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Commentaires de livres faits par Celma95

Extraits de livres par Celma95

Commentaires de livres appréciés par Celma95

Extraits de livres appréciés par Celma95

Manhattan. Le cœur de New York. La ville qui ne dort jamais. Marianne n’aurait jamais avoué que c’était l’endroit rêvé pour élever une petite fille mais c’était toujours mieux que ce qui l’attendait chez elle. La famille n’était pas une préoccupation principale dans son monde… Et sa fille méritait mieux que ça, mieux qu’Eux.

« Raconte-moi encore une histoire maman. » Supplia l’enfant, à genoux sur son lit, ses yeux bleus perçant posés sur sa mère, attendant, désespérant de la faire craquer.

Marianne sourit, incapable de résister. Celui qui oserait lui dire non n’était pas encore né songea t elle en se réinstallant sur l’édredon rose pâle du lit de la fillette.

« Et quelle histoire te ferait plaisir ma Ninie ? » Demanda t elle en passant inconsciemment ses longs doigts fins dans les interminables boucles écarlates de sa fille.

« Parle-moi encore d’Arthur et de Morgane ! » S’exclama Virginia ravie en se redressant d’avantage.

« Ca va devenir ton histoire préférée. » Pouffa Marianne avec ce petit quelque chose dans le regard que Virginia ne parvenait jamais à décrypter.

« J’aime bien quand tu les racontes. Ca a toujours l’air vrai. Et Morgane était trop cool. » Expliqué t elle extatique.

Marianne passa un bras autour de la silhouette chétive de Virginia et débuta son histoire, les prunelles dans le vague. Virginia l’écoutait religieusement, s’abreuvant de chacune de ses paroles, de la moindre de ses intonations. Elle aimait ces moments privilégiés qu’elle passait avec sa mère. Elles deux contre le reste du monde. Elle n’avait jamais connu son père. Sa mère lui avait dit qu’il était mort bien avant sa naissance et le sujet avait été oublié. Marianne était là, c’était tout ce qui lui importait. Elle n’était pas seule au monde en dépit du manque flagrant de famille autour d’elles.

« Tu resteras toujours hein maman ?? »

« Toujours mon ange. Donc, Morgane fit face à Merlin et… »

Virginia sentit ses yeux se fermer petit à petit. La voix apaisante de Marianne avait vaincu ses dernières réserves.

« Tu les vivras aussi ces aventures ! » Murmura sa mère en la bordant. « Nous les vivrons ensemble ! » Promit-elle avant d’éteindre la lumière de la petite chambre, la laissant à un repos bien mérité.





20 ans plus tard.



« Quoi de neuf Docteur ? »

Virginia leva les yeux de son microscope et fixa sa meilleure amie en arquant un sourcil. Elle se redressa sur son tabouret en grimaçant, fit craquer ses vertèbres endolories et vérifia sa montre. Déjà deux heures qu’elle planchait sur ces foutus échantillons sanguins. Qui osait dire que bosser dans un laboratoire était monotone ?

« Ton imitation de Bugs Bunny est de plus en plus mauvaise Clo ! » Remarqua t elle simplement en se massant l’arête du nez.

« Oui, mais moi, j’ai une vie ! » Lui rappela judicieusement la dite « Clo » en rejetant derrière son épaule une mèche blonde. « Et si tu continues comme ca, c’est le couvent qui t’attend ! »

« J’y serais peut être plus tranquille pour finir ces analyses. »

« Faut vraiment que tu prennes des vacances ! » Soupira Chloé en lissant son tailleur noir du plat de la main avant de s’appuyer contre le bureau.

