, Starters s'est révélé être un véritable coup de cœur. Alors que je pensais au départ avoir du mal à le lire, à cause de son épaisseur, je n'ai en fin de compte eu aucun problème pour progresser dans ma lecture, et il y avait même des moments où je ne pouvais plus le lâcher.
Dès le début, je me suis retrouvée projetée dans l'univers créé par Lissa Price, et je n'ai trouvé aucun passage ennuyeux ou long à lire. En fait, ce qui me rebutait aussi avec Starters, ce sont les nombreux échos que j'avais entendu à propos de ce premier tome et notamment de ses premiers chapitres apparemment lents à démarrer. Et pourtant, je ne suis absolument pas de cet avis ! Dès les premières pages, j'ai été intriguée par la société dans laquelle vivait Callie, et j'étais chaque fois impatiente d'en apprendre plus à ce sujet. D'ailleurs, j'aime beaucoup le côté dystopique de ce volume car même si on manque cruellement d'informations à propos de la fameuse guerre des spores qui a décimé une grande partie de la population, il n'empêche que les idées futuristes de Lissa Price, des cartes de visite holographiques aux voitures ultramodernes en passant par les jeux de réalité virtuelle qui m'ont fait penser à la Fantasphère de Version Bêta, sont toutes plus originales les unes que les autres et tracent un contraste saisissant entre la vie (trop) aisée des Enders et la survie des Starters, pour la majorité pauvres, orphelins et délaissés par le système.
Suivre le quotidien de Callie, au tout début du roman, m'a donc beaucoup intéressé, et je me suis immédiatement attachée à elle, à Tyler et à Michael. Leur complicité, leur confiance réciproque et le lien fort qui les unissait m'a énormément touché, et en voyant leurs conditions de vie si précaires, je n'ai pas pu m'empêcher de ressentir de la compassion à leur égard. Dès le début, je souhaitais de tout cœur que Callie puisse ramener de l'argent afin de soigner son frère, mais aussi pour qu'ils puissent tous enfin avoir une vraie maison dans laquelle vivre. Malheureusement, rien ne s'est passé comme prévu, et il était sans doute trop beau de penser que Callie pourrait s'en sortir si facilement en faisant appel à une société aussi louche que Prime Destinations...

En ce qui concerne l'écriture, j'ai beaucoup aimé le style de l'auteure, ni trop simple ni trop complexe, qui permettait une lecture fluide qui ne s'est pas avérée lourde une seule fois à cause de descriptions trop détaillées. En effet, même si l'on peut facilement s'imaginer à quoi ressemblent les différents lieux dans lesquels se déroulent l'action, Lissa Price ne nous livre que les détails nécessaires, et ne s'éternise jamais là-dessus, ce que je ne peux absolument pas lui reprocher, bien au contraire.
En plus de ça, étant donné que la police d'écriture des romans de la Collection R est toujours assez grande et épaisse, les pages défilent sans qu'on ne s'en aperçoive, et il est presque impossible de stagner à un quelconque passage du livre, toujours rempli d'action, de suspense ou de révélations.

Pour ce qui est des personnages, j'en ai apprécié un si grand nombre que je sens que cette partie de mon commentaire va être quasiment interminable.
Pour commencer, Callie est une héroïne très attachante et à laquelle je me suis facilement identifiée, car même si elle s'avère bien plus courageuse, déterminée et forte que moi (ce qui est assez logique quand on y pense, étant donné les conditions dans lesquelles elle a eu l'habitude de vivre depuis la guerre des spores), elle n'a rien d'une super-héroïne, possède ses propres faiblesses, et semble vraiment humaine. C'est quelque chose que j'aime bien préciser à propos des protagonistes, car s'il y a bien une particularité que je déteste chez un livre, c'est le fait que ses héros soient invincibles et dénuées de défauts. Pour que je m'attache à un personnage, il faut à tout prix qu'il soit réaliste, crédible et doté d'atouts comme de faiblesses, et Callie fait bien évidemment partie de cette catégorie. Car, bien qu'elle soit déterminée à protéger son petit frère et qu'elle endure de nombreuses épreuves pour y parvenir, ses plans ne s'exécutent pas toujours comme elle les avait prévu, elle ne réussit pas tout ce qu'elle entreprend, et il lui arrive de vouloir baisser les bras ou tout simplement d'éviter le danger, comme au début, quand elle refuse d'écouter la voix dans sa tête et qu'elle pense en priorité à l'argent que Prime Destinations lui doit à la fin du mois, puisqu'il est destiné à soigner Tyler. En plus de ça, j'ai trouvé son lien avec son petit frère très touchant, et j'ai vraiment partagé la plupart de ses émotions. Certaines héroïnes m'agacent et me donnent envie de les secouer, mais ça n'a clairement pas été le cas avec Callie. Les décisions qu'elle prend au fil des pages correspondaient généralement à ce que j'aurais moi-même choisi de faire à sa place, et j'ai notamment apprécié le fait qu'elle pense beaucoup aux autres et qu'elle ne veuille blesser personne, y compris quand il s'agit de Blake et de Michael.
Tyler, son petit frère, n'est pas très présent dans ce premier tome, mais il a quand même su attirer mon attention, de part son lien avec sa sœur et avec Michael, mais aussi parce que ce garçon, malgré son jeune âge, sa maigreur et ses problèmes de santé, s'avère plus courageux qu'on aurait pu le penser, et est vraiment adorable. Je souhaite de tout cœur qu'à l'issue du second tome, il puisse vivre une vie heureuse et paisible avec Callie.
Michael est lui aussi absent une bonne partie de ce volume, mais il m'a énormément plu durant les premiers chapitres. La façon dont il veillait sur Callie et Tyler, son soutien constant, son sens de l'humour destiné à détendre l'atmosphère, le fait qu'il reste auprès de Tyler le temps que Callie finisse son contrat avec Prime Destinations... Tous ces éléments rassemblés en ont fait un garçon très serviable, loyal et digne de confiance, et je regrette vraiment qu'il ne soit pas mis davantage en avant dans ce tome.
Spoiler(cliquez pour révéler)
Toutefois, je dois avouer ne pas avoir compris son comportement en fin de tome. Peut-être ne voulait-il tout simplement pas s'incruster chez Callie, mais de là à les abandonner sans prévenir pour aller je ne sais où... De plus, on ne sait même pas ce qui s'est passé entre lui et Florina durant l'absence de Callie, et même si j'hésite entre préférer qu'elle finisse avec Blake ou Michael, j'espère que ce dernier ne s'est pas intéressé à Florina à la seconde où Callie est repartie pour son contrat de location d'un mois... Dans tous les cas, même si je me sens légèrement plus attirée par Blake étant donné qu'on l'a vu bien plus longtemps dans ce tome que Michael (même s'il s'agissait en réalité du Vieux, ce qui fait qu'on ne connaît en fait rien du vrai Blake, mais bon... je n'arrive toujours pas à réaliser que tous ces passages étaient faux et qu'un manipulateur se cachait sous les traits de cet adorable garçon charmant et attachant...), j'ai beaucoup de mal à faire un choix définitif entre les deux, et j'attends donc d'en apprendre davantage sur ces deux personnages avant de choisir mon favori.[/spoiler]
Blake, quant à lui, est un personnage que j'ai apprécié dès sa première apparition. Je ne sais pas exactement pourquoi, mais quelque chose m'a plu au moment-même où Callie l'a rencontré, et je me souviens avoir espéré à cet instant précis qu'il devienne important dans le roman – ce qui s'est avéré être le cas. Plus Callie l'a revu et plus j'attendais ses apparitions avec impatience, même si, d'un autre côté, je ne voulais pas oublier Michael. Très vite, j'ai été un peu torturée entre les deux, et à la place de Callie, je serais bien en peine de faire un choix. Ce qui est sûr, c'est qu'en connaissant mieux la personnalité de Blake, je n'ai pas été déçue car en plus de son physique attirant, de sa richesse, et de son charme, il s'est avéré à la fois drôle, touchant, attentionné, dévoué, affectueux, et je pense que sans lui, Callie aurait eu beaucoup plus de mal à s'en sortir durant toute cette mascarade. Rencontrer un ami de son âge, prêt à l'aider et à lui changer les idées, lui a permis de surmonter tout ce stress et les difficultés qu'elle a rencontré après son passage chez Prime Destinations. [spoiler]Sauf que voilà, Blake n'avait en réalité rien d'un jeune plein de bonnes intentions et sincère, puisqu'il s'agissait en fait du Vieux... À vrai dire, peu de temps avant qu'on n'apprenne cette révélation, j'avais pensé à cette hypothèse, mais celle qui m'était venue à l'esprit était légèrement différente. Personnellement, j'avais imaginé, au moment où on croyait être sur le point de découvrir le visage du Vieux, qu'il s'agissait de Blake, et malgré ma déception suite à la découverte de l'identité du Blake auquel s'était confiée Callie, j'ai tout de même été rassurée que le Vieux ne soit pas Blake, mais qu'à la place, le garçon que l'on croyait être un véritable Starters soit en réalité sous location et dirigé par l'esprit du Vieux. En tout cas, j'ai beaucoup aimé la réaction de Callie suite à cette découverte. Car au lieu de haïr tous ces souvenirs maintenant gâchés par cette information, elle est partagée entre l'envie de les chérir (car le Blake qu'elle a connu et aimé ne reviendra jamais), et l'envie de les détester et d'en être dégoûtée, ce qui correspond exactement à ce que j'ai ressenti en même temps qu'elle.
Pour ce qui est de Helena, je ne sais pas trop pourquoi, mais j'avais l'intuition dès le début qu'elle était différente des autres locataires et qu'elle avait de bonnes intentions à l'égard de Callie. D'ailleurs, dès que cette dernière a entendu des voix dans sa tête, j'étais quasiment sûre qu'il s'agissait d'Helena, et j'espérais vraiment que Callie l'écouterait, car j'étais persuadée qu'elle ne mentait pas. En tout cas, j'ai été assez touchée par son histoire et par la disparition de sa petite-fille, et j'espère que dans le tome 2, on en apprendra davantage sur Emma.[/spoiler]
Malgré sa personnalité excentrique qui ne coïncidait pas du tout avec son véritable âge, Madison (ou plutôt Rhiannon) m'a bien plu. Je trouve qu'elle apportait une touche de fraîcheur et d'humour non négligeable dans ce roman assez sombre, et à travers ce personnage, j'ai compris la position de certains locataires qui souhaitaient passer le restant de leurs vies dans des corps d'adolescents afin de s'amuser à nouveau plutôt que de rester dans leur véritable enveloppe, qui ne leur permettait plus de vivre comme ils l'entendaient. Bien entendu, ce système n'est pas juste, car il prive des jeunes de leurs plus belles années, mais quand on se met à la place des personnes âgées, on peut comprendre leur désir d'accéder à une nouvelle jeunesse. Et si je dis ça en parlant de Rhiannon, c'est parce qu'en remarquant le contraste entre son caractère et son âge, on a l'impression que quelque chose cloche, et qu'il serait plus logique de la voir dans le corps d'une adolescente que d'une grand-mère. [spoiler]D'ailleurs, s'il y a bien quelque chose que je n'ai pas apprécié dans ce roman, c'est la facilité avec laquelle Rhiannon accepte de stopper son contrat et de retourner à sa vraie vie. D'après ce qu'on apprend à son sujet, elle a multiplié les locations, et d'un seul coup, juste parce qu'elle connaît enfin la vérité à propos de Prime Destinations et grâce à sa rencontre avec Callie, elle décide d'abandonner son corps de rêve et de redevenir la vieille femme corpulente qu'elle a toujours été ? Mouais... je trouve ça moyennement crédible. D'autant plus quand, à la toute fin du livre, on la voit se déplacer avec un déambulateur. Franchement, je doute qu'à sa place, j'aurais pris ça avec le sourire sans regretter ne serait-ce qu'une seule fois toutes les possibilités que m'offrait un corps loué... Enfin, dans tous les cas, j'espère que l'on reverra Rhiannon dans le deuxième tome, car j'aimerais bien la connaître sous ce nouvel aspect, et parce que c'est un personnage que j'ai vraiment apprécié.
Ah et j'allais oublier Sara, qui, bien qu'elle n'ait pas été beaucoup présente dans le tome, a tout de même su m'attendrir et me toucher. Voir une fille de 12 ans enfermée dans une cellule, subir de tels traitements, et vivre dans de si mauvaises conditions de vie juste parce que ses parents sont morts à cause de la guerre des spores et qu'elle n'a plus aucune famille est tellement révoltant ! Comment Beatty et les autres membres du personnel (mis à part le médecin, apparemment plus humain) pouvaient-ils être aussi cruels avec des enfants ayant tout perdu ? Comment pouvaient-ils se réjouir de les voir souffrants, malades et faibles ? Et surtout, comment pouvaient-ils laisser tant de jeunes mourir dans l'enceinte de l'hôpital psychiatrique et s'en vanter ? Les quelques chapitres sur la vie dans cet institut m'ont vraiment marqué et écœuré, entre le personnel impitoyable, les pensionnaires assoiffés de vengeance et de violence (en particulier les filles), et les conditions déplorables, précaires voire même inhumaines dans lesquelles vivent les espèces de détenus. Alors, quand Sara est morte en essayant de détourner l'attention des gardes pour qu'ils ne remarquent pas la fuite de Callie, j'ai vraiment été attristée et encore plus dégoûtée par le comportement de Beatty et des vigiles. Comment ces monstres peuvent-ils encore vivre avec tout le sang qu'ils ont sur les mains ?


Pour ce qui est de la fin, je ne l'ai pas trouvée bâclée, même si certains éléments se résolvent un peu trop facilement à mon goût. Enfin, dans l'ensemble, il s'agit tout de même d'un très bon dénouement, qui se termine sur une information capitale qui nous donne envie de lire rapidement la suite. En ce qui concerne les révélations, je ne m'attarderai pas dessus étant donné que j'en ai déjà parlé plus haut, dans les spoilers, mais la plupart d'entre elles m'ont surprise et me laissent encore plein de questions dans la tête. Maintenant, il me tarde vraiment de lire Enders et j'espère qu'il sera à la hauteur de ce premier tome !

Pour conclure, Starters est une très bonne dystopie, emplie de suspense, d'action, et de personnages tous aussi différents et attachants les uns que les autres. L'idée de Lissa Price est très originale, et parfaitement bien exploitée tout au long du roman, et l'auteure ne nous laisse pas souffler une seule seconde ! Du début à la fin, le livre nous entraîne dans une société à la fois proche et lointaine de la nôtre, mais surtout très sombre et révoltante, et grâce à son mystère omniprésent et ses nombreux rebondissements, il est impossible de s'ennuyer et même difficile de s'arrêter en plein milieu de notre lecture !
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Coupés du monde faisait partie de mes Peur Bleue préférés et, comme je n'en avais quasiment aucun souvenir (si ce n'est qu'il m'avait beaucoup plu lors de ma première lecture), j'ai eu envie de me replonger dans cette histoire qui m'avait marqué à l'époque, curieuse de savoir si elle me tiendrait autant en haleine qu'il y a quelques années. En fait, après avoir découvert récemment le premier tome des Secrets de la nuit, de la même collection mais de Wolff Ryp, j'étais vraiment impatiente de retenter l'expérience, mais cette fois avec un roman de R. L. Stine, puisqu'il est sans conteste l'auteur m'ayant fait aimer la lecture horrifique, et je ne suis absolument pas déçue de cette relecture. Si elle ne m'a pas fait autant frissonner cette fois-ci, étant donné que j'ai lu des livres bien plus effrayants entre temps, j'ai tout de même été captivée par le scénario, et en particulier par la troisième partie, que j'ai lu d'une traite et qui s'est avérée à la fois addictive et angoissante.
De plus, comme je n'avais presque aucun souvenir de ma première lecture, j'ai pu profiter du suspense comme si je ne l'avais jamais lu, ce qui m'a aidé à me plonger encore davantage dans l'intrigue. Je me suis méfiée de la plupart des personnages, j'ai élaboré tout un tas d'hypothèses dans ma tête, et j'ai finalement été très surprise par les révélations qui surviennent vers la fin du récit et qui ont aussitôt balayé toutes mes suppositions erronées. En dépit du fait qu'il s'agissait de ma deuxième lecture, je suis encore tombée dans le piège élaboré par l'auteur, ce qui prouve que ce roman peut être lu à n'importe quel âge, même s'il se révélera forcément plus marquant pour des collégiens que pour des adultes habitués à de l'horreur bien plus complexe et morbide.

Dans tous les cas, malgré une histoire peu effrayante et qui ne s'avère stressante que dans la troisième et dernière partie, Coupés du monde reste un petit roman intéressant qui mérite d'être lu pour son mystère omniprésent, l'ambiance oppressante qui règne au manoir, et l'amitié très importante et presque palpable qui lie nos quatre protagonistes. En parlant de ce dernier point, j'ai particulièrement aimé les relations qu'entretenaient les quatre camarades, leur complicité, et la manière dont les garçons s'amusaient régulièrement à taquiner Jane à cause de son attirance pour le surnaturel. J'ai trouvé ce petit groupe très attachant, et le fait qu'ils restent aussi soudés même lorsqu'ils se retrouvent en danger de mort à cause de la chasse organisée par Edward prouve à quel point leur amitié était forte et sincère. D'ailleurs, même si ce n'était pas l'élément le plus important de l'histoire, je dois avouer avoir beaucoup aimé la romance qui rapproche progressivement Eric et Cari. Étant donné qu'il s'agit de mes deux personnages préférés, j'étais contente de les voir se soutenir mutuellement et devenir plus intimes au fil des chapitres, et c'est aussi grâce à ces moments romantiques que j'ai pu me rendre compte de la gentillesse, de l'altruisme et du caractère attentionné de Eric. Même aux instants les plus critiques, comme lors de la course-poursuite sur l'île, Eric faisait attention à Cari, tentait de la rassurer, et l'attendait ou la rejoignait quand elle traînait derrière, quitte à prendre des risques supplémentaires alors qu'il aurait tout simplement pu s'enfuir devant sans se soucier d'elle s'il ne s'agissait que d'une « conquête » parmi tant d'autres. Du coup, même si au départ, il peut sembler un peu charmeur et pas forcément très sérieux, on comprend facilement, avec ce genre de passages, qu'il est sincère au sujet de Cari et qu'il tient véritablement à elle.
D'ailleurs, j'ai trouvé que Cari était une héroïne attachante, et à laquelle on peut facilement s'identifier, puisqu'elle ressemble un peu à n'importe quelle fille de son âge, et peut se montrer à la fois froussarde (quand il s'agit des araignées ou des fantômes, par exemple) mais également courageuse (lorsque ses amis sont menacés). Et même si parfois, j'aurais aimé qu'elle prenne un peu sur elle, notamment lorsqu'elle criait en voyant des araignées, ou restait figée par la peur, je pense qu'à sa place, j'aurais été tout aussi tétanisée et je ne peux donc pas le lui reprocher, surtout quand on voit à quel point elle se rattrape à la fin.
Craig est un garçon un peu moins mis en avant que ses camarades, mais il m'a tout de même plu, notamment à travers sa complicité et les blagues qu'il partageait avec Eric. Leur sens de l'humour et leurs taquineries m'ont souvent fait sourire, et j'ai trouvé leur présence au manoir vraiment réconfortante, surtout lorsque de drôles d'événements ont commencé à s'y produire. Au début, Jane voulait congédier les garçons et ne partir qu'avec Cari pour se venger de leurs moqueries incessantes, mais finalement, ils ont bien fait de rester car je doute que les filles auraient pu s'en sortir toutes seules.
Pour finir, Jane est celle qui m'a le moins intéressé, puisqu'à cause de sa passion pour le spiritisme, elle s'isolait fréquemment et n'a pas partagé beaucoup de moments de complicité avec ses amis sur l'île. Le fait qu'elle disparaisse un moment n'a pas arrangé les choses, et je dois même avouer que j'ai fini par douter d'elle, mais sa présence n'était tout de même pas négligeable dans l'histoire, étant donné que c'est grâce ou à cause de sa tante que son groupe se retrouve à travailler dans cet hôtel. De plus, sans elle, les garçons se seraient sans doute révélés moins drôles et complices, étant donné que, dans la première partie (et même dans la deuxième), ils ont passé une bonne partie de leur temps à la taquiner.

En ce qui concerne le style d'écriture, puisqu'il s'agit d'un roman s'adressant en priorité à un public assez jeune, il ne faut évidemment pas s'attendre à de la grande littérature, mais c'est justement ce que j'aime dans ce genre de livres. Ici, on a droit à quelques rapides descriptions, qui ne plombent en aucun cas la lecture mais qui nous permettent tout de même de visualiser les lieux et les personnages, et puisque je déteste les longs paragraphes destinés à nous détailler une pièce que je n'arrive même pas à imaginer au final, je ne peux qu'apprécier le fait que l'auteur ait préféré se concentrer sur l'action et le mystère plutôt que sur des descriptions à rallonge qui m'auraient endormie.

Pour ce qui est de la fin, je ne l'ai pas vraiment trouvé bâclée, mais plutôt trop facile. En fait, en apprenant toute la vérité, bien que certaines révélations soient troublantes et remettent en cause nos hypothèses, on est déçu que tout se termine aussi facilement, et on a presque envie de se dire « tout ça pour ça... ».
Spoiler(cliquez pour révéler)
Alors bien sûr, au sujet de Simon et d'Edward, qui ne sont pas frères mais qui s'avèrent être en fait une seule et même personne, il n'y a rien à redire. J'ai vraiment été étonnée par cette révélation, car même si je soupçonnais un peu Simon depuis le début malgré ses airs nobles, son accueil chaleureux et la générosité dont il faisait preuve envers ses invités, je ne pensais pas une seule seconde qu'il était fou au point de se créer une autre personnalité, et encore moins à travers le personnage d'Edward, qui représentait son parfait opposé. Personnellement, je croyais juste que les deux frères étaient mal intentionnés et se jouaient de nos quatre protagonistes, impatients d'ouvrir une nouvelle partie de chasse et de se servir d'eux comme cibles mouvantes et apeurées. Alors forcément, je ne considérais pas Simon comme un homme parfaitement sain d'esprit, et même lorsqu'il semblait en défaveur de la chasse, j'ai continué à le soupçonner, mais je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'il se soit inventé un frère. Idem pour sa femme, qu'il faisait lui même interagir sans s'en apercevoir depuis sa mort. D'ailleurs, en parlant de ça, j'avoue avoir été déçue qu'une explication aussi simple justifie la voix de femme qu'on avait entendu durant une discussion entre Simon et Edward. L'auteur nous a laissé croire pendant un long moment qu'il s'agissait d'un fantôme, et finalement il ne s'agissait que de la folie de Simon et de farces exécutées par Jane afin qu'ils arrêtent de se moquer de son attrait pour le surnaturel. Alors, dans un sens, ça a le mérite de nous surprendre et de nous faire sourire lorsque l'on constate qu'on est encore tombé dans le piège de R. L. Stine, mais je m'attendais tout de même à quelque chose de plus travaillé. Personnellement, j'avais imaginé qu'il s'agissait de la femme de Simon, qui aurait été tuée accidentellement ou non par son mari, et qui, depuis, hanterait le manoir en voulant mettre en garde les jeunes qu'accueilleraient le gérant de l'hôtel. Si ça avait été le cas, l'histoire se serait avérée encore plus mystérieuse qu'elle ne l'était déjà, et je trouve donc dommage que l'auteur n'ait pas approfondi cet aspect du roman, même si, vu sa fine épaisseur, je peux comprendre qu'il n'en ait pas eu la possibilité. Dans tous les cas, je regrette également que l'on n'en sache pas plus au sujet de Rose, la tante de Jane. Celle-ci ne peut finalement pas accompagner les jeunes sur l'île à cause d'une douleur aiguë au ventre, et refuse à tout prix de voir un médecin, mais quand on la revoit à la fin du roman, nous n'avons droit à aucune explication sur son drôle de comportement, alors qu'il m'avait beaucoup interrogé sur le moment et m'avait même fait penser qu'elle n'était peut-être pas une simple humaine, étant donné que malgré la souffrance qu'elle ressentait, elle voulait à tout prix voir sa sœur et personne d'autre... Bien sûr, ce n'est qu'un infime détail que beaucoup n'auront peut-être même pas remarqué, mais puisqu'il avait attiré mon attention, j'aurais aimé obtenir des réponses aux questions que je me posais à son sujet.
Enfin, je dois avouer avoir été un peu déçue aussi par le dénouement, qui nous fait réaliser que, finalement, malgré tout le stress et la panique générés par la course-poursuite à travers les bois et le manoir afin d'échapper à la folie meurtrière d'Edward, les risques qu'encouraient les jeunes étaient finalement assez minimes. En effet, comme on apprend à la fin que le fusil dont se servait l'homme pour menacer les jeunes était chargé à blanc, on en vient même à se demander pourquoi Martin, le majordome, semblait si effrayé par l'attitude d'Edward, puisqu'il savait forcément qu'il n'avait aucune chance d'être tué par une balle étant donné qu'il se chargeait lui-même de vérifier régulièrement le contenu du fusil. Bien sûr, la situation aurait pu dégénérer si Edward avait voulu tuer les adolescents d'une autre manière, mais comme il se servait constamment de son fusil, et de rien d'autre, je suppose que les risques qu'il pense à une autre façon de les éliminer étaient assez faibles, surtout qu'il s'agissait d'une chasse.


