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La demi-heure suivante passa rapidement. Après avoir rangé mes affaires, j'embrassai tendrement mes parents.
Dès qu'ils furent partis, je ressentis une grande tristesse : j'étais abandonné dans ce château sombre, planté au sommet d'une colline. Je me retrouvais coincé dans un collège dont les élèves jouaient du violon et étudiaient sans arrêt.
Soudain, je pensai à Harold, mon pauvre perroquet qui n'aurait personne pour lui apprendre de nouvelles blagues.
Afficher en entierNous continuâmes à marcher, et je ne pouvais m'empêcher de regarder les élèves sur mon passage. Ils semblaient aussi normaux que ceux de mon ancien collège. Presque tous portaient des jeans larges, des T-shirts, des sweat-shirts.
« Tu t'attendais à quoi ? pensai-je. À ce qu'ils soient habillés à la mode du XVIII siècle et qu'ils marchent en lisant des encyclopédies ? »
Nous passâmes ensuite devant un bureau. Un écriteau accroché à la porte en verre dépoli annonçait : « Administration, bureau de la directrice. » Une boîte aux lettres était fixée au mur.
Alors que nous approchions de ma chambre, j'aperçus un garçon étrange avec un grand nez. Dès qu'il nous vit, il se cacha dans un coin sombre du couloir. Petit et trapu, il avait un visage rond et pâle et de minus- cules yeux noirs. Ses cheveux foncés étaient séparés par une raie au milieu.
Afficher en entierNous arrivâmes dans ma nouvelle école le vendredi 18 novembre. Sur le fronton de la lourde grille de fer était écrit en toutes lettres « Collège Caring ». Incapable de tenir en place, je sautais comme une puce sur la banquette arrière de la voiture. Le ciel était couvert, l'orage semblait proche. De grosses gouttes de pluie tombaient sur le pare-brise.
- L'équipe de foot s'appelle « Les petits génies de Caring » ? demandai-je pour détendre un peu l'atmosphère.
Afficher en entierÀ chacune de mes plaisanteries, toute la classe éclatait de rire. Mais Mlle Hammet restait de marbre et me jetait un coup d'œil furieux !
« Avec elle, je n'aurai jamais de bonnes notes », regrettais-je amèrement.
Et les notes sont très importantes pour mes parents. M o n père est P . D . G . d'une importante société, et ma mère avocate. Vous voyez un peu... Ils sont obsédés par les études, et ils n'apprécient pas que je fasse tout le temps l'idiot ! Mais, que voulez-vous, c'est ma nature !
Afficher en entierTout commença avec Harold, mon perroquet...
Le jour de la rentrée, je l'apportai dans mon ancien collège. Je lui avais appris à dire : « Le prof est un crétin ! » Mais je n'avais pas prévu qu'il clamerait cette phrase en plein cours ! Et qu'il la répéterait cent fois !
Afficher en entierJ'eus beau m'excuser et affirmer que Harold avait tout inventé, Mlle Hamette, le professeur, m'ordonna de la suivre chez le proviseur. En chemin, elle trébucha sur mon pied et tomba sur le carrelage. Elle gémit de douleur et m'accusa de lui avoir fait un croche-pied. J'eus beau jurer qu'il s'agissait d'un accident, elle refusa de me croire. Pendant le premier mois, elle me mena la vie dure, me donnant des devoirs supplémentaires, m'appelait toujours le premier au tableau... Bref, elle fit tout pour transformer mon quotidien en enfers. Pour l'amadouer, j'essayais de l'amuser, comme je sais le faire quand je veux me rendre sympathique.
A toutes mes plaisanteries, toute la classe éclatait de rire. Mais Mlle Hammet restait de marbre et me jetait des coup d'œil furieux.
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