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Une histoire de zombie. Des créatures ni vivantes ni mortes, dépourvues d’intelligence qui dévorent tous ceux qui croisent leur passage. Rien d’original dans tout ça et, dans les histoires de zombies, on tourne vite en rond parce que chaque scène se ressemble à mes yeux. Ici, la seule chose qui apporte de l’intérêt au livre, c’est le narrateur. On suit les aventures d’Isis, une chatte noire qui doit abandonner sa vie de princesses pour devenir un chat errant. Pas facile pour cette petite chatte qui avait des esclaves humains à sa disposition pour la nourrir et la cajoler de devoir survivre seule dans ce monde hostile.

A la façon dont agit Isis, on sent qu’Audrey a pris exemple sur un chat (d’ailleurs pour en avoir discuté avec elle, c’est Anko, son propre chat, qui lui a servi de modèle). En lisant le comportement du félin, je retrouvais tout du mien. Ces bestioles sont vraiment hautaines, prétentieuses et égoïste ; pourtant, on les aime dès qu’elles entrent dans nos vies hein ? 😛

Même si je n’ai pas été emballée par le thème principal qui est les “non-vivants”, j’avoue que je me suis attachée à cette petite chatte. J’avais même de l’empathie pour elle, je voulais savoir ce qu’elle allait devenir. J’ai avalé les dernières pages sans m’en rendre compte.

Le livre se lit hyper vite, c’est fluide et vivant. Même si j’ai trouvé à certains moments qu’on tournait en rond et qu’on revivait sans cesse les mêmes choses, l’histoire s’étoffe au fur et à mesure des pages et on ne considère plus Isis comme un animal, mais comme une personne en fait.

Alors que je ne pensais pas aimer, j’ai finalement apprécié cette lecture 🙂

C’est un texte plutôt original que nous propose l’auteur de ce petit roman de 115 pages qui nous plonge dans une apocalypse humaine et animale. Le pitch m’avait pas mal intriguée, notamment pour le point de vue adopté par l’intrigue qui est loin d’être banal, puisque l’on se retrouve dans la peau d’un chat. Et j’ai trouvé l’idée très cool. C’est quelque chose que peu d’auteurs tentent et la prise de risque est bienvenue dans l’écriture, alors pourquoi pas !

L’univers pour commencer est assez classique pour du post-apo. On commence dans un monde normal, puis tout part d’un coup en cacahuètes, avec l’infection qui se propage. Nous suivons Isis à différents moments de sa vie par la suite, et à la fin du texte, quelques années se sont écoulées. On peut y voir doucement l’évolution de l’infection, qui touche dans un premier temps les hommes, puis s’attaque ensuite aux animaux qui se mettent eux aussi en quête de nourriture humaine ou animale. Les chiens ou les chats zombies ne sont pas très gênants, en revanche, imaginer des vaches ou des poules zombies, c’est tout de suite bien plus flippant.

Ce qui m’a un peu gênée en revanche, c’est la temporalité de l’intrigue. Je n’ai pas de problème avec le fait que les années passent, mais j’ai trouvé qu’on ne voit pas assez ce que ça change pour l’intrigue, en quoi c’est important pour l’intrigue. Le personnage principal n’évolue pas vraiment, et même si on comprend que des communautés ont finies par se fonder, ce n’est jamais montré, même pas en arrière-plan de l’intrigue, ce que j’ai trouvé dommage, parce que c’est quelque chose qui aurait pu être intéressant de montrer du point de vue du chat.

Isis, le personnage principal, est plutôt attachant et plaisant à suivre. J’avoue cependant avoir trouvé ses réactions répétitives sur le long terme. D’un côté, il est logique qu’elle ne pense qu’à sa survie et à trouver une autre famille, mais c’est comme si elle n’apprenait pas de ses erreurs tout au long de l’intrigue. Il n’y a pas vraiment d’évolution du personnage entre le début et la fin de l’histoire, si ce n’est quelques mentions brèves de méfiance de temps à autre. Toutefois, on sait bien que l’on suit un chat et pas un humain enfermé dans le corps d’un chat. L’aspect animal de la narration est bien respecté, avec notamment un passage marquant où Isis, affamée, est obligée de se nourrir de la carcasse d’un lapin mort plusieurs jours plus tôt.

