Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
710 593
Membres
993 183

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

Je suis tellement soulagé de ne pas être resté après l'accident. Si je l'avais fait, à cette heure, c'est certain, je ne serais pas dans mon lit, bien peinard.

Afficher en entier

Jean-Pierre Boulard

Je m’appelle Jean-Pierre Boulard, j’ai trente-huit ans et je rentre chez moi, à Rennemoulin, dans les Yvelines, au volant de ma Renault Espace vert foncé, toutes options avec toit ouvrant. Je l’ai entrouvert, histoire de faire entrer un peu d’air frais dans l’habitacle. Ce petit vent de mars m’aidera à garder les idées claires. Je n’ai que quatre pastis légers au compteur – une tournée pour chacun –, mais j’ai quand même dû dépasser la limite autorisée. Nous nous retrouvons au Relais de la poste, à Plaisir, tous les mercredis avec Pauchon et Debordes de chez SP Informatics et Laforge de chez Lafargue, un grossiste en pharmacie. Moi, je travaille chez Gaboriaud SA, une boîte spécialisée dans le matériel de sécurité. Nous sommes tous installés sur la zone industrielle des Gâtines. Notre vieux copain Rieubet ne vient plus depuis qu’il a été licencié l’an passé, et nous avons peu de nouvelles de lui, mais, d’après Pauchon, il paraît que sa femme l’a quitté en le plantant avec trois gosses. Je reconnais que nous n’avons pas beaucoup insisté pour qu’il nous rejoigne le mercredi soir. On comprend qu’il n’ait pas le cœur à boire un coup avec les copains, et si c’est pour nous plomber l’ambiance...

Afficher en entier

Pourtant je ne suis pas aussi naîve (ou aussi conne)qu'il le pense.Il ne souponne pas à quel point je le méprise.Il ne se doute pas que je tiens sa vie entre mes mains.Iil ne sait pas encore que je sais.....

Afficher en entier

Je n'aime pas ces effusions. Que diraient ces gosses si maintenant je leur avouais la vérité, que leur père chéri avait écrasé un petit enfant et qu'il s'était sauvé comme un lâche?

Afficher en entier

Le gamin va leur raconter quel type de voiture l'a renversé, et alors ce sera la chasse aux Renault Espace vert foncé. Je serai confondu par les marques à l'avant et j'irai en taule, avec un délit de fuite en prime.

Je ne pouvais quand même pas m'arrêter avec ce que j'avais pris! Quatre pastis, ce n'est pas grand chose, mais ils auraient vite fait de me charger pour conduite en état d'ébriété. Non, j'ai bien fait de filer. C'est quand même la preuve que j'avais toute ma tête, hier soir, que je n'étais pas bourré.

Afficher en entier

J'étais ce qu'on appelle un chaud lapin, et je me suis bien fait avoir. Elle est tombée en cloque et je l'ai épousée six mois plus tard. Elle a alors laissé tomber son boulot "pour se consacrer entièrement à sa famille". Croyez-moi, elle n'est pas à plaindre, je rapporte le pognon et elle ne branle pas grand-chose, à part s'occuper des gosses et de la maison. Maintenant qu'ils vont à l'école, je me demande bien ce qu'elle fout de ses journées.

Afficher en entier

Mais de vous à moi comment voulez vous tenir à cinquante km/h sur une route à quatre voies ? Voilà ce que je n'aime pas chez les flics : ils cherchent toujours à nous baiser là où ils sont certains de nous avoir.

Afficher en entier

Antonio Rodriguez a regardé le journal de la 3 puis il a éteint la télévision et est resté de longues minutes immobile dans l'obscurité du salon, en attendant d'être certain que Sylvia a sombré dans un sommeil profond. Sa femme commence son travail d'aide-soignante à 6 heures à l'hôpital de Trappes, là où ils ont récupéré le corps de leur fils, au terme de trois jours d'attente. Le temps, si douloureux, que soit pratiquée l'autopsie. «C'est nécessaire pour l'enquête», leur avaient expliqué les gendarmes. Ils étaient tellement anéantis qu'ils avaient laissé charcuter le corps de leur enfant pour rien, sans oser protester. «Nous avons besoin de savoir précisément comment le petit est mort», avaient ajouté les gendarmes.

