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Extrait ajouté par Cavaleen 2022-11-30T20:12:45+01:00

Dame Orvale leur avait réservé un somptueux dîner digne d’un roi, tout à fait adapté aux circonstances donc. De nombreux plats s’étaient succédé, soupe, truite fraîche, dinde sauvage, bœuf, légumes du potager, assortis d’une infinité d’accompagnements. La comtesse ne souffrait pas des pénuries qui touchaient certaines régions du royaume.

Zacharie restait de marbre.

— Fastion ?

L’Arme, qui regardait par la porte ce qui se passait dans le couloir, se retourna pour lui répondre :

— Les hommes de la comtesse ont, semble-t-il, attrapé un intrus. Un pillard, peut-être, venu grâce à la magie.

Le colonel posa brutalement son verre et bondit sur ses pieds.

— Larenne, l’avertit Zacharie, ne te précipite pas.

Se dominant pour ne pas courir, elle quitta malgré tout la salle d’un pas décidé pour gagner le petit salon qui se trouvait de l’autre côté du couloir, le roi sur ses talons. Fastion et une seconde Arme, Ellène, les suivirent. Si c’était un pillard, elle lui passerait son sabre au travers du corps. Après l’avoir interrogé, naturellement.

En entrant dans la pièce, elle découvrit deux robustes argousins campés de part et d’autre d’une misérable créature affublée d’une cape sale et grossière, le visage caché par des mèches ternes qui s’échappaient d’une queue-de-cheval. Une chemise déchirée et tachée – Larenne crut discerner du sang – pendait sur un corps famélique aux mains étiques. Elle chancelait, peut-être ivre ou souffrante. Sa pitoyable apparence contrastait avec la robe et la parure élégantes de la femme qui se tenait devant elle tel un juge.

— Si c’est une pillarde, déclara dame Orvale, alors justice sera faite.

Zacharie s’élança soudain vers eux.

— Détachez-la immédiatement !

Larenne le regarda, interloquée.

— Votre Altesse ? dit la comtesse, tout aussi surprise.

— Détachez-la ! rugit-il.

À la stupeur générale, il se mit à genoux devant la prisonnière et la prit par les épaules. Il leva les yeux vers les argousins.

— Coupez ses liens, sombres idiots, et allez quérir un guérisseur !

Les deux hommes manquèrent de trébucher dans leur hâte à lui obéir.

Libérés, les bras de la prisonnière tombèrent mollement le long de son corps et elle s’effondra contre le roi, qui s’empressa de la soutenir.

— Qui est cette personne, Votre Majesté ? s’enquit dame Orvale.

— Cavalière G’ladheon, murmura la prisonnière dans l’épaule de Zacharie. Dois voir le roi…

— Karigan !? s’exclama Larenne.

Zacharie leva son regard vers elle et, d’un seul coup, elle y vit une expression frappante d’inquiétude désespérée. Comment avait-elle pu ne pas reconnaître Karigan, sa propre Cavalière ?

— Elle tenait ceci quand nous l’avons appréhendée, expliqua l’un des argousins en montrant un globe métallique.

S’agirait-il de l’artefact de voyage des pillards de Darrot ? Karigan serait-elle parvenue à le leur subtiliser ? Larenne avait toujours rêvé de mettre la main dessus. Elle le réclama d’un geste et l’argousin le lui remit avec précaution, craignant peut-être que l’objet libère un quelconque maléfice de son propre chef.

Zacharie souleva le corps atone de Karigan et suivit dame Orvale jusqu’à une chambre inoccupée.

— Qui est-ce ? souffla la comtesse à Larenne quand elles entrèrent à sa suite.

— L’un de mes Cavaliers.

— Se montre-t-il toujours aussi fervent pour un simple messager ?

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Extrait ajouté par Cavaleen 2022-11-30T20:12:10+01:00

Tandis que son siège se balançait avec force grincements, la Cavalière se plongea dans ses pensées. Un peu plus courageuse, Anna serait allée lui demander ce qui la tourmentait.

Je ne devrais pas l’espionner…, s’admonesta la servante.

Elle allait retourner à son travail quand la Cavalière parla soudain. Pétrifiée, elle pensa avoir été repérée. Comment expliquer sa présence ? Par bonheur, messire Karigan continua à regarder les flammes, comme si c’était au feu qu’elle s’adressait.

Elle croisa les bras, à croire qu’elle cherchait à se soutenir elle-même.

— Tu me manques, dit-elle. Je donnerais n’importe quoi pour que tu sois là, ou pour être là-bas avec toi.

À qui parlait donc messire Karigan ? Anna n’en avait pas la moindre idée, mais elle trouva ça étrange. La Cavalière était admirée par des gens importants – dont le roi en personne, rien que ça ! – et elle était souvent entourée par les autres Cavaliers, ses collègues et amis. Pour avoir survécu à tant d’aventures, elle devait être très forte. Quand on accomplissait tant d’exploits, n’était-on pas insensible aux difficultés que rencontraient les gens ordinaires ?

Une idée préconçue, venait de comprendre Anna.

Lorsque messire Karigan prononça un prénom – Cade – la jeune servante eut le sentiment de n’avoir jamais rien entendu de plus triste.

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Extrait ajouté par Cavaleen 2022-11-30T20:11:41+01:00

Karigan ferma les yeux de toutes ses forces

- Non..., murmura-t-elle.

