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Commentaires de livres faits par Celia_P

Extraits de livres par Celia_P

Commentaires de livres appréciés par Celia_P

Extraits de livres appréciés par Celia_P

Mes ailes étaient beaucoup trop grandes et encombrantes pour que je les laisse sorties, même repliées dans le dos. Une ou deux fois, je dus retenir mon souffle en me plaquant contre le mur au passage d’un fae. Je glissai le doigt sous l’élastique plutôt serré de ma jupe. Peut-être que Beezle avait raison. Peut-être qu’il fallait que je me mette au jogging, ou quelque chose comme ça.
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— Un problème, Parker ? Je croyais que tu pouvais nous faire entrer.
Le videur hausse ses sourcils percés, l'air amusé.
— Je ne veux pas de pépins dans ma boîte, ma petite dame. Vous ne comptez pas m'en causer, n'est-ce pas ?
Je lui rends son sourire narquois.
— Tout dépend de ce que vous entendez par « pépins ».
Son sourire s'élargit, et il croise ses énormes bras.
— Les petites brunes impétueuses qui se mettent en danger inutilement.
Je ne peux pas m'empêcher de sourire à pleines dents.
— Alors tout va bien, parce que je vis pour éviter le danger.
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[spoiler][/spoiler]Je m’étais levée un peu juste ce matin, comme souvent, sauf que ma moto était en panne. Du coup, je courais le long de la jetée qui menait aux urgences, mon service. Bah, l’exercice c’est bon pour la santé. Comme il me restait bien deux cents mètres, je dus faire pitié à un automobiliste dont j’entendis le moteur ralentir un peu avant ma hauteur. Une chevrolet noire s’arrêta à mon niveau et la fenêtre passager descendit sans un bruit. Une voiture en très bon état, avec les vitres électriques et tout… Mazette ! Je me penchai pour voir le bon samaritain et fus surprise de découvrir le large sourire d’un magnifique spécimen d’homo sapiens tout ce qu’il y avait de plus charmant. Je ne décelai aucun vice caché. Un visage fin, une mâchoire carrée sans excès, des cheveux bruns bien coupés, un regard franc plein de gentillesse et un sourire éclatant à tomber par terre. Ce que j’avais failli faire en vrai, du reste. Super, la cruche…
— Bonjour, dit-il d’une voix virile et charmante (c’était trop pour moi). Je vous dépose ?
— Non merci, c’est très gentil mais j’aime bien marcher.
Mais quelle débile ! Tout moi ça. J’ai peur de passer pour une idiote alors je dis exactement le truc qui va lui faire penser que je suis bizarre… Il continuait de rouler à mon pas. Ce qui avait déjà agacé deux autres conducteurs qui avaient doublé en accélérant brusquement d’exaspération. Il y avait de nouveaux des voitures, pensai-je, les nouveaux services de police commençaient aussi à se mettre en place, peut-être la civilisation allait-elle refaire surface ? Non.
— Sauf que là vous ne marchiez pas, vous couriez, ce qui me laisse penser que soit vous avez rapidement besoin de soins médicaux soit vous êtes en retard…
Et avec de la répartie par-dessus le marché… Misère…
— Je vous promets que je suis un honnête homme. Il ne pourra rien vous arriver avec moi. D’ailleurs je travaille ici.
Je m’arrêtai et me penchai de nouveau dans son habitacle.
— Vraiment ? Je ne vous ai jamais vu pourtant…
Il fendit à nouveau son beau visage d’un sourire révoltant de beauté.
— Ha ! Donc vous travaillez là aussi, dit-il, je suis le petit nouveau. Aller montez, je vais me faire plein d’ennemis le premier jour en traînant comme ça en plein milieu…
J’ouvris la portière et me posai dans le siège passager avec la grâce d’un hippopotame. Et puis merde, de toute façon j’étais déjà grillée avec lui. « L’idiote qui aime marcher/courir ». Mais de quoi je parlais ? De toute façon il ne se serait jamais intéressé à moi. J’étais la fille lambda que tout le monde trouvait sympa mais bizarre.
— Ben Montgomery, dit-il en me regardant de plus près. On vous a frappée ?
— Moui.
Il fit une moue très gênante, comme s’il avait un costume de superman à l’arrière et qu’il réfléchissait au moyen de l’enfiler le plus vite possible pour voler au secours de la damoiselle en détresse.
— Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas en détresse, dis-je avec peut-être un peu trop de dédain. Je me suis juste fait bousculer hier en rentrant chez moi, rien qui ne sorte de l’ordinaire quoi…
Un peu trop de fatalisme cette fois… Il allait vraiment me trouver détestable, j’étais douée pour saper ma vie sociale. Ou peut-être que j’étais juste réellement détestable ? J’en étais là de mes réflexions quand il reprit :
— Je peux me garer là ?
— Oui, dis-je en revenant à la réalité. Mais vous devrez revenir le plus vite possible avec votre sticker de personnel soignant sinon les vigiles vont vous mettre une amende. Josie vous la fera sauter si jamais c’est le cas mais elle vous demandera un service en échange et vous aurez alors mis le doigt dans un engrenage qui vous dépassera sans aucun doute.
Il se mit à rire en descendant de la voiture. Fallait vraiment qu’il arrête de faire ça, ça me donnait furieusement envie de me jeter sur lui en criant « aime moi ! ».
— Vous ne m’avez pas dit votre nom, la bagarreuse ?
— Ah non ?
— Non, sourit-il encore…
Nous nous dirigeâmes vers l’entrée des urgences.
— Je suis vraiment mal élevée… À ma décharge je n’ai pas été élevée du tout...
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Je vais avoir treize ans, je suis née une nuit d’hiver. J’ai les yeux bleus, des cheveux blancs et très doux. Je suis le quatrième enfant du seigneur chevalier Patrick de FlammeBois et de Dame Giselle. Notre domaine se situe à l’extrémité du royaume de Chasèle, en bordure des plaines sauvages. Dehors, la tempête s’est un peu calmée. C’est l’hiver le plus rude que je connaisse, les vieux disent même qu’ils n’en ont pas connu de tel de leur vivant. Je ferme ma combinaison en fourrure et je rabats le capuchon sur ma tête, de sorte qu’il ne dépasse plus qu’une de mes mèches de cheveux et mon joli visage. Au dire des gens, je suis une belle jeune fille, une très, très belle jeune fille. Mon père dit qu’il n’a jamais vu de jeune femme aussi belle à part chez les Elfes. Mais c’est mon père, et j’ai peur que son affection à mon égard altère son sens critique. De plus, je n’ai jamais vu d’Elfe, aussi m’est-il difficile de juger.
