CC Klemmer - Tome 1 - Numéro de vie

En général on n’aime pas les tueurs en série parce qu’ils tuent des innocents.

Le tueur de ce roman tue des soldats SS…mais aussi leurs femmes et enfants… du coup, on est entre deux sentiments. D’un côté on estime qu’il tue des pourritures mais de l’autre que leurs familles n’y sont pour rien…

C’est un roman mi historique mi polar ce qui l’a rendu passionnant à mes yeux même si au départ j’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire.

Il se situe à une période charnière de la guerre 39/45 puisque c’est le moment où Adolf Hitler va perdre cette guerre qu’il clame gagner à son peuple…

On est, par la force des choses, du côté Allemand. Du côté de ceux qui stigmatisent les Juifs et tous ceux qui sont «inférieurs» à la race dite aryenne… les roms, les homosexuels…

L’auteur nous plonge au cœur de cette période difficile. On ressent le travail de recherche minutieux qu’a fait Alexander Asisi pour nous faire ressentir au plus près l’ambiance pesante et délétère de ces derniers mois de guerre et c’est réussi !

On voit évoluer les personnages en particulier ceux du Conseiller Criminel Erich Klemmel et de son assistante Luci Rost.

Si Klemmel se pose de plus en plus de questions sur la façon dont Adolf Hitler gère cette guerre en affamant et mentant à son propre peuple, Luci elle, est entièrement dévouée à la cause du Führer et à son parti le National-Socialiste, le parti Nazi… pour elle c’est le sauveur de l’Allemagne. Tout ce qu’il dit ou fait est paroles d’évangile.

Et pourtant, quand un petit groupe de SS ayant été en mission en Varsovie sont pris pour cibles et sont assassinés avec femmes et enfants, qu’elle découvre l’horreur de leurs exactions elle va finir par ouvrir les yeux sur la réelle situation de son pays et les actes innommables de son fameux Führer….

C’est une enquête passionnante.

J’ai eu l’impression de regarder un film.

L’écriture de l’auteur est précise, détaillée et addictive.

Pas de temps morts, les personnages nous entraînent au cœur de l’action, nous font suivre leurs pistes.

La palette d’émotions est riche elle aussi. Il est difficile de repenser à ces millions de personnes tuées juste parce qu’un seul homme en avait décidé ainsi sans avoir un pincement au cœur.

La fin est à la hauteur de ce roman et elle m’a eue par surprise je l’avoue même si j’avais des doutes sur l’auteur des crimes.

Je regrette juste de ne pas savoir ce que sont devenus certains personnages comme Luci.

Un roman qui m’a marquée et que j’ai apprécié de lire.

Apparemment il y a une suite par rapport au personne d’Erich…