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Spoiler(cliquez pour révéler)Ce bleu qui scintillait comme enfiévré, la peau qui se tendait sur les pommettes.

— Je suis très en colère après toi, Elena.

— Et à part ça, quoi de neuf ? fit-elle remarquer, sarcastique.

Mais elle s'aperçut alors qu'elle était en train de caresser l'arc de l'aile de Raphaël.

—Je suis immortel et tu as essayé de sauver ma vie en mettant la tienne en danger.

— Stupide, hein ?

S'inclinant plus près de lui, elle frotta son nez au sien. Un contact accen-tué, pensa-t-elle stupidement, c'est comme cela qu'on appelle les petits gestes que des amants ont l'un pour l'autre et qui appartiennent à leur propre langage secret Le leur, à Raphaël et à elle, s'ébauchait à peine, mais il contenait une promesse si crue, si riche que son cœur se serra dans sa poitrine, presque effrayé par la folie qui s'y exprimait.

— Je ne pouvais pas te laisser être blessé. Tu m'appartiens.

Une déclaration si arrogante à faire à un Archange. Il ferma les yeux, laissant tomber son front contre celui de la jeune femme.

— Tu seras ma perte, Elena.

Elle sourit.

— Tu as besoin d'un peu d’excitation dans cette vie vieille et ennuyeuse qui est la tienne.

Les yeux de l'Archange s'ouvrirent, aveuglants dans leur intensité.

— Oui. C'est pourquoi tu ne mourras pas. Je m'en suis assuré, Elle était à moitié convaincue d'avoir inventé les ailes. Mais le beau balayage de minuit n'avait pas disparu lorsqu'elle vérifia du coin de l'œil.

— Comment as-tu réussi à me fixer dans le dos des prothèses ailées en...

(Elle marqua un temps d'arrêt.) OK, pas de douleur dans les blessures, donc, disons... Quoi, il s'est écoulé une semaine ? Non, plus. (Elle fronça les sourcils, essayant de rassembler des morceaux épars de souvenirs.) Mes os étaient cassés... dans mon dos ?

L'Archange sourit de nouveau, son front toujours uni à celui d'Elena, ses ailes déployées en arc afin de leur offrir l'ombre de leur propre monde intime.

— Les ailes ne sont pas des prothèses et tu as dormi un an.

Elena déglutit. Cilla. Essaya de reprendre son souffle.

—Les anges Transforment des vampires, pas d'autres anges.

— Il y a, comment dire, une faille.

— Faille ? Elle doit ressembler à une caverne géante si j'ai dés ailes.

Elle s'agrippait à lui, la seule chose solide dans un univers mouvant.

—Non, c'est le plus fin des trous, à peine de la taille de celui que laisse une piqûre. Tu es le premier ange à avoir été Transformé depuis que je suis en vie.

—Quelle veinarde je suis, chuchota-t-elle, passant ses doigts le long de la nuque de Raphaël et se désaltérant à son soupir de plaisi

Ce moment semblait hors du temps. Là, maintenant, elle était une femme, tout simplement, et il était un homme, tout simplement. Mais il en était de ce moment comme des autres, il devait passer.

— Qu'est-ce que cela requiert ?

— Rien que nous n'ayons jamais été capables de manipuler, bien que les anges aient essayé depuis des millénaires. (Ces yeux incroyables, surnatu-rels, la retenaient prisonnière.) La seule et unique occasion lors de laquelle un Archange peut Transformer un autre ange est quand son corps produit une substance connue sous le nom d'ambroisie.

Les souvenirs défilaient comme des instantanés - la chaleur fondante, do-rée, de son baiser, la douceur délicate, l'abondante sensualité, le goût qui était en même temps une sensation erotique et une caresse murmurée.

— La nourriture mythique des dieux ?

— Chaque mythe contient une part de vérité.

Elena ne put s'empêcher de l'embrasser de nouveau. Et son goût se précipita en elle comme une vague tumultueuse. Ce fut lui qui mit fin à leur étreinte.

Tu étais très grièvement blessée, Elena.

Les courbatures qui la traversaient étaient l'héritage de cette vérité. Cela ne voulait pas dire qu'elle devait l'apprécier.

— Parle-moi de l'ambroisie, alors.

Une demande formulée d'un ton grognon.

— L'ambroisie, dit-il contre sa bouche est produite instinctivement à un seul moment de la vie d'un Archange.

Images de ses ailes déchiquetées, la brûlure vivante du Feu d'Ange.

— Lorsqu'il est proche de la mort ?

Elle toucha, vérifia, explora, se convainquant elle-même qu'il était bien vivant.

— Nous nous sommes tous trouvés proches de la mort au moins une fois.

(Il secoua la tête.) Personne n'a alors été capable de mettre le doigt sur la gâchette.

—Mais...

—Mais, selon la légende, l'ambroisie ne se réveille que lorsque...

