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Caroline pousse du bout des doigts trois mouchoirs de papier chiffonnés et humides jonchant la table devant elle. Puis, changeant finalement d’idée, elle se lève pour aller les déposer dans une petite corbeille vide qui se trouve tout près de l’entrée. Debout face à la grande porte opaque, elle renifle un grand coup, soupire, puis se retourne. La pièce toute blanche et exiguë où elle se trouve est dénuée de fenêtre, mais elle s’avère tout de même artificiellement lumineuse en raison d’un généreux éclairage au néon encastré au plafond. Résolue à poursuivre, Caroline reprend place sur sa chaise. Très concentré, un des deux hommes assis devant elle termine d’inscrire de l’information sur la première grande feuille huit pouces et demi par quatorze d’une pile cumulant une dizaine de pages. Il marque une pause pour s’assurer que l’écriture a bien traversé le papier carbone permettant de dupliquer ses écrits sur les quelques copies subséquentes. Comme tout semble conforme, il poursuit sa tâche.

Gentil, le deuxième type rassure un peu Caroline, qui s’essuie le nez une fois de plus, l’air abattu.

— Madame, beaucoup de gens font des bêtises en voyage. Certains consciemment, d’autres pas. J’espère que cela vous servira de leçon. Comme je vous l’ai dit plus tôt, nous sommes tenus au secret professionnel dans votre cas, mais sachez que vous n’êtes pas la première à vous retrouver dans ce genre de situation nébuleuse.

— Que je sois la première à me faire prendre ou pas, ça ne change pas grand-chose au final. Seigneur… 

L’homme qui écrivait depuis déjà un petit moment termine enfin. Il vérifie le document à nouveau. Comme il semble satisfait du résultat, il tend la pile de feuilles à son collègue. Celui-ci en inspecte minutieusement le contenu avant de confirmer :

— C’est complet, je pense. Il faut seulement terminer d’inscrire les informations techniques de la fiche d’identification. Nous avons déjà votre nom complet et votre adresse de résidence à Gatineau. Il manque juste votre profession.

— Professeure au secondaire, en français.

— La matière n’est pas vraiment nécessaire, je pense, ronchonne le type, sévère, en ayant l’air de trouver que celle-ci livre beaucoup trop de détails compte tenu de l’information demandée.

— Je considère que je pratique un métier honorable, vous savez. Une enseignante se doit d’avoir des principes éthiques. Vous comprendrez que je n’aurais jamais pu cautionner une affaire de même de mon plein gré…

— Ah, madame, écoutez… En vingt-sept ans de métier, j’ai appris que peu importe le style de vie de quelqu’un, son métier ou ses revenus, tout le monde peut déraper un jour ou l’autre dans sa vie…

— Bah… Pfft…, réplique la pauvre Caro qui n’ose contredire ce fait indéniable.

— L’adresse de votre lieu de travail, s’il vous plaît ?

— POURQUOI ? crie Caroline, maintenant prise de panique.

— C’est uniquement pour remplir le formulaire, ne vous inquiétez pas.

Caroline hésite un moment, comme si elle n’en croyait pas un mot. Elle toise un instant les deux types devant elle. Son regard se pose en alternance sur le badge de l’Agence des services frontaliers du Canada que porte l’agent de droite et sur l’insigne affichant son nom complet – Jacques Potvin. Caroline se résout à obtempérer, mue inconsciemment par un respect de l’autorité bien ancré dans sa personnalité. Elle livre l’information demandée avec lenteur, telle une dictée, question de lui laisser le temps de prendre le tout en note. Réflexe archaïque d’enseignante de français.

— Voilà, je pense que c’est tout pour le moment.

L’inspecteur Biron viendra vous voir bientôt.

— Ah ouin, c’est Biron qui travaille à matin ? T’es certain ? fait le deuxième homme, pas convaincu de ce que son collègue vient d’avancer.

— Me semble que oui…

Les deux hommes se lèvent en échangeant un regard confus, le premier agent ayant suscité un doute considérable dans la tête de l’autre.

— Je pensais que c’était plutôt Laliberté ? Me semble que je l’ai croisé tantôt…

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-Les filles Il y a eu le Mexique, il y a deux ans, ensuite le congrès de débiles à Québec... Et là, encore une fois, tout tourne au drame ! C'est QUOI notre maususse de problème ?

- Le congrès, c'était pire, sérieux !

- Voyons !

- On dirait que vous ne réalisez pas pantoute la gravité de la situation !

- Hier, j'ai vraiment capoté. Mais là, on peut rien faire d'autre que d'attendre, C'est LA chose à faire quand on n'a pas de contrôle sur une situation, rationalise Vicky, bien fière de sa grande capacité à effectuer un lâcher-prise.

- C'est même pas de notre faute, en plus... En tout cas, pas trop de notre faute, mettons, nuance Katia.

- Eille, vous me découragez pas à peu près s'offusque Caro en les dévisageant.

- On est des victimes, au fond. Hein ? se réjouit presque Vicky en poussant un peu Katia du bras.

- Avoue, Caro, que c'est vrai ? On est arrivées décidées et super motivées à ne pas commettre les mêmes erreurs que pendant notre voyage au Mexique. Mais bon... On a été malchanceuses, c’est tout !

- Pas faire les mêmes erreurs, mon œil, oui, s'oppose Caroline, les bras soudés contre sa poitrine.

- On a essayé très fort, du moins...

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