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Je ne pris pas la peine d’allumer la lumière du sous-sol pendant que je descendais les escaliers jusqu’au niveau le plus bas de la maison. Toutes les fenêtres qui avaient été installées avaient depuis longtemps été enlevées et emmurées, de sorte que la lumière de la lune ne puisse pas éclairer l’obscurité. Je n’eus pas besoin de lumière pour me frayer un chemin dans les couloirs familiers, passant devant la buanderie et la petite salle de bains, effleurant du bout des doigts les murs lambrissés jusqu’à ce que j’arrive à la porte de ma propre chambre. L’obscurité était une protection réconfortante pour moi, et je me laissai tomber sur mon lit défait. Le coton était d’une fraîcheur accueillante comparé à la chaleur lourde qui avait commencé à se glisser dans les nuits d’été. Je soupirai, et alors que j’exhalais, mon souffle réchauffa mes lèvres. L’aube était encore à une heure de là, mais j’étais inhabituellement fatiguée. La poursuite à travers les bois et la disparition soudaine du mystérieux loup m’avaient laissée stupéfaite et grincheuse. De plus, chasser quoi que ce soit sans réussir à l’attraper était toujours frustrant. Je regardai fixement le plafond bas, imaginant ce qui pourrait amener un loup solitaire sur mon territoire, et quelle motivation l’avait conduit à choisir Elmwood parmi tous les endroits possibles. Je me reprochai d’avoir baissé ma garde et de ne pas avoir fait mieux attention lors de mes soirées pour repérer les signes et les odeurs d’un nouveau loup. Je n’aurais pas dû relâcher ma méfiance constante une seule seconde, mais être de retour à Elmwood me faisait prendre ma sécurité pour acquise. Si ce loup faisait partie de la meute dissidente formée par Marcus Sullivan, le loup que j’avais envoyé trois mois plus tôt à la tombe, ils pourraient être là pour me faire du mal. Ce qui veut dire que grand-mère et la ville entière pourraient devenir des dommages collatéraux dans une guerre qui n’avait rien à voir avec eux. En ce qui me concernait, la guerre était finie. La position de Lucas en tant que roi était assurée, ce que j’avais garanti en tuant Marcus. Je m’endormis avec la pensée entêtante que je m’étais déjà trompée sur ce genre de choses un nombre incalculable de fois. Je n’avais pas rêvé depuis la nuit où j’avais failli mourir. Mon sommeil diurne se déroulait habituellement dans une stupeur comateuse, l’état de mort imminente des vampires somnolents. Les rares fois où j’avais fait des rêves, ils avaient eu une portée prémonitoire. Ce qui ne veut pas dire que j’étais médium, bien sûr que non, mais lorsque je rêvais, il y avait une raison. Cela m’avait une fois sauvé la vie. Parce que je rêvais si rarement, et que mes rêves étaient aussi lucides, j’avais souvent du mal à différencier mes rêves de la réalité. Sauf si, bien sûr, mon rêve comportait une robe de mariée. C’était toujours la preuve que ce n’était pas réel. Cependant, dans le rêve dans lequel je me retrouvai cette nuit-là, je ne portais rien du tout. La première chose qui attira mon attention, outre mes vêtements manquants, fut la présence de draps de satin. Je ne pouvais pas ne pas remarquer la disparition de mes draps en coton. J’écartai ma main, paume vers le bas, et caressai la texture lisse et presque liquide des draps. J’enfonçai mon visage dans l’oreiller et laissai échapper un soupir satisfait. Je n’avais rien contre les rêves aux chambres décorées élégamment. Puis ma main errante rencontra une peau qui n’était certainement pas la mienne. Je pris une inspiration et retins mon souffle. Je ne percevais les odeurs d’aucun de mes deux hommes. Il n’y avait aucun goût dans ma bouche, et rien n’alertait le loup dans mon cerveau. Donc qui… Timidement, je tournai la tête et j’ouvris un œil. Je laissai mon regard aller de mon bras à ma main, qui reposait sur la courbe pâle d’un bas de dos. Pâle. Tellement, tellement pâle. La peau était blanche comme la mienne, et la mienne n’avait jamais vu la lumière du jour. J’ouvris les deux yeux, et ceux qui me regardaient n’étaient pas bleus comme ceux de Lucas ou gris comme ceux de Desmond. Ces yeux étaient d’un brun si sombre qu’ils étaient presque noirs, je les reconnus instantanément, ce qui fit battre mon cœur. Ma main trembla contre son dos. — Holden. Il roula sur le côté, s’appuya sur un coude et observa attentivement mon corps, qui était entièrement exposé sur les draps. Je le laissai regarder, nullement encombrée par la moralité timide des humains. Je m’intéressais plus à la raison pour laquelle il partageait mon rêve qu’à la raison de son regard insistant. — Alors tu ne peux pas me regarder nue dans la vraie vie, mais dans un rêve, si ? demandai-je, me rappelant toutes les fois où il était venu chez moi et m’avait imposé une pudeur dépassée. — C’est ton rêve. Je laissai échapper un grognement dédaigneux et me redressai pour qu’il ne puisse plus me regarder de haut. — Ne sois pas timide avec moi, Holden, pas maintenant. Le vampire m’adressa un sourire triste, laissant le soin à la moindre trace d’émotion sur son visage de dire toutes les choses qu’il ne pouvait se permettre de dire à voix haute. Il tendit la main et écarta une boucle de mon visage. — Pourquoi veulent-ils que je te tue ? Pourquoi toi ? J’implorai. Pendant un long moment, il ne répondit pas, tordant une boucle d’or jaune de mes cheveux autour de son doigt. J’observai attentivement son apparence et je désirai qu’il soit de retour dans ma vie. Il avait l’air fatigué, ce qui était un exploit impressionnant pour un vampire, et sa peau était presque translucide par endroits, ce qui révélait qu’il ne se nourrissait pas assez. Ses cheveux étaient plus longs, laissant voir ses boucles naturelles. Ils avaient dépassé ses oreilles et flirtaient maintenant avec la base de son cou. Holden avait toujours été vigilant à propos de son apparence. Il avait été rédacteur en chef pour GQ, et je ne l’avais jamais vu avoir une apparence moins que parfaite. Il considérait son aspect extérieur comme une fierté et sa fierté était profonde. Reflétant son geste, je tendis la main et passai mes doigts dans ses cheveux, surprise par sa douceur. Je traînai ma main de ses cheveux à sa joue, de sa joue à sa bouche. Son regard ne quittait pas le mien, même lorsque mon pouce fut appuyé sur sa lèvre inférieure. Je pressai plus fort, et il laissa sa bouche s’ouvrir. Ses crocs étaient exposés. Je frissonnai quand sa langue effleura le coussinet de mon pouce. — Tu ne me tueras pas, dit-il d’un ton affirmatif. — Je dois le faire. Je