Mais à quoi aurait-elle pu s'attendre ? Elle avait vu les ruines de la Cité de Sacor, appris comment l'Empire s'était créé. Et le roi, elle le savait, avait donné sa vie pour son pays. S'il avait vécu, il n'aurait pas été question pour lui de laisser l'ennemi prendre l'avantage. Il ne se serait pas terré dans son château. Karigan aurait dû être là. Sa présence n'aurait pas changé le cours du conflit, mais elle aurait dû se trouver auprès des siens, même si cela signifiait mourir avec eux.

Lorsqu'elle rouvrit les yeux, le professeur, à genoux devant elle, lui présentait un mouchoir.

- Décidément, je vous aurai mise dans tous vos états, aujourd'hui.

C'est seulement alors que Karigan sentit les larmes qui lui brûlaient les joues. Elle accepta le mouchoir.

- Vous êtes convaincue que le roi Zacharie était un grand roi, cela ne fait aucun doute.

- C'est un grand roi, oui.

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Extrait ajouté par Cavaleen 2022-11-30T20:11:32+01:00

J'ai pensé que vous aimeriez voir ce qu'il reste de la Cité de Sacor tout en ayant un aperçu de ce qu'il y a de nouveau.

Karigan songea que le peu qu'elle avait déjà vu : dureté, tristesse et égoïsme, lui suffisait amplement.

- A ce rythme-là, autant marcher, maugréa le professeur, car c'était à peine si le coche progressait.

- Et pourquoi pas, justement ?

- Je, euh..., fit Josston, pris au dépourvu. Les dames n'ont pas pour habitude de...

- Je ne suis pas une dame.

- Je sais, je sais..., dit-il avant de baisser le ton. Vous êtes un Cavalier Vert.

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Extrait ajouté par Cavaleen 2022-11-30T20:11:21+01:00

Tout en haut de la page était écrit : << Pour Karigan>>. Venaient ensuite des portraits dessinés à l'encre, des portraits de personnes qu'elle avait connues. Même en l'absence de noms, elle identifia aussitôt avec un coup au coeur : Mirriam avec sa gravité coutumière, et portant monocle; Lorine et Arhys qui marchaient sur les pavés, main dans la main. Le professeur Josston, splendide dans sa tenue de soirée. Luke, la main posée sur l'encolure de Corbeau.

Et haut milieu de la page était relrésenté Cade qui souriait d'un haire songeur,comme pour lui dire qu'elle ne risquait pas de l'oubliet.À cet instant, les souvenirs affluèrent. Tout ce qu'ils avaient traversé ensemble, et ce qu'ils signifiaient l'un pour l'autre. TOUT.

Grâce à Yates, Cade vivrait dans sa mémoire, et elle n'oublierait jamais. Jamais.

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Extrait ajouté par Cavaleen 2022-11-30T20:11:12+01:00

- De plus, elle n'aurait pas souhaité qu'il t'arrive malheur.

Un tel silence régnait dans le couloir que l'on aurait pu entendre une plume tomber sur le sol.

- Zacharie, elle n'est plus là, mais elle aurait voulu que tu vives. Elle aimait la Sacoridie et elle t'aimait, toi, et pas simplement en tant que roi.

Zacharie détourna les yeux. Larenne n’osait imaginer le poids intolérable que devait représenter sa couronne.

- Je ne... Elle est résistante. Je ne peux accepter qu'elle ne soit plus là.

- Dans ce cas, pourquoi essaies-tu de te faire tuer avant qu'elle revienne ?

Parce que, se répondit-elle mentalement, s'il n'arrive pas à l'accepter, il sait cependant au fond de lui que Karigan est morte.

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Extrait ajouté par Cavaleen 2022-11-30T20:10:31+01:00

Des réponses. Tout ce qu'on demande, ce sont des réponses, et tout ce qu'on obtient, ce sont des questions.

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Extrait ajouté par Cavaleen 2022-11-30T20:10:24+01:00

Le bâton est une discipline à part entière. Vous constaterez qu'il existe des maîtres du bâton comme il existe des maîtres-lame, de véritables experts qui font de son maniement un art comportant nombre de formes et de mouvements différents. Malheureusement, nous n'avons pas le temps de faire de vous un maître, alors nous devrons nous contenter de vous rendre compétente.

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Extrait ajouté par Cavaleen 2022-11-30T20:10:15+01:00

Des mouettes s'alignaient sur les quais, et les vagues heurtaient le bois des coques avec un bruit sourd. Plus loin, Karigan distinguait une flopée d'eiders qui se laissaient porter au gré des flots sans s'émouvoir des remous suscités par la tempête. Le crépuscule approchait, et les nuages qui filaient dans le ciel arboraient des contours orangés; la rade était ponctuée d'îlots couronnés d'épicéas et de sapins pointus, dont on ne distinguait plus que les contours.

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Extrait ajouté par Cavaleen 2022-11-30T20:10:08+01:00

- Cinq notes, pas davantage, murmura la jeune femme avant d'entonner la mélodie tout bas.

Le bref morceau n'avait apparemment rien d'exceptionnel, mais Alton eut presque l'impression que la voix d'Estral, portée par un courant d'air, s'élevait jusqu'aux cieux.

La musicienne chanta à nouveau les cinq notes, plus fort, et Alton perçu cette fois une légère résonance. Non pas un phénomène audible, mais un picotement sur sa nuque. Sans doute était-ce simplement dû au doux timbre d'Estral.

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