«Mort», ce mot si difficile à entendre, à admettre.

Sylvia se couche tôt. Vers 9 h 30, elle rejoint leur chambre, au fond du couloir à gauche, dès qu'elle a fini de ranger sa cuisine, tandis qu'Antonio somnole devant la télé. Avant, il ne prêtait guère attention à tout ce remue-ménage, l'eau qui coule, les casseroles qui cognent, les assiettes qui glissent dans le lave-vaisselle, le minutieux frôlement du balai. Au contraire même, ces gestes du quotidien, chaque soir répétés, le rassuraient sur la douce tranquillité de sa vie. Il aimait ce bonheur simple : sa femme occupée à la cuisine et les rires complices de ses enfants qu'il devinait, depuis leur chambre toute proche, malgré la porte tirée. À présent, Sylvia se force toujours à ranger la cuisine mais lui ne supporte plus l'activité obstinée de sa femme ni le silence pesant qui s'échappe de la chambre muette de son fils. Il lui tarde seulement qu'elle s'éloigne, pour qu'il puisse rester seul dans la pénombre du salon. Seul face à la télé dont il suit à peine les programmes.

Afficher en entier

J'étais ce qu'on appelle un chaud lapin, et je me suis bien fait avoir. Elle est tombée en cloque et je l'ai épousée six mois plus tard. Elle a alors laissé tomber son boulot "pour se consacrer entièrement à sa famille". Croyez-moi, elle n'est pas à plaindre, je rapporte le pognon et elle ne branle pas grand-chose, à part s'occuper des gosses et de la maison. Maintenant qu'ils vont à l'école, je me demande bien ce qu'elle fout de ses journées.

Afficher en entier

Le gamin - je l'ai pourtant aperçu de loin avec sa veste fluorescente jaune - roule bien sur la droit de la route. Je m'apprête à le doubler quand mon téléphone sonne. Le petit a dû faire un écart sur la gauche, car, tout occupé à rattraper mon portable sur le siège passager, j'ai seulement entendu un bruit sec à l'avant droit. "Ce petit con m'a touché, ai-je d'bord pensé. Il va m'entendre s'il a bousillé ma voiture."

Je freine en catastrophe, une cinquantaine de mètres plus loin. Je suis vraiment en colère. Avant de descendre pour l'engueuler, je regarde dans le rétroviseur. Je ne vois rien. "Le petit salopard a dû filer." Je transpire de rage. Je passe la marche arrière, bien décidé à le rattraper, et arrivé à l'endroit où il m'a touché, j'aperçois d'abord, dans le champs de maï, la bicyclette rouge, la roue avant tordue, puis le gamin caché dans la pénombre du fossé. Je crie par la fenêtre entrouverte : "Tu vas te relever, petit con ! J'espère que ton père à une bonne..." Du sang gicle de sa bouche. Je comprends aussitôt que le gamin est salement touché. "Putain, pourquoi il s'est jeté sur ma bagnole, ce gosse ?" J'hésite à m'approcher mais je me rends compte en un instant de toutes les emmerdes qui m'attendent. Avec les quatre pastis que j'ai bus, l'Alcootest sera forcément positif et ça, ça ne pardonne pas. Je vais en prendre plein la gueule. Je vois déjà les titres des journaux : "Un chauffard ivre renverse un gamin". Pour ce genre de délit, il n'y a pas de pitié, surtout quand il s'agit d'un gosse. Ils sont capables de me foutre en taule, sans parler de l'amende... Je vois déjà la tête de Christine. Elle me reprochera cet accident toute ma vie.

Avec ce que j'ai bu (même si, franchement, je vous demande de me faire confiance, j'ai toutes mes facultés), personne ne me croira quand je dirai que c'est la gamin qui m'a percuté. je pense à toutes les conséquences, le boulot, les copains, la maison, mes gosses et Christine encore.

La nuit tombe, la petite route est déserte, personne n'est passé. J'ai du pot et il faut que j'en profite. Vite ! Je me suis arrêté moins d'une minute, et je dois filer avant d'être repéré. je passe la première et je m'éloigne en me demandant quel est le con qui m'a appelé à cette heure. Une chose est sûre : personne ne m'a vu. J'ai vraiment eu de la chance et j'ai bien fait de me tirer.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode