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Extrait ajouté par Laurine-25 2019-10-13T20:49:31+02:00

Le lendemain matin, je partis de chez Bonwit pour me rendre chez Dodie à pied, à travers la forêt, par un vieux sentier qui serpentait entre des archipels de carotte sauvage et des ronciers à mûres. Les arbres devinrent bientôt plus clairsemés et je me retrouvai à l’entrée de l’allée menant à la maison de Dodie.

Pour l’occasion, Egon devait avoir été envoyé tondre la pelouse. Quand j’arrivai à l’intérieur du dernier rempart en brique pâle, on aurait cru que chaque brin d’herbe avait été aiguisé à la faux. Des gouttes d’eau éparses capturaient le soleil d’automne pour en décomposer le prisme en bijoux étincelants, orange, citron, écarlates, bleu de flamme.

Le gazon coupé n’était qu’un vain trompe-l’œil, une tentative de dernière minute pour dissimuler l’ampleur catastrophique du chaos ambiant. Personne n’avait eu le temps ou l’envie d’arracher aux vingt fenêtres visibles leur épaisse barbe de lierre, de remplacer les carreaux cassés, en forme de cercueil, des énormes lanternes de bronze. Encore un de ces vieux palais d’avant Franklin Roosevelt, initialement conçu comme un hommage à Monticello, l’élégante demeure de Thomas Jefferson, et terminant sa carrière en décor digne du troisième acte d’Autant en emporte le vent : vingt hectares et pas une seule mule

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Extrait ajouté par Stephanelefort 2016-12-24T11:26:00+01:00

Une vieille bagnole gravissait la colline en ronchonnant. Au bout de l’avenue illuminée, sa silhouette se découpa un instant : le pot d’échappement luisant d’huile, la carrosserie tellement rouillée par endroits qu’il n’en restait qu’un filigrane. Le feu absorbait toute l’humidité de l’air et me tendait la peau sur les joues.

J’ai traversé la chaussée au goudron ramolli et je me suis glissée entre les bâtisses faisant face à la nôtre. Pendant une fraction de seconde, j’ai eu l’impression de me retrouver dans une des photos de Weegee publiées par le magazine Life dans les années 1940 : en noir et blanc, dans une de ces tragédies de la route, à l’époque où tout le monde portait un chapeau et où les voitures étaient aussi rebondies que le Hindenburg.

J’ai cligné des yeux et je me suis retrouvée devant mes voisins qui, bouche bée, déambulaient vêtus de shorts et de tee-shirts d’où débordait cette chair translucide que j’attribue toujours à la consommation de cigarettes Kool et de fromage emballé sous vide. Je me suis avancée parmi eux et je me suis engueulée toute seule : il n’y a pas plus snob qu’une bourge désargentée.

Luisants de sueur dans leurs vestes en caoutchouc, des pompiers casqués s’affairaient pour déballer leur équipement. Ils ont hissé une échelle et nous avons soupiré, les yeux fixés sur les flammes du toit, sur les lourds jets d’eau projetés par les pompes.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-05-16T19:34:36+02:00

Je sortis du frigo le taboulé que j’avais fait la veille. Dans le placard à balais, je pris le fusil de chasse de ma grand-mère, pour m’exercer après le repas. C’était un bel engin, un Holland & Holland Royal Brevis des années 1930, calibre 20, envoyé par mon père deux semaines après mon douzième anniversaire. Il avait appartenu à sa mère, qui en avait deux. Le canon était si sensible qu’il suffisait de l’effleurer pour le faire tinter comme du cristal.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-05-16T19:34:30+02:00

C’est là qu’entre en scène la meuleuse, autrement dit une locomotive équipée de deux rangées de disques abrasifs. Comme le rail n’est pas plat, il faut positionner chaque disque manuellement, pour qu’ils arrachent un ruban de métal à cette surface convexe. Malgré tout, on ne retrouve jamais le profil exact du rail initial.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-05-16T19:34:22+02:00

Le lendemain matin, quand je me réveillai pour de bon, Dean était parti depuis longtemps. J’avais brièvement refait surface lorsqu’il m’avait embrassée, puis je l’avais écouté démarrer sa Harley, avec son rot-pot-pot de basse profonde dans le calme précédant l’aube.

Vers 11 heures, je me traînai jusqu’à la cuisine. Je serais le sujet idéal pour une intraveineuse de caféine, une poche d’un litre en goutte-à-goutte rapide suspendue à une potence montée sur roulettes pour me suivre partout. J’ai opté pour une pinte de café hyper fort, dilué dans un quart de litre de lait, complété par une poignée de sucre. Brut léger sulfureux.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-05-16T19:34:11+02:00

Le plus débile, c’est que ça a recommencé le lendemain. Le propriétaire de la maison voulait peut-être tirer encore quelques sous de son assurance. À 3 heures du matin, j’étais sur la banquette, je lisais Truman Capote et j’ai relevé la tête en entendant tout à coup un crépitement.

Pendant une minute, je me suis sentie obligée de m’arracher au vinyle pour aller réveiller Dean, mais son réveil devait sonner une heure après, alors qu’on était dimanche. Cette année-là, il a passé tout l’été à bricoler du matin au soir, à la ferme de ses parents ou bien au Canada avec une équipe chargée de l’entretien des trains.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-05-16T19:34:03+02:00

J’ai traversé la chaussée au goudron ramolli et je me suis glissée entre les bâtisses faisant face à la nôtre. Pendant une fraction de seconde, j’ai eu l’impression de me retrouver dans une des photos de Weegee publiées par le magazine Life dans les années 1940 : en noir et blanc, dans une de ces tragédies de la route, à l’époque où tout le monde portait un chapeau et où les voitures étaient aussi rebondies que le Hindenburg.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-05-16T19:33:55+02:00

Une magnifique colonne de fumée noire était encadrée par les montants du porche. Elle tourbillonnait contre le ciel rose des nuits en ville, soulignée par des centaines de milliers d’étincelles rouge et or, comme de minuscules joyaux montant rejoindre les étoiles. Il était exactement 3 heures du matin, à en croire l’horloge de la cuisine.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-05-16T19:33:46+02:00

Cet été-là, j’avais vingt-cinq ans et tous les meubles que je possédais étaient rayés, faussés, marqués de traces blanches par des générations de verres abandonnés. C’étaient les vestiges d’un naufrage, les cochonneries qu’on jette exprès par-dessus bord. La fortune de ma famille est si vieille qu’il n’en reste plus rien.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-05-16T19:33:35+02:00

J’ai fait le tour de l’appartement dans l’espoir qu’un souffle d’air passe par le balcon, juste une petite brise qui s’égare sur notre île perdue. Tu parles ! J’ai mis la tête sous le robinet de la cuisine puis je me suis allongée sur la banquette en vinyle violet, longue de plus de deux mètres, que mon mari Dean avait rapportée d’un wagon de chemin de fer qu’il avait retapé.

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