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Il y a un peu plus d’un mois, je m’étais réveillée dans une allée trempée jusqu’à l’os à cause de la pluie glaciale qui me bombardait, sans aucun souvenir de qui j’étais. Ni d’où je me trouvais. Ni du jour qu’il était. Je n’avais rien d’autre sur moi que les habits que je portais, un diamant gros comme une maison à l’annulaire et une migraine aveuglante. La migraine était partie assez rapidement. Heureusement, ce ne fut pas le cas des habits et de la bague. Mais si j’étais mariée, où se trouvait mon mari ? Pourquoi n’était-il pas venu me chercher ?

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J’ai regardé un programme sur les zombies hier soir, et ce soir je vais en regarder un sur cette blonde qui contrôle des dragons. Et il y a ce petit type sexy qui est bourré tout le temps.

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_"Jessica a dit que tu avais perdu les pédales.

Elle restait environ deux mètres derrière moi comme pour me laisser à distance respectueuse.

Je jetai un regard par-dessus mon épaule.

_ Elle a dit ça, hein?

_Oui.Mais j'ai cherché partout. Je ne les trouve nulle part.

_Mince! Merci d'avoir essayé, dis_je en ricanant."

page 268

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Si seulement l’une de mes personnalités aimait faire le ménage.

TEE-SHIRT http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/

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Il y a un peu plus d’un mois, je m’étais réveillée dans une allée trempée jusqu’à l’os à cause de la pluie glaciale qui me bombardait, sans aucun souvenir de qui j’étais. Ni d’où je me trouvais. Ni du jour qu’il était. Je n’avais rien d’autre sur moi que les habits que je portais, un diamant gros comme une maison à l’annulaire et une migraine aveuglante. La migraine était partie assez rapidement. Heureusement, ce ne fut pas le cas des habits et de la bague. Mais si j’étais mariée, où se trouvait mon mari ? Pourquoi n’était-il pas venu me chercher ?

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Aussi pathétique que cela pouvait paraître, je cherchais un homme grand, ténébreux et dangereux. Une autre force féroce et sauvage. Il venait tous les jours pour le petit déjeuner et le déjeuner. Et, visiblement, pour le dîner également. Chaque fois que je venais au café le soir – parce que je n’avais pas de vie –, il était là également. Un vrai habitué qui prenait trois repas par jour. On avait plusieurs habitués qui venaient pour les trois repas, à vrai dire, et il y en avait plusieurs très séduisants, mais celui qui me fichait une trouille bleue tout en me faisant saliver s’appelait Reyes Farrow. Je ne le savais que parce que Cookie avait passé sa carte dans la machine une fois et que j’avais jeté un coup d’œil au nom qui s’y trouvait. Là où d’autres transpiraient l’agressivité, la tromperie et l’insécurité, il dégoulinait littéralement de confiance, de sexe et de pouvoir. Surtout de sexe.

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Robert, ou Bobert comme j’aimais le surnommer, mais c’était la faute de Cookie, avait un regard chaleureux et un charmant sourire moustachu. Il semblait m’apprécier au moins autant que Cookie. Ils m’invitaient sans arrêt à manger ou à aller au cinéma. Au début, j’avais trouvé leur enthousiasme un peu effrayant. Mais, une fois que j’avais appris à les connaître – et que j’avais compris qu’ils n’étaient pas échangistes –, j’en avais été très reconnaissante. Ils étaient un centre de gravité dans ma vie antigravitationnelle. Une corde qui maintenait mes pieds sur Terre.

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Comme d’habitude, il avait gominé ses cheveux bruns et courts et sa moustache épaisse était bien entretenue. Je n’arrivais pas à décider s’il s’était échappé des années 1980 ou s’il était juste vraiment ringard. Et, exactement comme Cookie l’avait prédit, il m’avait appréciée presque autant qu’elle. Je me disais qu’il avait pitié de l’amnésique de service comme on avait pitié d’une attraction de carnaval. Mais, quelle que soit la raison, il semblait réellement bien m’aimer. Il y avait pénurie de ça aujourd’hui.

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Erin s’approcha à cet instant, ses longs cheveux blonds remontés en un chignon en bataille. Elle ne voulait pas se trouver aussi près de moi, mais, apparemment, le téléphone que tenait Francie lui appartenait.

-Elle est tellement mignonne, Erin, dit Francie en continuant à parcourir davantage de photos. Est-ce qu’elle n’est pas adorable ? Au grand dam d’Erin, Francie tendit le téléphone pour que je puisse voir. Je savais qu’elle avait eu un bébé récemment, mais c’était à peu près tout. Je me penchai pour regarder le téléphone et je sursautai. J’ouvris la bouche en grand avant d’y plaquer les mains et de me reprendre. Elles étaient en train de me jouer un tour, et j’étais tombé dans le panneau comme une alcoolique qui avait le vertige. Mais elles n’étaient pas en train de rire. Au contraire, Erin semblait prête à m’arracher les yeux. Même Francie était choquée. Le regard qu’elle me lança était si corrosif qu’il aurait suffi à déboucher des toilettes. Erin arracha le téléphone des mains de Francie et s’éloigna brusquement. Francie me fusilla du regard avant de se pencher et de me dire doucement :

-Tu es une salope. Je clignai des yeux, totalement perdue. Mon cœur était encore en train de battre à tout rompre. Je ne comprenais pas. Ce qu’elle venait de me montrer n’était pas une photo de bébé, mais la photo d’une femme âgée en décomposition en train de hurler dans le téléphone, les yeux totalement blancs, presque brillants. Qu’est-ce que c’était que ces conneries, bon sang ! ?

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" Malgré l'obscurité qui l'enveloppait et le malaise que je ressentais à chaque fois qu'il entrait, j'aimais ses visites. Je les attendais avec autant d'impatience qu'un drogué sa prochaine dose d'héroïne..."

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