Extraits

Je l’aime à en crever. Je pourrais mourir si ça me garantissait qu’elle vivrait de nouveau en paix. Je suis fou de ce petit bout de femme qui a fait voler en éclats toutes mes certitudes, qui m’a accordé sa confiance, qui m’a montré ce que c’était qu’être vraiment heureux.

Je l’aime à en crever. Je pourrais mourir si ça me garantissait qu’elle vivrait de nouveau en paix. Je suis fou de ce petit bout de femme qui a fait voler en éclats toutes mes certitudes, qui m’a accordé sa confiance, qui m’a montré ce que c’était qu’être vraiment heureux.

Nous sommes deux êtres brisés que cette chienne de vie n’a pas épargnés. Et pourtant, nous sommes encore là, survivant tant bien que mal dans la tempête qu’est devenue notre existence.

J’approuve, soulagée qu’il m’aide à m’exprimer. Les doigts de Cameron se resserrent autour des miens et je tente de récupérer une respiration régulière.

— Vous voulez un verre d’eau ? me propose l’agent avec un sourire compatissant.

— Ça ira, refusé-je d’un signe de tête. J’ai finalement réussi à partir et je suis arrivée ici. J’ai changé de nom, d’identité pour qu’il ne puisse pas me suivre.

Cette référence à notre passé me fait sourire. J’entre et décide de prendre l’ascenseur. Elle n’est pas en état de gravir les étages à pied. À peine montée dans la cabine, elle s’appuie contre la paroi. Son souffle est entrecoupé. Elle est pâle comme un linge. Ses tremblements n’ont pas cessé. Je m’inquiète pour elle.

Ce n’est pas du tout dans mon intention de me mettre en couple. Trop de contraintes. Trop de choses à partager. C’est surtout qu’il n’est pas lui. Personne n’arrivera jamais à sa cheville et cette simple constatation suffit à déclencher une vive douleur dans ma poitrine. Les larmes me montent aux yeux en même temps que les souvenirs refont surface. Non