Malgré tout, Coupés du monde reste tout de même un très bon roman, qui nous tient en haleine, qui nous interroge jusqu'aux dernières pages, qui nous incite à développer de très nombreuses hypothèses, et qui met en place un groupe d'adolescents à la fois attachants, réalistes et dont l'amitié se révèle très touchante. Il marquera à coup sûr les plus jeunes et permettra aux plus âgés de se détendre entre deux lectures plus complexes.
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Encore un excellent tome, riche en rebondissements et en émotions. Avec ce sixième volume, Hajime Isayama ne nous offre pas une seule seconde de répit et nous fait angoisser à chaque page, car depuis l'arrivée du Titan féminin, le danger auxquels s'exposent les membres du Bataillon d'exploration est désormais décuplé et beaucoup de soldats perdent d'ailleurs la vie dans cette mission censée seulement établir un point de ravitaillement, au départ.
À cause de la présence inopinée de ce Titan plus intelligent et coriace que la normale (étant donné qu'il s'agit en réalité d'un humain dans le corps d'un Titan, exactement comme Eren), le suspense est à son comble durant tout le tome, et on ne cesse de craindre pour la vie de tous les personnages qui se confrontent à ce monstre. Bien sûr, en premier lieu, on espère de tout cœur que tous nos préférés survivront à cette attaque, mais j'avoue avoir été choquée et horrifiée par la mort de tous les soldats, y compris ceux que je ne connaissais pas. Evidemment, l'apparition de cette créature inhabituelle suscite de nombreuses questions, et en particulier celle de son identité, puisque, comme tous les lecteurs je suppose, je suis impatiente de découvrir qui se cache derrière ce gigantesque corps. Toutefois, même si ce point m'intrigue énormément, je suis avant tout dégoûtée par la manière dont cet humain profite de ses pouvoirs pour faire le mal autour de lui, pour massacrer des soldats sans éprouver le moindre remord, et je me demande en particulier comme un être humain peut s'allier avec des Titans et s'amuser à tuer ses semblables plutôt que d'agir comme Eren et de mettre son don à profit de la survie de l'humanité...
En tout cas, malgré l'horreur de la situation, on peut dire qu'on ne s'ennuie pas dans ce tome, car il se passe constamment quelque chose. À chaque chapitre, plusieurs personnages risquent leur vie pour protéger Eren, repousser les Titans et s'occuper de cette créature étrange, et on se demande constamment ce qui va advenir d'eux, et si leur plan pourra être mené à bien.
Ce qui est sûr, c'est que plus l'histoire progresse et plus je m'attache aux protagonistes, et en particulier à Armin (probablement mon préféré de la série pour l'instant), Eren, Livaï, Mikasa et Jean, bien que j'apprécie globalement tous les personnages secondaires aussi, et surtout Sasha, Conny et Christa (ainsi que Petra qui m'a bien plu à la fin de ce tome).
Dans tous les cas, les dernières pages promettent une suite encore passionnante, peut-être même remplie de révélations au sujet du Titan féminin (ce que j'espère évidemment), et il me tarde donc de pouvoir emprunter les prochains tomes à ma médiathèque.
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Etant donné qu'Another fait partie de mes animes préférés, j'étais impatiente de découvrir son oeuvre originale et de voir de quelle façon l'intrigue serait menée à l'écrit plutôt qu'à l'écran, et, comme pour tous les romans d'horreur japonais que j'ai lu jusqu'à présent, je ne suis absolument pas déçue de mon achat.
Si l'action m'avait tout de même paru plus importante dès le début de l'anime, comparé à ce premier tome assez lent et davantage basé sur l'aspect psychologique et énigmatique lié à la malédiction qui pèse sur le collège de Yomiyama-Nord, la lecture s'est tout de même révélée très fluide, et je ne me suis pas ennuyée une seule fois. En effet, même si je connaissais déjà bien le scénario, ayant déjà visionné l'anime deux fois, j'étais toujours impatiente de lire le prochain chapitre, de découvrir ce qui allait se passer par la suite, et de voir Kôichi comprendre peu à peu certains aspects de la malédiction de la 3e-3, car malgré le fait que je me souvienne des grandes lignes de l'histoire, je ne me rappelle pas l'ensemble des détails ni l'ordre chronologique des morts, à part la première dont j'étais certaine. De plus, étant donné qu'il s'agit d'un roman, tout n'est pas traité de la même façon que dans l'anime, et je trouve qu'on en apprend davantage sur Kôichi et qu'on se sent plus proche de lui (étant donné qu'on a accès à ses pensées, à ses doutes, et à toutes les émotions qu'il ressent) dans cette oeuvre que dans celle sur écran. En fait, je qualifierais un peu ce premier tome "d'introduction" à la série, car il se contente principalement de mettre en place le cadre, les personnages, et tout le mystère planant autour de la 3e-3 et de Mei Misaki. Quelques morts ont déjà lieu, mais elles sont vraiment minimes par rapport à celles qui se produiront dans le tome 2, et pour l'instant, on ne peut pas vraiment dire que le gore soit au rendez-vous. Toutefois, cela ne m'a absolument pas gêné, car l'aspect horrifique est, quant à lui, bien présent dès le début du premier volume. Après tout, on a pas forcément besoin de morts morbides et gores pour faire frissonner le lecteur, et c'est ce que prouve bien Yukito Ayatsuji avec ce tome. Au début, tout semble normal, et plus on avance dans sa lecture, plus on se rend compte du malaise qui plane dans la classe, de tous les secrets que l'on dissimule à Kôichi, de la méfiance que ressentent les élèves envers lui, mais aussi entre eux, et de la peur qui noue toutes les gorges. On sent bien que quelque chose cloche, que ce collège n'est pas un établissement comme les autres, et qu'on ne peut même pas faire complètement confiance aux professeurs, et même en connaissant déjà le dénouement, j'ai beaucoup apprécié cette atmosphère oppressante, qui m'a rappelé celle de l'anime, tout aussi pesante et angoissante.

Pour ce qui est du style d'écriture, je n'ai absolument rien à redire, car même si Yukito Ayatsuji nous livre parfois quelques descriptions, aussi bien sur les personnages que sur les lieux que découvre Kôichi, elles sont ni trop courtes ni trop longues, posent parfaitement le décor, et ne m'ont pas une seule fois retardé dans ma lecture. Ce premier tome est vraiment fluide et rapide à lire, aussi bien grâce à la plume de l'auteur que grâce au suspense omniprésent.

En ce qui concerne les personnages, j'ai vraiment été ravie de les retrouver, et en particulier Kôichi, Naoya et Yûya qui sont mes trois personnages préférés de l'anime et qui sont identiques à leur version sur écran.
Puisque Kôichi Sakakibara fait partie de de mes personnages préférés d'anime, ça m'a fait très plaisir de suivre l'histoire à travers ses yeux et d'apprendre quelques détails à son sujet, comme ses goûts en matière de lecture horrifique par exemple, en particulier quand il a cité John Saul, que j'apprécie beaucoup moi aussi. En plus de ça, Kôichi est un héros très attachant, et surtout très réaliste. Même si je suis une fille, je n'ai eu aucun mal à m'identifier à lui, car il pensait presque toujours les mêmes choses que moi, et réagissait souvent de la façon que je souhaitais. À part les quelques moments où il a laissé en plan Teshigawara ou Mochizuki pour retrouver Mei, ce que j'ai trouvé un peu impoli de sa part même si d'un côté, on peut comprendre qu'elle l'intriguait puisqu'il l'avait croisé à l'hôpital avant de commencer sa scolarité à Yomiyama-Nord, mais aussi à cause de l'étrange comportement qu'adoptaient ses camarades envers elle, je n'ai pas une seule fois été agacée par ses agissements. En effet, bien que Kôichi soit un élève calme, poli et doux, il ose tout de même se confronter aux autres élèves de la 3e-3, les questionner et insister auprès d'eux afin de collecter quelques informations sur le mystère entourant cette classe, et c'est aussi ce que j'aime chez lui, tout comme le fait qu'il ait des faiblesses, et éprouve de la peur et des inquiétudes, même s'il s'agit du héros.
Mei Misaki ne fait pas partie des mes protagonistes préférés parce qu'elle est un peu trop silencieuse, passive et effacée à mon goût, mais il s'agit tout de même d'un personnage extrêmement mystérieux, qui, lorsque l'on ne connaît pas encore le dénouement, nous interroge énormément et peut même s'avérer un peu flippante. Depuis sa première apparition, elle est présentée comme une jeune fille presque fantomatique, et cela se ressent également dans sa façon d'agir et de s'exprimer. Tout chez elle est différent de ce que l'on a l'habitude de voir dans les autres héroïnes de n'importe quel type de roman, et c'est ce que j'apprécie notamment chez elle. Mei est un personnage très intéressant, dont on doute sans arrêt, que l'on soupçonne d'abord être un fantôme, puis le mort, et qui, malgré toutes les incertitudes que l'on peut avoir à son sujet, parvient tout de même à nous émouvoir, surtout quand on voit à quel point sa vie semble solitaire. Et c'est d'ailleurs pour cette raison que j'aime beaucoup le lien qui se tisse au fur et à mesure entre elle et Kôichi, car si elle n'a jamais vraiment pu compter sur la présence de ses parents ni de ses camarades, elle parvient finalement à s'ouvrir un peu à son contact, et c'est grâce à lui qu'elle ne sera plus constamment ignorée et aura enfin la possibilité de se confier à quelqu'un.
Naoya Keshigawara est quant à lui mon deuxième personnage favori de la série. Bien qu'on ne le voit pas encore beaucoup dans ce premier tome, sa bonne humeur est aussi communicative que dans l'anime, et j'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir sa personnalité enjouée et sans-gêne. Ce garçon apporte beaucoup de fraîcheur dans cette oeuvre malgré tous les événements stressants et horribles qui s'y produisent, et je suis vraiment impatiente de le voir se rapprocher de Kôichi et de Yûya.
En parlant de ça, j'ai tout autant apprécié la présence de Yûya Mochizuki, qui se lie très vite d'amitié avec Kôichi et qui permet aussi d'alléger un peu l'atmosphère oppressante d'Another. Ce garçon, un peu efféminé et fragile, est vraiment adorable, attendrissant, et attachant. On n'a qu'une seule envie : le protéger et le voir survivre jusqu'à la fin, et même s'il est obligé de suivre les directives de ses camarades, ce qui l'empêche de se montrer franc envers Kôichi, il reste tout de même proche de lui, et, après Mei, est l'élève qui tente le plus de l'aider à comprendre la malédiction.

Enfin, pour ce qui est du dénouement, je n'ai pas grand-chose à en dire étant donné que je ne peux pas parler des événements qui surviendront dans le deuxième tome et que je connais déjà. Même si j'ai remarqué plusieurs indices laissés çà et là par l'auteur, que l'on ne peut remarquer qu'en ayant déjà lu ou vu l'oeuvre au moins une fois auparavant, je risquerais d'en dévoiler trop en les citant, même en spoiler, et je pense donc clore ce commentaire ici, puisque ce volume s'arrête un peu en plein milieu de l'intrigue, sans véritable dénouement, étant donné qu'il n'y a aucune coupure entre le premier tome et le deuxième, qui étaient peut-être même réunis en un seul ouvrage au Japon.
Tout ce que je peux dire, c'est qu'il me tarde de lire la suite, qui sera certainement bien plus mouvementée, de voir la manière dont l'auteur a fait progresser la seconde moitié de son oeuvre, et d'assister aux rapprochements qui s'effectueront entre les personnages principaux. Je me demande notamment si le passage à la mer sera dans le deuxième tome, ce que j'espère fortement, car c'est l'un des rares moments assez paisibles qu'ont pu vivre les protagonistes en dépit de la malédiction, et je suis également curieuse de voir si la déléguée Akazawa Izumi sera plus présente dans le prochain volume, car jusqu'à maintenant, c'est à peine si on a remarqué sa présence alors qu'elle est très importante dans l'anime. Dans tous les cas, je ne suis vraiment pas déçue de m'être replongée dans cet univers à travers le roman de Yukito Ayatsuji, qui me donne désormais très envie de revoir l'anime (même si je vais essayer de ne pas résister avant d'avoir lu le second tome), et de tenter aussi l'adaptation en manga, bien que l'apparence des personnages soit complètement différente de la version sur écran.

Pour conclure, si Celle qui n'existait pas n'est pas un tome rempli d'action et peut sembler un peu plat de prime abord, il se rattrape parfaitement grâce à son aspect psychologique, son atmosphère oppressante, et son mystère omniprésent. Avec un style d'écriture très plaisant à lire, Yukito Ayatsuji parvient à nous tenir en haleine jusqu'à la fin de ce premier volume sans avoir eu besoin de mettre en place un nombre conséquent de rebondissements, et nous incite à lire très prochainement La fille à l’œil de poupée afin de découvrir enfin tous les secrets que recèle la 3e-3 du collège de Yomiyama-Nord.
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date : 11-11-2017
Si j'ai mis autant de temps à finir ce dix-huitième tome, ce n'est pas parce qu'il était moins intéressant que les autres, bien au contraire, mais simplement parce que les scans en anglais s'arrêtaient à l'avant-dernier chapitre, ce qui m'a obligé à acheter ce tome et les suivants. Alors forcément, en devant les payer, je ne peux plus progresser aussi rapidement dans ma lecture que cet été, d'autant plus que la traduction française s'arrête pour le moment au tome 22, mais il est clair que je ne regrette pas mon achat, car BTOOOM! est une série qui, jusqu'à présent, ne s'est pas essoufflée à un seul instant, et qui continue à me surprend, même à l'approche du vingtième tome.
En effet, nous avons encore droit à beaucoup d'action ici, aussi bien dans l'île que du côté du beau-père de Ryôta.
Tout d'abord, j'ai beaucoup aimé retrouver Kosuke, Kaguya et Togo, qui se lient au fur et à mesure, et qui forment un trio très touchant et attachant. Au fil du temps, Kosuke change grâce à la présence de Togo qui pourrait un peu représenter le père qu'il n'a jamais eu (puisque M. Kira ne s'est jamais comporté comme tel avec son fils), et il est même difficile d'imaginer à quel point ce garçon était dérangé et dangereux au début du jeu. Bien sûr, s'il croise Ryôta, qu'il veut à tout prix battre, je me doute bien que son ancienne personnalité reprendra immédiatement le dessus, mais on peut tout de même dénoter un véritable changement qui s'opère peu à peu chez lui, et qui l'aidera peut-être à redevenir un adolescent normal. D'ailleurs, j'espère vraiment que, malgré ses problèmes pulmonaires dû à l'excès de fumée qu'il a inhalé en voulant protéger Kosuke, Togo survivra et pourra encore veiller longtemps sur Kosuke, car je n'ose même pas imaginer à quel point le garçon serait dévasté et se sentirait coupable s'il le perdait...
À vrai dire, plus l'histoire avance et plus je m'attache aux personnages, ce qui fait que, désormais, j'aimerais que tous ceux qui restent sur l'île (mis à part les deux restants dont on ne connaît pas encore l'identité) survivent, même si je sais bien que c'est impossible dans un tel jeu. Du coup, puisque Togo comme Himiko ont besoin des médicaments que contient le drone téléguidé par Xaviera, je ne sais pas trop pour qui je tiens... D'un côté, je pense que Togo en aurait davantage besoin puisqu'il risque de mourir asphyxié dans peu de temps sans anti-inflammatoire, mais d'un autre côté, je me dis que la fièvre de Himiko pourrait empirer et s'avérer très dangereuse si Ryôta ne lui ramène pas de médicaments et ne peut pas lui faire de bandage plus adapté à sa blessure au bras... Si seulement les différents groupes pouvaient s'entendre et se partager le contenu de la boîte, tout serait tellement plus simple...
Heureusement, quelques passages allègent un peu cette tension, notamment ceux où Uesugi est traité comme un esclave par Ryôta et Himiko. Je dois avouer que le voir réduit à devoir obéir aux ordres du duo sans pouvoir protester (bien qu'il le fasse tout de même) me fait bien rire.
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Enfin, pour ce qui est du beau-père de Ryôta, j'ai été très surprise que son frère se fasse tuer aussi rapidement et brusquement par l'une des sbires de Takanohashi. Ce n'est pas un personnage que j'appréciais spécialement, puisqu'on ne le connaît que depuis peu, et parce qu'il était peu mis en avant jusqu'à maintenant, mais je trouve tout de même horrible le fait que Tyrannos Japan soit prête à tuer autant d'innocents pour parvenir à ses fins. En tout cas, je me demande comment le beau-père de Ryôta va parvenir à mener la Résistance seul, sans le soutien de son frère qui prenait tout en main. Même s'il dispose déjà d'alliés russes et de l'aide d'un hacker américain très doué, je n'aimerais pas me retrouver à sa place, car, alors qu'il menait une vie tout à fait banale et tranquille avant que Ryôta ne soit envoyé sur l'île, il s'expose désormais à de grands dangers et risque sa vie dans le seul et unique but de sauver son beau-fils et donc sa famille par extension. J'espère d'ailleurs que Ryôta, qui le détestait avant le jeu, se rendra compte de tous les efforts qu'il a fait pour lui, car il mérite vraiment sa reconnaissance.

En tout cas, il me tarde vraiment de lire la suite et d'assister au combat promis dans la preview du prochain tome. Si j'ai bien compris, Kosuke va s'allier à Xaviera pour battre Ryôta ? Mais pourquoi une alliée de Takanohashi prendrait-elle le parti d'un des joueurs ? N'est-elle pas censée être l'ennemi de chacun des participants ? Et comment Ryôta va-t-il s'en sortir si Kosuke dispose d'une aide aussi importante ? Bref, cette simple annonce a réussi à susciter un bon nombre d'interrogations dans mon esprit, et à m'inciter, une fois de plus, à lire rapidement la suite afin de savoir quelle tournure prendra ce combat que j'attends avec impatience !
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Ce cinquième tome fait définitivement partie de mes préférés, pour l'instant. Dès le début, nous avons droit à de l'action et à une révélation surprenante au sujet des Titans, et malgré le fait qu'un chapitre se consacre au jugement d'Eren, qui peut paraître moins intéressant de part son aspect politique, il permet tout de même d'en apprendre davantage sur les conflits internes qui opposent les marchands, les religieux et le bataillon d'exploration. De plus, après ce passage, on fait la rencontre d'un nouveau personnage assez atypique, Hansi, qui mène des recherches sur les Titans, et qui s'est en quelque sorte prise d'affection pour ces monstres assoiffés de chair humaine. Même s'il est assez difficile de se mettre à sa place et de comprendre comment elle peut ne pas être emplie de haine et de dégoût pour ces horribles créatures, il n'empêche que ce chapitre était vraiment captivant, et il me tarde que Hansi puisse faire une découverte capitale sur les futurs Titans qu'ils parviendront à capturer.
En parlant de nouveau personnage, je ne peux évidemment pas écrire ce commentaire sans parler du caporal Livaï. En ayant déjà entendu beaucoup parler, il me tardait de le rencontrer, et si jusqu'à présent, nous ne l'avions vu que très rarement et seulement pour de très courtes apparitions, dans ce tome, il devient vraiment important et je dois avouer que, comme bon nombre de lectrices, je l'ai apprécié dès son arrivée dans la série. Généralement, je n'aime pas trop les nouveaux personnages qui font leur entrée un peu plus tard que les autres, mais ici ça n'a pas du tout été le cas. Je ne sais pas trop pourquoi, mais j'ai immédiatement trouvé de l'intérêt à Livaï, probablement parce que, pour l'instant, il reste très mystérieux et difficile à cerner. Ce qui est sûr, c'est qu'il me tarde de le voir évoluer aux côtés d'Eren, de Mikasa et d'Armin, et de pouvoir être témoin de ses aptitudes au combat apparemment spectaculaires.
Après cela, nous assistons au discours du major Erwin Smith, assez dur mais très réaliste, qui est destiné à encourager les recrues de la 104ème brigade d'entraînement à rejoindre le bataillon d'exploration. Au final, peu de personnes ont le courage de choisir cette voie très risquée, et je peux parfaitement le comprendre car personnellement, j'aurais certainement choisi les Brigades spéciales par facilité, comme Annie. Enfin, plusieurs personnages se décident tout de même à mettre leur vie en péril pour tenter de reprendre leurs droits sur les Titans, et je suis contente que la plupart des protagonistes aient choisi cette affectation.
En tout cas, l'action ne tarde pas à arriver, puisqu'un mois plus tard, le bataillon d'exploration part en mission, et malgré toute leur organisation, l'expédition ne tarde pas à prendre une tournure complètement imprévisible et dangereuse. La fin suscite un bon nombre de questions, et je crois que je ne vais pas pouvoir résister longtemps avant de lire la suite afin d'obtenir enfin quelques réponses !
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En tout cas, je me demande vraiment qui est cette femme titan, s'il s'agit véritablement d'une humaine capable de se transformer comme Eren (c'est la première hypothèse qui m'ait venu à l'esprit et comme Armin y a pensé aussi, je suppose que c'est le cas), et ce qui m'intrigue le plus, c'est la raison qui la pousse à s'allier aux autres titans, à en diriger certains, et à attaquer les humains si elle en est elle-même une...
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Ce quatrième tome se focalise essentiellement sur le passé des protagonistes, à travers les exercices qu'ils ont dû effectuer chaque jour avant de faire partie de la 104ème brigade d'entraînement, et même si l'histoire principale n'a quasiment pas progressé de ce fait, j'ai tout de même beaucoup apprécié ces chapitres plus légers qui nous ont permis d'apprendre à mieux connaître tous les personnages entourant Eren, Mikasa et Armin. Jusqu'à maintenant, on avait déjà vu leurs compagnons à de multiples reprises, notamment pendant les attaques, mais cette fois-ci, l'auteur s'est encore plus attardé sur leurs caractères, les liens qui les ont unis au fil des jours et des exercices physiques, et j'ai particulièrement aimé la petite description qu'il a fait de chacun d'entre eux, vers la fin, où l'on peut ainsi noter quels sont les domaines dans lesquels ils excellent et ceux dans lesquels ils ont encore des progrès à faire.
De plus, alors que d'ordinaire, l'humour n'est presque jamais au rendez-vous, ce qui est tout à fait compréhensible vu le sujet dont traite ce manga, je dois avouer avoir ri plusieurs fois en lisant ce tome, notamment quand il était question de Sasha, alias "la bouffeuse de patates". Ce personnage que j'avais déjà remarqué auparavant a vraiment su attirer mon attention ici, car c'est une fille assez spéciale, dont les réactions sont généralement difficiles à prévoir (sauf quand il s'agit de nourriture), mais qui apporte une touche de fraîcheur non négligeable à cette série. D'ailleurs, il en va de même pour Conny, qui, malgré le fait qu'il soit un peu plus en retrait que Sasha, est tout de même chaque fois présent quand il s'agit de faire des bêtises et de s'amuser au lieu de suivre les entraînements.
Jean est également mis en avant dans ce tome, bien qu'il se soit déjà disputé avec Eren dans des chapitres précédents, et en dépit de sa tendance à chercher le conflit, et à ne pas savoir garder sa langue dans sa poche, je l'apprécie de plus en plus. Il a beau être en conflit presque constant avec Eren, il n'en est pas moins un personnage courageux, qui ose dire ce qui pense, et qui apporte beaucoup au groupe.
Pour l'instant, Bertolt et Reiner restent encore des personnages très secondaires, mais leur histoire les rend déjà attachants, en particulier Bertolt que je trouve doux et patient.
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Quant à Marco, c'était un personnage que j'appréciais déjà dans les autres tomes, car il s'était toujours montré bienveillant avec tous les membres du groupe, et je trouve donc triste qu'il soit mort à la fin du tome, seul, sans personne pour recueillir ses dernières volontés et ses dernières paroles...