Les autres personnages sont assez anecdotiques. J’ai été assez étonnée que la première famille de la chatte soit balayée d’un revers de pattes et presque plus mentionnée par la suite. Les autres apparaissent trop peu de temps pour s’y attacher. Quand on a de la chance, les personnages qui s’occupent d’Isis apparaissent dans deux personnages.

De ce fait, le rythme du récit est trop prévisible : Isis a faim, Isis trouve quelqu’un, ce quelqu’un se retrouve d’une manière ou d’une autre à devoir se séparer d’elle et le cycle repart. C’est bien les deux ou trois premières fois, mais ensuite, ça devient un peu lassant et on aimerait d’autres mécaniques, d’autres idées pour venir enrichir cet univers. Je pense aussi que le rythme du récit est trop rapide. Certaines scènes gagneraient vraiment à être allongées pour que l’histoire soit plus immersive et complète, et les personnages qui y apparaissent plus marquant. Ce côté de l’intrigue m’a un peu déçue et j’ai fini par ne plus être aussi enthousiasmée que je l’étais au début de ma lecture.

Enfin, il faut aussi adresser le problème du gore. On est dans un texte de zombies, le gore est quelque chose de normal. En revanche, il y a des scènes où ça devient un peu trop des facilités scénaristiques, et d’autres qui sont trop forcées. Je ne suis pas contre le sang (du tout, je veux dire, vous avez vu ce que j’écris ?), mais les morts auraient vraiment gagné à être plus subtiles. Les scènes avec les animaux qui perdent la tête sont très bonnes, mais celles qui impliquent notamment des humains restent vraiment classiques (sauf l’une des dernières avec les enfants poursuivis). J’aurais davantage préféré un accent et un développement plus accru des scènes qui font vraiment l’originalité du monde de l’auteur plutôt que celle qu’on croise dans tous les scénarios de zombies classiques.

C’est donc une lecture assez mitigée. J’ai bien aimé l’idée derrière le projet et le personnage principal, mais j’ai eu plus de mal avec le rythme de l’histoire, qui aurait gagné à être plus développé, et l’équilibre dans les scènes sanglantes, qui sont parfois exagérées et desservent l’intrigue.

Je vous encourage à aller découvrir le texte par vous-même, il n’est pas très long, pour vous faire votre propre opinion. Je pense qu’il mérite malgré tout d’être découvert, même s’il y avait le potentiel pour en faire un roman plus épais vraiment excellent.

Lire la chronique en entier : https://lantredemyfanwi.wordpress.com/2021/08/25/auto-edition-chance-feline-mort-cretine-a-l-legrand/

Vous aimez les zombies ? Vous aimez les chats ? Voilà un livre fait pour vous !

Voilà un petit livre original où l'on assiste à l'apocalypse zombies à travers les yeux d'un chat. Isis, petite princesse de la maison, voit sa vie basculer lorsque son humaine rentre avec une mauvaise blessure et que sa famille se met à se dévorer.

J'ai apprécié suivre ce petit félin, qui ne comprend rien à ce qui se passe et qui fait tout son possible pour s'adapter à ce nouveau monde plein de dangers. Isis est forcée de quitter son nid douillet et cherche désespérément un nouveau foyer aimant, étant persuadée qu'elle retrouvera sa vie d'avant. Mais, entre la faim qui l'a tiraille, les humains qui tentent de la manger et les autres animaux transformés en zombies, cela s'avère difficile.

L'autrice retranscrit parfaitement les comportements des chats. Entre leurs petites habitudes, leurs comportements parfois hautains, leur manie de toujours à se plaindre de la faim... J'avais parfois l'impression de lire une histoire où mon chat en était le protagoniste 😂.

La fin est touchante et je l'a trouve parfaite ! J'ai adoré cette histoire qui ne manque pas d'originalité, j'ai passé un super moment en compagnie d'Isis !

Ce fut une très bonne lecture, avec une plume fluide et agréable. Un petit livre addictif et entraînant que j'ai lu d'une seule traite !

Si les zombies ne vous font pas peur, foncez !