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Extrait ajouté par Laurine-25 2019-11-17T22:12:47+01:00

Don Sebastián Cárdenas, l’Avocat, ouvrit la portière passager, laissa passer Riquelme et se mit ensuite au volant de la Mercedes.

– On va où ?

Comme d’habitude, l’Avocat fit comme s’il n’avait pas entendu ce qui ne l’intéressait pas et il répondit par une question :

– Qu’est-ce qu’il s’est passé, Toni ?

– J’ai un flingue.

Il essaya de le sortir de sa poche.

– Du calme. Ne me le montre pas, d’accord ? L’air frais te fera du bien.

Il se gara à la porte du Retiro

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Extrait ajouté par anonyme 2014-03-12T10:22:04+01:00

- Miguel.

- Quoi ?

- Je ne vais pas coucher avec toi aujourd’hui.

Elle regretta d’avoir ajouté ce ‘aujourd’hui’, comme si elle devait se faire pardonner ce refus ou le modérer.

- Qu’est-ce que tu as, Carmen ?

Sa surprise était authentique, il avait du mal à la croire. Son ton était celui qu’il aurait employé si, au bureau de tabac, on lui avait dit : aujourd’hui on ne vend pas de cigarettes.

- J’ai eu une journée difficile, j’ai besoin de dormir, je ne peux pas, dit-elle – et elle le regretta aussi.

Pourquoi est-ce qu’elle n’était pas capable de dire : je ne veux pas ?

- Je comprends.

Son ton était lugubre, sa mine offensée, presque méridionale pour un scandinave.

- Je te branle ?

- Qu’est-ce que tu dis ?

- Si tu veux, je te branle et tu t’en vas.

Pour une fois, elle avait réussi à dire ce qu’elle voulait dire.

Elle s’attendait à une réaction offusquée, peut-être une gifle, n’importe quoi pourvu qu’il parte en claquant la porte, persuadé de son bon droit, indigné par cette pute discutailleuse qu’il avait là, mais hors de chez elle, sous la pluie, avec ses chaussures aux pieds et sa cravate dans la poche de son blazer, à retourner vers sa femme et ses deux enfants.

Miguel fit une moue d’abnégation étonnée, comme s’il était confronté aux caprices d’un malade qui perd la boule.

- C’est d’accord, fit-il, condescendant.

C’était d’accord ? Carmen pouvait à peine le croire. Est-ce qu’il ne se sentait pas humilié ? Est-ce qu’il ne se rendait pas compte de ses sentiments pour lui ou est-ce que ça lui était égal, pourvu qu’il prenne son pied ? Qu’au bureau de tabac on refuse de lui vendre des cigarettes, c’était inacceptable, mais que le buraliste lui dise : aujourd’hui on n’a que des brunes, ça oui, il était prêt à le tolérer. Il ferait avec. La pute se rendait finalement à la raison.

C’était d’accord, il n’y avait aucun doute, car Miguel s’était mis à l’aise, la tête appuyée sur le dossier du canapé. L’abnégation avait cédé la place à un enthousiasme presque juvénile, comme si c’était là l’accomplissement reporté d’un fantasme persistant et tenu secret. Elle était sa pute, pour finir, c’était pour ça qu’elle allait le branler pendant que lui, affalé sur le canapé, terminerait son whisky.

D’accord. Le plus tôt serait le mieux. Si c’était ce qu’il fallait faire pour qu’il s’en aille, en avant. Elle défit sa ceinture et le bouton de son pantalon, puis elle baissa sa fermeture-éclair. Elle glissa sa main sous l’élastique de son slip et elle sortit sa queue.

- Attends, attends, l’interrompit-il.

- Qu’est-ce qu’il y a ?

Miguel laissa son verre sur la table et il baissa à la fois son pantalon et son slip jusqu’à ses chevilles.

- Mon costume, il est pratiquement neuf. Je n’ai pas envie de devoir l’apporter au pressing.

Il défit ses trois derniers boutons et écarta les pans de sa chemise pour éviter qu’elle soit tâchée.

- Ca y est ?

- Oui, ça y est.

Il revint se caler sur le canapé, son whisky une nouvelle fois à la main.

Le gland était à nu, humide et de couleur pourpre. La queue décrivait une légère courbe caténaire vers le haut et elle avait les veines enflées, comme une main serrée pour donner un coup de poing. Carmen était assise de côté sur le canapé, tournée vers lui. Elle commença à la masturber. Miguel regardait la main de Carmen et il cherchait parfois ses yeux, mais elle évitait son regard. Elle serrait avec force et, quand elle arrêtait, elle lui frottait le gland avec la pulpe de son pouce. Ca avait l’air de lui plaire. Elle voulait terminer le plus tôt possible et elle accéléra le rythme. Quand Miguel essaya d’approcher ses mains de ses seins, elle se rejeta en arrière.

- Laisse-moi les voir, demanda-t-il.

- Quoi ?

- Tes seins. Juste les voir. Sans toucher. Promis.

Elle défit la fermeture éclair de son jogging. Miguel regardait avec des yeux troubles. Carmen se caressa un sein avec la main qui lui restait de libre, elle le souleva sur sa paume et le pressa. Ca réussite à hâter le dénouement. Miguel se mit à pousser avec ses hanches au rythme de sa main, jusqu’à ce qu’il jouisse sans prévenir.

Ce fut une éjaculation douce, de jet d’eau de bassin municipal, qui ne projeta pas vers le haut, mais déborda sur la main de Carmen.

Elle frotta sa main sur son pantalon et elle referma la veste de son jogging.

- Merci. Je ne voulais pas que tu te sentes mal de ne pas baiser, dit Miguel.

Il ne manquait plus que ça : en plus il avait fait ça pour elle, cette espèce de Scandinave.