Dans tous les cas, plus j'avance dans les tomes, et plus je m'attache à tous ces personnages qui gravitent autour de nos trois héros. Le sujet a beau être horrible, j'apprécie de plus en plus cette série, et il me tarde chaque fois de lire le prochain tome, puisque Hajime Isayama a toujours le don de finir ses volumes sur un événement empli de suspense.
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date : 05-11-2017
La nuit du renard est un excellent thriller qui m'a fait ressentir tout un tas d'émotions et qui m'a tenu en haleine à l'approche de son dénouement, mais pour le moment, La maison du guet reste mon Mary Higgins Clark préféré.
Malgré son scénario recherché, parfaitement bien ficelé et captivant, si je ne l'ai pas autant apprécié que le précédent que j'ai lu de cette auteure, c'est à cause de son style d'écriture que j'ai trouvé plus complexe et bien moins fluide, mais aussi à cause de son rythme bien plus lent, qui ne m'a pas rendue aussi addicte que lorsque je lisais La maison du guet. À chaque fois que je me plongeais dans le roman, les événements qui s'y déroulaient m'intéressaient, mais pas au point d'accaparer toute mon attention et de m'empêcher de refermer le bouquin pour faire autre chose à la place. Néanmoins, La nuit du renard reste un très bon policier qui mérite son succès et le prix qu'il a gagné en 1980.

Les personnages que l'auteure met en place ici sont encore une fois nombreux et possèdent tous des personnalités et des caractéristiques différentes, et bien que je ne me sois pas spécialement attachée aux personnages secondaires et en particulier à ceux qui n'apparaissent pas très souvent, je dois tout de même reconnaître qu'ils semblent tous autant réalistes les uns que les autres, et participent tous à l'enquête d'une façon ou d'une autre.
Ce que j'apprécie d'ailleurs beaucoup dans les romans de Mary Higgins Clark, c'est le fait que même des personnages qui semblent de prime abord n'avoir aucun lien avec les protagonistes et l'intrigue se révèlent en fait indispensables à la progression de l'enquête. Le simple fait qu'ils aient pu voir ou entendre quelque chose qui leur paraît anodin, ou qu'ils connaissent de près ou de loin le suspect ou l'une des victimes rend leur témoignage important. Et le pire - mais qui, du coup, nous tient encore plus en haleine -, c'est lorsque l'un des personnages passe à côté d'un indice ou croise carrément le criminel sans le savoir. À chaque fois que cela se produit, j'ai envie de lui crier de se retourner, d'inspecter davantage l'endroit, de prêter attention à la personne qu'elle vient de laisser passer, et ça me donne encore plus envie de lire la suite.

Pour en revenir aux personnages, j'ai particulièrement aimé Sharon, Neil et Steve, qui ne sont autre que les trois protagonistes de l'histoire.
Le point de vue de Sharon et de Neil m'a beaucoup plu, puisqu'il s'agit des deux personnes kidnappées par Renard, ce qui rendait les chapitres qui leur étaient consacrés à la fois intéressants, stressants et bien souvent remplis d'action. Comme Sharon agissait toujours de façon protectrice envers Neil, je me suis rapidement attachée à elle. Je l'ai trouvé vraiment courageuse, à essayer d'amadouer Renard tout en sachant les risques auxquels elle s'exposait si jamais il se rendait compte qu'elle mentait, et j'ai particulièrement apprécié le lien qui se crée au fur et à mesure entre elle et Neil. Avant l'enlèvement, le jeune garçon faisait tout son possible pour l'ignorer, la rejeter et ne pas l'accepter dans sa famille, puisqu'il ne voulait pas qu'elle remplace sa vraie mère. Mais à force de se rendre compte à quel point Sharon prenait soin de lui, se préoccupait toujours de son état de santé à cause de ses fréquentes crises d'asthme, et réfléchissait à un moyen de le sauver lui en priorité, il a fini par s'ouvrir peu à peu et à ressentir de l'affection pour celle qu'il peut désormais considérer comme sa deuxième mère, et c'est probablement la relation que je préfère dans ce roman.
Steve est quant à lui un personnage pour lequel on ressent beaucoup de peine et de compassion. Alors qu'il a déjà perdu sa première épouse, on lui séquestre maintenant son fils et la femme qu'il aime, et je crois qu'il est impossible d'imaginer à quel point il devait en souffrir. Forcément, j'ai beaucoup aimé son point de vue aussi, puisqu'il nous permettait de suivre l'avancée de l'enquête, et j'ai trouvé que malgré tout ce qu'il endurait, Steve restait un homme très aimable, poli et reconnaissant de l'aide que ses voisins lui apportaient, car il ne passait jamais ses nerfs sur eux, ne s'énervait jamais contre eux malgré tout le stress qu'il devait ressentir et qui aurait pu lui faire dire des choses qu'il aurait ensuite regretté. De plus, on sent vraiment l'amour qu'il porte à Sharon et à Neil, on se rend compte sans peine de la sincérité de ses sentiments, et on ne lui souhaite qu'une seule chose : qu'il puisse les retrouver afin qu'il ait enfin le droit au bonheur.
Pour ce qui est du ravisseur, il m'a dégoûté dès le début et je n'ai pu que le détester quand j'ai appris quel plan il prévoyait de mettre en place au sujet de Sharon et de Neil. Mais lorsque j'ai constaté que ce n'était pas son premier crime et qu'il avait tué plein d'autres femmes avant de séquestrer nos deux protagonistes, j'ai vraiment réalisé à quel point cet homme était complètement dérangé. À chaque fois qu'on avait droit à son point de vue, j'espérais que quelqu'un se rendrait compte de son véritable visage, qu'on finirait par comprendre qu'il s'agissait du coupable. Et même si les chapitres qui lui étaient consacrés étaient toujours remplis d'action, j'étais chaque fois horrifiée de la façon dont il se réjouissait d'avoir tué telle ou telle personne, notamment quand il écoutait avec extase les cassettes qu'il avait enregistré avec les plaintes et les supplications de ses victimes. Cet homme - ou plutôt ce monstre - m'a fait froid dans le dos tout au long du roman, mais je dois avouer que l'auteure a un réel talent pour créer un psychopathe aussi réaliste et effrayant.

Pour terminer, je pense que le dénouement est l'un des meilleurs moments du livre. Si je n'ai pas été tenue en haleine par l'ensemble du roman, j'ai toutefois lu les derniers chapitres à un rythme effréné, car j'étais vraiment impatiente de connaître le fin mot de l'histoire. Le compte à rebours mis en place lors de la dernière journée rend la lecture encore plus addictive, et à partir de ce moment-là, je ne remarquais même plus les pages qui défilaient sous mes yeux. Il me tardait tellement de savoir ce qui allait advenir de Sharon, de Neil et de Ronald que je n'ai pas pu m'arrêter de lire jusqu'à atteindre la dernière page.
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En tout cas, j'ai été vraiment heureuse et rassurée que tout se finisse bien, et que le ravisseur meure à la fin. Au moins, de cette façon, on est sûr qu'il ne pourra jamais récidiver, et il n'a eu que ce qu'il méritait, car même si ce roman critique en quelque sorte la peine de mort, mon avis reste le même sur cette question, et je pense toujours que n'importe quelle personne en ayant tué une autre de façon volontaire et simplement pour le plaisir ne mérite absolument pas de continuer à vivre et d'encombrer les prisons ou les hôpitaux psychiatriques. Enfin bref, tout ça pour dire que la fin m'a beaucoup plu, et ne m'a déçue en aucun point. Même Ronald, le jeune homme accusé injustement du meurtre de Nina Thompson, la première femme de Steve, est sauvé à la dernière minute, et cela m'a vraiment fait plaisir car vers la fin, je ressentais de plus en plus de peine pour ce condamné qui aurait dû être libéré depuis longtemps.


Pour conclure, malgré quelques longueurs, La nuit du renard est un thriller angoissant, captivant, et doté d'un dénouement particulièrement addictif. Il me tarde de lire d'autres romans de Mary Higgins Clark, en espérant qu'ils seront aussi mystérieux et prenants que les deux premiers que j'ai lu de cette auteure.
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Sans le challenge Personnel, je ne sais pas quand est-ce que j'aurais fini par lire ce roman, mais ce qui est sûr, c'est que je ne suis absolument pas déçue de lui avoir enfin donné une chance. Quand j'étais plus jeune, j'adorais les livres de la collection Peur Bleue, et j'avais lu tous les one-shot que je possédais, mais aucune trilogie ni duologie. Avec les Chair de Poule, ce sont les premières "histoires d'horreur" que j'ai lues, et celles qui m'ont fait apprécier ce genre, mais j'avais peur qu'en grandissant, ce type de roman ne me plaise plus et me semble trop fade. Et pourtant, ça n'a absolument pas été le cas ! J'ai littéralement été transportée dans l'univers créé par Wolff Ryp, et si je n'avais pas d'autres lectures programmées pour le mois suivant, je crois que je me serais jetée sur la suite aussitôt après avoir fini ce premier tome.
Ce que j'ai particulièrement apprécié ici, c'est le suspense omniprésent, tout ce mystère qui plane sur chaque personnage, et qui nous fait douter d'un peu tout le monde. Une atmosphère oppressante pèse sur tout le bouquin, et l'auteur sait nous rendre addict dès les premières pages. Ici, on n'a droit à aucune longueur, aucune description inutile et aucun temps mort : de nombreux rebondissements ont lieu tout au long du livre, l'action est présente à chaque chapitre, et malgré les quelques renseignements que l'on obtient au compte-goutte, nos interrogations et nos incertitudes restent multiples, même après avoir fini ce premier tome.
En plus de ça, en moins de deux cent pages, Wolff Ryp a réussi à rendre son héroïne très attachante et réaliste. Kendra est une jeune fille à laquelle je me suis immédiatement identifiée, et je n'ai eu aucun mal à partager ses émotions, ses craintes, et son angoisse. J'ai beaucoup aimé sa façon de penser, qui se calquait généralement sur mes propres hypothèses et mes propres idées, et le fait que, malgré le don puissant qu'elle possède, elle reste une jeune fille fragile, déstabilisée par tous les changements qui s'opèrent dans sa vie, et sache se montrer à la fois déterminée, mais aussi humaine, et donc pas surpuissante comme certaines héroïnes, m'a vraiment plu. Kendra ressemble à beaucoup d'adolescentes de son âge, mais sa volonté de protéger tous ses proches, quitte à se confronter au danger, la rend très attachante.
Lauren, sa sœur, est agréable au début, et j'ai particulièrement aimé sa complicité avec Kendra. Toutefois, quand elle finit par se détacher d'elle à cause du comportement assez distant qu'elle adopte dans le but de ne faire de mal à personne à cause de son don néfaste, elle est descendue dans mon estime, et même si leur relation s'est quelque peu arrangée par la suite, je dois avouer que les réactions de Lauren m'ont agacé à plusieurs reprises, contrairement à celles de sa sœur aînée.
Hallie, la meilleure amie de Kendra, est drôle, pleine de vie, et apporte une touche de fraîcheur au livre, mais j'attends d'en apprendre un peu plus sur elle et de la voir davantage dans les prochains tomes pour me faire une opinion plus approfondie sur ce personnage. En tout cas, son petit-frère, Jordan, m'a bien plu, je l'ai trouvé adorable et je suis contente qu'il ne soit lui rien arrivé.
Dinah, la mère de Kendra et de Lauren, est quant à elle tout simplement insupportable. Après la mort de son premier mari, elle s'est éloignée de ses filles et est entrée dans une espèce de dépression, mais à partir du moment où elle se marie avec Graham, elle change du tout au tout et devient tellement hautaine, capricieuse, égoïste et détachée de tout qu'elle m'a fait grincer des dents à chacune de ses apparitions. C'est à se demander si elle ne s'est pas uniquement mis en couple avec Graham pour son argent... Dans tous les cas, ce n'est vraiment pas le genre de mère que j'apprécierai avoir, vu la façon dont elle se désintéresse presque de ses filles, ne sait quasiment rien de leur vie, prend tout à la légère, et parle uniquement d'elle et de ses projets.
Graham, le nouveau mari de Dinah et donc le beau-père de Kendra et Lauren, est probablement le personnage le plus mystérieux et le plus louche de l'histoire. Le fait qu'il apparaisse aussi brusquement dans la vie des filles et qu'il invite toute cette famille à vivre désormais dans son manoir m'a aussitôt rendue suspicieuse et tout au long du roman, de multiples détails n'ont pas pu m'empêcher de me faire continuer à douter de lui. D'un côté, il semble agréable, plus à l'écoute que Dinah, et a l'air sincère lors de certains événements, mais d'un autre côté, il ne paraît pas non plus complètement innocent, et une part d'ombre trop importante flotte encore au-dessus de ce personnage.
Anthony, le fils de Graham, est le deuxième personnage à m'avoir rendue aussi méfiante. Le fait qu'il appartienne à la même famille que Graham l'a aussitôt rendu suspect à mes yeux, et malgré le rapprochement qui s'opère entre lui et Kendra, et le fait qu'il l'aide à de nombreuses reprises, je ne peux pas lui faire complètement confiance. Certains incidents m'ont tout de même donné l'impression qu'il n'avait pas de mauvaises intentions, et je dois aussi avouer qu'il fait partie de mes personnages préférés, mais ce n'est pas pour autant que je ne doute plus du tout de lui.
Enfin, pour ce qui est de Neil et de Judy, je ne les ai pas beaucoup apprécié. Ce sont tous les deux des personnages secondaires qui n'ont pas énormément d'importance dans ce premier tome, mais le fait que Judy essaie de charmer Neil alors qu'il sort avec Kendra, qui fait apparemment partie de ses amies, m'a vraiment agacé. Je ne comprends d'ailleurs pas comment Kendra pouvait se montrer aussi gentille avec Judy en sachant comment cette dernière se comportait avec son copain derrière son dos. Quant à Neil, je n'ai pas eu l'impression qu'il tenait énormément à Kendra, pour se laisser envoûter aussi facilement... Personnellement, je préférerais largement que Kendra finisse avec Anthony, malgré le fait qu'ils soient désormais demi-frères et sœurs, à cause du remariage de leurs parents.
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Pour finir sur les personnages, Rodolphe, qui fait partie des protagonistes mais qui m'a déplu du début à la fin, à cause de son caractère manipulateur, charmeur, et de ses mauvaises intentions, a tout de même le mérite d'être un très bon "méchant". Malgré le fait qu'il soit décrit comme un homme magnifique, on ne peut clairement pas se sentir attirée par lui une fois que l'on apprend son passé, toutes les femmes qu'il a tué pour développer ses pouvoirs, et quand on s'aperçoit qu'il est faux, et que derrière ses larges sourires se cache en réalité une âme noircie par la haine et la sournoiserie.


Pour terminer, j'aurais trouvé le dénouement bâclé s'il n'y avait pas eu de suite, mais étant donné qu'il reste encore deux tomes, je me doute que nous apprendrons tous les secrets restants sur la famille de Graham et sur Rodolphe dans les prochains volumes. En tout cas, il me tarde de connaître le fin mot de cette histoire, et rien qu'en lisant le résumé du deuxième tome, je suis impatiente de savoir ce qui va s'y passer en détails.

Pour conclure, Le Spectre est un très bon premier tome, empli de mystère, de suspense et d'angoisse, qui se lit très rapidement, et qui nous donne envie de nous jeter sur la suite. En moins de deux cent pages, Wolff Ryp parvient à nous rendre addict et à mettre en place une ribambelle de personnages, presque tous autant suspects les uns que les autres. Dans cette série, il est effectivement dur d'accorder sa confiance à qui que ce soit, mais il est également impossible de s'ennuyer, face à tous les rebondissements qui surviennent à chaque chapitre, et toutes ces interrogations et ces doutes que fait naître l'auteur en nous.
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date : 30-10-2017
Je n'avais jamais entendu parler de ce manga avant qu'une amie ne me le prête, et je ne suis pas déçue d'avoir fait cette découverte. En voyant la couverture et en lisant le résumé, j'ai tout de suite été tentée par l'histoire que nous promettait la quatrième de couverture, et je dois dire que la critique des réseaux sociaux et de toute cette communauté anonyme qui se sent intouchable derrière son écran est très bien dépeinte dans ce premier tome. Tetsuya Tsutsui nous démontre à quel point Internet peut s'avérer dangereux, à cause du cyber-harcèlement et de toutes les menaces que les internautes se balancent si facilement à la figure grâce à l'anonymat dont ils disposent, alors qu'ils n'oseraient jamais se comporter de la même façon dans leur vraie vie.
Là-dessus, je n'ai donc rien à redire. Tous les thèmes sont parfaitement bien exploités, malgré des passages un peu durs et parfois choquants, notamment lorsque Paperboy réalise les crimes qu'il a prédit sur Youtube.
Toutefois, si je n'ai classé ce volume qu'en liste d'argent, c'est parce qu'à mon avis, l'histoire peine un peu à démarrer durant les premiers chapitres. Au début, je dois avouer ne pas avoir trouvé de réel intérêt à suivre l'enquête de la section de lutte contre la cybercriminalité de Tôkyô. J'étais surtout impatiente d'en apprendre davantage sur Paperboy, et ce n'est que lorsque l'on a eu droit à son point de vue, notamment dans les derniers chapitres qui lui sont exclusivement consacrés, que j'ai vraiment apprécié ma lecture. Découvrir son passé, ses conditions de vie, et les raisons qui l'ont poussé à devenir ce mystérieux personnage œuvrant contre l'injustice sociale m'a énormément plu, et je dois même admettre que c'est à lui que je me suis le plus attachée, malgré le fait que sa manière de procéder est un peu trop violente à mon goût. Ce qui est sûr, c'est qu'il me plaît bien plus que Erika. Cette femme, qui fait justement partie du département de cybercriminalité et qui représente donc le principal ennemi de Paperboy, m'a presque agacé pendant tout le tome, et je ne peux tout simplement pas supporter son arrogance, son orgueil et sa personnalité si sûre d'elle et hautaine. Quant à ses deux acolytes, je n'en pense pas encore grand-chose, mais il est clair qu'ils ne m'intéressent pas plus que ça, et c'est l'un des principaux problèmes de ce manga. Mis à part Paperboy, les autres protagonistes n'ont pas su attirer mon attention, et j'espère donc qu'ils s’avéreront un peu plus attachants dans le prochain tome.
Dans tous les cas, la fin donne clairement envie de lire la suite, et puisqu'il n'y a que trois volumes, je pense finir la saga prochainement. J'ai bien hâte de voir quels seront les prochains plans de Paperboy, à quels problèmes il va finir par se retrouver confronté, puisque l'enquête progresse elle aussi de son côté, et quel est son but ultime. Et puis, comme j'ai aussi appris qu'il y avait eu une adaptation cinématographique, et qui plus est avec Ikuta Toma, l'un de mes acteurs favoris, j'essaierai de la regarder après avoir terminé le manga, pour comparer les deux versions.
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Nouchka et la caverne aux mille secrets clôt à merveille cette saga si originale, drôle et fraîche que j'ai adoré relire et que je conseillerais aussi bien aux plus jeunes qu'aux plus âgés, ne serait-ce que pour l'imagination débordante et farfelue de Brussolo qui, à mon avis, peut plaire à n'importe quel public. Ce qui est sûr, c'est que je ne me suis ennuyée à aucun moment durant cette relecture, et que je ne regrette absolument pas de m'être replongée dans cet univers fantastique et loufoque. De plus, même s'il s'agissait du dernier tome et donc du plus récent, je n'avais aucun souvenir sur les événements qui s'y déroulaient. Ainsi, tout ce que j'ai lu me paraissait inédit, et je ne me doutais jamais de ce qui allait suivre. J'ai été aussi surprise par les idées de Brussolo que lors de ma première lecture, et c'est quelque chose que j'ai beaucoup apprécié, puisque tout le suspense a ainsi été conservé.
En plus de ça, j'étais ravie de revoir Poppie, de nouveau mise en avant dans ce tome. Dans le volume précédent, j'avais trouvé dommage qu'elle n'accompagne pas Nouchka dans ses aventures, car elle avait su rendre le premier tome encore plus drôle qu'il ne l'était déjà, et c'est donc avec plaisir que j'ai retrouvé ce personnage qui m'a encore bien fait sourire.
En ce qui concerne le scénario, bien qu'il se concentre uniquement sur la machine merveilleuse et ses dérèglements, et que toute l'histoire se déroule à l'intérieur de la caverne, j'ai adoré chacune des péripéties qui se sont dressées sur la route de nos trois protagonistes. Encore une fois, l'originalité est au rendez-vous, et c'est à se demander comment Serge Brussolo peut être aussi imaginatif en partant d'une idée de départ plutôt simple. Que ce soit dans Nouchka, Peggy Sue ou Sigrid, il m'a toujours étonné par son talent à nous transporter dans un monde radicalement différent du nôtre, et je serais bien curieuse de voir ce qu'il en est pour ses thrillers.
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Dans tous les cas, les idées de ce troisième et dernier tome qui ont su le plus susciter mon attention sont les suivantes : les sauts dans le temps et les fluctuations du temps provoqués par la machine déréglée, qui transforment les hommes vivant dans la caverne tantôt en pithécanthropes, tantôt en bébés ou en vieillards, et changent les poulets en espèce de vélociraptors ; le fait que l'on puisse se faire payer des millions pour une simple semaine à s'occuper des poulets (même si au final, ni Peggy ni Poppie ne recevront leur paie à cause de la catastrophe liés aux animaux dont elles devaient s'occuper) ; la transformation en animaux imposée par la machine, désireuse de se venger de l'absence des 250 poulets ; et le fait qu'il soit impossible de tuer n'importe quelle bête, qui se change en pierre à la seconde où elle se sent menacée.[/spoiler]