Virginia lui jeta un regard de biais. Ca faisait bien 10 ans qu’elle lui répétait ca. Elles se connaissaient depuis 20 ans. Contrairement à sa promesse, sa mère avait disparu de la circulation quelques jours seulement après sa dernière histoire. Elle avait immédiatement été placée dans une famille d’accueil et c’est là qu’elle avait rencontré Chloé. Elles avaient le même âge, avaient grandi ensemble et étaient devenues les meilleures amies du monde. Elles avaient beau être diamétralement opposées, quelque chose d’autre les rapprochaient. Chloé savait que le passé de Virginia n’avait pas fini de la hanter et qu’elle se demanderait toujours ce qui était arrivé à sa mère deux décennies auparavant.

« Je prendrais des vacances quand j’aurais eu un prix Nobel ! » Promit Virginia amusée.

« Alors, c’est pas gagné. Je rentre à l’appartement. Tu sais, cet endroit où se trouve ton lit et notre chat ? 3ème étage avec une baie vitrée. »

« Ca va Chloé ! J’ai compris. Je reviens dès que j’ai fini avec le séquençage de ces échantillons. » Jura-t-elle sans la regarder, son regard ayant déjà repris place derrière le microscope.

Chloé la fixa un instant sans dire un mot puis, vaincue, elle fit demi tour et disparut du laboratoire aseptisé. Elle aurait du être habituée avec le temps mais elle ne pouvait pas perdre l’espoir qu’un jour, Virginia lève les yeux de son microscope, se rende compte qu’il y avait un monde hors des 4 murs blancs de sa résidence secondaire et qu’elle balance ses microbes et autres organismes mono cellulaires aux orties. Comme le disait l’adage, l’espoir la faisait vivre.



Chloé déposa son magazine quand elle entendit la porte de l’appartement s’ouvrir et se refermer. Incroyable. Ca ne faisait que deux heures qu’elle avait quitté le laboratoire et Virginia était déjà là. Voilà qui tenait presque du miracle.

« Tu rentres tôt ! » Remarqua t elle innocemment en câlinant le chat Mau qui paraissait sur ses genoux.

« Faut croire que tu as été convaincante. Nouveaux rideaux ? »

« Ca fait deux semaines que je les ai changé. Ca prouve juste à quel point tu es souvent présente. »

« Tu comptes me le reprocher encore longtemps ? » Soupira Virginia en se laissant choir dans un des fauteuils.

« Pas si… »

« Si ? » Grimaça Virginia s’attendant déjà au pire qui ne tarderait pas.

« Si tu m’accompagnes en croisière ! » Sourit Chloé, toutes dents sorties en agitant sous son nez deux longs tickets imprimés. « J’ai gagné deux billets pour une longue croisière dans les Bermudes ! Ca serait dommage de laisser l’un des deux se perdre. »

« Chloé ! J’ai un boulot de dingue pour le moment et si je prends des vacances… »

« Jerry sera ravi parce que ca fait des années que tu n’en as pas pris, que tu ne rajeunis pas et que tu rencontreras peut être un charmant célibataire qui te fera oublier Mark ! »

« J’ai oublié Mark ! Et je n’ai que 28 ans ! » Grommela Virginia en croisant les bras sur sa poitrine.

Mark était immunologiste dans un cabinet privé. Chloé l’avait détesté au premier regard. Elle l’avait trouvé froid, arrogant et méprisant. Virginia, elle, en était tombée folle amoureuse et son malheur avait duré 3 ans jusqu’à ce que Mark la plaque pour la fille du directeur de cabinet. Une gamine insipide, plus bête qu’un bulot mais qui avait au moins l’avantage d’être riche et totalement refaite. C’est là que Virginia avait préféré se jeter à corps perdu dans ses recherches avec pour seul but de battre Mark sur un terrain qu’il croyait bien maitriser.

« C’est ça oui ! » Renifla Chloé sceptique. « Enfin bref. N’essaie pas de noyer le poisson et dis moi simplement que tu viens aux Bermudes avec moi ! »

« Je suppose que des vacances ne me tueront pas ! » Avança Virginia avant d’éclater de rire quand Chloé lui sauta dessus.

« ça va être des vacances d’enfer ! » Assura t elle radieuse.