Elle retint son souffle.

— L'amour d'un Archange est véritable.

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- Tu veux jouer, petit ange? Alors jouons. Troue-moi.

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- Vous savez quoi, Archange? Je pense du' il est temps pour moi de saisir votre offre.

- Quelle offre en particulier?

- Celle de me baisser jusqu'à l'oubli.

Il lui fallait oublier - le sang, la mort, les viscères du mal étalées sur les murs de cette maison de ville à l'air inoffensive.

- Un gentleman ne tirerait pas avantage de vous dans l'état émotionnel dans lequel vous vous trouvez.

- C'est donc une bonne chose que vous n'en soyez pas un.

- Oui.

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Raphaël regarda s'éloigner le taxi, surpris qu'Elena soit monté dedans. Cela prouvait qu'elle était la plus imprévisible de tous ceux qui se trouvaient sous ses ordres. Evidemment, elle ne manquerait pas d'objecter à cette description, pensa-t-il, amusé d'une manière que seul un immortel avec son pouvoir de vie et de mort pouvait éprouver.

La porte s'ouvrit derrière lui.

- Sire?

- Reste éloigné de la chasseuse, Dmitri.

- Si monsieur le désire. (une pause). Je pourrais faire en sorte qu'elle en soit réduite à supplier. Elle ne désobéirait pas à vos ordres.

- Je ne veux pas qu'elle supplie. (Raphael fut étonné de se rendre compte que c'était vrai). Elle sera plus efficace si elle garde son caractère intact.

- Et après? (La voix de Dmitri était emplie de plaisir par anticipation.) Puis-je l'avoir après la chasse? Elle...m'attire.

- Non. Après la chasse, elle sera mienne.

Si Elena devait supplier, il serait le seul à l'entendre.

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-Elena, Sara a lancé ses chasseurs à mes trousses.

Comme s'il avait quoi que ce soit à craindre, même venant des chasseurs de vampire les plus coriaces.

-Elle menace de dire au médias que je fait des choses contre nature avec ton corps.

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-putain raphael, si je doit boir du sang, je vais sucer qui coule dans ton superbe corp jusqu'a ce que tu soit tout sec.

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" Illium l'attendait à la Tour. {...}

- Comment ta guérison avance-t-elle?

Étendant l'aile qui avait subi le plus de dégâts, Illium tressaillit.

- C'est presque achevé.

{...} Raphaël s'approcha plus d'Illium, observa l'aile de plus près... et se mis à rire {...}

- Maintenant je comprend mieux ton expression.

Illiim eu un reniflement.

- J'ai l'air d'un putain de canard !

Il n'était pas loin de la vérité. Les plumes qui avaient repoussé sur la partie blessée de son aile étaient douces, blanches et délicatement... duveteuses. "

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Sa voix était rauque, sa colère absolue.

L'Archange sourit, et ce sourire contenait une telle joie farouche qu'elle voulut s'accrocher et ne jamais le laisser partir.

- Tu es plus que la bienvenue pour sucer la partie de mon corps que tu désir.

Elle ne riait pas, ne se rendait pas à cette faim qu'elle voyait se refléter dans les yeux de l'immortel.

- Je t'ai dit que je ne voulais pas être un vampire.

Il la nourrit de fragements de glaçons, raffraîchissant sa gorge dessèchée.

- N'es-tu pas au moins un peu contente d'être en vie?

Elle était excessivement contente. Être avec Raphael... et puis, après tout, jusqu'où le sang pouvait-il avoir un goût horrible? Mais...

- Je ne ferai aucun de ces truc de laquais-vampire.

- Bien.

- Je ne boirai que ton sang.

Le sourire de l'Archange s'agrandit.

- Bien.

- Cela veut dire que tu scotché à moi. (Elle pointa son menton en avant.) Essaie de me jeter pour une qulque bimbo que ce soit et nous verrons qui est immortel.

- Bien.

- J'attends... (Ce fut alors qu'elle sentit d'étranges plis dans son dos.) Je ne sais pas qui a fait ce lit, mais il fait un boulot de merde. C'est tout plein de bosses.

Des yeux bleus, bleus se moquaient d'elle.

- Vraiment?

- Hé ! C'est pas rigolo...

Les mots s'étranglèrent dans sa bouche lorsqu'elle vit ce sur quoi elle était étendue. Des ailes. Des ailes si belles. D'un noir riche, évocateur, qui s'étalait avec grâce vers l'extérieur en un subtil accroissement d'indigo du bleu le plus profond et qui plongeait jusqu'en bas dans un or blanc vif, scintillant. Des ailes de minuit. Des ailes incroyables. Et elle les écrasait !

- Oh, mon DIEU ! J'écrase un ange ! Redresse-moi !

Elle tendit la main à Raphael qui l'aida à se soulever. Le tube coincé dans son bras gêna le mouvement de la chasseuse.

- C'est quoi?