Pour ce qui est des personnages, j'aime toujours autant Nouchka, qui a conservé son caractère que j'apprécie tout au long des trois tomes, qui porte à merveille le roman, et qui reste toujours aussi proche du lecteur.
Poppie est également fidèle à elle-même, et ses réactions m'ont fait sourire à de nombreuses reprises. C'est dommage que l'on ait pas entendu parler de sa grand-mère, extrêmement rajeunie grâce à la cape du géant dans le premier tome, car j'aurais aimé savoir ce qu'elle est devenue, mais ce n'est qu'un détail.
J'ai aussi été contente de voir que la valise reprenait de l'ampleur dans ce tome, qu'elle aidait Nouchka à de multiples reprises et qu'elle lui parlait bien plus souvent que dans le volume précédent. Une fois de plus, elle se montre égoïste, ironique et continue à jouer sur la curiosité de Nouchka et de Poppie même si elle ne parvient jamais à ses fins. Ce qui est sûr, c'est que j'ai adoré retrouver le lien qui l'unit à notre héroïne, et je suis même déçue qu'il n'y ait pas de suite, car malgré la fine épaisseurs des romans, on finit par s'attacher aux personnages, et je suis certaine qu'il aurait été toujours aussi intéressant de suivre les aventures de Nouchka et de sa valise si jamais elles s'étaient poursuivies.
Enfin, je ne peux pas terminer la liste des personnages qui m'ont marqué sans parler d'Ambroise. Ce garçon, qui n'arrive que vers le milieu du tome, a su attirer mon attention dès sa première apparition, et je dois dire que sa présence aux côtés des filles m'a beaucoup plu. Au début, je craignais que Brussolo s'en débarrasse rapidement, notamment quand il l'a fait vieillir à la vitesse de l'éclair à cause des problèmes de la machine, et j'ai donc été agréablement surprise de constater qu'il restait important jusqu'à la fin. Je ne sais pas vraiment ce qui m'a plu chez lui, mais je dirais que le fait qu'il vienne du XIIIème siècle, qu'il soit aussi poli et bienveillant, et qu'il n'hésite pas à protéger ses coéquipières, même lorsqu'il était transformé en homme des cavernes, a su le rend attachant et intéressant à mes yeux. [spoiler]D'ailleurs, comme Nouchka, je regrette qu'il ait décidé de rester dans la caverne, de peur de ne pas pouvoir s'habituer à la vie du XXIème siècle et de retrouver son véritable âge une fois éloigné de la machine. Enfin, je suis tout de même satisfaite qu'il ne soit pas resté un cheval pour le restant de ses jours, et qu'il se souvienne toujours de Nouchka et Poppie, car pendant un instant, j'ai eu peur qu'il ait tout oublié à leur propos à cause de sa transformation.[/spoiler]

Pour terminer, nous avons une fois de plus droit à une fin précipitée, qui est probablement le seul point négatif de ce tome. Toute l'histoire se déroule à un rythme normal, et tout d'un coup, tout s'enchaîne, tout se règle en un clin d’œil, et Nouchka reprend sa vie normale avant de nous saluer. Franchement, je trouve ça dommage car il aurait sûrement suffit d'une dizaine de pages supplémentaires pour ne pas bâcler le dénouement. [spoiler]De plus, je suis déçue de ne pas savoir ce que renferme la valise. C'est quand même l'un des aspects les plus mystérieux de la saga, et Brussolo devait bien se douter que les lecteurs attendaient avec impatience de découvrir ce qu'elle cachait, non ? Je suppose qu'il a préféré qu'on se l'imagine, mais je pense quand même qu'il aurait été préférable de ne pas laisser le suspense planer sur ce point. Si jamais je le rencontre un jour (chose que j'espère, car c'est l'un des auteurs qui m'a fait aimer la lecture et qui m'a fait rêver durant ma jeunesse, notamment à travers la saga Peggy Sue), je le lui demanderai et j'espère qu'il n'aura pas oublié quelle était son idée de départ, d'ici là !


Enfin, dans tous les cas, Nouchka et la caverne aux mille secrets reste un excellent tome, rempli de rebondissements, d'idées farfelues, et mettant en scène des personnages drôles et attachants, exactement comme les deux volumes précédents. Je ne regrette qu'une seule chose : qu'il n'y ait pas de suite !
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date : 22-10-2017
Si j'avais déjà été déçue par ma relecture de Vertige, ce n'est pas ce troisième tome qui m'aide à me faire une meilleure opinion de cette saga. À vrai dire, j'espérais que Passion saurait faire remonter cette série dans mon estime, mais, malgré certains passages intéressants, une plume plus fluide, et une touche d'originalité bien plus marquée que dans les tomes précédents, je n'ai tout de même pas été conquise par ce troisième volume.
Je me souviens avoir adoré Passion en 2012, trouvant l'idée des voyages dans le temps captivante et étant surtout impatiente d'atteindre les périodes les plus reculées et les plus mystérieuses à mes yeux, et je pensais donc qu'il en serait de même cette fois encore, malgré la mauvaise impression que m'avait laissé le tome 2, seulement sauvé par Miles, Shelby et Cam. En commençant ce troisième volume, j'ai d'ailleurs cru que je l'aimerais autant que lors de ma première lecture, et ça aurait probablement pu être le cas si la relation entre Luce et Daniel n'avait pas été aussi niaise, lourde et plus importante que tout le reste. Je veux bien qu'en voyageant à travers les vies qu'ils ont partagé tous les deux, leur amour soit mis en avant, mais là on a carrément l'impression que plus rien ne compte pour Luce mis à part Daniel. C'est comme si elle avait effacé de sa mémoire toutes les autres personnes à qui elle avait tenu dans cette vie, et qu'elle se fichait bien que le monde s'écroule autour d'eux tant qu'elle peut aimer Daniel. Franchement, je trouve ça d'un égoïsme aberrant... On dirait que Luce ne se rend même pas compte qu'une multitude de personnes ont payé les pots cassés de leur relation interdite, que ce soit les différentes familles qu'elle a eu à travers les époques, ou les anges déchus, condamnés à errer sur Terre simplement à cause de l'intervention de Daniel sur son amour pour Luce juste avant la Chute, puisque tous ceux qui devaient formuler leur opinion après lui ont été éjectés du Paradis même s'ils comptaient se rallier du côté du Créateur. D'ailleurs, je me demande pourquoi il n'a jamais été mentionné que Daniel avait de très nombreux ennemis, car à mon avis, la plupart des anges déchus doivent lui en tenir rigueur.
Enfin bref, je pourrais m'éterniser encore un moment pour expliquer à quel point leur relation m'ennuie et m'agace, mais je pense que c'est déjà assez clair comme ça. De toute façon, je tiendrais toujours pour Miles, même s'il a été absent pendant presque tout ce tome, et ce n'est pas près de changer malgré le fait que je sache pertinemment qu'aucune chance ne lui sera accordée.
En ce qui concerne les voyages dans le temps, je dois admettre que, même si je ne suis pas fan du XIXème et XXème siècle, qui sont à mon avis les chapitres les moins intéressants du bouquin, j'ai beaucoup aimé la façon dont Lauren Kate a choisi de les écrire - excepté les moments niais entre Luce et Daniel bien sûr, même si je pense que ça paraît évident. Si on s'était éternisés un peu trop longtemps sur certaines vies de Luce, je me serais probablement ennuyée mais globalement, comme on passait aussi rapidement d'un siècle à un autre, j'ai éprouvé plus de plaisir dans cette lecture que dans celle du tome précédent. De plus, dès l'arrivée de Bill, l'humour a pris une place plus importante dans le récit, et c'est un point que j'ai beaucoup apprécié. La complicité entre Bill et Luce me plaisait beaucoup, et ça faisait du bien de voir l'héroïne en compagnie d'une autre personne que Daniel, bien que leurs discussions tournaient souvent autour de ce sujet. Dans tous les cas, mes chapitres préférés sont définitivement ceux se déroulant au Mexique, en Chine et en Egypte. Puisqu'ils représentent les périodes les plus anciennes, et donc celles qui m'ont toujours le plus intéressées en Histoire, j'ai pris beaucoup de plaisir à voir Luce confrontée aux coutumes si différentes voire même choquantes de ces époques reculées.
Toutefois, si les chapitres consacrés à Luce m'ont pour la plupart intéressés, malgré certaines longueurs, j'ai trouvé que ceux du point de vue de Daniel étaient quasiment tous inutiles et répétitifs. On se contentait de le voir arriver trop tard, une fois que Luce avait déjà plongé dans un nouvel Annonciateur, se morfondre de ne pas avoir eu le temps de l'arrêter, puis discuter avec son ancienne version de lui-même qui le motivait à continuer à poursuivre Luce à travers ses nombreuses vies. Bref, rien de bien intéressant, à part lors des derniers chapitres, quand Daniel était en contact avec les anges ou les néphilims. J'ai particulièrement aimé relire les révélations à propos de Cam, de son passé, et de la raison pour laquelle il a choisi le côté du mal, même si j'avais souvenir d'une cause plus complexe que celle choisie par l'auteure.

Pour ce qui est du style d'écriture de Lauren Kate, je l'ai trouvé bien plus fluide et agréable à lire que dans les deux tomes précédents, où les descriptions étaient trop nombreuses et plombaient la lecture. Ici, comme Luce ne restait jamais très longtemps dans un lieu, l'auteure ne s'est pas éternisée à les décrire, et c'est selon moi un très bon point qui, je l'espère, perdurera dans le volume suivant.

En ce qui concerne les personnages, je n'ai pas grand-chose à en dire car, mis à part la gargouille, tous les autres protagonistes ne nous sont pas inconnus et n'ont pas été beaucoup mis en avant dans ce tome. Puisque tout tournait autour de l'amour entre Luce et Daniel, la plupart des anges et des néphilims ont été absents pendant une grande partie du bouquin, et même si je trouve ça vraiment dommage, j'ose espérer qu'ils retrouveront de l'ampleur dans Volupté, en particulier Miles, Shelby et Cam qui restent mes favoris et qui sont selon moi les personnages les plus intéressants et les plus attachants de la saga.
Pour ce qui est de Luce et de Daniel, je ne vais pas m'éterniser sur leur cas plus que nécessaire, sinon je risque de me répéter. En me lisant, vous l'aurez probablement compris : je n'aime pas leur relation et ils m'agacent autant l'un que l'autre. Toutefois, je dois avouer qu'en les voyant parfois séparés dans ce tome, j'ai pu apprécier davantage Luce. J'ai notamment aimé les passages où elle se retrouvait seule avec Bill (certainement l'un de mes personnages préférés de ce tome), et les moments qu'elle partageait avec sa version antérieure et les connaissances ou amies que Luce avait dans ses vies passées. En revanche, Daniel n'est toujours pas remonté dans mon estime, et je pense qu'il est désormais un peu tard pour cela. Tous ces chapitres durant lesquels il se contente de se morfondre ou de s'inquiéter au sujet des conséquences que les voyages de Luce auront sur la malédiction m'ont ennuyé et désormais, je ne sais même plus ce qu'il pourrait faire pour susciter de nouveau mon intérêt...
Enfin, comme je le disais plus haut, Bill m'a beaucoup plu car même si je me rappelais sa véritable identité, j'ai trouvé que sa présence ajoutait une touche d'humour non négligeable aux chapitres consacrés à Luce, et j'ai beaucoup apprécié leur complicité. Sa façon de s'exprimer franchement, ses petites piques sarcastiques, et l'aide qu'il a apporté à Luce tout au long de ses voyages l'ont rendu de plus en plus intéressant à mes yeux, et je suis certaine que sans lui, certains passages se seraient révélés bien plus ennuyeux.
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Bien sûr, étant donné que je me souvenais qu'il s'agissait en réalité de Lucifer, je n'ai pas pu m'attacher à lui complètement, mais malgré tout, à la fin, quand il s'est révélé, j'espérais qu'il ne serait pas trop cruel et qu'il n'avait pas complètement joué la comédie durant son périple aux côtés de Luce. D'ailleurs, malgré son plan diabolique et ses mauvaises intentions, je suis curieuse d'en apprendre davantage sur ce personnage, dans le tome prochain, et de connaître la raison qui l'a poussé à se rebeller contre le Créateur.[/spoiler]

Pour finir, j'ai trouvé le dénouement un peu précipité, et certains aspects de l'avant-dernier chapitre trop faciles et peu crédibles, mais dans l'ensemble, je dois tout de même avouer que le compte à rebours déclenché par le plan de Lucifer donne envie de lire la suite afin de comprendre un peu mieux toute cette histoire de malédiction et de savoir enfin comment cette série se clôturera. [spoiler]Assister à la Chute des anges dans l'avant-dernier chapitre était d'ailleurs un événement important et intéressant à lire, mais j'ai tout de même trouvé que le Créateur accordait sa pitié à Daniel un peu trop facilement. Si Daniel l'avait supplié longuement et lui avait donné une raison valable pour la lui accorder, j'aurais probablement compris mais là, il se contente de parler du futur et il obtient ainsi une punition moins sévère ? Mouais, je suis moyennement convaincue. Dans tous les cas, j'espère que Volupté se concentrera un peu plus sur la première rencontre entre Luce et Daniel car c'est vraiment ce qui m'intrigue depuis le début.


Pour conclure, Passion est un tome un peu trop focalisé sur l'histoire d'amour de Luce et Daniel, pour ne pas changer, et qui en oublie presque tous les autres protagonistes. Malgré une idée de départ très originale et assez bien exploitée selon moi, tous ces chapitres focalisés sur les voyages dans le temps de Luce n'apportent rien à l'histoire principale et ne la font en aucun cas progresser. J'attends donc de lire Volupté pour me faire un avis global sur la série, en espérant qu'il mettra en avant tous les personnages auxquels je me suis attachée et qu'il comportera un peu plus d'action que dans les deux derniers tomes...
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date : 21-10-2017
Ce cinquième tome est tout aussi captivant que les précédents, et encore une fois bourré d'action et de rebondissements. Même si rien n'était nouveau pour moi, j'ai encore pris beaucoup de plaisir à plonger dans l'univers de Re/Member. Si ça ne tenait qu'à moi, je me précipiterai sur les tomes suivants et je les lirai tous d'un seul coup, mais je suis tout de même satisfaite de me retenir chaque fois et de n'en lire qu'un seul par mois car de cette façon, j'ai l'impression de revoir les personnages régulièrement et de ne jamais les quitter pour une durée trop longue. Car, même si l'aspect horrifique, le côté gore, le scénario complexe et recherché ainsi que l'ambiance oppressante de ce manga font partie des nombreuses raisons pour lesquelles j'aime autant cette saga, ce sont tout de même les personnages que j'apprécie le plus et qui me rendent aussi accro à ce bouquin.
En parlant des personnages, je suis toujours aussi fan de la relation Takahiro/Asuka qui progresse doucement mais sûrement, suivant exactement la même avancée que dans le roman, et je ne peux pas m'empêcher de fondre devant chaque scène qui les rapproche. Voir Takahiro attirer la Rouge-Sang à l'extérieur pour sauver Asuka qu'elle allait découvrir d'un instant à l'autre dans l'ancien bâtiment ; assister à la bravoure de notre héroïne qui n'hésite pas à prendre des risques pour protéger ses camarades, notamment lorsqu'elle se dévoue la première pour descendre de la terrasse et fouiller le vieux bâtiment, ou quand elle monopolise l'attention de la Rouge-Sang afin de permettre à Takahiro de se reposer et de regagner le lycée avec Shôta, tout en sachant qu'elle est déjà fatiguée et qu'elle ne tiendra pas longtemps avant de se faire tuer par Miko ; remarquer les changements qui se sont opérés chez Shôta, qui se sacrifie désormais pour sauver les filles ; et voir Rie et Rumiko se soutenir mutuellement et encourager Asuka quand elle en a besoin : toutes ces scènes me mettent vraiment du baume au cœur et me font encore davantage apprécier tous ces personnages si différents et pourtant tous aussi attachants les uns que les autres.
À côté de ça, bien sûr, l'histoire progresse, et un nouveau morceau de corps est enfin déniché. Il n'en reste plus que deux pour que cette chasse au corps se termine, et même si je connais déjà la suite des événements, je suis curieuse de voir la manière dont Murase Katsutoshi va choisir de les interpréter et de les dessiner.
D'ailleurs, j'ai énormément apprécié le fait qu'il nous donne un aperçu de ce à quoi ressemblaient les cinq protagonistes quand ils étaient enfants, au moment où ils parlaient de leur scolarité et de leurs souvenirs inexistants au sujet de Haruka, personnage autour duquel le mystère s'épaissit de plus en plus. C'est quelque chose que l'on ne peut pas voir dans le roman, exactement comme le passage où Takahiro se bat avec Takeshi, après que ce dernier l'ait provoqué et se soit moqué de Rumiko. Cette baston n'existe pas dans le roman, et pourtant, même si ça n'a duré que deux pages dans le manga, j'ai adoré cette liberté qu'a pris Murase Katsutoshi car, comme je feuillette les scans japonais, je sais parfaitement qui est Takeshi, et j'ai trouvé ça drôle que, lors de la première chasse au corps, avant que cette brute ne participe à la suivante, on puisse le voir rapidement dans la classe. Je trouve que ça rend l'histoire encore plus vivante et réaliste, parce qu'ici, les personnages n'apparaissent pas brutalement, pile quand on a besoin d'eux, on les aperçoit déjà à l'avance, avant qu'ils ne deviennent importants et ne nous soient présentés.
Pour ce qui est de la fin, on termine toujours sur un événement important et surprenant qui nous donne envie de nous jeter sur la suite, et c'est bien entendu le cas cette fois encore. Désormais, il ne reste plus que deux tomes et deux membres à trouver avant la fin de la première chasse au corps, et il me tarde de plus en plus d'atteindre le tome 8, qui marquera le début d'un nouvel arc, totalement inédit pour moi. En tout cas, même s'ils sont toujours très courts, j'aime bien les bonus à la toute fin du tome : le premier est généralement gore et le deuxième est souvent drôle, ce qui nous permet de terminer la lecture du volume sur une touche humoristique.
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Tout d'abord, je tiens à préciser que contrairement à la plupart des Booknautes ayant écrit un commentaire sur cette page, j'ai lu La traversée du temps en manga et non pas en roman. À vrai dire, si j'ai été tentée d'emprunter ce livre à la médiathèque, c'est grâce à la couverture colorée et le titre qui m'ont fait penser à un drama que j'aimerais regarder depuis un moment ("Toki wo Kakeru Shoujo"). En lisant le résumé, je me suis aperçue que le synopsis était le même, et j'ai d'ailleurs été surprise de me rendre compte que ce drama n'était pas une histoire originale, mais simplement une adaptation de ce manga (et du film d'animation par la même occasion, dont je n'avais jamais entendu parler non plus).
Dans tous les cas, je ne suis absolument pas déçue de l'avoir emprunté. Je l'ai lu le soir-même et il ne m'a pas fallu longtemps pour le terminer, tellement le scénario était addictif. En lisant ce manga, j'avais l'impression d'être plongée dans un film des studios Ghibli, comme si je n'étais pas en train de tourner des pages et de fixer des dessins en noir et blanc, mais que je me trouvais face à l'écran d'une télévision. Au niveau de l'addictivité donc, ce manga mérite la meilleure note possible. On ne s'ennuie pas une seule seconde, on est toujours impatient de découvrir ce qui se passera par la suite, on passe au chapitre suivant sans s'en apercevoir, et on est tantôt excités, tantôt stressés par la tournure que prend la situation.
Pour ce qui est des graphismes, je les trouve très réussis et agréables à regarder. C'est notamment ce qui m'avait attiré sur la couverture, et je n'ai pas été déçue en ouvrant le manga car les personnages sont aussi beaux que sur la jaquette.
En parlant des protagonistes, je les ai tous les trois beaucoup appréciés, bien que ma préférence aille à Chiaki (en plus il porte l'un de mes prénoms masculins préférés, quelle coïncidence ahah).
L'héroïne, Makoto, est une jeune fille très fraîche, pleine de vie, enthousiaste et énergique. Suivre l'histoire à ses côtés s'est avéré très agréable, même si je dois avouer que certaines de ses réactions un peu trop irréfléchies m'ont parfois agacé, comme lorsqu'elle a gaspillé une bonne partie de ses voyages dans le temps simplement pour essayer de caser son meilleur ami avec la fille qu'il avait d'abord éconduit.
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D'ailleurs, j'ai été déçue qu'ils finissent ensemble car en quelque sorte, elle l'a forcé à se mettre en couple avec cette élève alors qu'il n'avait pas forcément de réels sentiments pour elle puisqu'au départ, il était amoureux de Makoto.[/spoiler]
Kôsuke est le personnage le moins mis en avant des trois protagonistes, mais il est tout de même très attachant, car j'aime particulièrement le lien d'amitié qui unit les membres de ce trio. De plus, j'ai trouvé Kôsuke assez protecteur, rassurant et à l'écoute ; en bref, un ami sur lequel Makoto peut vraiment compter et à qui elle peut se confier sans avoir peur d'être jugée.
Pour finir, comme je le disais plus haut, Chiaki est définitivement mon personnage favori du manga. Dès le début, je l'ai trouvé attirant de par son physique, mais très vite, j'ai également été conquise par son caractère. Je trouvais qu'il correspondait très bien à Makoto, comme il était lui aussi enjoué, taquin, très vif et optimiste. J'ai aimé chacune de ses apparitions, et plus le temps passait, plus je me suis attachée à ce personnage et espérait un rapprochement entre lui et Makoto. [spoiler]D'ailleurs, j'ai été déçue lorsque Makoto a fait tout un tas de retour dans le temps simplement parce qu'il lui avait fait sa déclaration et qu'elle ne voulait pas y répondre. J'aurais préféré qu'elle affronte ce moment plutôt qu'elle l'esquive, même si d'un autre côté, je peux comprendre qu'elle avait peur de gâcher leur amitié et de s'éloigner par la même occasion de Kôsuke.[/spoiler]
En ce qui concerne le scénario, bien qu'il aurait pu être davantage développé et sûrement encore mieux exploité s'il y avait eu au moins un tome supplémentaire, j'ai tout de même trouvé que l'auteure s'est bien débrouillée pour nous raconter une telle histoire en un seul volume. Même si la fin est un peu bâclée et que j'attends de voir le film d'animation pour mieux la comprendre, le reste du récit est tout à fait réaliste et comme le suspense est omniprésent, il est impossible de s'arrêter en beau milieu de notre lecture.
Pour terminer, si j'ai mis ce manga en liste d'or et non pas en liste de diamant, c'est à cause de sa fin. À vrai dire, je n'aime pas trop la manière dont l'auteur a choisi de clore cette histoire, et j'aurais également préféré des explications un peu plus claires et un chapitre supplémentaire pour ne pas rester autant dans le flou au moment où l'on tourne la dernière page. [spoiler]Le fait que Chiaki vienne du futur ne m'a pas dérangé, car quelque part, ça le rapproche encore davantage de Makoto, comme ils peuvent tous les deux faire des voyages dans le temps. Mais j'aurais aimé qu'il ne disparaisse pas juste après lui avoir fait une telle révélation... La règle qui interdit les gens dotés d'une telle capacité à revoir ceux qui ont appris leur don à sauter dans le temps m'a vraiment déplu. Je l'ai trouvée un peu trop facile, pas assez expliquée et exploitée. Chiaki n'aurait pas pu enfreindre cette règle s'il aimait vraiment Makoto ? À moins que ce ne soit pas vraiment une règle, mais plutôt un phénomène naturel qui fait disparaître ces gens de la vie de ceux qui ont appris leur secret ? Mais dans ce cas, où va la personne ? Retourne-t-elle dans son époque ? Disparaît-elle complètement ? Et qu'est-ce que ça veut dire "Je t'attendrai dans le futur" ? Comment et pourquoi se reverront-ils dans le futur ? Cela signifierait-il que Chiaki va bel et bien retourner dans son époque (alors qu'il disait qu'il ne pourrait plus avoir aucun lien avec elle comme il a dépensé tous ses sauts dans le temps, donc quelque part, ça ne coïncide pas vraiment...), et qu'un jour, Makoto, en vieillissant, atteindra cette période ? Mais dans ce cas-là, Makoto sera âgée et Chiaki aura toujours le même âge, non ? En clair, leur histoire d'amour est un peu vouée à l'échec... Bref, ce passage suscite beaucoup trop d'interrogations auxquelles on n'obtient aucune réponse, et je trouve ça dommage. En tout cas, ce qui est sûr, c'est que cette scène a réussi à m'arracher quelques larmes, et je me suis retenue pour ne pas pleurer pour de bon...
Quant à l'épilogue, je dois avouer qu'il reste toujours aussi flou, même en le relisant encore et encore... Je vois bien qu'il s'agit du passé de la tante, et de son amour d'enfance, mais je ne comprends pas tout... Peut-être qu'en regardant le film et en lisant le spin-off focalisé sur ce personnage (si j'en ai l'occasion un jour), je comprendrais mieux... Ce qui est sûr, c'est que son histoire paraît aussi triste que celle de sa nièce, voire peut-être plus comme le garçon fait en sorte d'effacer ses souvenirs... Comme quoi, le voyage dans le temps ne présente pas que des avantages, un peu comme toute forme de magie, en fait...