Si Chloé avait tellement l’air sure d’elle, pourquoi Virginia avait-elle un doute ?



« Alors ? » Sourit Chloé, avachie sur une chaise longue, un cocktail à la main, vêtue d’un simple bikini blanc et les lunettes de soleil posées sur le nez.

« J’avoue. Ces vacances sont géniales ! » Soupira Virginia en offrant son visage au soleil.

Le vent était chaud, la mer bleu limpide et le ciel était azur malgré les quelques nuages qui se profilaient à l’horizon. 2 semaines de farniente absolu. Champagne et cocktails à volonté, piano bar, cabines tout confort, animation, casino et une pléiade d’adonis plus alléchants les uns que les autres. Voilà précisément l’idée qu’elle s’était toujours faite des vacances. Même ses échantillons ne lui manquaient pas ce qui était une première.

« Tu sais Chlo, il est 18 heures. Je crois que je vais aller prendre un long bain et me préparer. »

« Je reste encore un peu ! Vitamine D ! » Justifia Chloé sans même la regarder.

Elle avait davantage remarqué le bodybuilder près de la piscine dans un maillot vraiment très moulant.

« Pauvre gars ! » Murmura Virginia en s’éloignant.

Elle croisa un steward dans un couloir qui la salua en soulevant sa casquette, un couple se bécotait un peu plus loin. De toute évidence, c’était les vacances pour tout le monde. Enfin, sauf pour le personnel de cabines.

Virginia se laissa couler dans son bain moussant avec un soupir de contentement. Elle ne prenait jamais le temps pour se genre de chose, préférant privilégier la rapidité à la relaxation. Pourtant, dieu seul savait que son travail était parfois stressant, souvent ennuyeux, mais elle l’aimait. Elle passait ses journées les yeux vissés à un microscope, à analyser des virus, à les étudier, presque faire leurs cartes d’identité. Finalement, elle les connaissait mieux qu’elle se connaissait elle-même. Elle savait d’où venaient les virus mais elle ? D’où venait-elle ? Sa mère avait disparu sans avoir eu le temps de tout lui dire, pensant peut être que leur vie ensemble durerait plus de 8 ans.

Songeuse, Virginia regardait les mèches écarlates de ses cheveux s’enrouler et se dérouler sur elles-mêmes et qui, dans l’eau, s’apparentaient à de longs tentacules rouges en quête d’une proie à attraper. Ses poumons hurlant pour un peu d’oxygène, elle sortit la tête de l’eau et versa une généreuse portion de shampoing dans le creux de sa main.

Elle terminait juste de les rincer quand Chloé déboula dans la salle de bain trempée jusqu’aux os, pas étonnant dans la mesure où elle l’avait laissée près de la piscine.

« La soirée en plein air est annulée ! » Annonça t elle. « Y a une tempête de folie dehors. La malédiction du triangle des Bermudes ! » Termina t elle d’une voix volontairement éraillée, yeux écarquillés, mains recourbées en forme de griffes.

Cette tentative infructueuse de tragédie ne confirmait qu’une seule chose : Heureusement qu’elle était traders en Bourse et pas actrice.

« J’ai le droit de finir mon bain ? » S’enquit Virginia en haussant un sourcil inquisiteur.

« D’accord ! Ne te préoccupe pas de notre monde qui se désagrège. Mais grouille toi parce que le commandant de bord a dit que ca semblait vraiment être un très gros orage. »

« Je suis en vacance ! » Cria Virginia en balançant une éponge sur Chloé qui referma la porte sur elle, son rire résonnant encore derrière elle.

Des mois à la tanner qu’elle ne soufflait jamais et là, elle venait l’enquiquiner pour une question d’orage.

Elle ne comprit réellement la situation qu’une fois sortie de l’eau. Le bateau tanguait. Et pas qu’un peu. Remettant au placard sa robe de soirée noire, elle opta pour un jeans et un pull. Au moins, si elle devait courir, elle aurait des baskets et pas des hauts talons.