- Je veux me coucher maintenant.

Miguel termina son verre d’un trait, alla dans la salle de bain en tenant son pantalon avec ses mains, mit ses mocassins, sa veste Armani, glissa sa cravate dans sa poche et s’en alla par où il était venu, tout content, non sans promettre de l’appeler le lendemain.

Dès qu’elle referma la porte, Carmen décida de ne pas se laver les mains, c’était sa façon de s’imposer une punition.

Elle avait peur, elle avait envie de vomir, elle avait la certitude qu’il était en train d’arriver quelque chose à son fils.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-03-12T10:21:38+01:00

[…] De quoi il parle, ce roman ?

– C’est un roman noir, un enlèvement. Une bande kidnappe une fille. Il y a de la violence et du sexe vulgaire, tout est un peu désagréable. Ça ne casse pas des briques, ça peut se lire, mais guère plus.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-03-12T10:21:26+01:00

[…] Alors son portable sonna. Quand elle le sortit de sa poche, l’appel s’était interrompu. Un appel en absence. C’était son fils. Elle appela, mais le téléphone était “déconnecté ou hors réseau”. Elle regarda sa montre : il était huit heures vingt. Elle décida de ne pas avoir peur, de ne pas y penser et de continuer à lire.

[…] Mais pour elle, il n’était pas si facile de continuer à lire : elle en savait trop. Elle en lisait trop, plus que ce qu’il y avait dans la page : elle lisait ce qui n’était pas écrit. Peut-être que c’était ça, l’obstacle : elle cherchait quelque chose entre les lignes et ça l’empêchait de voir ce qu’elle avait sous les yeux.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-03-12T10:21:10+01:00

[…] – Je veux te voir content, fiston. Ton bonheur est la seule chose qui compte pour moi. Il voulait juste que son fils soit heureux, ce gamin harassé et effrayé qui buvait son jus de fruit à grandes gorgées, ce garçon qui avait du mal à décoller les yeux du sol et à soutenir son regard, et qui nettoya ses lèvres avec le dos de sa main sans que son père puisse s’empêcher de dire : – Prends une serviette, je t’en prie, je te l’ai dit mille fois ! – Pardon, papa. Il voulait que Jorge redevienne à nouveau son fils. Occupe-toi bien de mon fils, c’est ce que sa mère avait dit. Elle avait raison, maintenant il était à elle : elle le lui avait enlevé. Carmen et son avocate avaient kidnappé le petit avec de fausses accusations, mais maintenant il avait une chance de le récupérer. Il demanda un troisième whisky, abasourdi par ce désastre qu’il avait fait de sa vie.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-03-12T10:20:53+01:00

Elle ne veut pas continuer à lire car maintenant elle se sent observée, comme si la page était une vitre et qu'elle essayait de voir ce qu'il y a derrière, mais qu'en faisant ça elle s'exposait aussi à être regardée depuis l'autre côté de la page. Comme si, en lisant, elle donnait aussi l'occasion d'être lue, et que quelqu'un, en face, la lisait elle. Elle voit l'ombre, cette ombre de menace que projette le texte, comme on voit une silhouette derrière une fenêtre, comme quelqu'un voit son ombre depuis l'autre côté.

Pendant qu'elle lit, de l'autre côté de la page, quelqu'un est en train de la lire, à travers les mêmes mots vus à l'envers, avec un sens différent.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-25T16:18:32+01:00

Ils marchaient d'un bon pas vers la gare de banlieue de Nuevos Ministerios et, aux feux rouges, son père lui passait un bras sur les épaules, lui demandait si ça allait les cours, quelle était sa musique préférée ou s'il avait une petite copine. Jorge s'efforçait de montrer de l'enthousiasme, mais il n'arrivait pas à contenir une volubilité nerveuse et il en bégayait presque. Pour le reste, les cours ça allait très bien, il avait partout au-dessus de la mention assez bien, la musique qu'il préférait c'étaient les quatuors à cordes, et le contact le plus intime qu'il avait eu avec la fille qui lui plaisait, Teresa, ç'avait été de recevoir un crachat d'elle sur la joue. [...] Alors il raconta à son père qu'en cours ils étaient très exigeants, qu'il adorait Shakira et qu'il n'avait pas de copine, mais qu'une fille qui s'appelait Maria Luisa lui plaisait.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-25T16:18:18+01:00

Elle était là, couchée sur le côté en position fœtale, avec les genoux touchant presque la poitrine et les poings serrés contre la bouche. Cette fille de pute avait laissé la seringue sur l’oreiller, avec un élastique, la cuillère sur la table de chevet et une trace de sang en train de sécher sur le drap. Riquelme, les aiguilles, ça le terrorisait.

Trini portait juste un slip brésilien rouge, mais le fil était invisible, rentré dans les fesses, et un peu sur l’avant, vers les cuisses, on voyait un renflement couleur lie-de-vin, d’où s’échappaient des poils noirs tenaces, sauvages, comme l’herbe qui pousse dans la fissure d’un mur ou entre les sépultures.

Comme elle le dégoûtait, comme il avait envie de la baiser, comme ça, par-derrière, sans qu’elle se réveille.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-25T16:18:04+01:00

Celui qui écrit a le pouvoir, celui qui lit se soumet.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-25T16:17:54+01:00

Il a laissé son roman à Carmen et elle lui a laissé son fils. Carlos se demande ce que ça signifie. Est-ce que par hasard l'enfant serait un roman qu'il doit lire et apprendre à interpréter ? A-t-il un sens qui n'est pas visible ? Carmen a-t-elle écrit l'enfant comme ça seulement pour qu'il le lise et comprenne quelque chose, pour qu'il reçoive le message ? Alors, à qui appartient cette peur : à Carmen ou à son fils ?

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