commençai à retirer ma main, mais il attrapa mon poignet. — Tu. Ne. Me. Tueras. Pas. Quand il prononça ces mots, il y eut un éclair de crocs, et un profond frisson me gela les entrailles. Il ne lâcha pas sa main et utilisa plutôt l’avantage de sa force supérieure pour m’attirer vers lui. Avec sa main toujours dans mes cheveux, il me força à le regarder droit dans les yeux. Je ne pouvais pas être victime du pouvoir d’influence des vampires comme leurs victimes humaines, pouvoir connu sous le nom de l’Emprise, mais j’avais l’impression que c’était ce qu’il essayait de faire. De tous les vampires, Holden était celui qui connaissait le mieux mon immunité, alors je n’étais pas certaine de ses intentions. Je déglutis difficilement et il me rapprocha pour que nos corps se pressent l’un contre l’autre. Ma peau était chaude là où elle touchait la sienne. — J’ai besoin de toi, Secret, murmura-t-il contre mes lèvres. Je frissonnai à nouveau, mais cette fois ce n’était pas de peur. — Où es-tu ? — Je suis en sécurité, pour l’instant. Il traîna le bout de ses doigts sur ma joue gauche. — Je ne peux pas rentrer à la maison, dis-je. — Tu dois rentrer. J’ai besoin de toi. — Si je rentre à la maison, Sig me poussera à te tuer. — Vraiment ? Sa bouche était juste au-dessus de la mienne, ses lèvres effleurant la surface hypersensible des miennes, apportant une nouvelle vague de chaleur sur mon corps. J’avais des difficultés à respirer et il était en train de déplacer ses mains vers le bas de mon dos. — En ce qui concerne Sig… Je tremblai. —… c’est toi ou moi. Un sourire se dessina sur sa bouche pendant que sa langue traçait le contour de ma lèvre inférieure. — Ce ne sera pas moi, promit-il. Puis, avec un mouvement si rapide qu’il dura moins de temps que ma respiration affolée, il laissa tomber sa tête et enfonça ses dents acérées dans mon cou exposé. … à suivre
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date : 11-06-2017 par Katniss2201
"Rose et Iris étaient perdues dans leurs pensées ; elles fixaient la télé sans la regarder, ailleurs, rongées par l'angoisse.
Rose a secoué la tête.
- Je ne sais pas, mais je suis convaincue que tout vas bien se passer. On se serre les coudes, comme d'habitude.
J'en avais vraiment ras le bol de les entendre dire que tout irait bien. Pourquoi chantaient-elles ce refrain? Elles avaient accepté que leur vie se résume à cette prison, ce qui était un cauchemar éveillé. Quelque chose en moi s'est mis à bouillonner et je me suis levée d'un bond, en rage.
- Rose, putain, regarde autour de toi! On est enfermées dans la cave d'un taré. Comment est-ce que tu peux dire que tout va bien se passer? Réveille-toi, bordel!
- Du calme, Lilas. Il nous entend peut-être, a-t-elle répondu d'une voix basse, mais pressante.
J'ai pris une profonde inspiration et je n'ai pas relevé le fait qu'elle m'ait appelée Lilas. Lilas n'était qu'un pantin dans le monde de malade inventé par ce fou : ce n'était pas moi.
- Réfléchis un peu, Rose. On ne perçoit rien jusqu'à ce que la porte s'ouvre. Tu crois vraiment qu'il nous entend? Au lieu de jouer l'épouse de ce taré, est-ce que tu pourrais te comporter comme une personne normale? Il nous a kidnappées."
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« Je me redressai, posai les pieds par terre et me levai. L’air froid hérissa mes jambes nues de chair de poule. J’attrapai un long gilet épais abandonné au coin du lit et l’enfilai par-dessus mon caraco. Avançant sans bruit jusqu’à la fenêtre, j’écartai les lamelles du store pour jeter un coup d’œil dehors. Je ne distinguais rien dans l’obscurité, et je ne savais même pas ce que je cherchais.
— Qu’est ce que je fais ? m’interrogeai-je à voix haute.
— Rien du tout tant que je serai là pour t’en empêcher.
Avec un hurlement, je laissai retomber le store et fis volte-face. Le cœur battant, j’examinai la haute silhouette qui se découpait sur le seuil de ma chambre, occupant tout l’espace. Une fois que je l’eus identifiée, mon cœur s’enballa de plus belle.
— Nom d’un bébé démon ! J’ai failli avoir une crise cardiaque. »
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date : 19-02-2018 par missmalefoy810
L'amour est rouge. Il sent le trottoir nettoyé par la pluie, la nuque de l'amoureux. La terre fraichement retournée. Il craque comme une allumette qu'on frotte, claque comme le couvercle d'un bocal qui vient de sauter. Il est comme une main qui se pose sur la hanche, il vibre comme une chanson chantée dans l'obscurité.
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date : 14-01-2018 par mllemooii
À mon retour, il faisait sombre depuis une heure quand deux phares m’éclairèrent par-derrière. J’étais à deux rues de la maison et je me rangeai de côté. La plupart des voitures me dépassaient assez vite, d’autres me doublaient lentement, mais celle-ci ralentit au point de rester derrière moi.
Je continuai de courir.
Que pouvais-je faire d’autre ?
Je pris néanmoins un peu de vitesse, pour me mettre à sprinter carrément. Il me restait un pâté à parcourir.
Les phares du véhicule m’enveloppaient littéralement, et je voyais bondir mon ombre devant moi. Mon cœur battait déjà de l’effort que je produisais mais une sueur froide me perlait à présent sur le front et dans le cou. Elle se répandit bientôt sur mes épaules et mon dos, et je me mis à claquer des dents.
Je m’arrêtai.
À une trentaine de mètres de la maison. Je me retournai pour scruter la voiture qui venait elle aussi de s’arrêter et se trouvait à présent en face de moi. Puis j’entendis la vitre s’abaisser, et quelqu’un se pencha à l’extérieur.
— Qu’est-ce que vous voulez ? lançai-je, à la fois agacée et inquiète.
Des cris hilares me répondirent.
Les poings serrés, je bondis en avant.
— Tu es complètement idiote, lança alors la voix de Mason.
Alors que, rassurée, je partais d’un grand rire nerveux, un crachat s’échappa de ma bouche pour venir se coller sur ma jambe. Ce qui ne m’arrêta pas pour autant. J’étais tellement soulagée…
— C’est vous, les idiots !
Logan passa la tête par la fenêtre passager.
— Hé, mec, on pourrait être des violeurs en série, tu sais ! 
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Dire aux élèves que j'ai été "très content" de rencontrer leurs parents en regardant longuement les élèves pénibles dans les yeux.
Avez vous apprécié cet extrait ? +1
Posez vos stylos.
Posez vos stylos, j'ai dit, les mains sur la tête, face contre la table, personne ne bouge !