Dans les couloirs, les gens hurlaient et paniquaient. L’espace d’un bref instant, elle aurait pu se croire sur le Titanic avant qu’il ne coule… Même si s’était près d’un siècle auparavant et que leur bateau à elles était bien plus stable. Enfin, ca, s’était ce qu’elle espérait. Traversant la marée humaine, elle arriva sur le pont et comprit. Les éclairs zébraient le ciel devenu noir. Le soleil avait totalement disparu sous l’épaisse couche de nuages. C’était ainsi qu’elle s’était toujours représenté un ciel d’apocalypse. La mer était déchaînée et se brisait contre la coque du bateau qui résistait bravement. Les embruns flottaient dans l’air et donnaient à ses lèvres un goût salé. Le vent lui fouettait le visage et la pluie collait à son corps ses cheveux déjà humides.

Une vague, plus haute que les autres, s’abattit sur la terrasse. La force la projeta en arrière, vers les portes. Rester là était une mauvaise idée. Retournant à l’intérieur, elle suivit le mouvement. Tout le monde se rassemblait dans la plus grande salle à manger. Escalier de chêne, assiettes en porcelaine, verres en cristal, rien ne résisterait à la tempête si elle ne se calmait pas. Les lustres cliquetaient au dessus de leurs têtes et personne n’avait l’air réellement rassuré. Elle retrouva Chloé, étrangement sereine, assise sur la première marche de l’escalier.

« D’accord, tu as gagné ! C’est bien une tempête ! » Admit Virginia en s’installant près d’elle.

« Ca avait commencé comme ca sur le Titanic ! » Grimaça son amie, menton posé sur le plat de sa main.

« Hein ? »

« Documentaire sur la chaîne culturelle ! » Précisa Chloé en haussant les épaules. « A quoi tu penses ? »

« Que là tout de suite, j’aurais préféré que ta mère nous paie des cours de natation au lieu des cours d’escrime ! » Remarqua simplement Virginia plus très tranquille en voyant les vagues frapper les fenêtres de la salle de réception.

« T’étais la meilleure du cours ! » Sourit Chloé en se souvenant de leurs tendres années.

« Et ça me sera d’une très grande utilité si ce bateau coule ! Franchement, entre ma mère qui m’a appris à reconnaître et à utiliser les herbes médicinales et la tienne avec ses cours d’escrime… On n’est pas franchement prêtes à faire face à un naufrage. »

« Je crois qu’on aura pas le choix ! »

Chloé pointait les canots de sauvetage que l’on jetait à la mer. Le triangle des Bermudes était peut être bien maudit. Autour d’elles, les gens se pressaient pour être les premiers. Femmes et enfants d’abord. Voilà au moins une chose qui ne changeait pas. Elles étaient prises dans la cohue, leurs corps ballotés dans la foule. Les cris de panique emplissaient leurs oreilles. Si un paquebot comme le leur coulait, quelles étaient les chances que des rafiots survivent à une pareille tempête ?

« Chloé ? »

« Je sais ! » Souffla son amie en entrelaçant ses doigts aux siens.

Toute plaisanterie oubliée, elles ignoraient ce qui se passerait après. Est-ce qu’elles survivraient ? Est-ce que la tempête finirait par se calmer et les épargnerait ? Virginia n’avait jamais aimé l’inconnu. Probablement était ce l’une des raisons qui lui avait fait choisir les sciences. Rares étaient les surprises quand on travaillait sur quelque chose de concret.

Elles furent poussées contre la rambarde. Derrière, les enfants pleuraient et les femmes criaient pour qu’elles aillent plus vite.

« ATTENTION ! » Vociféra quelqu’un dans la foule en pointant une vague gigantesque qui s’apprêtait à déferler sur elles.

