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Pour les chrétiens, le psaume vingt-trois est une allusion à la vie éternelle. Marie Bocquet cherchait sans aucun doute un moyen d’apaiser sa peur de la mort en récitant ces quelques versets. Ce devait être pour elle une façon d’apprivoiser et d’accepter l’ombre qui allait bientôt la recouvrir.

Au dîner, la mère de Lucette toucha à peine son repas, puis elle demanda à son époux de rester auprès d’elle. Cendrillon se remémore avec émotion ce moment : « Mon père était assis sur une petite chaise et il lui tenait la main. Son regard était plongé dans celui de ma mère et il ne pouvait s’en détacher. Elle était sereine, à la fois fragile et munie d’une force indescriptible. Ils s’observaient en silence, comme s’ils se repassaient intérieurement tout ce qu’ils avaient vécu ensemble, sans un mot. » Lucette les laissa seuls et sortit s’occuper du jardin. Elle travailla avec acharnement et ne rentra pas avant deux ou trois heures. La maison était étrangement calme et elle en conclut que ses parents s’étaient endormis. Elle passa d’abord à la cuisine pour nettoyer les carottes qu’elle avait rapportées du jardin. Quelques minutes plus tard, elle se rendit compte que quelque chose n’allait pas. Un son étrange provenait du salon. Elle laissa sa besogne et se rendit au salon. Ce qu’elle découvrit secoua la fillette. Près de la chaise berçante, son père était recroquevillé sur le tapis et pleurait à s’en fendre l’âme. Il était complètement anéanti.

Les jambes de Lucette défaillirent. Elle dut s’asseoir pour ne pas s’effondrer. Elle avait compris que sa mère était morte et la douleur qu’exprimait son père était ce qu’il y avait de plus poignant. « Il avait si mal que cela me serra le cœur. Même dans ses pires moments, il n’avait jamais été si misérable. Je fondis en larmes à mon tour et je me couchai dans son dos en passant un bras par-dessus son épaule. J’ignore combien de temps nous sommes restés là. »

Il y eut ensuite l’inévitable moment où Lucette se rendit dans la chambre de sa mère. Elle en garda un souvenir agréable. « Ce n’était pas du tout macabre. Elle semblait assoupie et sereine. Sa maladie l’avait longtemps malmenée et la mort était une délivrance. » Cendrillon considère comme libératrice la mort de sa mère, même si elle aurait aimé avoir la chance de lui dire au revoir une dernière fois. Marie Bocquet avait choisi de pousser son dernier souffle en tête à tête avec son époux. Peut-être jugeait-elle cette expérience trop pénible pour sa fille.

La mort de son épouse modifia pour toujours l’attitude de Pandolfe Bocquet. Il se referma sur lui-même et ne parvint plus à s’imposer. Comme son père demeurait accablé par la douleur, Lucette demanda à Philippe Laverne d’organiser les funérailles. Le corps de la défunte fut exposé durant trois jours dans le salon. Les parents de Marie Bocquet arrivèrent le dernier jour et le boulanger secoua son gendre pour l’inciter à se reprendre en main. « Je n’ai vu cet homme qu’une seule fois, mentionne Éloïse Bocquet, à notre mariage. Il me lançait des regards noirs, comme si c’était moi qui avais mis sa fille dans la tombe. Pandolfe était très intimidé par lui, au point qu’un jour il faillit lui accorder la garde de Lucette. Moi, il ne m’impressionnait pas et je me suis vivement opposée à cette idée. »

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