Parce que j'en ai marre de ces élèves qui se décident à écrire à la toute dernière minute !
Avez vous apprécié cet extrait ? +1
date : 12-10-2013 par Meg94
« — Tu es tellement secrète, Samantha. On ne savait pas que tu aimais courir.
Mon sourcil s'est soulevé.
— Bien, comment ça se fait ? On est de si bons amis depuis...
J'attendais un peu et offrais mon propre rire forcé.
— Oh, c'est vrai. On n'est pas amis. »
Avez vous apprécié cet extrait ? +33
" On passe son temps à penser à l'objet de notre affection. Notre bonheur ou notre malheur dépend de l'humeur de quelqu'un d'autre. Nous renonçons à tout contrôle sur nous-même pour le remettre entre les mains de la personne que nous aimons, en lui faisant confiance pour le manier avec précaution."
Avez vous apprécié cet extrait ? +4
" Cet homme était une infection, une maladie dont je n'arrivais déjà pas à me libérer. Je n'avais pas besoin d'une nouvelle poussée de la fièvre Rogan."
Avez vous apprécié cet extrait ? +9
" _ Peu importe que je sois le premier. La seule chose qui compte, c'est que je sois le dernier." "_ Vous ne serez ni le premier, ni le dernier, ni quoi que ce soir entre les deux. Jamais de la vie." Il se mit à rire.
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I don’t wake up screaming anymore. I do not feel ill at the sight of blood. I do not flinch before firing a gun.
I will never again apologize for surviving.
And yet —
I’m startled at once by the sound of a door slamming open. I silence a gasp, spin around, and, by force of habit, rest my hand on the hilt of a semiautomatic hung from a holster at my side.
“J, we’ve got a serious problem.”
Kenji is staring at me — eyes narrowed — his hands on his hips, T-shirt taut across his chest. This is angry Kenji. Worried Kenji. It’s been sixteen days since we took over Sector 45 — since I crowned myself the supreme commander of The Reestablishment — and it’s been quiet. Unnervingly so. Every day I wake up, half terror, half exhilaration, anxiously awaiting the inevitable missives from enemy nations who would challenge my authority and wage war against us — and now, finally, it seems that moment has arrived. So I take a deep breath, crack my neck, and look Kenji in the eye.
“Tell me.”
He presses his lips together. Looks up at the ceiling. “So, okay — the first thing you need to know is that this isn’t my fault, okay? I was just trying to help.”
I falter. Frown. “What?”
“I mean, I knew his punkass was a major drama queen, but this is just beyond ridiculous —”
“I’m sorry — what?” I take my hand off my gun; feel my body unclench. “Kenji, what are you talking about? This isn’t about the war?”
“The war? What? J, are you not paying attention? Your boyfriend is having a freaking conniption right now and you need to go handle his ass before I do.”
I exhale, irritated. “Are you serious? Again with this nonsense? Jesus, Kenji.” I unlatch the holster from my back and toss it on the bed behind me. “What did you do this time?”
“See?” Kenji points at me. “See — why are you so quick to judge, huh, princess? Why assume that I was the one who did something wrong? Why me?” He crosses his arms against his chest, lowers his voice. “And you know, I’ve been meaning to talk to you about this for a while, actually, because I really feel that, as supreme commander, you can’t be showing preferential treatment like this, but clearly —”
Kenji goes suddenly still.
At the creak of the door Kenji’s eyebrows shoot up; a soft click and his eyes widen; a muted rustle of movement and suddenly the barrel of a gun is pressed against the back of his head. Kenji forms shaking fists as he stares at me, his lips making no sound as he mouths the word psychopath over and over again.
The psychopath in question winks at me from where he’s standing, smiling like he couldn’t possibly be holding a gun to the head of our mutual friend. I manage to suppress a laugh.
“Go on,” Warner says, still smiling. “Please tell me exactly how she’s failed you as a leader.”
“Hey —” Kenji’s arms fly up in mock surrender. “I never said she failed at anything, okay? And you are clearly overreact —”
Warner knocks Kenji on the side of the head with the weapon. “Idiot.”
Kenji spins around. Yanks the gun out of Warner’s hand. “What the hell is wrong with you, man? I thought we were cool.”
“We were,” Warner says icily. “Until you touched my hair.”
“You asked me to give you a haircut —”
“I said nothing of the sort! I asked you to trim the edges!”
“And that’s what I did.”
“This,” Warner says, spinning around so I might inspect the damage, “is not trimming the edges, you incompetent moron —”
I gasp. The back of Warner’s head is a jagged mess of uneven hair; entire chunks have been buzzed off.
Kenji cringes as he looks over his handiwork. Clears his throat. “Well,” he says, shoving his hands in his pockets. “I mean — whatever, man, beauty is subjective —”
Warner aims another gun at him.
“Hey!” Kenji shouts. “I am not here for this abusive relationship, okay?” He points at Warner. “I did not sign up for this shit!”
Warner glares at him and Kenji retreats, backing out of the room before Warner has another chance to react; and then, just as I let out a sigh of relief, Kenji pops his head back into the doorway and says
“I think the cut looks cute, actually”
and Warner slams the door in his face.
Welcome to my brand-new life as supreme commander of The Reestablishment.
Warner is still facing the closed door as he exhales, his shoulders loosing their tension as he does, and I'm able to see even more clearly the mess Kenji has made. Warner's thick, gorgeous, golden hair - a defining feature of his beauty - chopped up by careless hands.
A disaster.
"Aaron", I say softly.
He hangs his head.
"Come here."
He turns around, looking at me out of the corner of his eye like he's done something to be ashamed of. I clear the guns off the bed and make room for him beside me. He sinks into the mattress with a sad sigh.
"I look hideous", he says quietly.
I shake my head, smiling, and touch his cheek. "Why did you let him cut your hair?"
Warner looks up at me then ; his eyes round and green and perplexed. "You told me to spend time with him."
I laugh out loud. "So you let Kenji cut your hair?"
"I didn't let him cut my hair," he ays, scowling. "It was" - he hesitates - "it was a gesture of camaraderie. It was an act of trust I'd seen praticed among my soldiers. Anyways," he says, turning away, "it's not as though I have any experience building friendships."
"Well", I say. "We're friends, aren't we?"
At this, he smiles.
"And?" I nudge him. "That's been good, hasn't it? You're learning to be nicer to people."
"Yes, well, I don't want to be nicer to people. It doesn't suit me."
"I think it suits you beautifully", I say, beaming. I love it when you're nice."
"You would say that." He almost laughs. "But being kind does not come naturally to me, love. You'll have to be patient with my progress."
I take his hand in mine. "I have no idea whay you're talking about. You're perfectly kind to me."
Warner shakes his head. "I know I promised I would make an effort to be nicer with your friends - and I will continue to make that effort - but I hope I've not led you to believe I'm capable of an impossibility."
"What do you mean?"
"Only that I hope I wont disappoint you. I might, if pressed, be able to generate some degree of warmth, but you must know that I have no interest in treating anyone the way I treat you. This", he says, touching the air between us, "is an exception to a very hard rule." His eyes are on my lips now ; his hand has moved to my neck. "This", he says softly, "is very, very unusual."
___________________________________________________