Dans tous les cas, que ce soit en roman, en manga ou en film d'animation, je conseille vivement cette histoire très touchante, addictive, pleine de rebondissements et de mystère, qui vous fera ressentir diverses émotions et qui vous hantera sûrement un petit moment après l'avoir fini.
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Ce shôjo se lit très rapidement et facilement, et ses graphismes sont agréables à regarder, mais on ne peut pas dire que ce soit un manga qui se démarque de toutes les histoires d'amour du même genre. En ayant lu un seul tome, on arrive sans peine à deviner le dénouement et le garçon que choisira Yû. De plus, en comparant avec d'autres shôjo, on retrouve certaines scènes phares, comme lorsque le démon noir embrasse notre héroïne pour la punir de l'effronterie dont elle fait preuve quand elle ose lui dire ses quatre vérités contrairement à tous les autres élèves (filles et garçons confondus) qui le craignent sans jamais oser le remettre à sa place. Voler le premier baiser d'une fille pour la troubler et la faire taire est une scène déjà vue et revue dans les mangas, comme au début, lorsque l'auteure se débarrasse des parents de Yû en seulement deux pages, expliquant très brièvement que le père est muté à Tôkyô et que la mère, folle de son mari, veut absolument l'y accompagner, quitte à laisser leur fille à l'internat. Je veux bien qu'il s'agisse d'une histoire principalement basée sur la romance, mais quand même. Je suis sûre qu'en se creusant un peu plus la tête, Makino aurait pu trouver une façon bien plus crédible d'envoyer Yû à l'internat afin qu'elle y cohabite avec le démon noir et le prince blanc.
De plus, même si on voit quelques fois l'héroïne en compagnie de ses deux meilleures amies, elles ne sont jamais mises en avant et servent plus de décoration qu'autre chose, comme dans beaucoup d'autres shôjo où les filles ne sont pas particulièrement proches de leurs camarades féminines afin qu'elles passent tout leur temps en compagnie des mecs du triangle amoureux... Heureusement qu'il y en a certains comme Daytime Shooting Star et Blue Spring Ride pour mettre en avant autant l'amitié que l'amour, parce que quand tout se concentre uniquement sur un couple, ça finit généralement par me lasser assez vite...
En ce qui concerne les trois protagonistes, je n'en pense pas encore grand-chose. Yû ressemble à pas mal d'héroïnes mais j'attends d'en voir plus pour me faire une véritable opinion sur elle, le prince noir a du caractère même s'il n'est pas aussi cruel qu'il y paraît, ce qui le rend intéressant, bien qu'il ne soit pas très original non plus, car des mecs de ce genre là, il en existe dans beaucoup de shôjo, et pour finir, le prince blanc est pour le moment un peu trop doux, serviable et agréable pour apporter du piment à l'histoire, surtout qu'on ne le voit pas encore beaucoup dans ce tome, mais à en juger par la fin du dernier chapitre, j'ose espérer que son personnage se révélera plus complexe qu'il n'y paraît...
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J'ai beaucoup aimé lire ce recueil de contes qui m'a permis d'en apprendre encore davantage au sujet des légendes japonaises. Bien que le style d'écriture ne soit pas très complexe, ma lecture s'est avérée très fluide puisque la plupart des histoires ne font en fait que deux ou trois pages. Certaines sont donc plus élaborées que d'autres, mais dans l'ensemble, la grande majorité des récits qui nous sont contés ici m'ont fait sourire et m'ont intéressé jusqu'à leur dénouement. Les plus longs étaient forcément les plus captivants, mais certains ont su se démarquer même en quelques paragraphes, et ce que j'apprécie particulièrement dans ce recueil, c'est le fait qu'on ait droit à des histoires très diversifiées. Dans un autre livre de ce genre que j'ai lu il y a maintenant deux ans il me semble, la plupart des contes traitaient d'un seul et même sujet : le serpent. Or ici, c'est tout à fait l'inverse. Certaines légendes racontent l'origine d'animaux, de plantes, d'astres ou encore de particularités qu'ont certaines bêtes, tandis que d'autres se focalisent sur la vie des hommes, de leurs manigances et des châtiments qu'ils reçoivent bien souvent en échange.
Dans tous les cas, si je ne devais citer qu'un seul conte parmi tous ceux que regroupe ce recueil, ce serait sans conteste "Pourquoi le lapin n'a pas de queue". Etant donné qu'il s'agit de la plus longue histoire, c'est aussi la plus développée et à mon avis la plus drôle. La façon dont le blaireau a d'abord trompé le vieil homme était certes horrible, mais tout de même très originale, mais ma partie favorite concerne le lapin, au moment où il se joue de l'ours trop naïf et lui fait constamment des mauvais coups en se faisant chaque fois passer pour un lapin d'une contrée différente.
"Le riche escargot" m'a également bien plu, notamment parce qu'il fait partie des plus longs contes, mais aussi parce que sa fin est belle et parce que la femme qui épouse ce garçon-escargot se montre vraiment loyale et respectueuse envers lui malgré le fait qu'il ne soit pas un homme comme un autre.
"L'enfant né d'une pêche" plus connu sous le nom de Momotaro fait aussi partie de mes favoris, car il s'agit de l'une des histoires les plus connues au Japon et je suis contente d'avoir pu en lire une version abrégée, bien que j'aimerais désormais lire le conte original.
"L'enfant qui vit un rêve", tout aussi long, s'est avéré mystérieux dès le début, et j'ai particulièrement aimé sa fin qui explique parfaitement le rêve prémonitoire qu'avait fait l'enfant au tout début du récit.
"La fiancée du dragon", que l'on retrouve en quatrième de couverture de ce livre, n'est pas forcément très originale, mais c'est surtout son dénouement qui m'a marqué car au début, je croyais que la femme serait mariée de force au dragon afin que la pluie tombe de nouveau sur le village, mais finalement, ce dragon transformé en jeune homme n'a absolument pas tenu à précipiter les choses, et a fait en sorte que sa promise tombe amoureuse de lui avant de révéler sa véritable identité.
"Les deux gnomes venus sur le flot" est quant à elle une histoire pleine d'imagination qui prouve que même en partant de rien, on peut généralement, si on le désire vraiment, finir par faire basculer la situation en notre faveur.
"La femme qui ne mangeait pas" m'a beaucoup surprise, car je ne m'attendais pas du tout à ce que l'épouse de ce radin qui ne voulait pas nourrir une personne de plus que lui afin de ne pas dépenser d'argent plus que nécessaire se révèle être une ogresse. Je me demande quand est-ce qu'elle aurait finit par attaquer son mari, s'il n'avait pas découvert son secret...
J'ai également apprécié les contes qui rappellent certaines histoires que nous connaissons déjà mais qui sont ici revisitées à la façon japonaise, tels que "Bonheur du son et Bonheur du riz" (Cendrillon), "Mortier soufflant du sel" (Comment la mer devint salée), "La lune et une étoile" (Le loup et les sept chevreaux).
Enfin, tous les récits que j'ai ajoutés en extraits ont évidemment attiré mon attention eux aussi, tantôt parce qu'ils se sont avérés drôles ou originaux, tantôt parce qu'ils possédaient une belle morale.
Ce qui est sûr, c'est que je ne suis pas du tout déçue d'avoir lu ce recueil, et je compte bien en emprunter plein d'autres à la bibliothèque, qu'ils soient de la même collection sur d'autres pays asiatiques, ou qu'ils traitent encore du Japon mais d'une façon différente.
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Encore un très bon tome, qui n'est toutefois pas mon préféré pour le moment. Si l'action est toujours aussi présente et si la fin nous donne une fois de plus envie de lire rapidement la suite, j'ai tout de même trouvé que certains événements étaient un peu répétitifs si on les compare à ceux qui se sont déroulés dans le deuxième volume. Je dois également avouer avoir hâte de découvrir un peu l'extérieur, même si je me doute que ce n'est pas encore pour tout de suite, étant donné que le mur endommagé n'a toujours pas été colmaté.
Dans tous les cas, ce tome se lit quand même rapidement et reste très addictif. J'ai particulièrement aimé l'épisode spécial au tout début, qui nous présente rapidement un personnage qui m'intrigue et que je suis impatiente de revoir dans le présent, aux côtés de nos trois protagonistes. La suite se focalise surtout sur les risques qu'encourent le trio à cause du pouvoir d'Eren, et même si j'ai trouvé ce passage un peu long, j'ai apprécié le fait qu'Armin s'interpose pour aider ses amis, et qu'il ose s'affirmer un peu plus que d'ordinaire. C'est un personnage qui prend de l'ampleur au fil des chapitres et qui se révèle tout doucement, et je suis impatiente de découvrir tout ce dont il est capable et de le voir prendre de l'assurance à mesure qu'il sera confronté à des événements majeurs.
En plus de tous les dangers auxquels sont confrontés les habitants à cause du trou formé dans le mur Rose à cause de l'immense Titan, plusieurs combattants commencent à protester contre les risques auxquels ils s'exposent en défendant la cité, et plusieurs d'entre eux sont prêts à déserter. Personnellement, je ne peux que les comprendre, car je me demande bien comment on peut accepter de repartir au front lorsqu'on a déjà frôlé la mort ou quand on a vu certains de nos camarades se faire dévorer vivants. À leur place, je pense que je serais déjà complètement folle à lier.
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Pour ce qui est de la fin, je ne m'attendais pas du tout à ce qu'Eren ne parvienne pas à se contrôler une fois transformé en Titan, et j'ai été très surprise de le voir s'en prendre à Mikasa quand elle a essayé de le raisonner. Même si tout le monde a besoin de lui et que le succès du plan dépend entièrement de lui, je suis tout de même satisfaite de voir que contrôler un Titan n'est pas chose aisée et qu'on ne peut pas réussir chaque fois à le "dompter" sans aucun entraînement. Je trouve ça plus crédible, et je sens que ça apportera ainsi encore plus de complexité à l'histoire. Ce qui est sûr, c'est qu'il me tarde de savoir quelle tournure va prendre cette situation périlleuse, et comment Armin va parvenir à faire revenir Eren à la réalité...
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Sur les trois premiers tomes que j'ai lu de cette saga, c'est celui-ci que je considère pour l'instant comme mon favori. En le terminant, je me suis dit que ça aurait été vraiment dommage de ne pas poursuivre cette série simplement à cause de l'aspect gore et horrifique lié aux Titans.
Dans ce deuxième volume, l'action est vraiment omniprésente et je ne me suis pas ennuyée à un seul moment. En fait, les rebondissements sont tellement nombreux qu'il est impossible de décrocher, et on finit par faire défiler les pages sans s'en rendre compte. Pas mal de scènes restent encore bien malsaines, et je doute que cela s'améliore avec le temps, mais tous ces horribles dessins sont compensés par la loyauté, le courage et l'altruisme de certains personnages qui n'hésitent pas à risquer leur vie pour venir au secours de leurs camarades. C'est d'ailleurs ce que j'ai principalement aimé dans ce tome, notamment à travers les personnages de Mikasa et d'Armin. La première est extrêmement douée au combat, sait motiver les troupes, protège ses camarades autant que possible, et serait prête à se sacrifier pour Eren, quant au second, malgré son manque d'aptitude physique et la peur qui lui noue constamment le ventre, il n'en est pas moins fidèle et touchant.
En parlant de Mikasa, j'ai beaucoup aimé en apprendre davantage sur son passé, car je me demandais justement pourquoi elle ne portait pas le même nom de famille qu'Eren, étant donné qu'ils étaient censés être frères et sœurs. Grâce au deuxième chapitre se focalisant sur sa jeunesse, j'ai mieux compris d'où lui venait cette personnalité aussi froide et détachée, son si grand talent et son besoin de combattre. Elle a perdu tellement de proches et a tellement souffert psychologiquement qu'on ne peut que ressentir de la compassion à son égard et espérer qu'elle pourra au moins toujours rester auprès d'Eren.
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Enfin, en ce qui concerne la révélation de la fin au sujet d'Eren, j'avoue ne pas avoir été étonnée car j'avais déjà été spoilée à ce propos. Toutefois, même sans l'effet de surprise, j'ai beaucoup aimé voir Eren en titan, capable de repousser ses adversaires et de sauver certains de ses camarades. En commençant la saga, je ne savais pas du tout que notre héros serait capable d'une telle chose (même si cela explique pourquoi, dans le premier tome, on voit le père d'Eren lui piquer le bras avec une seringue) et je me demandais même comment il survivrait avec un bras et une jambe en moins (lorsqu'il s'était fait avaler par un Titan pour sauver Armin), mais maintenant que je l'ai vu à l'oeuvre, je pense que la suite de la série peut s'avérer très intéressante, car les humains ne sont clairement pas de tailles face aux Titans, mais grâce au "pouvoir" d'Eren, peut-être que la situation pourra enfin prendre un nouveau tournant. D'ailleurs, je me demande si d'autres personnes se révéleront la même capacité ! Ce qui est sûr, c'est qu'avec un tel dénouement, la suite paraît tout de suite encore plus prometteuse, et j'espère qu'elle le restera tout au long de ses 23 tomes.
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Je ne suis pas déçue d'avoir accordé une seconde chance à cette saga, car même si mon opinion au sujet de ce roman était assez mitigée lors de ma première lecture, je suis désormais fan de l'univers créé par Melissa de la Cruz. Je ne pensais vraiment pas accrocher autant à ce premier tome qui ne m'avait pas franchement emballé il y a quelques années de cela, et pourtant, dès les premières pages, je me suis immédiatement retrouvée projetée aux côtés de Theodora et des autres protagonistes, comme si je voyais l'action de mes propres yeux. Au début, je craignais de ne pas accrocher au style d'écriture de l'auteure, à cause de ses descriptions physiques très nombreuses, mais finalement, ça ne m'a pas arrêté une seule fois et ça n'a gâché en rien ma lecture. Si je n'aime généralement pas les descriptions de lieux, surtout quand elles apparaissent trop régulièrement, j'apprécie beaucoup les descriptions des personnages, de leurs vêtements et de leur apparence quotidienne, que j'arrive beaucoup mieux à visualiser que les paysages. Quant à l'énumération un peu trop importante de multiples marques de fringues que beaucoup critiquent, je dois dire que personnellement, ça ne m'a pas dérangé plus que ça car ce ne sont que quelques mots qui se lisent très rapidement et qui permettent de se rendre compte à quel point les lycéens de Duchesne sont riches, superficiels et matérialistes. Justement, c'est aussi ce côté luxueux et glamour que j'ai particulièrement aimé dans Les Vampires de Manhattan. Bien que je ne sois absolument pas intéressée par la mode, je n'ai pas trouvé cet aspect ennuyeux ou agaçant ; je pense au contraire que c'est une bonne façon d'apporter un peu de fraîcheur au monde des vampires qui, sans une petite touche d'originalité, se contente de copier un peu trop les autres bouquins du même style. Or ici, l'intrigue n'a rien d'un scénario réchauffé à base de vampires un peu trop similaires à ceux que l'on ne connaît que trop bien dans les œuvres de L. J. Smith ou Stephenie Meyer. Melissa de la Cruz fait preuve de beaucoup de créativité et revisite complètement ce mythe : toutes les informations que l'on a apprises sur ces créatures de la nuit à travers les plus grands films américains sont balayées d'un revers de la main, et on a ainsi droit à un nouveau genre de vampires, que l'on appelle ici les Sang-Bleu. Au lieu de les faire craindre le soleil, les croix et l'ail (bien que ces légendes ne soient pas complètement infondées et fassent généralement références à l'expulsion du Paradis dont ces êtres surnaturels ont été victimes), Melissa de la Cruz a choisi de se concentrer davantage sur leurs origines, sur la Chute, et sur leur immortalité. Le fait qu'ils vivent une centaine d'années dans le corps qu'ils possèdent actuellement, avant de reposer quelques temps et de renaître dans une nouvelle enveloppe corporelle quand ils le désirent, et ainsi de suite durant toute l'éternité les rend vraiment spéciaux et mystérieux. L'avantage, avec cette idée originale, c'est que l'on a parfois droit à quelques flash-back dans le passé, notamment à travers le journal de Catherine Carver, qui nous raconte les événements ayant eu lieu dans la première colonie qu'ont fondé les colons arrivés au Nouveau-Monde en 1585. L'histoire qui a suivi leur débarquement et le mot Croatan qu'ils ont retrouvé dans la colonie de Roanoke après sa mystérieuse disparition quelques années plus tard avait déjà su retenir mon attention, et lorsque à la toute fin, j'ai appris à travers la Note laissée par l'auteure qu'il s'agissait d'un réel fait historique, je n'ai pas pu m'empêcher de me renseigner dessus et d'éprouver encore davantage de curiosité à ce sujet. J'espère que les prochains tomes évoqueront encore un peu cette colonie, car je serais ravie de connaître quelques détails supplémentaires à propos de cette affaire non-résolue.

