Cézembre

Je n'ai pas été sensible aux descriptions de la mer; je les ai trouvées trop nombreuses et un peu répétitives.

J'ai apprécié la recherche sur les ancêtres, la description du premier armateur, la succession des pères blessés et blessant.

Note du 27 mai 2024 : C'est par dépit que j'écris en noir, je n'ai plus de bleu

Livre offert par Bernard à Mathilde, il est dédicacé à sa plume. Ne l'ayant pas sous le nez puisque je rentre en cours dans moins de 5 minutes, je ne connais que le prénom de l'auteur "Hélène" qui aussi celui de ma tante. J'ai failli m'inquiéter lorsque le mot ressac n'a plus fait son apparition entre la page 100 et 150, heureusement, il ne tarde pas à revenir comme une mauvaise habitude qui, repoussée non loin, finit toujours par réapparaître.

Excellent. (J'avais écrit plus, mais la flemme m'attrape à devoir tout recopier.)

magnifique récit d'une famille sur plusieurs générations dans un lieu magique sur la côte d'émeraude.

Belle Écriture et le vocabulaire très riche.

Un réel plaisir de retrouver ce livre chaque soir...

Super lecture. Un mélange de roman histoire de famille, de roman historique (cezembre), de triller, le tout saupoudré d'un soupçon de romance.

L'île de Cézembre, au large de Saint Malo, offre un superbe décor à ce récit. Chargée d'Histoire et de drames, elle est le personnage central de ce récit.

"Depuis le ciel, Cézembre paraît minuscule et quiète. On se demande comment un si petit promontoire a pu héberger tant de douleur et de fureur.

Et pourtant."

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La silhouette de Cézembre, deux collines sombres posées sur l'horizon, est devenue l'emblème de l'entreprise familiale des Kérambrun.

Après le décès de son père, Yann de Kérambrun, professeur agrégé d'histoire à la Sorbonne, hérite de la maison de famille des Couërons à Saint-Malo. En plein divorce, il décide de faire un break d'un an dans sa carrière professionnelle et de quitter Paris pour cette maison au calme, en bord de plage, face à l'île de Cézembre.

« Au moment où j'ai débouché sur la digue, le panorama m'a happé : le bleu profond strié de gris, l'étendue grondante, l'horizon interminable, le vent puissant qui emportait le souffle sur les lèvres. Et, au large, l'île de Cézembre, territoire longtemps défendu, qui semblait veiller sur le littoral dans sa solitude minérale. Ce moment des retrouvailles avec la mer est toujours comme un miracle : intime, précieux, infiniment renouvelé. »

Lui qui ne s'était jamais intéressé à son histoire familiale, ni à l'entreprise spécialisée dans le transport maritime et la fabrication de moteurs de bateaux, ouvre avec émotions les archives et la correspondance de son arrière-grand-père Octave. Ces écrits, ces photos ressuscitent avec nostalgie un monde profondément lié à l'océan, racontent ces vies d'un ancien temps, les drames intimes, les silences et la discrétion des émotions.

Si ces pages oubliées racontent la fascination des hommes pour la mer et en particulier d'Octave, un grand visionnaire passionné de navigation et de mécanique, elles se lisent comme un immense puzzle en construction sur trois générations. Et très vite, se dessinent des trous dans la mémoire familiale qui deviennent autant d'énigmes à résoudre.

Le récit prend alors des allures d'enquête où les secrets de famille sont des espaces tus, où les déchirements et les non-dits gangrènent les relations familiales et perdurent de génération en génération.

« Mes pensées flottaient. Je songeais aux noms qui peuplaient les cahiers d'Octave, silhouettes incertaines qui, à chaque pièce exhumée, s'incarnaient davantage. À mon envie d'interroger leur destinée, après des décennies d'indifférence. À ma certitude diffuse que quelque chose s'était enrayé dans la transmission de la mémoire familiale, à mon besoin de plus en plus impérieux de comprendre quoi, comme si cela pouvait me fournir la clé de mes propres tourments. »

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Si j'ai eu un peu de mal à entrer dans le récit en raison de sa lenteur narrative et de ma difficulté à percevoir les contours d'une intrigue, je n'ai pas été pour autant déçue car j'ai été captivée, dès les premières lignes, par la façon de l'autrice de décrire l'océan, son immensité, ses variations de couleurs, les éclats de lumière sur sa surface.

J'ai apprécié la façon dont l'autrice devenait peintre impressionniste, capturant le charme mystérieux de Cézembre et la beauté fascinante de la mer, par petites touches délicates de lumière et de couleurs. J'ai trouvé l'écriture particulièrement belle, poétique dans ses descriptions. La mer rythme le récit et le lecteur y navigue porté par la houle, poussé par un vent léger, bercé par le bruit du ressac, ou au contraire balayé au plus fort par les courants forts venus du large.

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C'est un roman dont la construction est très agréable à lire. Entre amour, violence et secrets, Hélène Gestern examine les non-dits, les silences qui hantent cette famille. Elle déploie une réflexion sur les relations familiales tendues fondées sur l'autorité et la soumission, la peur des enfants de ne jamais être à la hauteur des ambitions de leurs parents, leur courage pour s'opposer et choisir leur propre voie.

Sa plume a su jouer avec ma curiosité et capter mon intention.

En effet, les histoires s'entrecroisent en de courts chapitres et peu à peu, dans les vestiges du passé, se révèlent les drames et les passions, les apparences et la vérité. Elles véhiculent à la fois les espoirs et les désillusions, les trahisons et les mensonges, la lâcheté et les regrets, les blessures et les douleurs.

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Hélène Gestern s'est emparée de la triste histoire de l'île de Cézembre pour en tirer une passionnante fresque familiale, très romanesque, couvrant trois générations d'une même famille dans un beau décor breton très immersif.

Oscillant entre passé et présent, « Cézembre » m'a emportée dans les courants du temps et de l'Histoire pour finir, après un voyage saisissant et captivant, par me ramener sur le rivage.

Une bien jolie découverte.

Secrets de famille, relations père-fils compliquées, divorces difficile, la famille et tout ce qu'elle peut révéler d'incompréhensions, de non-dits, de manques de communications, mais aussi de joies, d'acceptation des différences .

L'autrice n'a pas son pareil pour nous parler de la mer et de ses fureurs, j'ai chaque fois eu l'impression d'y être et d'entendre le ressac et ressentir les embruns.

Je n'ai pas trop accroché au trop nombreux détails sur les recherches de Yann.

Il y avait aussi, pour moi, un peu trop de descriptifs et de longueurs.

J'ai même trouvé certains chapitres inutiles.

Par contre j'ai bien aimé ce côté historique de l'île de Cézembre ainsi que le petit côté suspense sur l'identification du corps (même si cela tarde à arriver).

Les deux personnages principaux sont excellents dans leurs rôles, et tout aussi prenants que émouvants.

Hélène Gestern possède une belle plume pour plonger et emmener son lecteur, juste un peu moins d'égarement et ce roman serait parfait.

Mais cela ne concerne que mon propre ressenti, n'hésitez pas à vous faire votre avis car cela reste un très bon voyage.