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Extrait ajouté par SempiternelRenoncement 2016-03-14T11:21:37+01:00

Roland-Hugo enrage de considérer le retour en grâce de la pilosité virile, nec plus ultra de la bobo-attitude, qui le renvoie à sa solitude avec plus d’injustice encore. Son pire passe-temps masochiste consiste désormais à compter la proportion de publicités exhibant des hommes à poil long : la provocation a culminé la semaine dernière avec un 5/5 pointé exception faite d’un illustre people imberbe vantant le charme de la banque à distance.... En réalité un 6/5 car la dernière réclame mettait en scène un bébé à moustache ! N’importe quoi !, s’étrangle-t-il. Mais jusqu’où va se nicher le jeunisme mercantile ? Qui a dit : « Un temps pour tout ? » En vérité, Roland se désespère de ne pas faire jaillir de son esprit une citation digne de Victor Hugo. Hugo qui a dit : « Quarante ans, c’est la vieillesse de la jeunesse, mais cinquante ans, c’est la jeunesse de la vieillesse. » Hugo, toujours, qui a dit aussi : « Aujourd’hui est le premier jour du reste de ma vie. »

Ah, s’il pouvait au moins une fois honorer l’une des plus belles citations du poète qui asséna sobrement : « La liberté d’aimer n’est pas moins sacrée que la liberté de penser. » Mais Roland, lui, pense mal, n’aime personne, et ne baise plus depuis longtemps.

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Extrait ajouté par SempiternelRenoncement 2016-03-14T11:15:10+01:00

Tacitement, un pacte de non agression vous lie en dépit du fait que Lorraine surnomme encore en coulisse votre ex petite amie « Toile Vichy », une comédienne de la troupe de la première heure à qui vous aviez un peu forcé la main...

Pourquoi Toile Vichy, au fait ? Vous l’apprendrez plus tard, c’est une référence à son acné tardive qui lui quadrille le front ! Vous aviez imaginé quelque chose de plus sordide, une attaque en règle genre sale petite descendante pétainiste. Non, juste une allusion à ses poussées allergiques et acnéïdes...

Lorraine se garde donc de dire ce qu’elle pense de votre projet de pièce et feint d’exprimer son soutien sans faille, en toute hypocrisie indéfectible... Et puis, il y a aussi la nouvelle. Rien que son nom sent le pseudo. Karelle Kennet. Karelle, deux L, E. Un faux air de Brigitte Bardot jeunette, en plus rousse. Un regard de velours et l’allure d’un chat aussi économe en paroles qu’en consommation de lessive à considérer la surface de vêtements qu’elle entretient même en plein hiver. Roland lorgne d’ailleurs sans arrêt sur ses centimètres carrés à découvert, c’en est indécent et exaspérant pour Lorraine qui fourbit ses armes pour lui dégoter aussi vite un pseudonyme assassin, mais Lorraine a plus d’indulgence avec les hommes.

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Extrait ajouté par SempiternelRenoncement 2016-03-14T11:03:32+01:00

[Ils sont] aujourd’hui inscrits malgré tout au Parti national des frustrés de la vie parce que, précisément, c’était mieux avant... Un jour, vous leur avez rappelé qu’ils sont bien ingrats, ils ont eu la chance de connaître la vie facile. Mais l’expression « la vie facile » a sonné comme une déclaration de guerre et vous avez été définitivement jeté au purgatoire de tous ces sales artistes donneurs de leçon mais incapables d’exercer un vrai métier... Moralité : vous en avez conclu qu’exercer un vrai métier à la belle époque devait être, paradoxalement, source de plus de frustrations que de survivre d’un faux métier en ces temps de crise gigogne...

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Extrait ajouté par SempiternelRenoncement 2016-03-14T11:00:49+01:00

Il sort une cigarette et l’allume avec autant d’avidité que d’ennui. Un peu de courage. Il convient de se plier de bonne grâce à vos élucubrations du jour. Mais comme vous êtes son ami, il gonfle ses poumons et une fois rasséréné, tâche de se montrer de bonne disposition :

-Alors, raconte-moi tout : tu as amené le script ?