En ce qui concerne les personnages, je les ai tous appréciés et j'ai beaucoup de mal à décider quels sont mes favoris, car grâce aux trois points de vue que l'auteure alterne à chaque chapitre, on finit par s'attacher à tout le monde. Cependant, si je devais vraiment choisir, je pense que mes préférences iraient pour Oliver du côté des garçons, et pour Bliss du côté des filles, bien que Dylan et Theodora soient vraiment juste derrière eux.
La première fois, je me souviens ne pas avoir réussi à m'identifier au personnage de Theodora, ce qui n'avait pas facilité ma lecture étant donné qu'il s'agit de l'héroïne, mais lors de ma relecture, je l'ai trouvé agréable, différente des protagonistes que l'on a l'habitude de rencontrer dans des romans du même genre, et je n'ai pas eu de mal à m'attacher à elle. Son passé lié à ses parents la rend touchante, j'aime particulièrement sa complicité avec Oliver, et même si des fois, je regrettais qu'elle le laisse un peu de côté pour s'intéresser à Jack, je n'ai presque jamais été agacée par ses réactions et décisions. Dans l'ensemble, c'est une héroïne forte (pas dans le sens physique du terme, mais plutôt psychologique, car malgré son attirance pour Jack, elle n'obéit pas à toutes ses recommandations quand il essaie de lui cacher la vérité sur les Sang-d'Argent, et une fois qu'elle a une idée en tête, il n'est pas facile de lui faire changer d'avis), mais elle n'est pas non plus dénuée de faiblesses, a besoin de ses amis et de leur soutien pour parvenir à ses fins, et frôle la mort à quelques reprises. En fait, Theodora se situe dans le juste-milieu : elle n'est ni trop puissante, ni trop faible, et a un caractère qui fait d'elle une bonne héroïne.
Bliss est un personnage qui m'a beaucoup surpris car si elle peut paraître superficielle de prime abord, on se rend vite compte qu'elle n'a rien avoir avec les clones de Mimi qui se contentent de graviter autour d'elle et de la copier sur tous les aspects. Bliss sait se différencier, se libérer de l'emprise de Mimi, et à force de traîner avec Dylan, Theodora et Oliver, elle finit par prendre ses propres décisions, ses propres risques, sans constamment consulter Mimi auparavant. J'étais également très intéressée par sa relation avec Dylan, car je trouvais qu'ils formaient un couple adorable, et c'est sûrement pour cette raison que j'étais toujours aussi impatiente de lire un chapitre de son point de vue. Dans tous les cas, même si j'ai du mal à m'expliquer moi-même pourquoi, il s'agit de mon personnage féminin préféré, et j'espère qu'elle sera toujours aussi importante dans les prochains volumes.
Mimi était la seule protagoniste qui avait vraiment su attirer mon attention dès ma première lecture, et je n'ai pas de mal à comprendre pourquoi. Car, malgré sa personnalité agaçante, orgueilleuse et hautaine, et la haine qu'elle voue à Theodora, il s'agit d'un personnage qui se révèle parfois très drôle de par ses remarques sarcastiques et vaniteuses, ou bien touchante, quand on remarque la solitude qu'elle ressent à cause de l'absence presque quotidienne de ses parents, qui explique bien la raison pour laquelle elle se raccroche autant à Jack. J'ai trouvé son point de vue très intéressant aussi, car il nous permettait d'en apprendre davantage sur le quotidien des Sang-Bleu, et même s'il n'était pas le plus mystérieux des trois, il était bien souvent écrit d'une façon un peu humoristique, qui le rendait très fluide et agréable à lire.
Jack, son frère jumeau, est peut-être le personnage qui m'a le mois marqué parmi les six protagonistes, alors qu'il est le garçon le plus mis en avant de la saga. Bien qu'il soit parfois très agréable, poli et que j'apprécie sa fidélité envers sa sœur, sa tendance à ne pas se mouiller, à suivre à la lettre les directives de son père, et à repousser Theodora juste après lui avoir avoué ses sentiments l'a fait baisser dans mon estime. Je l'ai trouvé un peu trop indécis et passif, et c'est d'ailleurs pour ça que je préférerais que Theodora se focalise davantage sur Oliver que sur lui.
En parlant d'Oliver, s'il s'agit de mon personnage masculin préféré, c'est grâce à son lien très fort qui l'unit à Theodora, et à son sens de l'humour qui m'a fait sourire plus d'une fois. J'ai beaucoup aimé que l'amitié entre ces deux protagonistes soit aussi mise en avant, qu'ils partagent de nombreux délires, et qu'Oliver se montre aussi avenant envers son amie. D'ailleurs, le fait qu'il lui témoigne des sentiments plus forts que de l'amitié (même s'il ne veut pas spécialement les révéler, étant donné que leur amour serait très certainement désapprouvé de par leurs conditions respectives) le rend encore plus attachant, et j'espère qu'il trouvera malgré tout le courage de se déclarer prochainement.
Pour finir, Dylan est probablement le personnage le plus discret parmi les six adolescents, car il n'est pas aussi présent que les autres, et pourtant, je l'ai tout de même plus apprécié que Jack. Comme je le disais plus haut, j'ai adoré sa relation avec Bliss, j'aimais beaucoup son look, son côté rebelle et le mystère qui planait à propos de son passé.
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Je pense qu'il est donc inutile de préciser que j'ai été très déçue qu'il meure à la fin. J'avais quelques doutes sur ses intentions, à cause de sa réputation et des nombreux secrets qu'il cachait, et j'ai été rassurée de constater qu'il n'avait pas tué Aggie par plaisir, mais uniquement parce qu'il avait été manipulé par un Sang-d'Argent. En fait, Dylan ne jouait pas du tout de double jeu ; il était simplement perdu et a fait la rencontre de la mauvaise personne. Il était même sincère envers Bliss, puisqu'il tenait tellement à elle qu'il s'est enfuit de l'endroit où on l'avait enfermé afin de le protéger pour prévenir Bliss qu'elle allait bientôt se faire attaquer par un Sang-d'Argent. Toutefois, je suis vraiment déçue qu'il se soit fait tué par cet être diabolique, en voulant sauver celle qu'il aimait. En plus, malgré son appartenance aux Sang-Bleu, il n'est pas seulement mort pour un cycle : c'est comme si son âme toute entière avait été aspirée par le Sang-d'Argent et il n'y a apparemment aucun retour en arrière possible... J'espère au moins que Theodora le vengera, et qu'il ne sera pas balayé des mémoires dès le deuxième tome.[/spoiler]

Pour ce qui est de la fin, je ne l'ai pas trouvé spécialement bâclée, contrairement à beaucoup d'autres romans. Comme l'action était présente dès le début du livre, on n'a pas l'impression que tout se précipite vers les dernières pages, et même si le rythme est forcément plus soutenu à l'approche du dénouement, tout est résolu sans que cela ne soit fait avec trop de hâte. Bien que les révélations au sujet des origines de Theodora, du mystérieux inconnu qui rendait visite à Allegra, et du Sang-d'Argent manipulé ne m'aient guère étonné, j'ai tout de même été surprise par certaines confidences de Cordelia, notamment au sujet de la mère de Theodora. [spoiler]Après, je dois avouer que je n'ai pas été très attristée par sa mort, mais j'ai tout de même réussi à m'attacher à cette vieille femme aigrie que je ne pensais jamais pouvoir apprécier, au début du roman.


En bref, Les Vampires de Manhattan est un roman bourré de mystères et marqué par un bon nombre de rebondissements, qui se lit sans aucune difficulté, et qui revisite complètement le mythe du vampire. Avec des protagonistes bien distincts et pourtant tous attachants et captivants, Melissa de la Cruz parvient à nous tenir en haleine durant tout ce premier tome, et nous incite ainsi à lire très rapidement la suite !
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La première impression que m'évoque ce deuxième tome se résume à de la déception. Si j'avais adoré The Book of Ivy, je n'ai apprécié que quelques rares éléments dans The Revolution of Ivy, et c'est seulement grâce à Caleb et Ash que je n'ai pas classé ce second volume plus bas dans ma bibliothèque. En fait, je regrette presque de l'avoir lu, car il a considérablement fait descendre cette série dans mon estime. Ici, je n'ai retrouvé aucun des aspects qui m'avaient fait aimer Ivy, Bishop et leurs aventures, et à de nombreuses reprises, je me suis ennuyée et ait eu envie de refermer le livre pour ne plus le rouvrir, ce qui ne m'était jamais arrivée avec le premier volume.

Tout d'abord, j'ai détesté Ivy du début à la fin. Autant je m'étais identifiée et attachée à elle dans le premier tome, autant j'ai eu l'impression de me retrouver face à une nouvelle héroïne exécrable et égoïste dans celui-ci. Le résumé et le titre nous promettent une révolution, mais la moitié du livre se consacre aux états d'âme d'Ivy et aux complexités de l'amour qu'elle voue à Bishop, comme si le monde entier tournait seulement autour d'eux, et comme si Ivy ne se souciait désormais plus que d'elle, de son bien-être, et de ses envies personnelles. Alors, je comprends bien que son expulsion l'ait forcé à évoluer, et que les épreuves qu'elle surmonte depuis son mariage l'ont fait changer, mais ce n'est pas une raison pour lui donner une nouvelle personnalité si insupportable ! Je veux bien qu'Ivy pense davantage à elle, maintenant qu'elle n'est plus obligée de suivre uniquement les directives de sa famille sans formuler son propre avis, mais je pensais tout de même qu'elle se préoccuperait un peu plus rapidement de ce qui se passe à Westfall, au lieu de constamment écarter ce problème par la simple excuse que cela ne la concerne plus et qu'elle ne peut de toute façon rien y faire. La preuve : elle a pu intervenir, finalement, et cela les concernait tous, elle en particulier, puisque c'est depuis son départ forcé que les émeutes ont commencé et que tout le système instauré par les Lattimer s'est effondré. Ce que je reproche également à ce tome, c'est son cruel manque d'action. En finissant The Book of Ivy, j'étais impatiente de découvrir la vie à l'extérieur, le nouveau quotidien qu'allait devoir affronter notre héroïne derrière les murs rassurants de sa ville natale, et j'ai vraiment été déçue de constater que l'auteure s'est contentée de survoler ce point d'une façon très abrégée et trop simple. C'est un peu comme si elle n'avait pas franchement réfléchi à la question, et qu'elle ne nous donnait qu'un nombre très limité d'informations sur la survie à l'extérieur, nous laissant imaginer tout le reste, alors que ce n'est clairement pas notre boulot. À part au tout début, où Ivy rencontre des problèmes pour se nourrir et pour trouver un refuge où dormir, et où elle doit faire face à un coyote affamé et à Mark Laird, tout le restant du bouquin semble trop facile, comme si la vie dehors était presque plus agréable que celle à l'intérieur. On y trouve de la nourriture à profusion (les animaux se font constamment avoir par les mêmes pièges et ils semblent très nombreux puisque les prises sont toujours bonnes chaque jour, ce qui permet au petit groupe d'avoir constamment de quoi se nourrir, alors qu'à mon avis, la question de la famine aurait dû être bien plus traitée dans de telles conditions de vie), les ennemis à l'extérieur se comptent sur les doigts d'une main et semblent tellement peu habitués au combat qu'ils se font rapidement mettre hors d'état de nuire, et les camps paraissent parfaitement bien organisés, d'une façon plus démocratique que Westfall et sans pour autant souffrir d'un quelconque manque, qu'il soit matériel ou nutritif. Franchement, c'est à se demander où est passée la dystopie ! Tous les ennuis (et encore, ils ne sont vraiment pas nombreux) qui se sont dressés sur la route de nos quatre protagonistes ont été résous en un temps record et avec une facilité déconcertante, et l'auteure a en fin de compte préféré se focaliser sur la romance que sur la survie et la rébellion, ce que je trouve vraiment dommage. On dirait presque qu'elle a un posé un cadre derrière Ivy et Bishop, histoire de rendre leur histoire d'amour un peu plus mouvementée, mais qu'elle n'a pas du tout cherché à approfondir le contexte. En fait, voilà le principal problème de ce livre : rien n'est approfondi. Comme son épaisseur est encore plus fine que pour le tome 1, et puisque Amy Engel a choisi de gâcher de multiples chapitres à créer de faux doutes sur la relation Bishop/Ivy (je dis faux parce qu'on savait pertinemment qu'ils allaient finir ensemble, même si Ivy faisait mine de ne pas comprendre l'amour que lui portait Bishop ; passage que j'ai trouvé extrêmement agaçant soit dit en passant), l'action arrive très tardivement, et on a droit à aucune rébellion, finalement. En fait, il aurait soit fallu faire davantage de tomes afin de complexifier cette histoire et la rendre plus crédible et intéressante, soit s'arrêter au premier tome et laisser les lecteurs s'imaginer ce qui attendait Ivy derrière les clôtures, car en fin de compte, on en apprend tellement peu sur l'extérieur que j'aurais préféré me faire ma propre vision de ce monde plutôt que de suivre celle donnée par l'auteure, bien trop simpliste.

En ce qui concerne les personnages, comme je le disais plus haut, j'ai surtout apprécié Caleb et Ash, car Ivy m'a exaspéré durant tout le roman, et Bishop m'a également déçu par sa passivité et sa tendance à laisser Ivy tout gérer comme s'il n'était pas capable de prendre ses propres décisions.
Pour commencer, j'ai presque désapprouvé toutes les réactions d'Ivy, et sa façon de constamment s'apitoyer sur son sort, faire comme si personne ne pouvait l'aimer, et jouer à la pauvre malheureuse qui ne comprend pas les sentiments de Bishop m'a vraiment agacé. J'avais envie de la secouer pour qu'elle redevienne l'héroïne qui m'avait plu dans le premier tome, mais ça n'a pas été une seule fois le cas. Ivy n'est définitivement plus la même, et sa transformation n'est clairement pas positive. Désormais, elle fait passer ses intérêts avant ceux des autres, tue des animaux sans éprouver le moindre remord ou le moindre dégoût, veut apprendre à manier des armes sans se formaliser plus que ça de l'usage qu'elle fera de ces leçons, et s'apparente plus à une guerrière au cœur de glace qu'à une jeune fille qui veut simplement aider ceux qu'elle aime et faire changer les mentalités des habitants de Westfall.
Bishop, qui était mon coup de cœur du premier tome, a également changé, et là encore, pas dans le bon sens du terme. En commençant The Revolution of Ivy, j'étais impatiente de retrouver ce personnage, et au début, je dois avouer que j'étais satisfaite de le revoir, et qu'il me faisait de la peine, à se faire constamment rejeter par une Ivy indécise et égoïste. Mais au fil du temps, lui aussi m'a agacé, à acquiescer à toutes les décisions d'Ivy, à la suivre peu importe ce qu'elle désirait faire, et à se comporter comme un petit toutou sans opinion personnelle. J'aurais aimé qu'il s'affirme davantage, qu'il ne se contente pas de rester dans l'ombre d'Ivy. C'est dommage, car je suis sûre que ce personnage aurait pu être bien mieux exploité, mais dans le cas présent, l'évolution de ces deux personnages a rendu leur histoire d'amour tantôt rageante, tantôt niaise, lui faisant perdre tout l'attrait qu'elle avait à mes yeux dans le premier volume.
Heureusement, Caleb et Ash ont su remonter le niveau. Si les personnages secondaires étaient presque inexistants, ou du moins très peu mis en avant dans The Book of Ivy, l'auteure a au moins eu la bonne idée d'en créer deux de plus dans ce deuxième et dernier tome, rendant l'histoire un peu plus intéressante que si elle s'était concentrée uniquement sur Ivy et Bishop. Au début, je ne savais pas trop quoi penser de Caleb, qui ne paraissait pas franchement ravi d'accueillir Ivy dans sa communauté, mais très vite, il a su susciter mon intérêt. C'est bien le seul personnage, avec Ash, qui ne m'a pas agacé une seule fois, et dont j'ai apprécié toutes les interventions. Son caractère, à la fois dur, un peu froid de prime abord, et parfois sarcastique m'a beaucoup plu. Il avait également quelque chose de rassurant, étant donné qu'il est habitué à survivre à l'extérieur depuis sa naissance, et j'ai particulièrement aimé son lien avec Ash, qu'il considère comme sa sœur étant donné qu'ils ont été élevés ensemble malgré le fait qu'ils ne partagent pas le même sang, et son élan protecteur envers elle l'a rendu encore plus attachant. Quant à Ash, j'ai beaucoup aimé sa candeur, la fraîcheur qu'elle a apporté au roman, et sa complicité avec Ivy. Sans elle, je suis certaine que les chapitres se seraient révélés encore plus ennuyeux.

Enfin, pour ce qui est de la fin, je l'ai trouvé extrêmement bâclée et trop prévisible. On se doutait un peu de la tournure que prendraient les événements, et Amy Engel n'a pas essayé de nous surprendre, à part peut-être avec la mort de deux individus importants. À vrai dire, ce qui m'a le plus étonné, c'est le manque d'action, la facilité avec laquelle le plan d'Ivy a été exécuté, et l'absence de la révolution qui nous était promise. En fait, on se rend compte qu'Ivy n'a quasiment servi à rien, dans les changements qui s'opèrent à Westfall. Seule son expulsion a permis de faire réagir certains habitants de la ville, mais ce n'est clairement pas son intervention à la fin qui a décidé du futur de Westfall.
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Contrairement à plusieurs lecteurs, je n'ai pas non plus été émue par les dernières pages. Je n'ai partagé à aucun moment les sentiments d'Ivy, et j'étais plus soulagée de finir ce roman qu'autre chose. La seule véritable émotion que j'ai ressenti, c'est de la déception. Tout s'enchaîne trop vite, tout semble tellement irréaliste qu'on a l'impression que l'auteure était juste impatiente d'en terminer avec cette saga. Le président Lattimer meurt, le père d'Ivy meurt, leurs enfants prennent la relève (comme c'est surprenant !) pendant l'hiver, puis Victoria est élue présidente, et nos quatre protagonistes s'en vont pour découvrir l'océan, moment que je n'ai trouvé ni beau ni poétique, étant donné qu'il ne sert à rien dans le scénario (j'aurais préféré les revoir adultes, une bonne dizaine d'années plus tard, par exemple) et ne donne aucun but précis aux personnages. De plus, le résumé de leur périple m'a presque semblé risible, tant il facilite le travail de l'auteure. On apprend rapidement qu'ils ont effectivement traversé plusieurs dangers et difficultés, mais c'est justement ça qui nous aurait intéressé dans le roman ! Plutôt que de nous raconter tout ça dans un petit paragraphe à la fin, pourquoi ne pas avoir mis en place tous ces problèmes sur leur route, au fil des chapitres ? Il aurait été intéressant de voir le petit groupe confronté à des gangs, leur communauté attaquée par d'autres groupes ou par des meutes de coyotes ou de loups, et puis j'ai trouvé un peu trop facile que l'on apprenne que tous ont tué pendant leur expédition, mais bien entendu, sans perdre leur humanité ! En fait, tout se passe toujours trop bien dans cette dystopie, quoi que les personnages fassent, quoi qu'ils décident, ils restent bons, ne basculent à aucun moment du mauvais côté, et surtout, sont invincibles à quatre, comme s'ils étaient plus forts et déterminés que le reste du monde. Bref, une fin que je n'ai pas du tout jugée crédible ou captivante, un peu comme tout le reste du bouquin.


En conclusion, je vous conseillerais presque de vous arrêter au premier tome et de ne pas gaspiller de temps ni d'argent avec ce deuxième volume qui m'a profondément déçu et agacé. L'histoire d'amour se dégrade considérablement, les deux protagonistes ont perdu tout leur intérêt et sont seulement sauvés par leurs relations avec Caleb et Ash, la vie à l'extérieur se révèle quasi paradisiaque et donc parfaitement irréaliste, et la rébellion que l'on attend tous n'a même pas lieu. En bref, The Revolution of Ivy est un roman long à lire, ennuyeux, dénué d'action et de réel suspense, et bien trop prévisible, gâchant complètement l'impression positive que m'avait laissé le tome précédent.
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Je n'avais jamais été très tentée par ce manga à cause du côté gore et des nombreuses pertes humaines que les Titans présageaient, mais après les avoir emprunté à la bibliothèque pour une amie (pas vénérable du tout :p), je me suis dit que c'était le moment ou jamais pour tester cette saga dont j'avais si souvent entendu parler. Et finalement, je ne suis pas déçue d'avoir laissé une chance à l'Attaque des Titans, car malgré certains passages vraiment horrifiques, flippants et malsains, l'histoire est intéressante et on en apprend suffisamment dans ce premier tome, tout en laissant une bonne dose de suspense et de mystère planer, notamment sur les Titans, leurs origines et leurs particularités, afin de nous donner envie de lire la suite.
Ce que j'ai apprécié ici, c'est que dès la première page, l'action débute, et même si on a droit à un petit retour en arrière juste après l'apparition du Titan colossal, ce n'est pas long et franchement pas dérangeant. De plus, il est impossible de s'ennuyer durant sa lecture, car il n'y a aucun temps mort, surtout à partir du moment où la muraille qui protégeait les habitants est détruite par l'énorme Titan. Tout s'enchaîne à une vitesse fulgurante, et on tourne les pages sans vraiment s'en rendre compte.
Toutefois, si j'ai classé ce tome dans la liste d'Argent et pas plus haut dans ma bibliothèque virtuelle, c'est parce que certaines scènes m'ont vraiment dérangé. Voir les Titans dévorer les humains, les attraper et les fourrer dans leur bouche est juste insoutenable. Je ne saurais vraiment décrire l'impression que j'ai ressenti en voyant ces images, mais je crois que c'est le mot malsain qui les décrit le mieux. Je me suis vraiment sentie mal durant ces passages que je trouve particulièrement dérangeants, bien qu'ils soient prévisibles dans ce type d'histoires. D'ailleurs, je trouve les Titans bien plus flippants et atroces que les zombies. Car même si voir ces derniers dévorer des humains est ignoble, ils ne sont pas géants et se comportent un peu comme des animaux affamés, en fin de compte. Alors que là, je ne sais pas comment l'expliquer, mais étant donné qu'ils sont immenses et n'affichent généralement pas d'expressions, ça rend la scène encore plus monstrueuse. Hajime Isayama est vraiment doué pour dessiner les Titans, car il les rend extrêmement flippants.
Pour ce qui est des personnages, je n'ai pas encore grand-chose à en dire car vu tous les événements qui s'enchaînent, on n'a pas encore le temps de beaucoup les connaître. Eren m'a l'air d'être un bon héros, qui n'hésite pas à braver le danger pour sauver ses compagnons, mais je ne peux pas encore me prononcer à son sujet, exactement comme pour Mikasa qui est trop inexpressive malgré le fait qu'elle veuille à tout prix protéger son frère. Quant à Armin, je le trouve adorable pour l'instant, mais il n'est pas encore assez intervenu pour que je me fasse une réelle opinion à son sujet.
Pour finir, j'ai été surprise par le dénouement de ce premier tome, riche en rebondissements et qui fait déjà mourir pas mal de personnages. Je ne pensais pas que le Titan colossal attaquerait une deuxième fois, et je ne m'attendais pas du tout à ce que le dernier chapitre s'arrête de cette manière.
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Evidemment, je me doute qu'Eren n'est pas mort même s'il s'est fait engloutir par un Titan, mais avec son bras et sa jambe sectionnés, je me demande bien comment il va s'en sortir, et comment il poursuivra sa vie avec de tels handicaps.
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Bien que j'ai une légère préférence pour Coup de Foudre, ce deuxième tome ne m'a pas du tout déçu et m'a fait autant rire que le premier. Encore une fois, Meg Cabot est parvenue à me rendre addicte dès les premières pages, même si j'ai trouvé que l'action peinait un peu plus à démarrer dans ce volume-ci, et c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé Jess et son sarcasme incessant. Après avoir lu un roman bien plus complexe, j'ai vraiment apprécié me replonger dans Missing, dont la lecture est toujours aussi agréable, fluide et reposante. Parfois, j'ai du mal à retrouver l'engouement que j'avais ressenti dans le premier tome d'une série lorsque je lis la suite, car j'ai l'impression que quelque chose a changé, que l'héroïne n'est plus exactement la même, ou que le style d'écriture s'est un peu transformé, mais ici ce n'est clairement pas le cas. Jess reste fidèle à elle-même, la plume de l'auteure est toujours aussi parfaite, sans descriptions inutiles et pourtant ponctuée de vocabulaire recherché et diversifié, et le scénario nous rappelle celui du tome précédent sans le copier. Ce que j'ai également apprécié, c'est le fait que l'héroïne continue à s'adresser au lecteur de la même façon que dans le volume précédent. J'ai encore eu l'impression d'être proche d'elle durant ma lecture, et je suis toujours aussi fan de sa manière de penser et de s'exprimer.

En ce qui concerne l'histoire, j'ai beaucoup aimé l'idée de la colonie de vacances, car elle permet de changer du cadre scolaire habituel, et met en place pas mal de nouveaux personnages. Voir Jess se transformer en monitrice face à des garçons turbulents de 10 à 12 ans était vraiment drôle, surtout quand on sait qu'elle est du genre à démarrer au quart de tour et à ne pas avoir sa langue dans sa poche. Le seul bémol, c'est que les événements que le résumé nous promet ne surviennent qu'à la fin du roman. L'aide qu'apporte Jess au père désespéré depuis l'enlèvement de sa fille n'a pas une grande importance en vérité, et j'ai trouvé que cette partie du scénario avait presque été bâclée à cause de la facilité avec laquelle cette mission se déroule. Quant au fou furieux qui tente de la tuer, bien qu'il soit lié à cette histoire d'enlèvement, j'ai eu l'impression que là encore, tout se résolvait un peu trop facilement, et le pire c'est qu'il faut attendre les cinquante dernières pages pour y assister. Alors dans l'ensemble, le scénario est tout de même intéressant et je ne me suis pas une seule fois ennuyée même si l'action est beaucoup moins présente que dans le premier tome, mais ce que je trouve dommage, c'est que l'on mette ces événements en avant sur la quatrième de couverture alors que la majorité du livre se limite aux petits incidents générés par les gamins de la colonie. Néanmoins, je ne veux pas dire par là que ce scénario n'a pas beaucoup d'intérêt et se révèle répétitif, pas du tout. En effet, malgré la "banalité" de l'histoire, Meg Cabot a réussi, grâce à de nombreux personnages et aux problèmes récurrents auxquels est confronté Jess à cause de ses pouvoirs, à rendre ce tome captivant, à faire évoluer certaines relations, et à nous donner envie de lire rapidement la suite.
Ah et j'allais oublier : même si ça n'a pas grand-chose à voir, j'ai juste adoré la seconde histoire que raconte Jess aux enfants de la colonie, à propos de Paul Huck, un personnage fictif apparemment inventé par son père. Etant donné qu'elle était longue et assez flippante, j'ai eu l'impression de lire une légende pour Halloween, chose dont je raffole, et le fait qu'elle ait été exploitée pour la suite des événements la rend encore plus intéressante.

