Commentaires de livres faits par CharlotteADAM
Extraits de livres par CharlotteADAM
Commentaires de livres appréciés par CharlotteADAM
Extraits de livres appréciés par CharlotteADAM
— C’est le capitaine Fournier. Il y a du nouveau.
— Oui ? Au sujet du cambriolage à La Choune ?
— Non, cette fois il s’agit d’un homicide.
— Un… Un homi…, s’étrangla le maire.
— Un meurtre si vous préférez.
— Je sais ce qu’est un homicide ! grogna Léo.
Il ne manquerait plus que ce fonctionnaire de la ville le prenne pour un attardé ! Évidemment, Le Fagnet et ses cent quatre-vingt-neuf habitants (en hiver, car en été, avec les touristes, la population triplait), ce n’était pas Aurillac, néanmoins, il ne laisserait personne le prendre de haut.
— Quand ça ? Où ça ?
— Le corps n’a pas été formellement identifié pour le moment, mais il s’agirait d’un certain Matthieu Chassagne.
Le frère de Thomas, songea aussi Léo.
— On l’a retrouvé au pied d’une cascade, précisa le gendarme. Un randonneur qui passait par là. Moche découverte pour un vacancier.
— La cascade du Corbeau ?
— C’est ça.
— Il aurait fait une chute ? Pourquoi parlez-vous d’homicide ?
— Parce qu’il avait une flèche en travers du corps.
— Ou de prendre la gorge en sens inverse : nous sommes descendus vers la vallée, nous pourrions remonter, propose Manuel.
Ce qui inclut de refaire en sens inverse tout le chemin jusqu’à l’épave de l’avion, puis de continuer.
— On ne trouvera rien là-haut ! Il n’y a personne, ce sont les sommets, affirme Franck.
Sa remarque est pleine de bon sens mais, ni moi avec ma cheville en vrac, ni Hervé et son poignet cassé, ni Manuel qui a perdu l’usage d’un bras, n’envisageons sérieusement de tenter d’escalader les parois de la gorge.
— Il faut que vous deux, Flavie et toi, y alliez seuls, décrète Hervé. Une fois sur la crête, vous pourrez peut-être faire signe à un hélicoptère de recherches.
Flavie secoue la tête.
— Je n’y arriverai pas. J’ai le vertige.
La perspective de s’en sortir s’éloigne une fois de plus. L’image de tous ceux qui me sont chers m’envahit.
J’entends le bruit d’une chute derrière moi et je me retourne : Manuel vient de s’effondrer au sol. Nous nous précipitons : il est brûlant de fièvre et tremble sans pouvoir s’arrêter.
— Il lui faut de l’eau, crie Hervé.
— Comme nous tous, grogne Flavie.
Une fois de plus, il faut attendre que la bouteille se remplisse lentement, goutte après goutte. Pendant ce temps, Manuel tient des propos incohérents, parlant de piscine et de soirées déguisées. Au bout d’une grosse demi-heure, nous lui faisons avaler le peu de liquide qui s’est accumulé dans la bouteille. Ce n’est pas avec cela que nous pourrons le réhydrater. Et sans antibiotiques, je ne vois pas comment nous pourrions sauver son bras… ni même sa vie.
Refusant encore d’accepter l’inévitable, j’ai besoin d’en savoir davantage et me connecte sur le site du concours pour prendre con-naissance de l’avis accompagnant ce « 5 » fatidique. Il est lapidaire : « Je n’ai pas accroché une seule seconde, je n’ai pas été fascinée, je n’ai pas été emportée ». OK, et… ? C’est tout ? On a le droit d’arrêter le parcours de quelqu’un comme ça, avec aussi peu d’explications ? Même les rares lecteurs « non avertis » qui ont pu me laisser, par le passé, des avis mitigés, développaient plus que cela leur argumentaire ! Madame n’a pas aimé, pourquoi, comment ? Parce qu’elle avait mal dormi, qu’elle avait trop bouffé ou n’avait pas… vous voyez quoi ! La colère remplace la tristesse, je vais contacter les organisateurs pour avoir quelques explications. Comment un « lecteur averti » qui, si ma mémoire est bonne, est un professionnel du monde des livres, peut-il se contenter d’un avis aussi bref et inconsistant ? Et surtout, comment un tel avis peut-il être pris en compte dans un concours et suffire à éliminer un participant ?
Je contacte aussitôt par courriel le site qui organise le concours. Je piaffe ensuite derrière mon écran, attendant la réponse, tout en me doutant qu’elle ne me parviendra pas cette nuit.
La Bête a déjà fait quatre victimes, en deux mois. Les autorités sont dépassées par la violence des mises à mort et par le mode opératoire de la créature. Les agressions ont eu lieu dans un vaste péri-mètre de plusieurs dizaines de kilomètres carrés, aussi bien de jour que de nuit. Ce qui reste des dépouilles ne laisse pas grand-chose à analyser ; lors de la dernière tuerie, des morceaux de cadavre ont été retrouvés éparpillés sur plusieurs centaines de mètres.
Soudain, la Bête s’aplatit davantage sur le sol, ignorant le papillon qui cherche à se poser sur elle. Elle a entendu quelque chose… Dotée d’une ouïe supérieure à la moyenne, elle sait qu’elle peut faire confiance à ses sens. Et même si l’ouïe lui faisait défaut, son instinct seul lui suffirait pour détecter l’approche d’une proie. Et la voici, la fameuse proie. Elle la distingue à présent, venant à sa rencontre en toute ingénuité. Jeune, agile, gracieuse… Facile. Excellente à consommer. La promesse d’un moment de délice. La Bête s’en réjouit d’avance, le plaisir monte déjà en elle, simplement à l’idée du festin qui l’attend.
