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- Calme-toi, Bernard, intervint ma tante. Je suis sûre qu'Alex comprend très bien.
Elle se tourna vers moi.
- C'est la maison des Malwins, m'expliqua-t-elle en chuchotant Mieux vaut ne pas poser trop de questions, d'accord ?
- Tu n'as rien à faire là-bas, c'est tout, renchérit Oncle Bernard. Allons, aide-moi à décharger la camionnette.
Afficher en entier- C'est notre maison, là, au milieu, annonça Oncle Bernard.
Elle était carrée, avec des murs blancs, et entourée d'un beau gazon fraîchement tondu. À sa droite on pouvait voir une sorte de ranch, tout en longueur, gris avec des volets noirs. La troisième maison, sur la gauche, était presque entièrement cachée par une haie que personne n'avait dû tailler depuis des années. Le perron était envahi de mauvaises herbes, et une grosse branche d'arbre gisait au milieu de l'allée.
Afficher en entier- AAAHHH !
Était-ce vraiment moi qui avais crié ?
Oncle Bernard donna un coup de volant sec. M o n épaule heurta violemment la portière. La camion- nette s'immobilisa sur le bas-côté.
Je vis une masse rouge passer en trombe à quelques centimètres de nous. Le chauffeur du camion don- nait des coups de klaxon rageurs.
M o n oncle était blanc comme un linge. Il passa une main tremblante dans ses cheveux gris.
Afficher en entier- Excellente idée, répondit Tante Marthe en jetant un coup d'oeil en biais à mon oncle. Halloween n'est que dans quelques jours. Au fait, en quoi veux-tu te déguiser ?
M o n choix était fait depuis longtemps :
- En loup-garou !
- NON ! hurla ma tante.
Oncle Bernard, lui aussi, laissa échapper un cri. La camionnette brûla un stop. M o n oncle freina de toutes ses forces. Le véhicule dérapa. Mes yeux s'agrandirent d'effroi. M o n oncle fonçait droit sur un énorme camion lancé à toute allure.
Afficher en entierIls avaient dû partir précipitamment juste avant H alloween. Leur travail les appelait à l'étranger. En une soirée, ils avaient trouvé un endroit où me caser pour deux semaines, peut-être plus.
Et cet endroit, c'était chez mon oncle et ma tante, en pleine cambrousse !
J'ajustai autour de mon cou la lanière de mon appareil photo. C'est la chose la plus précieuse que je possède et je l'emporte partout où je vais. Je l'avais gardé avec moi pendant tout le voyage, de peur qu'il ne soit écrasé dans la soute à bagages.
Afficher en entierEn descendant du bus, je mis la main en visière pour me protéger du soleil ; puis j'inspectai le petit parking, à la recherche d'Oncle Bernard et de Tante Marthe.
Je ne savais pas à quoi ils ressemblaient. J'avais quatre ans la dernière fois que je les avais vus. J'en avais douze aujourd'hui.
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