traduction personnelle :

Je ne me réveille plus en hurlant. Je ne me sens pas malade à la vue du sang. Je ne flanche pas avant de tirer une balle.
Je ne m'excuserai plus jamais d'avoir survécu.
Et pourtant-
Je me fais surprendre tout à coup par le bruit d'une porte qui s'ouvre. Je réprime une exclamation, regarde autour de moi, et, par habitude, pose ma main sur la crosse du semi-automatique accroché à un holster près de moi.
"J, on a un sérieux problème."
Kenji me fixe -les yeux plissés-, les mains sur les hanches, le t-shirt tendu sur sa poitrine.
Typique du Kenji en colère. Du Kenji inquiet. Cela fait seize jours que nous avons pris le Secteur 45 -depuis que je me suis couronnée Commandant suprême du Rétablissement- et tout a été calme depuis, ce qui est déconcertant. Je me réveille tous les matins, à moitié terrifiée, à moitié euphorique, attendant anxieusement les inévitables missives des nations ennemies qui pourraient défier mon autorité et partir en guerre contre nous -et désormais, il semble que ce moment est enfin arrivé. Par conséquent, je prends une profonde respiration, craque mon cou, et regarde Kenji dans les yeux.
"Dis-moi."
Il serre les lèvres. Lève les yeux au plafond. "Bon, ok : la première chose que tu dois savoir est que ce n'est pas de ma faute, ok ? J'essayais juste d'aider."
J'hésite. Fronce les sourcils. "Quoi ?"
"Je veux dire, je sais que ce crétin est un hystérique, mais cela va au-delà du ridicule-"
"Pardon - quoi ?" Je retire ma main du pistolet, sens mon corps se décrisper. "Kenji, de quoi parles-tu ? Ce n'est pas à propos de la guerre ?"
"La guerre ? Quoi ? J, tu ne fais attention à rien ? Ton petit-ami est en train d'avoir une sacrée crise de colère et tu as besoin de t'occuper de ses fesses avant que je ne le fasse."
J'expire, irritée. "Tu es sérieux ? Encore ces absurdités ? Bon Dieu, Kenji." Je détache le holster de mon dos et le jette sur le lit derrière moi. "Qu'est-ce que tu as fait cette-fois ci ?"
"Tu vois ?" Kenji me montre du doigt. "Tu vois comme tu juges toujours aussi rapidement, princesse ? Pourquoi assumes-tu que je suis celui qui a fait quelque chose de mal ? Pourquoi moi ?" Il croise les bras sur sa poitrine, baisse la voix. "Et, tu sais, j'avais l'intention de t'en parler depuis un moment, en réalité, parce que je sens que, en tant que Commandant suprême, tu ne peux pas faire des traitements de faveurs comme ça, mais clairement-"
Kenji s'interrompt soudainement.
Les sourcils de Kenji se lèvent tandis que la porte grince ; un léger cliquetis et ses yeux s'élargissent ; un bruit discret et soudain le canon d'un pistolet est pressé derrière sa tête. Kenji serre les points alors qu'il me fixe, ses lèvres ne formant aucun son pendant qu'il m'articule le mot "psychopathe" en boucle.
Le psychopathe en question me fait un clin d’œil de là où il se tient, souriant comme s'il ne tenait pas un pistolet contre le crâne d'un de nos amis communs. Je parviens à réprimer un rire.
"Continue, dit Warner, toujours en souriant, dis-moi exactement en quoi elle t'a déçue en tant que que leader.
- Hey (les bras de Kenji se lèvent dans une capitulation moqueuse), je n'ai jamais dit qu'elle a raté quoique ce soit, ok ? Et tu es clairement en train d'exagér-"
Warner frappe Kenji sur le côté de la tête avec l'arme. "Idiot".
Kenji tourne la tête. Arrache le pistolet de la main de Warner. "Qu'est-ce qui cloche avec toi, mec ? Je croyais qu'on était cool.
- On l'était, dit froidement Warner, avant que tu ne touches mes cheveux.
- Tu m'as demandé de te faire une coupe-
- Je n'ai jamais dit ça ! Je t'ai demandé de me faire les bords !
- Et c'est ce que j'ai fait.
- Ça, dit Warner en tournant sur lui-même pour que je puisse constater les dégâts, ce n'est pas faire les bords, espèce d'imbécile incompétent-"
Je pousse une exclamation de surprise. L'arrière du crâne de Warner est une pagaille irrégulière de cheveux ; des segments entiers ont été retirés.
Kenji grince des dents lorsqu'il regarde son œuvre. Se racle la gorge. "Eh bien, il dit, fourrant les mains dans les poches, je veux dire, on s'en fout, mec, la beauté, c'est subjectif-"
Warner pointe un autre pistolet dans sa direction.
"Hey ! crie Kenji, je ne suis pas là pour subir cette relation abusive, ok ? "
Il pointe le doigt en direction de Warner.
"Je n'ai pas signé pour cette merde !"