— J’ai rien dit à personne !
— Je ne te crois pas. Ça fait plusieurs semaines que ce contrat sur moi a cours, et tu essaies de me faire croire que personne ne t’a posé de questions à mon sujet ? Personne ne s’est rapproché de toi pour savoir quelles sont mes habitudes, avec qui j’ai bossé, bref tout ce que tu pouvais connaître de moi ? C’est pas crédible une seconde !
Skinner secoua la tête et commença à trembler en voyant Wade s’emparer du couteau qu’il avait remis à sa ceinture, la lame encore souillée du sang du vigile.
— Si, on m’a posé des questions, bredouilla Skinner. Mais j’ai dit que je ne savais rien sur toi, et surtout pas où tu étais ! Tu n’es pas fou, tu n’allais pas me faire des confidences… C’est ce que j’ai dit à ces types.
— Quels types ? Décris-les-moi.
Elle eut un léger rire.
— Et j’imagine que depuis le début de la soirée, tu as eu le temps d’observer tout le monde et d’en tirer des conclusions sur les uns et les autres.
— Un peu.
— Et alors, de qui faut-il se méfier ? Que je le dise à Lucia.
Elle était à moitié sérieuse.
— Ta tante le sait déjà, murmura Wade. Elle sait parfaitement ce qu’elle fait. Ce serait plutôt d’elle que les invités devraient se méfier.
Marina ressentit une pointe de jalousie.
— Tu l’admires ? lança-t-elle avec une agressivité qu’elle aurait préféré retenir.
Il la dévisagea avec étonnement.
— Tu crois vraiment ça ?
— C’est une femme de pouvoir. Intelligente. Déterminée.
— Exact.
— Ça fait fantasmer les hommes.
— Certains peut-être. C’est ta tante…
— Ça n’empêche pas.
— Ce que je veux te dire, c’est que, si ce n’était pas ta tante, je te dirais ce que je pense vraiment. Il n’y aucune admiration de ma part, crois-le bien.
Elle ne s’attendait pas à cette réponse. Le ton de Wade était d’un froid glacial.
— Elle t’apprécie, murmura-t-elle.
— Elle me méprise. Elle a de bonnes raisons, cela dit. Nous avons chacun notre place dans ce petit monde bien organisé. Sauf que pour le moment, je ne suis à aucune place… Ou plutôt, j’ai quitté celle qui m’était naturellement attribuée, mais je ne peux prétendre à aucune autre.
— Je ne vais pas y aller par quatre chemins, j’ai besoin que vous éliminiez ma femme.
Wade attendit la suite. Les affaires privées de ses clients ne l’intéressaient pas, mais cette fois il avait besoin de savoir si Parrish était potentiellement le commanditaire du contrat sur Marina.
— Je paye vingt mille dollars, précisa Parrish. Par contre j’ai besoin que ce soit fait rapidement, très rapidement.
— J’imagine que vous êtes en mesure de me communiquer les éléments qui me permettront de vite la trouver.
— Naturellement. Ceci étant, je ne veux pas que ce soit fait à notre domicile commun, pour des questions d’ordre pratique.
Parrish se leva, il semblait gérer l’affaire comme il l’aurait fait d’un marché avec un client.
Sam, qui le regardait, pleura intérieurement, mais aucune larme ne monta à ses yeux secs et cuisants.
- J'ai dit que je vous porterais, dût mon corps se rompre, murmura-t-il., et je vais le faire !
- Allons, Monsieur Frodon ! cria-t-il. Si je ne peux pas le porter pour vous, je peux vous porter, vous, et lui en même temps.
- Personne ici ne le peut, dit Elrond avec gravité. Tout au moins personne ne peut prédire ce qui se passera si nous prenons telle ou telle route. Mais il me semble voir clairement à présent laquelle nous devons prendre. La route de l'Ouest paraît la plus aisée. Il faut donc l'éviter. Elle sera surveillée. Les Elfes ont trop souvent fui par là. Maintenant, en cette ultime circonstance, il nous faut prendre une route ardue, une route imprévue. Là réside notre espoir, si tant est que c'en soit un,. Nous engager dans le péril - aller vers le Mordor. Il faut envoyer l'Anneau au Feu.
- Vous voulez dire... mais c'est horrible !
- Bien sûr que c'est horrible, Miss Ellison. Tout ceci est horrible ! rétorqua-t-il rageusement. La misère, le crime, la solitude, la saleté, les maladies chroniques, l'alcoolisme, la prostitution, la mendicité ! Ils volent, fabriquent des fausses pièces, de faux documents, escroquent les gens, se prostituent, mais ils tuent rarement, à moins d'y être acculés. Et ils ne sortent pas de leur monde, sauf s'ils en tirent un profit. Or ça ne rapporte rien d'étrangler trois pauvres filles dans Cater Street.
- Je le suppose, oui.
Il se leva. Sa voix se fit encore plus solennelle.
- Eh bien, vous vous trompez ! Je voudrais qu'il en fut ainsi, mais non. C'est bien, bien plus grave !
- Au nom du Ciel, professeur Van Helsing, que voulez-vous dire ?
Avec un dernier geste désespéré, il se laissa retomber sur sa chaise, posa les coudes sur le bureau, se cacha le visage entre les mains et murmura :
- Elles ont été infligées par Miss Lucy elle-même ![spoiler][/spoiler]
– Des traces de pas ?
– Des traces de pas.
– D’un homme ou d’une femme ?
Le docteur Mortimer nous dévisagea d’un regard étrange avant de répondre dans un chuchotement :
– Monsieur Holmes, les empreintes étaient celles d’un chien gigantesque !