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Karim avait tout de suite aimé sa blancheur et sa fragilité. Ses petits seins aussi. Il les regardait monter et descendre chaque fois qu’elle dansait, comme si Freddy Mercury jonglait avec eux en chantant : « Je suis une étoile filante. Un tigre bondissant défiant les lois de la gravité. Je suis une voiture de course. Je voyage à la vitesse de la lumière. Je file, je file, je file. Personne ne peut m’arrêter. »

Depuis, leur voie lactée se résumait à écouter Freddy Mercury lovés sur le canapé, un verre de bon vin pour deux. Un bonheur idiot, comme tous les bonheurs.

Un soir, Charlotte était rentrée hystérique. Un chercheur en neurosciences de l’université de Groningue, aux Pays-Bas, venait d’établir une formule mathématique capable, selon lui, de déterminer la chanson qui, parmi toutes, possédait le pouvoir de rendre les gens heureux.

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Un an auparavant, Charlotte avait trouvé un passeport dans le métro. Le document appartenait à James Smith, un Australien de vingt-sept ans, propriétaire du premier bar sans alcool de Sidney. L’été suivant, Marion, la cousine de Charlotte, était partie travailler chez James pour l’été. Anna, une photographe danoise, lui avait proposé de partager sa chambre et le loyer. De retour à Copenhague, Anna avait donné le numéro de Marion à la femme chinoise du correspondant d’El País au Danemark, qui cherchait une traductrice française pour un reportage sur les bistrots de Paris. Marion, amoureuse d’un surfeur de la côte basque, avait décliné l’offre et recommandé Charlotte.

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Tigrane est un chrétien d’Orient. Il a la finesse d’un papier de Bible. La vie des siens est une succession de guerres soudaines et de paix précaire avec les musulmans. Au début du siècle dernier, les Turcs avaient jugé bon d’éventrer ses oncles et ses tantes, mais d’accorder la vie sauve à sa mère. Comme de nombreux survivants, elle avait fui l’Arménie pour trouver refuge à Alep, en Syrie, avant de s’exiler à Pont-de-Chéruy, dans l’Isère, où il est né. Depuis, il allume de l’encens au pied des crucifix.

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Barbe rouge possédait le plus grand pressing d’Aubervilliers. Il vivait de la sueur des autres. De temps en temps, Karim se postait devant sa vitrine pour regarder les vêtements tourner comme des pendus. De chemises en pantalons, d’auréoles de thé en taches de cambouis, Hamed avait réussi à s’offrir le rêve de tout musulman : un pèlerinage à La Mecque. Après la chahada, les cinq prières de la journée, l’obligation d’accorder l’aumône aux pauvres et celle de faire le jeûne du ramadan une fois par an, c’était le cinquième devoir à respecter pour s’ouvrir les portes du paradis.

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C’est la phrase la plus importante du Coran. La profession de foi à laquelle tout musulman doit se soumettre tout au long de sa vie. Elle est murmurée à l’oreille droite du nouveau-né et du mourant. Elle seule ouvre les portes de l’islam et sépare pour toujours le bon du gras comme une lame effilée. Pas besoin de cérémonial. Il suffit à n’importe qui, n’importe où, n’importe quand, de la prononcer avec sincérité pour se convertir.

Allah accepte tous ceux qui l’acceptent. En échange, Il leur promet l’oumma, un monde au-dessus des nations, une grande communauté où un jour, se jouant des frontières et des gouvernements, tous les musulmans vivront librement leur foi.

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L’idée même lui semblait un cauchemar. Il sursautait à la moindre explosion de pétard et il supportait mal l’odeur âcre des salles de prière. Salah s’était pourtant toujours montré très strict en matière d’éducation religieuse. Il se souvenait des vendredis de son adolescence, à la mosquée, des ablutions bâclées pour en finir au plus vite quand l’eau froide lui mordait les joues, de ses prosternations maladroites à contretemps des autres, des gorgées d’eau avalées en cachette les jours de ramadan et surtout de la silhouette des filles défilant comme des ombres devant lui, pour aller psalmodier le Coran derrière le muret de briques qui les abritait du regard des hommes.

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Selon les sondeurs, toutes questions confondues, le Nigeria arrive en tête des soixante-cinq nations consultées. L’État le plus peuplé d’Afrique, le pays où l’homosexualité se voit réprimée de quatorze ans d’emprisonnement, celui où les djihadistes de Boko Haram harcèlent l’armée pour instaurer la charia, devance en matière d’optimisme la France, classée bonne avant-dernière, largement dépassée par l’Irak et l’Afghanistan.

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Une nouvelle fois, la réponse la surprend : en matière d’espoir économique, la Papouasie-Nouvelle-Guinée devance la France de cinquante-six places ! Décidément, l’avenir appartient aux archipels. Qu’est-ce qui peut bien rendre les Papous si sûrs d’eux ? Elle s’imagine les corps peints, les nez percés d’os. L’intervenant passe un instant devant le projecteur. Son visage se tatoue de bleu. On dirait un chef de tribu.

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Le printemps pour prendre des résolutions. L’été pour le plaisir de les mettre entre parenthèses. L’automne pour se dépêcher de les tenir. Et l’hiver pour remettre finalement le tout à plus tard. Elle aime le contraste, les cycles. Sans eux, la terre redeviendrait plate, dépourvue de lignes de fuite, cernée de bords désespérément rectilignes. Aux Fidji, elle aurait l’impression de se heurter sans cesse au même cadre, le sentiment de vivre enfermée à l’intérieur d’un magnet de frigidaire.

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« D’une manière générale, vous sentez-vous très heureux, heureux, malheureux, ou très malheureux dans votre vie ? » La question s’étale en un chapelet de mots bleus projetés sur le mur de la salle de réunion.

Charlotte ne se la pose pas. À trente ans, elle chasse les tendances pour un bureau de style et, entre deux avions, cherche un appartement dans un petit territoire du onzième arrondissement de Paris circonscrit par la rue de Crussol, la rue Amelot et le passage Saint-Sébastien.

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