Warner lui lance un regard noir et Kenji bat en retraite, sortant de la pièce avant que Warner aie une autre chance de réagir, et, pile au moment où je pousse un soupir de soulagement, la tête de Kenji surgit dans l'embrasure de la porte et il dit :
"Je pense que cette coupe est mignonne, en réalité."
et Warner lui claque la porte au nez.
Bienvenue dans ma toute nouvelle vie de Commandant suprême du Rétablissement.
Warner fait toujours face à la porte fermée tandis qu'il expire, ses épaules perdant leur tension, et je suis capable de voir plus clairement la pagaille que Kenji a provoquée. Les cheveux épais, magnifiques, dorés de Warner -une caractéristique de sa beauté- coupés par des mains négligentes.
Un désastre.
"Aaron", dis-je doucement.
Il tourne sa tête.
"Viens par là."
Il se tourne, me regardant du coin de l’œil comme s'il avait fait quelque chose dont il devrait avoir honte. Je débarrasse les pistolets du lit et fais de la place à côté de moi pour lui. Il s'enfonce dans le matelas avec un soupir triste.
"J'ai l'air horrible", dit-il doucement.
Je secoue la tête, souriante, et touche sa joue. "Pourquoi l'as-tu laissé couper tes cheveux ?"
Warner lève les yeux vers moi, ses yeux ronds et verts et perplexes. "Tu m'as dit de passer du temps avec lui."
Je ris. "Donc tu as laissé Kenji couper tes cheveux ?
- Je ne l'ai pas laissé couper mes cheveux", dit-il, l'air renfrogné. "C'était.. -il hésite- c'était un geste de camaraderie. C'était un acte de confiance que j'ai vu pratiqué parmi mes soldats. De toute manière", dit-il, me tournant le dos, "ce n'est pas comme si j'avais de l'expérience en matière d'amitié".
"Et bien, dis-je, nous sommes amis, n'est-ce pas ?"
En entendant ça, il sourit. "Et ?" Je le pousse du coude. "C'est bien, non ? Tu apprends à être plus gentil avec les gens.
- Oui, et bien, je n'ai pas envie d'être gentil avec les gens. Ça ne me va pas.
- Je pense que ça te va merveilleusement bien", dis-je, radieuse. "J'adore quand tu es gentil."
Il rit presque.
"Mais être sympa ne me vient pas naturellement, chérie. Tu devras être patiente avec mes progrès."
Je prends sa main dans la mienne. "Je ne vois pas de quoi tu parles. Tu es parfaitement sympa avec moi."
Warner secoue la tête. "Je sais que j'ai promis de faire un effort pour être plus sympa avec tes amis -et je continuerai à faire cet effort- mais j'espère que je ne t'ai pas fait croire que je suis capable de l'impossible.
- De quoi parles-tu ?
- Seulement que j'espère ne pas te décevoir. Je pourrais, si je suis poussé, être capable de générer un certain degré de cordialité, mais tu devrais savoir que je n'ai aucun intérêt à traiter quelqu'un d'autre de la façon dont je te traite. Ceci, dit-il, touchant l'air entre nous, est une exception à une sévère règle." Ses yeux sont sur mes lèvres maintenant ; ses mains ont bougé jusqu'à mon cou. "Ceci, dit-il doucement, est très, très inhabituel."
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Une Banshee se devait de ne porter que du blanc ; plus précisément des jupes ou robes. Tant pis si c’était l’uniforme le plus salissant jamais imaginé de toute l’histoire, ou si cela me donnait un air de hippie humaine prête à folâtrer dans les champs et à fumer du blé – voir plus si affinités.
J’enfilai une petite robe, bête noire de ma direction : le côté immaculé associé à un léger décolleté et à une longueur très mini hérissait un tantinet mes supérieures. Elle ne convenait pas à une Banshee, selon mes chefs. Elles cherchaient donc à me l’interdire, sans succès pour le moment : elle restait malgré tout de la bonne couleur et mon pacte ne spécifiait rien de plus. On pouvait me forcer à obéir, mais pas à le faire bien !
Fin prête, je me détaillai rapidement dans le miroir : ma robe me parut irrévérencieuse au possible et, avec mon teint presque diaphane de Banshee et ma chevelure incolore, je ressemblais à un triste tableau monochrome. Une personne un peu mesquine – ou suicidaire – aurait pu me traiter d’albinos et ce ne sont pas mes yeux carmin qui l’auraient détrompée.
Sans y penser, mue par l’habitude, je modifiai subtilement le tout, rendant ma peau plus rosée et mes cheveux d’un blond scandinave très pâle, moins choquant qu’un blanc pur. En même temps, la couleur de mes iris migra vers un bleu légèrement délavé. En bref, n’importe qui m’aurait confondue avec une Suédoise.
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"Il me considéra encore quelques instants et poussa un profond soupir.