Presque jetée par-dessus bord, Virginia prit appui sur Chloé pour passer dans le canot de sauvetage. Au moment où son pied touchait la surface caoutchouteuse du canot, la vague percuta le bateau de plein fouet, faisant perdre à Virginia sa stabilité. Elle se sentit chuter jusqu’à ce que la main trempée de Chloé se referme sur son poignet. Elle était là. Pendue dans le vide. L’immensité de l’océan qui cherchait à l’engloutir sous elle.

« Tiens bon ! » Rugit Chloé à travers ses dents serrées.

La foule la coinçait contre les barrières blanches sans même se préoccuper de leurs sors. Elles allaient tomber toutes les deux comprit Virginia dans un sursaut de lucidité.

« Lâche-moi ! » Ordonna t elle à une Chloé médusée.

« T’es pas bien ? C’est la mort en dessous qui t’attend ! »

« Mieux vaut moi que nous deux ! Lâche-moi Chlo ! »

« JAMAIS !! » Eructa Chloé en sentant les larmes lui monter aux yeux. « Faut que tu tiennes Ginie ! Je t’en supplie, ne me lâche pas. »

Des mains se tendaient pour lui porter secours et à chaque fois que l’une d’entre elles se rapprochait, une nouvelle vague les faisait reculer. A croire que même l’océan ne voulait pas qu’elle soit sauvée. Chloé se cramponnait à elle de toutes ses forces mais contre un corps soumis à la gravité, et mouillé de surcroit, elle n’était pas assez forte.

La pluie aidant, ses mains glissaient et Virginia continuait à pendre dans le vide. Les vagues se fracassaient contre la coque du bateau. Avec le ciel si sombre, l’eau était presque noire.

Chloé renifla en enfonçant ses ongles dans la chaire de sa meilleure amie. Les larmes brouillaient sa vision et ne semblaient pas vouloir se tarir. C’était elle qui avait eu cette idée stupide de vacances dans les Bermudes. Jamais elle ne se serait doutée que ca se terminerait aussi mal. La main valide de Virginia se referma sur son poignet et malgré la situation dramatique, elle lui sourit.

« Tout ira bien pour toi ! » Promit-elle avant de forcer Chloé à la relâcher.

Les hurlements de son amie la suivirent jusqu’à ce que son corps pénètre l’eau glacée de l’océan. Etonnant comme la température pouvait être si froide alors que quelques heures auparavant, le temps était doux. Ce fut la dernière pensée cohérente qui lui traversa l’esprit avant que l’eau froide ne gèle les connexions nerveuse qui reliaient son corps à son cerveau.

Etre ballotée sous l’eau, sans savoir de quel côté se trouve l’air, était une sensation extrêmement désagréables et alors même que finalement, elle se propulsait vers sa mort, elle ne pouvait s’empêcher de remarquer à quel point tout cela était mal fait… Et surtout injuste. Ses larmes ne la soulageaient pas bien au contraire. Ca ne servait à rien de pleurer alors que ses chances de survie étaient infimes. Ses poumons la faisaient souffrir, lui rappelant ce besoin primordial d’oxygène et si ses bras et ses jambes s’agitaient dans tous les sens, la surface ne se rapprochait pas. Pas de lumière dans ce monde de ténèbres. Elle regardait hypnotisée les bulles, qui s’échappaient de sa bouche, tournoyer autour d’elle tandis qu’elle s’enfonçait de plus en plus profondément dans les eaux sombres. Et plus elle s’enfonçait, plus sa tête se faisait légère et plus l’inutilité de sa vie lui apparaissait.

La légende voulait que quand on meurt, on voit sa vie défiler sous ses yeux. Virginia ne voyait pas sa vie. Elle ne voyait que les heures, les jours, les années à se couper du reste du monde. Il y avait des morts qui faisaient la différence, la sienne ne changerait rien. Le monde continuerait de tourner et Mark aurait le prix Nobel… Franchement pas juste. Si elle en avait été capable, elle aurait hurlé.

