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Extrait ajouté par raph29 2012-05-19T18:36:03+02:00

Tout à coup mon frère m’a dit :

- Chante, chante, Luna ! Chante, toi !

Mais mon cœur était trop lourd pour chanter comme Jakob le voulait, par-dessus les voix défaillantes, mon cœur n’était pas avec ma voix et j’ai dit :

- Non, Jakob, je n’ai pas envie de chanter.

Alors mon frère m’a pris par la main et l’a tirée en arrière si violemment que j’ai faillit tomber. Il m’a rentré les ongles dans la peau et m’a regardée dans les yeux. Les siens jetaient des éclairs, ses yeux noirs, brillants comme des morceaux de charbon. Il m’a dit à voix basse, en articulant chaque syllabe, sur un ton que je ne lui avait jamais entendu :

- Tu vas chanter, Lula ! Tu vas chanter, pour moi. POUR MOI !

Et il m’a enfoncé un peu plus profondément ses ongles dans la paume. Je ne l’avais jamais entendu m’appeler Lula, comme mon père quand il était fâché. J’ai chanté.

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Extrait ajouté par chacha06 2012-01-28T22:51:57+01:00

Je m'appelle Lula, mais quand j'étais petite, on m'appelait Luna. Personne d'autre que mon père ne savait que Luna voulait dire la lune dans une langue lointaine qui n'était pas la nôtre. Mon père, lui, savait tout, même cela. Il m'a appelée Luna lorsque j'avais trois ans. Ma grand-mère me chantait alors une vieille berceuse polonaise : «La lune est blanche, dors, ma Luna ; la lune pâlit, bientôt, Luna, le jour viendra.» Elle disait «dors, ma Luna» et ce «n» glissé par effraction était comme un secret. J'adorais cette berceuse. J'adorais ma grand-mère.

Je chantais tout le temps, sans cesse, jour et nuit. Parfois, ma mère faisait mine de se mettre en colère. Alors, elle m'appelait par mon vrai nom.

- Lula ! Vas-tu arrêter ! Ce n'est pas l'heure de chanter, c'est l'heure de dormir. Tu empêches ton frère de s'endormir !

Je me taisais quelques minutes, et puis je reprenais doucement. Ma mère se levait à nouveau pour me gronder, je baissais d'un ton, ma voix devenait un filet. Mais ce filet ne disparaissait jamais complètement. Je poursuivais mon gazouillement sans même m'en apercevoir. Dans l'autre pièce, j'entendais mes parents parler à voix basse :

- Laisse-la, Shoshana, disait mon père, c'est un don de Dieu, une pareille voix. Écoute plutôt, c'est de l'argent pur, c'est le miel de la lune, cette voix-là...

Ma mère disait sur un ton qu'elle voulait fâché :

- Elle empêche tout le monde de dormir...

- Elle ne dérange personne, répliquait mon père. Personne, vois-tu, ne peut être dérangé par une voix de lune... On peut être caressé, bercé, ébloui, fasciné par la lune... Mais pas dérangé, non...

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Extrait ajouté par Tanwen 2013-07-13T09:03:59+02:00

J'ai écrit pour toi, ma fille chérie. Pour que tu saches non l'horreur, mais la vie, non le désespoir, mais la force mystérieuse qui nous habite, tous, pourvu que nous vivions et que nous le sachions.

[...]

J'écris pour te dire que tu es forte, forte aussi de tout cela, comme je l'ai été, sans le savoir, simplement parce que mon père croyait en moi et qu'il me l'a dit, jour après jour, jusqu'au dernier. J'écris pour te dire combien je crois en toi, pour te dire la ligne de force qui traverse notre histoire, continue, obstinée, qui poursuit son chemin à travers les guerres et les destructions, ressort brisée, mais entière, retrouve une nouvelle jeunesse à chaque génération. Et cette ligne de force est un fil d'amour.

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Extrait ajouté par Cleonomatobel 2018-03-07T14:45:06+01:00

La griffure de Jakob a mis longtemps à se cicatriser. Je n'ai rien fait non plus pour accélérer la guérison. Cette douleur lancinante, c'était mon rendez-vous secret avec le chagrin. Ma main s'est infectée, enflammée. Elle a doublé de volume. Pendant plusieurs semaines, elle est restée enfermée dans un bandage humide et crasseux que j'ôtais parfois la nuit. Et dans ces moments-là, où enfin j'étais seule au bord du sommeil, la souffrance qui me lançait s'appelait Jakob. J'ai désinfecté ma plaie, nuit blanche après nuit blanche, avec le sel des larmes versées en pensant à mon frère.

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Extrait ajouté par Maks 2015-08-19T18:49:48+02:00

Alors mon père me glissait la phrase magique : " Chante, ma Luna, tu veux bien ?"

Et je chantais.

Mais parfois, c'était un ordre. Quand dehors, le tumulte angoissé de la rue et les vociférations des S.S. nous figeait de peur, quand la faim nous tenaillait depuis des jours, papa me disait, les dents serrées : "Chante, Luna !" Je le faisais aussi. C'était un instant de paix au cœur de la tourmente.

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Extrait ajouté par Sarah10 2012-07-06T15:44:37+02:00

-Conduis-moi!

Ils étaient allongés dans l'eau tout les trois, mais je n'ai vu que lui.Hans(son petit copain allemand).Ses yeux étaient ouvert et j'ai cru qu'il me regardait.Mais il était mort.

Je me suis agenouillé, j'ai pris sa tête dans mes bras et j'ai embrassé ses yeux, son visage, sa bouche encore tiède, son cou.J'ai pleuré dans ses cheveux blonds où il y avait du sang.Puis je me suis allongé près de lui, dans l'eau où il y avait aussi son sang et je suis resté ainsi, serrée contre lui, tout mon corps vivant contre le sien qui était mort.Et puis Rosa(son amie) m'a emmenée loin de Hans et des égouts et de mon amour.

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