Pour ce qui est des personnages, je ne vais pas m'attarder sur celui de Jessica puisqu'elle n'a pas changé depuis Coup de Foudre. Toujours aussi drôle, sans-gêne, sûre d'elle et obsédée par Rob, elle fait partie des rares héroïnes qui ne m'ont pas encore agacé une seule fois, et il faut dire qu'elle porte merveilleusement bien ce roman humoristique.
Rob n'est pas très présent dans ce tome, et il met pas mal de temps à pointer le bout de son nez (étant donné qu'il ne participe pas à la colonie), mais l'attente en valait le coup, car j'ai adoré ses interventions avec Jess. On voit bien qu'il se rapproche doucement d'elle malgré la distance qu'il veut mettre entre eux à cause de sa période de mise à l'épreuve qui l'empêche de sortir avec une mineure (puisqu'il a 18 ans et elle, 16), et je suis impatiente de voir leur relation évoluer au fil des tomes. Ce que j'apprécie d'ailleurs ici, c'est que malgré le fait que Jess soit folle de Rob depuis le début du tome 1, ils ne se sont pas jetés immédiatement dans les bras l'un de l'autre, et beaucoup d'événements viennent se mettre sur leur chemin, les empêchant ainsi de finir ensemble trop vite. J'ai également été contente de constater que Rob restait fidèle à lui-même, et qu'un peu de mystère planait toujours sur ce personnage. Malgré son côté bad boy, son casier judiciaire et le fait qu'il ne fasse pas d'études, préférant travailler dans le garage de sa famille plutôt que d'aller à la fac, c'est un garçon intelligent et protecteur, auquel je me suis très facilement attachée.
Ruth, la meilleure amie de Jess, est aussi monitrice dans cette colonie de vacances, et bien qu'elle ne soit pas constamment collée à notre héroïne, je suis satisfaite de voir que l'auteure ne l'a pas mise de côté, car je dois avouer qu'elle est assez drôle, et sa complicité avec Jess me plaît, notamment sa façon de parler des garçons.
Shane est, je pense, mon coup de cœur de ce tome. Malgré son caractère exécrable (surtout durant la première partie), sa façon de regarder les autres de haut, de faire ses coups en douce, de se moquer des autres enfants et notamment de Lionel qu'il aime taquiner, et de jouer l'innocent même lorsqu'il est pris la main dans le sac, ce garçon m'a fait énormément rire et m'a rappelé un certain Barney à cause de son surpoids et de sa tendance à se goinfrer un peu trop de desserts et de sucreries (ceux qui le connaissent sauront de qui je parle). J'ai particulièrement aimé les moments où il tenait tête à Jess, car malgré leur différence d'âge, il avait presque toujours quelque chose à lui répliquer, et il s'est avéré bien plus malin qu'on aurait pu le penser. De plus, même s'il l'aide à la fin, il ne change pas pour autant de caractère, et continue à faire le malin et à se vanter, ce qui est à mon avis bien plus crédible que si l'auteure avait décidé de le transformer en un gentil petit garçon désolé de toutes les erreurs qu'il avait commises par le passé.
J'ai également apprécié les deux moniteurs qui s'intéressaient à Jess et à Ruth. Le fait que Dave soit asiatique m'a tout de suite attiré, et en plus de ça, il s'est vraiment montré adorable tout au long du roman. Quant à Scott, bien qu'il soit un peu moins mis en avant, j'espérais qu'il finirait avec Ruth, et je me demande s'ils se reverront lors du prochain tome.
Enfin, le coup de fil entre Jess et Douglas (son frère aîné) m'a aussi plu car il nous a permis de ne pas complètement oublier la famille de notre héroïne que l'on avait pu découvrir dans le premier tome, et comme Douglas est un personnage assez énigmatique à cause des voix qu'il entend dans sa tête et qui guident ses actes dès qu'il ne prend plus ses médicaments, je dois avouer que j'ai hâte d'en savoir plus à son sujet, surtout que j'aime beaucoup son lien avec sa sœur.

Pour terminer, comme je le disais plus haut, j'ai trouvé que les derniers événements se sont conclus un peu trop facilement, mais étant donné que ce roman est davantage basé sur l'humour que sur l'action, et qu'il fait un peu moins de 300 pages, je suppose qu'on ne peut pas vraiment le lui reprocher. De plus, le fait que les Agents Spéciaux Smith et Johnson (qui m'ont particulièrement agacé dans ce tome, d'ailleurs) ne soient pas dupes et ne croient pas à l'histoire de la perte de ses dons que leur raconte Jess sauve un peu le tout, car dans le cas contraire, j'aurais vraiment trouvé que ces membres du FBI étaient naïfs et crédules. On comprend donc que Jess est loin d'être débarrassée de ces pots de colle ambulants, et le fait que son don se développe un peu promet une suite encore captivante.

Pour conclure, malgré le fait que l'action soit beaucoup moins présente dans ce tome que dans le précédent, l'humour est toujours au rendez-vous et il est impossible de s'ennuyer durant sa lecture grâce aux nombreux personnages que l'on y retrouve ou découvre, et au style d'écriture de Meg Cabot qui rend son récit encore plus frais et intéressant qu'il ne l'est déjà.
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Ce premier tome de la Passe-miroir me laisse deux impressions complètement distinctes : si je me suis profondément ennuyée durant la première partie, qui a failli me faire abandonner ma lecture à de multiples reprises, j'ai trouvé la seconde partie bien plus intéressante, et plus particulièrement ses 200 dernières pages que j'ai adorées. Contrairement à la plupart des lecteurs, je suis donc incapable de qualifier cette oeuvre de coup de cœur car, pour en être un, le livre en question doit nous plaire dès les premières pages, et pas seulement à la fin. Toutefois, je suis satisfaite de m'être accrochée et d'avoir persévéré dans ma lecture, car les 13 derniers chapitres en valent vraiment le coup.

Au début, je dois avouer avoir détesté ma lecture. Je pensais vraiment classer ce livre dans la dernière liste de Booknode, tant j'avais du mal à trouver de l'intérêt dans les quelques 30 pages que j'arrivais tant bien que mal à lire chaque jour. Je devais me forcer à lire, même si j'avais constamment envie de faire autre chose, et je considérais cette lecture comme une corvée. Je ne parvenais pas à comprendre comment tant de lecteurs avaient pu aimer un livre aussi complexe, soporifique et plat. En fait, j'avais en quelque sorte l'impression de lire un roman scolaire, un peu dans la même tranche que Madame Bovary, à cause de ses descriptions à rallonge et inutiles (pourquoi nous prendre la tête avec des détails insignifiants sur les lieux que traverse Ophélie à Anima avant de rejoindre le Pôle, alors qu'elle n'y retourne pas une seule fois ?) et de son cruel manque d'action. Pendant toute la première partie, je n'ai pas une seule fois éprouvé du plaisir à lire. Je n'en dirai donc pas grand-chose car, à mon avis, il ne s'y passe presque rien. Nous nous contentons de découvrir le personnage d'Ophélie (qui m'a paru assez fade dans ces 200 premières pages), de comprendre un peu quel genre de vie elle menait avant d'arriver au Pôle et une fois là-bas, j'ai trouvé son quotidien répétitif et ennuyeux. Ses journées au manoir de Berenilde ne m'ont pas intéressé, et même sa rencontre avec Archibald, la fois où elle avait réussi à sortir dans la Citacielle ne m'a pas plus marqué que ça. En plus de ça, Thorn m'exaspérait et Berenilde ne cessait de monter puis de descendre aussitôt dans mon estime, impossible à cerner ; en bref, seule Roseline remontait un peu le niveau, et encore. Du coup, si j'ai persisté, c'est grâce aux challenges et aux avis positifs de deux amies et Booknautes. Je me disais que si elles l'avaient autant aimé, elles qui ont, normalement, des goûts similaires aux miens, je finirai bien par accrocher à mon tour. Et puis, je trouvais dommage d'avoir lu 250 pages pour rien. Au final, je ne regrette pas mon choix car même si ce roman peine à démarrer, m'a ennuyé un long moment, et m'a d'abord laissé une mauvaise impression, il s'est bien rattrapé par la suite.

Dans la seconde partie, l'action est presque omniprésente du début à la fin, et c'est ce qui m'a beaucoup plu. Alors que j'avais un gros problème avec la plume de l'auteure et ses descriptions trop fréquentes (pour ne pas dire incessantes) dans la première moitié du livre, j'ai enfin pu apprécier une lecture fluide dans la deuxième. Le fait que l'on change enfin de décor, que l'on n'ait plus l'impression d'évoluer dans un huit-clos trop fermé (alors que ça en reste un, puisque tout se déroule au Clairdelune) et que l'on rencontre bien plus de personnages a enfin su attiser mon attention. Dès qu'Ophélie a fait la rencontre de Renard, j'ai trouvé de l'intérêt au roman. J'avais l'impression que le scénario débutait pour de bon, qu'Ophélie était enfin libre d'agir un peu par elle-même et de nous prouver ce qu'elle valait en tant qu'héroïne. Avant, elle se contentait la plupart du temps de suivre les directives, que ce soit celles de sa famille ou celles de Berenilde et de Thorn. Elle n'avait bien entendu pas le choix de faire autrement, mais je la trouvais tout de même trop résignée. À sa place, je n'aurais pas arrêté de pester et de chercher une alternative, surtout en voyant comme Thorn se comportait avec elle et sa famille. J'ai souvent eu envie de la secouer dans la première partie, alors que ça ne m'est arrivé que très rarement dans la seconde. Ophélie se créait enfin de véritables opinions et pensées sur ce qu'elle vivait, elle commençait enfin à se rebeller intérieurement, à se lasser du petit jeu dans lequel l'avait fourré Berenilde à cause de ce mariage arrangé. La voir évoluer à ce point m'a vraiment fait plaisir, car ce n'est qu'à partir de ce moment-là que je me suis attachée à elle et à son caractère qu'elle affirmait enfin. Les 13 derniers chapitres sont définitivement mes préférés du tome ; ils sont bourrés d'action, de rebondissements, de révélations et de suspense, et je ne me suis absolument pas ennuyée en les lisant. Je regrette juste que toutes ces péripéties ne surviennent qu'à la fin, et que l'auteure ait décidé de faire traîner les choses autant en longueur au début. Parfois, certains romans ne débutent réellement qu'au bout de 100 pages mais là, il faut attendre les 300 pages pour voir Ophélie plongée dans les intrigues, les secrets et les manigances de la cour, et je trouve ça bien trop tard, surtout pour un livre qui nous promet tous ces complots dans le résumé. En le lisant, je m'attendais à ce que l'action arrive bien plus tôt dans le récit, et malgré le fait qu'il m'ait beaucoup plu sur la fin, je suis tout de même déçue que Christelle Dabos ait préféré privilégier des descriptions aux rebondissements annoncés sur la quatrième de couverture.

En ce qui concerne l'écriture de l'auteure, même si je la trouve très bien construite, complexe, digne d'auteurs connus à travers les siècles, et parsemée de vocabulaire diversifié et recherché, je ne peux pas dire que je l'apprécie pour autant. À vrai dire, c'est sa plume qui m'a ralenti dans ma lecture au début, qui m'a ennuyé et qui m'a donné envie d'abandonner ce roman. Si les événements avaient été contés d'une autre manière bien plus fluide et sans détails insignifiants, je suis sûre que j'aurai pu avancer bien plus vite dans le récit et donc atterrir bien plus rapidement dans le cœur de l'action. Heureusement, j'ai eu l'impression que son style s'est un peu simplifié dans la deuxième moitié du livre, mais globalement, je ne suis quand même pas fan de cette plume que je juge trop complexe et descriptive.

Pour ce qui est des personnages, là encore, mon avis varie d'une partie à l'autre. Globalement, ils m'ont soit agacé, soit ennuyé dans la première partie, alors qu'ils se sont presque tous révélés attachants et intéressants dans la seconde.
Ophélie est une héroïne qui diffère de toutes celles que j'ai rencontré auparavant. Si elle m'a paru un peu trop molle et docile au début, j'ai tout de même apprécié le fait qu'elle soit aussi simple et accessible. Par là, je veux dire qu'elle paraît bien plus humaine et réaliste que d'autres héroïnes au physique avantageux ou au caractère plus affirmé. En fait, il est très facile de s'identifier à un tel personnage, et ça fait plaisir de voir enfin une auteure nous prouver qu'une héroïne ne peut pas être belle et sûre d'elle en toutes circonstances. Je ne dis pas qu'Ophélie est la seule dans son genre, mais je pense quand même que Christelle Dabos est l'une des rares écrivaines à insister sur la banalité de son héroïne. À part ça, comme je le disais plus haut, j'ai été satisfaite de la voir prendre un peu plus d'assurance au fil des chapitres et s'indigner intérieurement contre les mauvais traitements qu'elle subissait en tant que Mime. Ophélie ne fait pas partie de mes héroïnes préférées, car elle ne m'a pas tellement intéressé dans les 250 premières pages et parce que son attitude envers Thorn m'a souvent déplu, mais elle reste un bon personnage qui fait preuve de beaucoup de courage et de force d'esprit pour supporter les mauvais traitements qu'elle reçoit ainsi que tous les dangers auxquels son mariage l'expose, et qui malgré tout, ne s'éloigne pas du bon chemin, reste campée sur ses positions sauf quand elle n'a vraiment pas d'autre choix que d'obéir, et se montre toujours serviable et polie. J'ai donc bien envie de la voir évoluer davantage dans la société si excentrique et dangereuse de la Citacielle.

Thorn représente mon coup de cœur de ce premier tome. Alors que je le détestais vraiment dans la première partie et que je pensais ne jamais pouvoir l'apprécier, mon opinion s'est retrouvée bouleversée après l'arrivée d'Ophélie au Clairdelune. À vrai dire, je ne sais pas trop ce qui s'est passé, c'est un peu comme si mes sentiments s'étaient inversés en un coup de baguette magique, mais ce dont je suis sûre, c'est que j'ai adoré en apprendre plus sur son personnage, savoir ce qu'il a vécu durant sa jeunesse et qui explique ainsi son tempérament glacial, distant et souvent vexant. Le fait de comprendre ce qui a pu le rendre aussi désagréable a changé la vision que j'avais de ce personnage, et comme il se montrait plus doux avec Ophélie et faisait clairement beaucoup d'efforts avec elle, je n'ai pas pu m'empêcher de m'attacher à lui. Là encore, c'est un protagoniste qui n'a rien avoir avec la plupart des garçons que l'on retrouve dans d'autres romans ; il n'est pas décrit à son avantage, n'a rien de charmant ou de spécialement attirant, et n'a clairement pas l'habitude de s'intéresser aux femmes. Son manque d'expérience est évident dans ce domaine, alors qu'il excelle dans bien d'autres spécialités, et c'est ce qui le rend touchant, à mon avis. Bien qu'il soit encore dur de bien le cerner, de connaître toutes ses intentions et de lui vouer une confiance aveugle, je dois admettre que je suis en quelque sorte tombée sous le charme de ce personnage. J'attendais ses interventions avec impatience, et le fait que ses entrevues avec Ophélie n'étaient pas régulières m'a plu encore davantage, car je trouve que ça rend leur relation encore plus intéressante. À chaque fois qu'ils se retrouvaient seuls tous les deux, je ne pouvais pas m'empêcher d'épier les moindres gestes ou regards qu'avait Thorn à l'égard d'Ophélie, et je l'ai trouvé vraiment attendrissant, à ne pas bien savoir exprimer ses sentiments.
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La seule chose qui m'a déçue à ce sujet, c'est le fait qu'Ophélie le repousse constamment. Elle ne lui a pas laissé une seule chance de lui prouver ce qu'il valait réellement, elle n'a jamais pris la peine de répondre aux déclarations importantes qu'il lui faisait à son propos, et elle gardait toujours ses distances sans faire attention aux efforts qu'il faisait pour s'adresser à elle de façon plus douce qu'il n'en a l'habitude, alors qu'elle était bien contente de compter chaque fois sur lui quand elle rencontrait des problèmes importants, à cause du chevalier ou de Gustave, par exemple. J'ai trouvé qu'elle se servait un peu trop de lui, ne venant lui parler que pour lui demander son aide et se permettant même après cela de lui faire des reproches et de bien lui faire comprendre qu'il ne se passerait jamais rien entre eux, le repoussant froidement sans se soucier de blesser une personne qui a toujours été rejetée depuis sa naissance. C'est notamment à cause de cette attitude que je ne me suis pas autant attachée à Ophélie qu'à Thorn.[/spoiler]

Berenilde est un personnage très ambigu. Par conséquent, mon opinion à son sujet n'a presque jamais cessé de faire le yo-yo selon le comportement qu'elle adoptait envers Ophélie et la tante Roseline. Tantôt elle m'exaspérait et me décevait, à se servir d'Ophélie comme de son esclave personnelle et à profiter de la situation pour ne pas lui témoigner beaucoup de respect et se montrer indifférente aux soucis qu'elle rencontrait ; tantôt elle me semblait avoir bon fond, à prendre Thorn sous son aile malgré le fait qu'il soit rejeté par tout le restant de sa famille, et à tenir autant à son enfant et à Farouk. Globalement, même si elle n'a pas toujours bien agi avec Ophélie et même si elle s'est parfois montré très susceptible, hautaine voire dangereuse, c'est un personnage que j'apprécie beaucoup. Quand on apprend ce qu'elle a enduré par le passé, et quand on voit à quel point le clan des Dragons est horriblement dur, on ne peut plus vraiment lui reprocher son attitude. Elle a tant souffert qu'il est normal qu'elle ne puisse pas toujours faire preuve de gentillesse, un peu comme Thorn, de plus, c'est une femme qui est constamment critiquée et menacée par les autres femmes jalouses d'elle et même par les nobles qui souhaiteraient prendre sa place, donc je pense qu'à sa place, n'importe qui serait sur les nerfs et sujet à un caractère lunatique.

Renard est, je pense, mon second coup de cœur de ce premier volume. Je l'ai tout de suite apprécié, dès sa première apparition, et même si j'ai parfois douté de lui (car on fait difficilement confiance à l'entourage d'Ophélie, vu le nombre de traîtres et d'arrivistes que l'on compte au Clairdelune), je me suis doutée dès le début qu'il avait un bon fond et qu'il aiderait beaucoup notre héroïne. J'ai particulièrement aimé son sens de l'humour, le soutien qu'il apporte à Ophélie, et sa complicité avec Mime. C'est un personnage que j'ai trouvé touchant, et sa présence était vraiment réconfortante et rassurante dans ce domaine si corrompu. Je pense que sans lui, Ophélie aurait eu bien plus de mal à survivre aux mauvaises conditions dans lesquelles elle vivait. [spoiler]D'ailleurs, je suis contente que Renard sache, à la fin, que Mime et Ophélie ne sont qu'une seule et même personne. J'ai beaucoup aimé la façon dont il fait passer les intérêts d'Ophélie avant sa curiosité d'en savoir plus à son sujet, même si j'aurais bien aimé qu'il apprenne toute la vérité. En tout cas, j'espère vraiment le revoir dans les prochains tomes.


La tante Roseline est un personnage un peu plus en retrait (surtout dans la deuxième partie), mais là encore, elle apporte beaucoup de soutien moral à Ophélie, qui aurait sûrement eu encore plus de mal à quitter sa famille et qui aurait ressenti encore davantage le mal du pays si elle ne l'avait pas accompagnée au Pôle. Je l'ai également trouvée courageuse, car elle n'abandonne pas sa nièce malgré toutes les épreuves qu'elle doit traverser et malgré les risques qu'elle encoure en restant à la Citacielle. De plus, son tempérament qui la pousse à souvent oser dire ce qu'elle pense, que ce soit à Thorn ou à Berenilde, l'a fait monter dans mon estime.

Pour finir, le dernier personnage qui a su attirer mon attention n'est autre que le chevalier. Au début, je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il s'agisse d'un enfant, et quand je l'ai vu pour la première fois, je ne m'imaginais pas du tout qu'il pourrait s'agir d'un tel morveux - et encore, le mot est faible. Lorsque Berenilde avait dit à Ophélie de ne jamais s'approcher de lui, je m'étais doutée que derrière son visage enfantin se cachait une personnalité manipulatrice et mauvaise, mais je ne pensais tout de même pas qu'un garçon de cet âge-là pourrait être aussi fourbe. La plupart des ennuis que rencontre Ophélie vers la fin du tome sont orchestrés par ce gamin, et le plus rageant, c'est qu'il reste intouchable. Dans tous les cas, même s'il ne m'inspire que de mauvais sentiments, je trouve ce personnage impressionnant, et il me tarde de savoir ce qu'il va manigancer dans le prochain tome, car je doute franchement qu'il s'arrête là. N'empêche, je me demande s'il aime vraiment Berenilde ou si l'affection qu'il semble lui porter n'est qu'un prétexte pour s'attaquer à son entourage.

Ah et je me rends compte que j'ai oublié un personnage qui, pourtant, a une importance assez considérable dans la deuxième partie du roman : Archibald. À l'instar de Berenilde, cet homme m'apparaît comme quelqu'un d'ambigu. Autant je n'aime pas son attitude envers Thorn, le fait qu'il mette toutes les femmes dans son lit, qu'il éprouve du plaisir à humilier les maris trompés et qu'il n'agisse généralement pas avec franchise ; autant j'apprécie son instinct protecteur envers ses sœurs, le fait qu'il semble si attaché à sa famille de par son appartenance à la Toile, et sa tendance à se vêtir constamment de guenilles, qui le rend à mon avis plus humble et accessible que la plupart des nobles du Clairdelune. Dans tous les cas, puisqu'il est difficile de savoir quelles sont ses réelles intentions (même s'il a l'air de tenir un minimum à Berenilde), je pense qu'il s'agit là d'un protagoniste très intéressant, qui saura très certainement nous surprendre encore dans les prochains tomes.

En ce qui concerne la fin, je suis un peu déçue que l'action soit interrompue et que l'on n'assiste pas à la rencontre entre Ophélie et Farouk, mais je comprends pourquoi l'auteure a décidé de terminer son premier tome sur cet événement. Beaucoup d'éléments restent encore en suspens, le mystère plane toujours sur de nombreux points, les menaces sont loin d'avoir été repoussées, et la relation entre Ophélie et Thorn est plus que jamais bancale, alors forcément, ça donne envie de lire la suite. Au début, j'étais convaincue que je n'aurai aucune envie de m'attaquer au deuxième tome, vu l'épaisseur de chaque roman de Christelle Dabos et vu l'impression que m'avait donné la première partie de ce volume, mais finalement, rien que pour Thorn, je compte poursuivre l'aventure. Bien sûr, ce n'est pas un livre dans lequel j'aimerais me replonger immédiatement, ayant mis plus de temps que d'habitude à lire celui-ci, et ayant tout de même quelques craintes sur la première partie des Disparus du Clairdelune, et c'est pour cette raison que j'attendrai sûrement un ou deux mois avant de me procurer la suite - d'ailleurs, je préférerais également attendre d'avoir l'avis d'un proche. Mais dans l'ensemble, l'auteure a tout de même réussi à susciter suffisamment mon intérêt pour me persuader de donner une chance à son deuxième tome.