Son corps se relâcha, les dernières bulles d’air glissèrent hors de ses poumons.

Boum boum.

Son cœur ralentissait. Elle n’était pas triste, pas en colère, juste déçue. Pas de lumière blanche, pas de corps des anges, rien. S’était ca la mort. Le silence, les ténèbres.

Boum.

Un dernier soubresaut et tout était terminé. Ses yeux se fermèrent, l’eau envahit ses poumons. Les profondeurs attiraient son corps.

Tout était terminé.



Source: http://laure-valens-auteure.webnode.fr
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Voici le prologue proposé par l'auteure sur son blog:
"J'allais avoir dix-neuf ans et j'étais magnifique, d'une beauté renversante. J'aurais pu défier n'importe quelle reine de beauté. Devant moi, elle aurait eu l'air insipide, l'impression d'être éteinte et d'une banalité à pleurer. Mais c'est tout ce qu'il me restait... Une éternité dans la peau d'une autre, d'une créature que seuls les plus fous osent nommer.
Le destin avait fait de moi une étrangère, quelqu'un que je n'aurai jamais dû être et que j'avais bien du mal à supporter.
Je donnerais n'importe quoi pour retrouver mon humanité, mais je n'avais aucun moyen de revenir en arrière.
Existe t-il la moindre chance pour que je me trompe? Un ridicule espoir? Je davais le savoir, à tout prix..."
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" ... l'extase suprême, je l'ai enfin trouvée. Je m'en suis enivré, et m'en enivrerai encore, en empruntant à Dieu son plus sombre délice. La mort. Oh, la mort. Ah, la mort ! La mort. "
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" Vous voulez dire qu'il y a une vague de débauche dans votre paroisse, Père Flavier ?

- Une vague de péché, c'est certain. Mais des péchés teintés de surnaturel, Monseigneur. "
Avez vous apprécié cet extrait ? +1
Jardir se retourna et vit l'étranger avancer à grandes enjambées vers le démon.
- Imbécile ! hurla-t-il. Que fais-tu?
Mais l'étranger ne semblait pas avoir entendu et encore moins avoir compris. S'arrêtant à portée de la créature, il cria.
A ce bruit, le démon interrompit son assaut, pencha la tête et huma l'air. Il pivota pour regarder l'inconnu et ses yeux inhumains brillèrent d'un éclat qui montrait qu'il l'avait reconnu.
- Parle sang de Nie, souffla Hasik. Il le connaît.
La bête hurla et attaqua en donnant un grand coup de griffes avec son bras intact, mais l'étranger bondit aussitôt sur un côté puis partit en courant vers le recoin piégé.
- Dégagez ! cria Jardir.
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« J’avais la peau compostée comme un bon vieux billet de train, les boursouflures en plus ».
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date : 15-01-2012
"Dieu est muet en ce qui me concerne. Comme il est juste qu'Il le soit. S'Il m'a jamais accordé Sa grâce, je l'ai consommée. Aussi sûr que cette chandelle-là, devant moi, est morte. J'en ai absorbé chaque goutte sans même savoir ce que je faisais. Et une fois qu'elle est épuisée, c'est définitif. Il n'en possède pas des réserves illimitées comme voudraient nous faire croire les prédicateurs."
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« Pour le vampire, c’est la même chose. Car retenez bien ça : pour lui, vous n’êtes qu’une vulgaire friandise. Il fera sa sélection en fonction de votre groupe sanguin. Souhaitez-vous vraiment être un garde mangé ? Parce que c’est ça, la réalité les filles ! Votre joli minois, il n’en a rien à cirer ! C’est un chasseur, vous êtes une proie. Et puis, je ne veux pas vous paraître grossière ou inconvenante mais, même s’il arrive à se retenir de vous mordre, que ferez-vous les jours où vous aurez vos coquelicots, hein ? Vous voyez ça craint. Vous aurez intérêt à savoir courir vite ! Très vite… »

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