Extraits

"...

Et, maintenant, j'allais devoir essayer de bosser tandis que l'homme élu le plus susceptible de provoquer des orgasmes spontanés traînait dans les parages..."

Cookie et moi survécûmes au déjeuner sans y laisser trop de plumes. Je réussis à ne recevoir de menaces de mort que de l'une des préadolescentes gloussantes qui avait remarqué que Reyes me regardait, ce qui était une première. Cookie dut offrir à manger à un autre homme lorsqu'il l'accusa d'essayer de lui vendre sa marchandise.

Qui aurait cru que "Voudriez-vous rapporter une tranche de ma délicieuse tarte à la crème chez vous?" pouvait être interprété de manière aussi métaphorique? Elle avait fait une tarte. Elle était à la crème. Elle en étais fière.

Je me détournai de lui, exaspérée, et remarquai un gosse au bout de l’allée.

— Ce serait pas Osh ? demandai-je à Garrett.

Le gamin se leva, les mains dans les poches, sa respiration créant de la buée autour de lui, aussi était-il difficile de voir son visage, mais combien d’ados portaient des hauts-de-forme ? Il jeta un regard dans notre direction par-dessus son épaule, puis se retourna tout aussi rapidement vers la rue.

— On dirait bien, répondit-il.

Une voiture s’arrêta à ce moment. Osh se pencha et parla au conducteur avant qu’elle ne s’éloigne de nouveau.

Inquiète, je demandai :

— Est-ce qu’il vend de la drogue ?

— Nan, je crois qu’il se prostitue.

J’ouvris la bouche en grand. Posai une main sur mon cœur. Il était trop jeune. Et absolument magnifique. Il avait toute sa vie devant lui. Pourquoi ?

— Ne t’inquiète pas, continua Garrett. Ça fait longtemps qu’il vend son corps.

Mon cœur se brisa jusqu’à ce que je remarque qu’il riait doucement.

Je lui lançai un regard noir.

— Est-ce que tu te moques de moi ?

Mince ! c'était un extraterrestre. J'aurais dû le savoir. Un extraterrestre maléfique qui vous donne envie qu'il vous plaque contre un mur pour vous faire l'amour. A savoir, la pire sorte qu'il soit.

La plupart de mes rêves étaient remplis de choses qui n'avaient pas le moindre sens et des questions comme "Quelle couleur de faux irait le mieux avec mon pull?" Aucune idée.

Un autre truc que j'avais découvert assez rapidement sur moi : j'avais un faible pour les culs.

Sa présence faisait crépiter l'air, surtout à cause de toutes les ovulations spontanées qui se produisaient dès qu'il entrait.

Je gloussai légèrement pour donner le change, mais elle était sincère en affirmant qu'on était meilleures amies. Elle le pensait avec chaque fibre de son être. Et ce soupçon persistant revint plus fort que jamais. On ne se connaissait que depuis un mois. Mince ! c'était clairement une de ces psychopathes dépendantes qui faisaient bouillir des lapins dans la cuisine de ses ennemis.

— Je ne te fais pas confiance.

Son aveu me surprit. Je clignai des yeux en le dévisageant. Essayai de comprendre pourquoi il ne me ferait pas confiance. Quelle ironie. C’était lui qui était tout-puissant, après tout.

— Sans vouloir te vexer, qu’est-ce que je pourrais bien te demander qui serait si difficile ?

Il posa le regard sur ma bouche avant de le remonter de nouveau sur mes yeux.

— Tu pourrais me demander le monde, mais ensuite qu’adviendra-t-il de l’humanité quand je l’aurais conquis et déposé à tes pieds ?

« SAUVEZ UNE VIERGE. PRENEZ-MOI À LA PLACE ! »