-Oui, j’ai une première ébauche, un début de rien, hein…

-Balance.

Il dépose sa cigarette dans un cendrier à l’effigie d’une star de cinéma morte d’un cancer des poumons : la pin-up Betty Grable. Plus efficace que « Fumer tue » ? Visiblement, non.

-Ah, tu mates ma Betty ? C’est mon cendrier préféré, sourit-il. Je l’ai fraîchement ressortie de son sépulcre. Si tu veux savoir, j’ai toute la collection à l’effigie de stars talentueuses mortes d’un cancer dû au tabagisme. C’est censé m’aider à ne pas arrêter ! J’ai Alain Bashung, Serge Gainsbourg, Jacques Brel, Pierre Bachelet, Super Nanny, Patrice Chéreau, Scatman, Kathryn Joostenn, madame Mc Cluskey (des Desperate Housewives), Errol Flynn, Steve Mac Queen, Jack Cassidy, Carl Wilson des Beach Boys, Ian Fleming, George Harrison, Clark Gable, Sammy Davis Jr, Franck Sinatra… Putain, et j’en oublie encore un sacré paquet !

-Et Humphrey Bogart, tu l’as ?

-Oui, lui ce n’était pas un cancer des poumons mais de l’œsophage. J’ai aussi des cancers de la langue... et du bec. Et des crises cardiaques liées directement au tabagisme. J’ai aussi le fondateur d’une marque de tabac : R.J Reynolds, et Wayne McLaren, le cowboy officiel de Marlboro, tu te souviens ?

-Je ne suis plus en couches, Roland.

-A la bonne heure ! Le cas le plus limite de ma collection reste Cassidy.

-Jack Cassidy ? Vous êtes un peu sonné par son inventaire à la Prévert funeste.

-Mort en dormant dans un incendie causé par une cigarette oubliée dans son plumard !

-Merde, alors.

-Comme tu dis. Je me lancerais dans les affaires, je déclinerais la même chose avec l’alcool.

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Extrait ajouté par SempiternelRenoncement 2016-03-14T10:57:53+01:00

Roland veille encore. Vous retenez votre souffle parce que vous ne pensiez pas le cueillir à l’improviste la main dans le sac d’un forfait digne d’un roman de gare. Le surprendre bidons d’essence à la main au cœur de la nuit a suscité le trouble et jeté toutes sortes de supputations. Aussi décelez-vous de la stupeur lorsque la porte s’ouvre et que Roland Vaïard pose les yeux sur le visage tout aussi embarrassé de son visiteur hirsute. Il se donne une contenance :

-C’est à cette heure que tu viens emmerder tes contemporains ?

-Roland, excuse-moi de te déranger, mais il faut que je te parle ! J’ai quelque chose d’important à te soumettre.

-Tu m’intéresses, j’aime quand tu parles soumission. Alors, ça y est, tu as fini de cuver ta séparation ?

Faussement désinvolte, Roland vous fait signe d’entrer. A l’intérieur, un salon enchâssé entre deux murs austères, gris et craquelés, s’ouvre sur une cour privative. Quelques meubles dépareillés, deux tables campagnardes, des étagères en contreplaqué formaldéhyde, un empilement de livres sur presque autant d’étages qu’une tour Montparnasse. Des verres, un cendrier, deux bouteilles de Pure Malt, des pellicules photo antédiluviennes, des tableaux pseudo-impressionnistes décrochés de leurs socles, un pur capharnaüm comme si le propriétaire avait renoncé à ses propres goûts. Vous vous empressez de lui exposer le projet de pièce comme une urgence. Avec une ferveur peu appropriée aux circonstances, vous lui parlez « ode décalée à la mémoire des poètes maudits », ceux du siècle d’or.

-Encore ton sacro-saint XIXe ? S’il te plaît, change un peu d’arrondissement !

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