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Croire au destin, c'est renoncer à sa liberté d'être humain.
Afficher en entierDe même, on avait refusé une autre merveilleuse invention : la machine à laver. On avait pensé que les femmes, désœuvrées, pousseraient leurs maris à se révolter, à réclamer des droits. On se souvenait des furies de la Révolution, ces harpies braillardes et cruelles qui réclamaient le sang des aristocrates dans les allées de l'Assemblée. Il fallait donc occuper les femmes, et il n'était pas question de mettre sur le marché une machine qui leur ferait gagner du temps.
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Première résolution : continuer d'apprendre les mots dans le vieux dictionnaire. Le savoir passe par les mots : c'est lui qui donne aux amis de Lise et à leurs semblables leur sentiment de supériorité.
Afficher en entier[page 425]
Spoiler(cliquez pour révéler)Les soldats tiraient sans interruption. Une fumée dense, piquante commençait à recouvrir la place. La panique était maintenant à son comble. Percutée violemment, Clara tomba de tout son long sur les pavés. Étourdie, tremblante, elle rampa sur le sol. On hurlait, on gémissait, on agonisait autour d'elle.
Elle heurta un corps inerte. Poussa un cri d'horreur lorsqu'elle reconnut le visage de Marie. La fillette paraissait dormir, les yeux clos, le visage paisible.
Elle avait reçut une balle en plein cœur.
Afficher en entier[page 391]
"Vous n'avez pas peur ? demanda-t-elle aux enfants.
- On a trop faim pour avoir peur, répondit Timothée, un garçon de 8 ans aux cheveux couleur de paille et dont la tempe et la pommette gauche étaient recouvertes d'une tache lie-de-vin.
- De toute façon, si on meurt, y en aura d'autres qui viendront derrière nous", ajouta Blanche, une fillette de 7 ans, à la chevelure exubérante et aux joues criblées de taches de rousseur.
Afficher en entierl'évolution est un phénomène naturel. Si on essaie de briser le mouvement, alors on risque tout simplement la fin de la civilisation, la fin de l'humanité.
Afficher en entier"Le savoir, ça peut donner le vertige, tournebouler la tête. J'en connais quelques-uns qui se sont crus invulnérables et qu'on a jamais revus. Ils se croyaient protégés, ils ont oublié toute prudence. L'orgueil...l'orgueil est l'autre face, la face dangereuse du savoir."
Afficher en entierClara avait un jour demandé à son père pourquoi les gens du peuple n’avaient pas le droit d’aller à l’école. Il en est des humains comme des animaux, avait-il répondu, les uns sont faits pour commander, les autres pour obéir. Le peuple n’a pas besoin d’apprendre à lire et à écrire, il lui suffit de travailler.
Afficher en entierSi je comprends bien, mon gars, tu apprends à lire et à écrire ? Jean acquiesça en silence, les yeux embués de larmes. – Tu sais pourtant que c’est interdit par la loi. Et puni sévèrement.
Afficher en entierChristophe Collomb avait hoché la tête d'un air soudain mélancolique.
"Découvrir l'Amérique est le grand rêve de ma vie, mais je ne crois pas que j'aurai un jour cette chance.
- Ce que je crois, moi, c'est que vous faites en sorte que ça reste un rêve, avait rétorqué Lilith. Sinon vous seriez devenu marin, ou vous auriez choisi un autre de ces métiers qui permettent de voyager. Vous, les hommes, vous avez déjà cette chance, mais vous ne la saisissez pas, parce que vous avez peur."
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