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Spoiler(cliquez pour révéler) Vous étiez là, jeune femme si belle, si intelligente et courageuse; vous veniez de traverser le royaume au galop, et tant de dangers, pour m'apporter un message; vous aviez la témérité d'instruire le monarque de la manière de gouverner un pays.Oui, c'est alors que vous, fougueuse et passionnée, vous avez capturé mon cœur. Je n'ai pas tardé à comprendre que je vous aimais, et je vous ai aimée pendant tout ce temps. Comment faire autrement ?
Afficher en entierC’est alors, je pense, continua-t-il, que je fus pris sans espoir de retour. La garde baissée, ravi par vous. Vous étiez là, jeune femme si belle, intelligente et courageuse ; vous veniez de traverser le royaume au galop, et tant de dangers, pour m’apporter un message ; vous aviez la témérité d’instruire le monarque de la manière de gouverner un pays. (Il rit doucement.) Oui, c’est alors que vous, fougueuse et passionnée, vous avez capturé mon cœur. Je n’ai pas tardé à comprendre que je vous aimais, et je vous ai aimée pendant tout ce temps. Comment faire autrement ?
Afficher en entierIl la regardait chevaucher en contrebas; la manière dont ses cheveux flottait derrière elle comme la crinière d'un cheval sauvage. Il ne pouvait pas très bien distinguer son visage, mais il s'imagina qu'un sourire étirait ses lèvres, les fossettes toutes personnelles au creux de ses joues, et que le soleil brillait dans ses yeux Ses mouvement étaient fluides, comme si elle faisait corps avec sa monture, comme si c’était pour elle la chose la plus naturelle qui fut. Oublié, le manteau qu'elle portait d'ordinaire; sa chemise était d'un blanc éclatant sous le soleil. Elle était libre, sans entrave, un esprit impétueux qu'il ne pouvait capturer, apprivoiser ou enfermer, mais qu'il aurait voulu voir venir a lui, comme un daim se laissant tenter par une une poignée d'avoine. Fuirait-elle, intimidée?
Toute fougueuse qu'elle était, elle n'en était pas moins vulnérable, et il se languissait de pouvoir la réconforter et la protéger. Mais elle ne ferait que s'enfuir, il le savait.
Non, on ne pouvait la capturer, mais lui-même pouvait l’être. Irrémédiablement.
- Seigneur?
Zacharie Basseterre courba la tête, puis se détourna de la fenêtre et se retrouva face au seigneur Richemont Lapse et aux nobles de la province de Coutre. Déplié sur la table, devant lui, se trouvait un document copieusement encré.
Afficher en entier« Portée avec honneur et fierté,
Portée par les Cavaliers,
Des tribus de Sacor, […] »
« […] Coeur vaillant, coeur robuste,
Téméraire et fort,
Le coeur d’acier des Cavaliers
Brasille comme l’or. »
Afficher en entierLarenne ne savait pas qui elle devait étrangler en premier : Zacharie ou Drent
Afficher en entierCœur vaillant, cœur robuste
Téméraire et fort.
Le métal en fusion flamboie,
Coulé dans un moule ;
Cheval ailé
De fer et de froid,
Apparais !
Le forgemage te prie,
Garde celui que tu as choisi.
Afficher en entierPour vivre, tu devras d’abord mourir.
Afficher en entierMara et elle avaient parié sur la durée pendant laquelle la jeune fille allait supporter les méthodes d’entraînement du maître, avant que sa patience s’amenuise et que l’ire des G’ladheon se déclenche.
Afficher en entierL’apparition projetait une douce lueur surnaturelle sur la forme endormie dans le lit à baldaquin.
L’air nocturne étouffant, chargé d’un soupçon d’embruns, s’écoulait à travers la fenêtre grande ouverte, agitant le drap qui couvrait la jeune fille. Sa longue chevelure brune était étalée sur l’oreiller et sa poitrine se soulevait et s’abaissait au rythme de sa respiration lente et régulière. Elle dormait, l’air tout à fait paisible, ignorant la présence de sa visiteuse fantomatique.
Et c’était bien là le problème.
Une expression de mécontentement passa, fugace, sur les traits vaporeux de l’apparition. Tu m’entends, mais tu ne veux pas m’écouter, hein ?
L’apparition tapota l’épaule de la jeune fille, comme pour l’éveiller, mais sa main ne fit que glisser à travers elle.
Elle ne me sent pas. Ne me voit pas. Ne veut pas m’écouter.
La jeune fille excellait à faire abstraction de l’appel, et s’il y avait bien une chose qui agaçait Lil Ambriodhe au plus haut point, c’était qu’on la dédaignât.
Lil estimait avoir déployé des trésors de patience : elle était allée jusqu’à attendre son heure pendant un an, le temps qu’il avait fallu à la jeune fille pour finir sa scolarité, pensant que cela ne pouvait pas faire de mal, et qu’après cela elle aurait enfin prêté attention à l’appel et serait retournée dans la cité de Sacor, pour prêter serment devant le roi et devenir un Cavalier Vert.
Afficher en entierDrent brandit son épée en bois pour la frapper. Elle plongea pour l'éviter, volta en un gracieux mouvement circulaire et assena un coup sur ses articulations. Il lâcha son arme avec un hurlement de douleur, ce qui apporta à Karigan une bonne dose de satisfaction. Un seul de ses autres élèves l'avait-il jamais entendu émettre ce genre de son ?
Il la regarda sans mot dire, en se tenant la main.
- C'est un maître d'armes du nom de Rendel qui m'a appris cette botte, un homme bon qui ne m'a jamais frappée pour m'apprendre un mouvement.
Elle fit volte face et frappa la poutre du plat de sa lame de bois, qui se brisa, et elle jeta le pommeau. Elle se frotta les mains, éprouvant là encore une satisfaction perverse, et s'éloigna de Drent, des badauds et du terrain d'entraînement d'un pas vif, sans se retourner une seule fois.
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