- Tu n’as pas écouté un mot de ce que je t’ai dit, pas vrai ? murmura-t-il en fermant les yeux.

- Je n’ai pas peur, affirmai-je.

Je mentais : Mab me terrifiait d’avance et, plus que tout, je redoutais ce qui m’attendait à la cour Unseelie. Toutefois, il me semblait que, si Ash était avec moi, tout irait bien.

- Tu es incroyablement butée, déclara ce dernier d’un air exaspéré en se passant la main dans les cheveux. Je ne sais pas comment je vais pouvoir te protéger alors que tu n’as pas le moindre instinct de survie.

Je vins tout près de lui et posai une main sur sa poitrine pour sentir les battements de son cœur.

- Je te fais confiance, dis-je.Je me mis sur la pointe des pieds. Nos visages n’étaient qu’à quelques souffles l’un de l’autre. Mon ventre frôlait le sien.

-Je sais que tu trouveras un moyen.Il se mit à respirer plus fort et posa sur moi un regard brûlant.

-Tu sais que tu es en train de jouer avec le feu ?

- C’est plutôt amusant, vu que tu es un prince de gla…Ma phrase mourut sur mes lèvres.

Ash s’était penché pour m’embrasser. Je nouai les bras autour de son cou tandis qu’il m’enlaçait la taille et, pendant quelques minutes, j’oubliai complètement le froid."
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Tara s’attendait à ce que Nina se fermât à nouveau, mais au lieu de cela, la jeune femme se décolla du marbre d’un air félin et s’avança doucement vers elle. Arrivée à son niveau, elle se baissa doucement et lui attrapa la mâchoire. Tara resta tétanisée, se laissant faire tandis que les lèvres pulpeuses de Nina se déposaient sur les siennes. Son corps entier fut pris d’un puissant tremblement. Lentement, Nina lui caressa la joue avec son visage jusqu’à ce que sa bouche arrivât au niveau de son oreille. Là, elle lui glissa d’une voix beaucoup trop sensuelle pour que Tara restât indifférente : « Si tu ne t’en souviens pas, oublie-le à jamais. »
Sur ces mots, Nina lâcha négligemment le visage de Tara et disparut nonchalamment de la salle de bain. Tara resta bouleversée, immobile dans sa baignoire. Son cœur battait la chamade, son corps entier était en ébullition.

