Ceux de la montagne évanouie
Auteur
- Anne-Claire Doly (Écrivain)
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Classement en biblio - 4 lecteurs
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C'est un roman qui m'a séduite par son résumé et ce côté brume mystérieuse qui, après une tempête, vient isoler un petit village de montagne et sa communauté.
Après mon coup de cœur pour La Brume l'Emportera, j'avais très envie de retrouver ce type d'atmosphère.
De ce côté, on est servi, car le mystique suit de prêt cette brume étrange, qui semble faire tout basculer dans une autre réalité, hors du temps, processus que l'on accompagne dans une alternance de point de vue, entre ancrage réaliste, exploration de souvenirs, s'entrelaçants au fil des pages, des témoignages durs, tout en étants empreints d'une poésie portée par des mots choisis avec soin.
L'étrangeté se glisse en nous, floutant les contours de ce qui nous ancre à un réel terre à terre, que l'on retrouve dans le froid, les gens, la rudesse de l'environnement, les légendes locales, le décor montagneux, tellements propices à l'aura que dégage le roman.
Entre reconstruction et abandon, entre fuite et affirmation, nos protagonistes sont ballotés entre leurs indécisions, eux-mêmes mouvants tout au long de leur évolution et celle du récit.
Tout se comprime, se distend, se déchire et se rapproche.
Difficile de savoir qui est le fantôme de qui, le présent et le passé semblent fusionner à bien des moments.
Une lecture qui une nouvelle fois avec cette collection sort de la zone de confort, marquée par un style particulier mais savoureux.
Il m'a manqué un je ne sais quoi, des enjeux plus marqués sans doute, l'attachement aux protagonistes?
Car j'ai trouvé que tout était dilué, me donnant l'impression d'errer de souvenir en anecdote, dans un brouillard éthéré, perdant mes repères, un effet voulu sans doute, en adéquation avec le texte, mais un peu trop confus pour moi.
Mais je ne peux que saluer l'exercice, surtout au vu des sujets forts évoqués, tous liés par une dénonciation de la domination.
J'en suis quand même ressortie avec un éclat de brume, avec les échos de cette montagne hostile, oui, mais aussi refuge pour les âmes brisées.
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Activité récente
Résumé
Après la tempête qui a ravagé la vallée, Cesterín est coupé du monde. Depuis la plaine, la montagne a disparu, évanouie derrière la brume. De l’autre côté du rideau compact, un autre monde, un autre temps, peut-être. Pour les habitants et les réfugiés de passage, privés de secours, c’est l’heure du choix : faut-il partir pour échapper à la montagne et à la brume qui les a coupés du monde ou rester auprès de celles et ceux qui ne quitteront pas les hauteurs malgré le péril ?
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