En conclusion, bien que je n'ai pas été aussi emballée par ce roman que la plupart des lecteurs avant moi, je dois tout de même reconnaître que l'oeuvre de Christelle Dabos est très complexe, bourrée d'inventions plus originales les unes que les autres (j'ai particulièrement aimé les illusions au Clairdelune), et parfaitement bien ficelé. On sent le travail qu'a suscité l'écriture de ce bouquin à travers tous les détails que nous livre l'auteure, et il est impossible de nier l'imagination dont elle a fait preuve pour créer de toutes pièces un monde aussi farfelu. Même si l'action tarde à pointer le bout de son nez, et même si je me suis ennuyée durant la première moitié du livre, je suis quand même impressionnée par le talent de cette nouvelle auteure, et tout ce que j'espère désormais, c'est que le deuxième tome m'intéressera dès les premières pages et ne me fera pas regretter ma décision de poursuivre cette série.
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date : 09-09-2017
Ce quatrième tome est pour l'instant mon préféré de la série, car même s'il reste aussi horrifique que les précédents, j'ai trouvé qu'il se focalisait davantage sur les relations entre les personnages que sur les nuits au lycée en compagnie de la Rouge-Sang, et puisqu'il met beaucoup Takahiro et Asuka en avant, je n'ai pratiquement fait que sourire durant toute ma lecture.
Bien que j'adore la façon dont chaque nuit génère une quantité d'angoisse et de stress en nous, à cause de la Rouge-Sang et de Kenji, je dois avouer que si je suis aussi fan de Re/Member, c'est aussi et surtout grâce à ses protagonistes et au lien qui se tisse entre eux au fil des chapitres. Si les personnages étaient sans intérêts ou agaçants, on se ficherait bien de savoir ce qui adviendrait d'eux à chaque chasse au corps, mais ici ce n'est clairement pas le cas. Même si certains d'entre eux sont plus importants que d'autres, ils ont tous leur rôle à jouer, tous leur caractère bien à eux qui les rend attachants malgré leurs imperfections. En disant cela, je pense notamment à Shôta, qui se révèle de plus en plus touchant malgré les propos arrogants qu'il avait tenu dans le premier tome, et à Rumiko, qui peut aussi bien attiser les disputes que soutenir ses amies et les défendre quand elles en ont besoin. Du coup, voir l'évolution des relations entre les membres participant à la chasse au corps est à la fois intéressant et attendrissant. S'ils se sont pas mal disputés au début, ce qui paraît tout à fait logique puisqu'ils ne se connaissaient pas encore tous et venaient juste de découvrir que la légende urbaine au sujet de leur lycée était réelle, ils s'entraident désormais, se sacrifient même pour sauver leurs camarades ou leur permettre de gagner du temps, et se retrouvent après les cours pour discuter de leurs recherches, de leurs expériences ou simplement pour se détendre un peu avant que la nuit ne tombe.
Ici, j'ai particulièrement aimé la journée à la mer, organisée par Takahiro. Bien que le village de pêcheurs dans lequel il a emmené ses camarades n'ait rien à voir avec une plage idyllique, c'est un épisode qui leur a permis de se souder un peu davantage, de plaisanter et de se changer les idées sans que le même sujet ne revienne sur le tapis.
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Et puis, comment ne pas apprécier cette soirée, qui se termine par la déclaration d'amour de Takahiro que j'attendais depuis tout ce temps ? Même si je l'ai certainement trouvée plus romantique dans le roman, elle reste magnifique dans le manga, surtout que dans cette version, le cadre dans lequel cette déclaration se fait est vraiment visible et rend le tout encore plus magique. La mer, les étoiles, la nuit... Tout est si beau qu'il est impossible de ne pas apprécier cette scène. Bien sûr, je savais qu'elle allait se produire à ce moment précis, puisque je connais déjà tout le scénario du premier arc, mais ça n'a en rien gâché la beauté de ce passage, comme pour tous les autres événements qui sont survenus dans ce tome, d'ailleurs.

Bien sûr, j'attendais avec impatience la septième nuit puisqu'elle met en place l'un de mes moments favoris dans le roman, et je n'ai pas été déçue d'y assister enfin de mes propres yeux. Si tout semblait bien plus fort et prenant dans le roman, j'ai tout de même adoré revoir Takahiro protéger Asuka dans les vestiaires et lui caresser les cheveux afin de l'apaiser malgré l'apparition de Kenji dans la pièce.
Le chapitre dans lequel les filles se rendent au karaoké est tout aussi excellent, car il est à la fois drôle et captivant. Je suis vraiment reconnaissante envers Rumiko qui parvient enfin à ouvrir les yeux à Asuka sur l'amour que lui porte Takahiro depuis de nombreuses années, et même si ce passage ne se produit pas du tout de la même façon dans le roman, j'aime les deux versions autant l'une que l'autre. Dans l'œuvre originale, Rumiko lui parle discrètement des sentiments de Takahiro lorsqu'ils se rendent tous les trois chez Kenji, alors qu'ici, c'est sur le chemin du karaoké qu'elle lance le sujet, en compagnie de Rie qui s'empresse de renchérir et de taquiner Asuka. J'ai trouvé les deux versions drôles, mais en y réfléchissant, celle du manga est peut-être meilleure, car elle met Rie dans la confidence et nous montre que les trois amies sont vraiment complices et soudées. Enfin, ce qui suit m'a étonné car une fois de plus, l'événement en question diffère du roman, détail qui prouve que les deux œuvres se complètent décidément très bien et que tout fan de la saga devrait s'intéresser aux deux. En effet, alors que les filles sont accostées par une bande de racailles, c'est Rie qui est censée se faire gifler si violemment qu'elle en perd connaissance en tombant sur le sol, mais ici, c'est Asuka qui, en voulant s'interposer entre l'un des garçons et sa meilleure amie, se prend le fameux coup. Takahiro, qui surveillait de loin la scène, ne peut pas s'empêcher d'intervenir, exactement comme dans le manga, sauf que cette fois-ci, au lieu de porter Rie, c'est bien évidemment Asuka qu'il tient et forcément, cette liberté qu'a pris Katsutoshi Murase m'a énormément plu. Même si j'aimais déjà ce passage dans la version de Welzard, car cela prouvait que Takahiro pouvait se montrer doux, protecteur et attentionné même envers la meilleure amie d'Asuka, puisqu'il déteste tous ceux qui s'en prennent aux filles, j'ai encore plus aimé la version du manga, car elle permet un rapprochement supplémentaire entre nos deux protagonistes, et la discussion qui suit, une fois que Rumiko et Rie leur ont laissé un peu d'intimité, est vraiment touchante et reflète une fois de plus le véritable caractère de Takahiro qui se cache derrière ses allures de brute.
Après, même si ce tome se concentre principalement sur les relations entre les personnages, il n'en oublie pas la Rouge-Sang et le scénario lié à la chasse au corps, puisque grâce à Kenji et à sa grand-mère, le petit groupe en apprend davantage sur l'homme qui possède leur camarade la nuit, et sur le coupable du meurtre de Miko Onoyama.
Les révélations se font de plus en plus nombreuses au fil des tomes, les personnages se rapprochent un peu plus à chaque chapitre, et il ne reste désormais plus que trois membres à trouver ; du coup, même s'il reste encore plusieurs questions en suspens, on sent que la fin de cette première partie de chasse au corps se rapproche, et il n'est pas dur d'imaginer que les prochaines nuits seront encore plus mouvementées qu'elles ne l'étaient déjà...
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date : 08-09-2017
Si j'avais apprécié ma relecture du premier tome, ça n'a pas été le cas avec Vertige. Même si certains passages m'ont plu, et même si j'ai aimé retrouver deux personnages que l'on découvre dans ce volume-ci, je dois avouer que, globalement, je me suis surtout ennuyée. Dans le premier tome, bien que plusieurs éléments m'aient déçus et aient suscité des critiques de ma part, je n'ai pas ressenti la même impression car il était justement intéressant de relever tous les petits indices glissés par l'auteure sur la malédiction de Luce et Daniel et sur le véritable lien qui les unissait, que l'on ne remarque pas forcément lors d'une première lecture. Toutefois, ici, je n'ai trouvé aucune utilité à ma relecture. Enfin, elle était tout de même indispensable pour que je puisse passer au troisième tome, puis au quatrième que je n'ai encore jamais lu, mais puisque je me souvenais encore trop précisément de certains événements, de la fin, et de la véritable nature de certains personnages, je n'ai pas pu profiter du suspense et j'ai rarement été surprise par les révélations qu'apprenait Luce au fil des chapitres. Et encore, s'il n'y avait que ça... Le pire, dans Vertige, c'est la répétition. À certains moments, j'avais l'impression que l'auteure reproduisait exactement le même schéma à chaque fois que Luce et Daniel se retrouvaient : d'abord, description interminable des ailes de Daniel, puis embrassade - elle aussi interminable - entre les deux personnages, puis Daniel s'envole avec Luce et là encore on a droit à une description niaise et insupportable de leur amour, et enfin, ils se posent de nouveau sur le sol et là, toute la magie disparaît pour laisser place à une dispute qui se termine toujours par le départ de Luce, énervée, et par la mine larmoyante du pauvre Daniel. Bref, on finit même par se demander à quoi servent tous ces paragraphes remplis d'amour, de tendresse et d'ode à la beauté de Daniel si c'est pour que tous les moments qu'ils partagent se terminent aussi mal... Ce qui est sûr, c'est que j'ai presque eu l'impression que l'auteure ne savait plus quoi faire de son couple principal et que, faute de mieux, elle se contentait de faire un copier/coller de chaque scène soi-disant romantique les mettant en avant tous les deux. D'ailleurs, Vertige est essentiellement concentré sur deux grandes lignes : les rencontres identiques entre Luce et Daniel ; et les Annonciateurs. Même s'il y a d'autres événements qui se produisent et d'autres personnages qui rendent le récit un peu plus mouvementé - bien heureusement, d'ailleurs -, globalement, ce sont tout de même les thèmes que l'on retrouve le plus dans ce tome. Et je trouve ça vraiment dommage de passer de Damnés, avec son atmosphère mystérieuse et oppressante et ses enjeux multiples, à Vertige, qui n'a quasiment aucun but, qui se répète encore et encore, et qui peine à démarrer.

Alors, on pourrait se demander pourquoi, en le critiquant à ce point, je l'ai tout de même classé en argent, et il est vrai qu'il mériterait davantage la catégorie bronze, mais étant donné qu'il s'agit d'une relecture (je ne peux donc pas lui reprocher son manque de suspense et de mystère puisque c'est à cause des souvenirs qui me sont revenus), je préfère le laisser dans la première liste à laquelle je l'avais attribué. De plus, rien que pour le personnage de Miles (et ceux de Shelby et de Cam, accessoirement), je ne peux pas me résoudre à le classer trop bas dans ma bibliothèque virtuelle.

En ce qui concerne l'écriture, elle ne se différencie pas beaucoup de celle du premier tome, donc je n'ai pas grand-chose à dire là-dessus. Comme pour Damnés, je regrette que Lauren Kate s'attarde parfois un peu trop sur certaines descriptions, mais ce que je lui reprocherais en particulier, c'est de décrire encore et encore le physique et les ailes de Daniel. Au bout d'un moment, je pense que tout le monde a compris que ce personnage respirait la perfection, donc il est, à mon avis, inutile de le préciser un milliard de fois supplémentaires. Au lieu de rendre ce personnage attrayant, ça le fait devenir presque irréaliste (d'accord, c'est un ange, mais je préfère tout de même les personnages qui présentent quelques défauts et imperfections), et les moments qu'il partage avec Luce en deviennent extrêmement lourds, car on sait chaque fois à quoi s'attendre - en clair, à une montagne d'éloges et de compliments sur son physique avantageux, comme si c'était le seule chose qui le caractérisait.

Pour ce qui est des personnages, les seuls qui aient attiré mon attention (dans le bon sens du terme) sont Miles, Shelby et Cam. D'ailleurs, ce sont, avec le dénouement et certains passages drôles ou romantiques les mettant en avant, les seuls points positifs de ce roman.
Mais commençons par le commencement, et donc par nos deux protagonistes. Luce, que je n'avais déjà pas adoré dans le premier tome, m'a plus souvent agacé qu'attendri dans Vertige, mais je décerne quand même la place du personnage le plus insupportable à notre cher Daniel. Si Luce s'est avérée exaspérante à constamment retourner sa veste, à se montrer toujours trop indécise, et à s'interroger sans cesse sur son amour pour Daniel au lieu de se préoccuper des dangers qui la menaçait et de se renseigner sur la trêve dont elle avait entendu parler, c'est Daniel que j'ai trouvé encore pire. Pendant la première moitié du livre, je l'ai trouvé extrêmement pénible, à retenir Luce prisonnière dans sa nouvelle école, à ne rien lui révéler, à lui parler presque par énigmes, à éluder ses questions et à jouer les amants éplorés quand elle mettait fin à leurs rendez-vous, énervée par son attitude. De plus, le fait qu'il lui dise que la protéger était un calvaire m'est vraiment resté en travers de la gorge, si on peut dire ça comme ça. Pour un mec soi-disant fou d'elle, je l'ai trouvé très égoïste. Et pour ce qui est de la deuxième partie, son attitude ne s'améliore toujours pas, et j'ai vraiment eu envie de lui coller des baffes quand il se montrait mesquin, arrogant et mauvais envers Miles, juste parce qu'il le considérait comme son rival. Après ça, qu'on ne me dise plus jamais que Daniel a un très bon fond, car si c'était le cas, il n'aurait pas cherché le conflit, aurait réagi comme Miles, qui n'osait pas trop croiser son regard, n'aurait pas regardé de haut et rabaissé les néphilims, et n'aurait jamais assimilé quoique ce soit en rapport avec Luce à un calvaire.

En ce qui concerne les élèves de Sword & Cross que l'on retrouve dans ce tome, je dois dire qu'ils se sont presque tous révélés sans intérêts voire agaçants. Arriane, que j'aimais beaucoup dans le premier tome, ne m'a pas plu dans celui-ci. Sa tendance à se sentir supérieures aux néphilims et à les écarter des décisions importantes comme si elle s'adressait à des gamins alors qu'ils ont, pendant un moment, servi à dissimuler Luce et à la protéger des Bannis, l'a bien fait descendre dans mon estime. Quant à Roland, Gabbe et Molly, que l'on voit à peine, je les ai trouvés presque inutiles, puisque leur présence s'est justifiée uniquement pendant la bataille finale.

Comme je le disais plus haut, il n'y a vraiment que Miles, Shelby et Cam qui ont su porté le récit à mes yeux.
Pour commencer, Miles est définitivement mon coup de cœur de ce tome (et probablement de la saga). En relisant mon premier commentaire, je vois que mes impressions à son sujet n'ont pas changé, même s'il s'est écoulé un peu plus de 6 ans depuis ma première lecture. Dès son arrivée, je me suis immédiatement attachée à lui, et c'est clairement le personnage auquel je tiens le plus dans ce livre. Doux, attentionné, drôle, un peu maladroit, et attendrissant sont les termes qui me viennent à l'esprit quand je pense à Miles, et ce sont également les raisons pour lesquelles je l'apprécie autant. Ce garçon est tellement adorable qu'on a envie de le serrer dans nos bras, de le protéger et de le rendre heureux, parce qu'il mérite vraiment que quelqu'un lui rende son amour. Toutes les petites attentions qu'il a pour Luce sont plus touchantes les unes que les autres, et je ne comprends pas comment cette dernière peut lui préférer Daniel, qui ne cesse de la faire souffrir dans ce tome. Malheureusement pour lui, il est tombé amoureux de la mauvaise personne, car on sait pertinemment que malgré l'attirance que ressent Luce à son égard, c'est le lien qui l'unit à Daniel qui sera toujours plus fort que tout le reste... À croire que les personnages aussi doux et dévoués que Miles n'auront jamais de chance dans les triangles amoureux... Dans tous les cas, je suis vraiment contente que Lauren Kate ait introduit ce personnage dans le récit, car ses apparitions fréquentes m'ont aidé à finir ce tome que j'avais beaucoup de mal à lire, et il n'y a pas un seul passage le mettant en avant que je n'ai pas apprécié.
Shelby est aussi un personnage très attachant, qui a évolué au fil des chapitres, et qui s'est révélée à la fois drôle, loyale et dévouée pour ses amis. J'aime beaucoup son caractère, le fait qu'elle ose clairement dire ce qu'elle pense, même face aux anges, qu'elle ne se laisse presque jamais démonter, mais qu'elle ait tout de même quelques faiblesses. C'est désormais l'amie de Luce que je préfère, et j'espère qu'elle ne sera pas mise de côté dans le tome 4 (ni Miles d'ailleurs) car je sais déjà que le troisième volume sera consacré à l'histoire de Luce et de Daniel à travers les différentes époques qu'ils ont traversé.
Enfin, Cam avait déjà su retenir mon attention dans le tome précédent, et bien qu'il ne soit pas assez présent à mon goût dans celui-ci, il fait toujours partie de mes favoris. J'ai d'ailleurs bien aimé le fait qu'il s'allie à Daniel pendant la trêve, qu'il coopère à ses côtés, et qu'il protège ainsi Luce. À l'inverse, la réaction de la jeune fille à son égard m'a profondément agacée. Elle s'est bien rendue compte qu'il lui avait sauvé la vie à de multiples reprises, qu'il ne tentait rien contre elle et qu'il voulait qu'elle soit en sécurité à Shoreline, mais pendant tout le roman, elle n'a pas cessé de le cataloguer comme l'être le plus malfaisant de la planète, en lui disant qu'il n'existait pas pire que lui, que même les Bannis valaient mieux, et plein d'autres atrocités de ce genre... Alors, quand il s'agit de Daniel, il peut tuer des Bannis, assimiler sa défense à un calvaire et se montrer présomptueux envers les néphilims (qui sont quand même censés être les amis de Luce) sans problème, Roland peut lui aussi faire partie du côté sombre et s'être joint à Cam dans la bataille finale du premier tome sans que quoique ce soit ne lui soit reproché, mais dès qu'il s'agit de Cam, là ça devient le pire comportement au monde. C'est franchement n'importe quoi, et ça prouve que Luce est loin d'être aussi tolérante qu'elle ne veut le faire croire. Enfin bref, personnellement, j'adore Cam, sa personnalité, son côté sombre (qui sera expliqué à la fin du tome 3 il me semble, et qui est donc parfaitement justifié), et sans lui, le premier tome aurait été bien plus fade, car ce n'est certainement pas Daniel le personnage le plus attrayant et intéressant de Damnés.

En ce qui concerne le dénouement, j'en ai déjà plus ou moins parlé à travers les personnages, donc je ne m'y attarderai pas plus que nécessaire, mais il me reste encore quelques détails à relever.
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Déjà, je ne me souvenais pas que tous les anges se joignaient à Luce, ses parents, Callie et les néphilims pour Thanksgiving. J'ai trouvé ça un peu gros comme une maison, parce que ça m'étonnerait franchement que des parents acceptent de recevoir autant de monde alors qu'au départ, ils devaient uniquement se retrouver en compagnie de leur fille et de sa meilleure amie. Mais bon, ce passage s'est tout de même révélé intéressant et mouvementé (probablement l'un des seuls moments remplis d'action de tout le tome) et je dois avouer que certains éléments m'ont fait sourire pendant le repas, même si l'attitude de Daniel envers Miles m'a énormément agacé. Ensuite, la bataille opposant les anges aux Bannis a eu lieu, mais au lieu de la trouver épique et stressante, je l'ai simplement jugée trop facile. Aucun ange n'est mort, et à la fin, il ne restait plus que dix Bannis alors qu'au départ, ils les surpassaient largement en nombre... Franchement, ça prouve que les Bannis sont loin d'être une si grande menace, puisqu'il suffit de regrouper six anges et un arc de flèches d'argent (alors que les Bannis en possédaient chacun un, d'après ce que j'ai compris) pour les vaincre. Je ne souhaitais évidemment pas la mort de qui que ce soit, mais ça aurait déjà été bien plus crédible si certains anges s'étaient fait blesser. Après, j'ai bien aimé l'idée de Miles, qui, grâce à son don, projette l'image d'une autre Luce pour tromper les Bannis. J'ai trouvé ça original et astucieux, mais le fait que Luce en profite pour plonger dans un Annonciateur alors que la bataille est terminée et la menace écartée l'a encore fait baisser dans mon estime. Je savais pertinemment que cela se produirait, puisque c'est de cette manière que Luce va, dans le troisième tome, voyager à travers les époques afin d'en découvrir davantage sur son passé la liant à Daniel. Je comprends donc le choix de l'auteure, qui voulait faire avancer l'histoire de ce côté-là, mais ce n'est pas une raison pour rendre Luce aussi égoïste ! Car là, c'est clairement ce qu'elle est ; elle ne reste même pas avec Daniel, ne remercie même pas Miles pour lui avoir sauvé la vie, ne rassure même pas sa meilleure amie qui est terrorisée après ce qu'elle vient de voir (alors qu'elle lui a dit qu'elle devrait lui expliquer deux ou trois trucs en rapport avec la scène à laquelle elle a assisté) et ne se préoccupe même pas de ses parents qu'on entend rentrer. Non, elle préfère fuir, laisser ses amis s'occuper de tout le bazar qu'elle a causé (car c'est elle que les Bannis venaient chercher), et ne se focaliser que sur sa petite personne, sur son histoire d'amour, sans se soucier de ce que ses proches vont faire durant son absence, et sans chercher à savoir si elle trouvera le moyen de les retrouver un jour. Et tout ça pour quoi ? Pour comprendre ses vies antérieures... On aura clairement vu mieux comme but ultime, hein. En fait, en lisant Vertige, on a l'impression que tout tourne uniquement autour de Daniel et de l'amour qu'elle lui porte, alors qu'il y a des sujets tellement plus importants, en rapport avec la trêve, les Bannis, le bien et le mal, la Chute, etc... Je sais bien que le livre est surtout porté sur la malédiction unissant Luce à Daniel mais quand même... Enfin bref, tout ça pour dire que, même si la fin s'est avérée bien plus intéressante et mouvementée que le reste du bouquin, Vertige reste une grosse déception, et j'espère que la suite sera meilleure, bien qu'elle se focalise sur le passé de Luce et Daniel.


En bref, Vertige est un tome qui ne m'a franchement pas convaincue. Bien qu'il mette en place de nouveaux personnages que j'ai beaucoup apprécié, il a rendu ses deux protagonistes insupportables, niais et égoïstes, et n'a quasiment pas fait progresser le scénario. Tout tourne essentiellement autour de l'histoire d'amour entre Luce et Daniel, qui devient de plus en plus lourde au fil des chapitres, et c'est à se demander quand est-ce que les autres thèmes seront enfin traités plus en profondeur...
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