Extrait HAGEN, 1. Amours Perdus, Chapitre 13
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- C'est le problème de ce monde. Plus personne ne regarde vraiment. Tout n'est basé que sur les apparences, les préjugés ou l'instinct. Que pense un Atteint en voyant un Non-Atteint, qu'il soit Patrouilleur ou une jeune fille comme toi ? Ennemi. Que pense un Non-Atteint d'Elysion en voyant un Atteint, qu'il soit un enfant ou un homme abject ? Une vie inutile. Les gens ne voient rien sinon des visages intacts ou balafrés et les sentiments qu'ils associent à chacun. Et pourtant, tous autant que nous sommes, nous sommes bien plus qu'une peau, un virus, un tatouage ou même un uniforme. Nous sommes des êtres vivants avec des sentiments, des remords, des regrets, des personnes pour qui nous comptons et réciproquement... On a juste tendance à l'oublier à cause de la peur, de la haine et du désir de survivre. Mais qui peut blâmer qui que ce soit d'agir aussi instinctivement, aussi humainement, pour se protéger ?
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- Le présent et le passé se valent, avait-elle dit, le jour où je lui avais demandé si tout était mieux avant. Les choses changent, évoluent, certaines en mieux, certaines en pire et d'autres encore, comme la nature humaine, restent toujours pareilles. L'homme a toujours besoin d'avoir un ennemi, par exemple. C'est la raison même pour laquelle tu es l'ennemi pour tous ces gens dehors. Peu importe que tu leur aies fait quelque chose ou pas, ils ont besoin de quelqu'un à blâmer pour ce qui ne va pas dans leur existence et qu'ils ne peuvent pas changer. La différence, au final, ce n'est qu'un moyen pour définir l'adversaire, pour justifier auprès de soi-même et des autres la haine ou le sentiment d'injustice qu'on a en soi et ce qu'on inflige à l'autre à cause de cela. Autrefois, c'était une question de couleur, de nationalité, d'orientation sexuelle ou même de religion. Aujourd'hui, c'est une question de marques ou d'absence de marques sur la peau. Si ça n'avait pas été ça, ça aurait sans doute été autre chose...
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Cela ne dura qu'un instant. Un battement de cils : un des deux fammins transperça Livon de part en part.
Nihal vit son père s'éffondrer sur le sol comme un sac vide.
Elle vit son sang se répandre sur le pavé de la boutique.
Elle vit le démon arracher son épée du corps sans vie.
Elle ne ressentit rien. Elle regarda simplement la scène, les yeux écarquillés et les membre paralysés.
Puis vient le désespoire, et juste après une colère animale, qu'elle n'avait jamais éprouvée auparavant. Elle se jeta avec un hurelement inhumain sur l'assassin de son père, et un seul coup lui suffit pour lui trancher la tête.
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_Maman! Maman. Il faut que tu le sentes! C'est comme...comme...je ne sais même pas à quoi ça me fait penser! Je marchais dans les bois pour évaluer notre territoire comme le ferait papa, et puis, ça a été comme...waouh. Et puis il était là, debout, et il ne m'a pas vu au début, parce que je deviens vraiment bon à la chasse. J'étais tout graou et grrr, mais ensuite, j'ai encore senti cette odeur et c'était lui, et c'était tout badaboum! Je ne sais même pas! Je ne sais même pas! Tu dois le sentir, puis me dire pourquoi c'est tout sucre d'orge, et pomme de pin, et épique, et génial.
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date : 04-06-2016 par PriyaMiella
Je m’appelle Olivia King
J’ai cinq ans.
Ma mère m’a acheté un ballon. Je
me souviens du jour où elle a
franchi la porte avec. Le ruban
rose vif pendait à son bras,
accroché à son poignet. Elle m’a
souri tout en le détachant pour
l’attacher à ma main.
« Tiens, Livie, je l’ai acheté pour
toi. »
Elle m’appelait Livie.
J’étais tellement contente. Je
n’avais jamais eu de ballon. J’en
voyais toujours accrochés aux
poignets des autres enfants sur le
parking de Walmart, mais je
n’avais jamais espéré en avoir un
à moi.
Un ballon rose rien qu’à moi.
J’étais excitée ! Folle de joie !
Heureuse ! Je n’arrivais pas à
croire que ma mère m’ait acheté
quelque chose ! Elle ne m’avait
jamais rien acheté ! Je jouai avec
pendant des heures. Il était
rempli d’hélium et il dansait, il
se balançait, il flottait tandis que
je le tirais de pièce en pièce,
réfléchissant à tous les endroits
où je pourrais l’emmener. Aux
endroits où le ballon n’était
jamais allé. Je l’emmenai dans la
salle de bains, dans le placard,
dans la buanderie, dans la
cuisine, dans le salon. Je voulais
que mon meilleur ami voie tout
ce que je voyais ! Je l’emmenai
même dans la chambre de ma
mère !
La chambre
De ma mère ?
Où je n’étais pas censée venir ?
Avec mon ballon
Rose…
Je me couvris les oreilles pendant
qu’elle criait et essuyait les traces

blanches sur son nez. Elle me
donna une gifle et me rappela à
quel point j’étais vilaine ! À quel
point je m’étais mal comportée !
Je ne l’écoutais jamais ! Elle me
poussa dans le couloir et claqua
la porte, enfermant mon ballon
rose à l’intérieur avec elle. Je
voulais le récupérer ! C’était mon
meilleur ami ! Pas le sien ! Le
ruban rose était toujours attaché
à mon poignet. Alors, je me mis à
tirer, à tirer, pour essayer
d’éloigner mon meilleur ami
d’elle.
Mais
Il
Éclata.
Je m’appelle Eddie.
J’ai dix-sept ans.
La semaine prochaine, c’est mon
anniversaire. Je serai enfin
majeure. Le père de ma famille
d’accueil va m’offrir ces bottes
que je veux depuis longtemps. Je
suis sûre que mes amis
m’inviteront au restaurant. Mon
copain m’achètera un cadeau et
m’emmènera peut-être au ciné. Je
recevrai même une carte des
services sociaux me souhaitant un
bon dix-huitième anniversaire et
m’informant que je ne dépends
plus du système.
Je m’amuserai bien. Je le sais.

Mais il y a une chose dont je suis
sûre.
Personne n’a intérêt à m’offrir
Un putain de ballon rose !
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John regarda le garçon droit dans les yeux. Les lois de la probabilité voulaient qu'au sein de chaque groupe il y ait un emmerdeur de première, et ce type aux cheveux blond filasse avec le brillant à l'oreille était le candidat parfait pour ce rôle.
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Puis il la regarda droit dans les yeux et fit la chose la plus étonnamment osée qui soit.
Il lui sourit.
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