- Pour te garder en vie.

- Combien de temps? demenda-t-elle tout en se tordant pour regarder par-dessus son épaule.

La réponse de Raphael se perdit dans le tourbillon du bruit éclatant qui vint s'écraser contre son cerveau. Parce qu'elle n'avait comprimé personne... sauf elle-même.

- J'ai des ailes !

- Des ailes de guerrière. (L'Archange effleura du doigt le haut de l'une d'entre elle et la sensation se répandit à travers tout le corps d'Elena)

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— Monsieur vous attend dans la bibliothèque. Souhaiterez-vous une tasse de café ou de thé ?

— Waoouh, moi aussi je veux un majordome. (Elle se mordit la lèvre infé- rieure.) Serait-ce trop demander que d'avoir quelque chose à grignoter ? Je meurs de faim.

Vomir était un enfer pour l'appétit d'une fille. L'expression du majordome ne changea pas, mais Elena aurait pu parier qu'il trouvait tout cela divertissant.

— Des dispositions ont été prises pour qu'une collation froide soit servie dans la bibliothèque.

— Alors, du café, cela sera bien. Merci.

— Bien sûr, Madame. (Il lui ouvrit les portes de la pièce.) Je peux monter votre sac à votre chambre, si vous le désirez. — Alors, je le désire. Toujours en train de méditer sur le fait qu'elle avait rencontré un vrai majordome, elle tendit son sac à ce dernier et entra dans la bibliothèque. Raphael se tenait près des immenses fenêtres sur le côté droit. La lumière du soleil l'éclairait par-derrière, ses ailes scintillaient de blanc et or et c'était une vision si prenante que la chasseuse faillit ne pas remarquer la deuxième personne qui se trouvait dans la pièce. La femme se tenait près du manteau de la cheminée, ailes couleur bronze, yeux trop verts pour être ceux de mortels et la peau d'une teinte sombre si belle que c'était comme si de l'or avait été pillé pour devenir bronze puis être ensuite mélangé à de la crème. Ses cheveux bouclés marron et or formaient une masse qui descendait jusqu'à la courbe de ses fesses. Fesses d'ailleurs très joliment exposées dans une combinaison en stretch moulante qu'on aurait dite peinte sur son corps. Sur le devant, le vêtement laissait les bras libres et était fermé par une fermeture Éclair, À la minute présente, cette dernière était suffisamment ouverte pour laisser deviner les globes parfaits qu'étaient les seins de l'Archange.

— Voilà donc la chasseuse que tu trouves si fascinante - la voix était un onctueux whisky, miel et crème, sensuelle et empreinte de fiel.

Elena haussa les épaules.

— Je dirais qu'il s'agit plutôt de me trouver utile.

L'Archange féminin leva un sourcil.

— Est-ce que personne ne vous a jamais appris à ne pas interrompre vos supérieurs ? L'étonnement se faisait sentir dans chaque mot.

— Pourquoi ? Oui, on l'a fait.

Elle laissa son ton parler de lui-même. L'Archange eut un geste et ce fut alors que Raphael intervint.

— Michaela.

Elle laissa retomber sa main.

— Tu offres trop de libertés aux humains.

— Quoi qu'il en soit, la Chasseuse de la Guilde est sous ma protection pour la durée de la chasse.

Le sourire de Michaela était un doux poison.

— Quel dommage qu'Uram soit si créatif, autrement j'aurais aimé vous apprendre à garder votre place.

— Je ne suis pas celle à qui il fait la cour en lui offrant des cœurs humains.

Cela effaça le sourire du visage de Michaela. Elle se redressa, sa peau commençant à briller.

— Je suis impatiente de manger le vôtre le jour, où il me sera livré.

— Assez.

Raphael se trouva soudainement devant Elena, la protégeant de la rage de Michaela. La chasseuse n'était pas assez stupide pour désavouer le geste. Elle resta donc derrière lui, plutôt contente, utilisant le temps qui lui était ainsi donné pour réorganiser le rangement de ses armes afin d'en, tirer un maximum d'avantages. Cela valait aussi pour le petit pistolet qu'elle avait trouvé caché derrière son oreiller. Il était identique à celui que Vivek lui avait passé. C'était Sara le vrai ange, pensa Elena alors qu'elle déplaçait l'arme d'un holster de cheville à celui de la poche de son pantalon. Ainsi, elle pourrait tirer sans avoir à le sortir de là. Cela fait, elle concentra son attention sur les ailes de Raphael. De si près, elles étaient remarquablement parfaites, remarquablement brillantes. Elle ne put s'empêcher de caresser d'un doigt la partie la plus proche d'elle. Certaines choses valaient le coup de danser avec le danger.

— Nous n'avons pas besoin d'elle.

La voix de Michaela dégoulinait de puissance.

— Si, nous en avons besoin. (Le ton de Raphael changea, se faisant glacial.) Calme-toi avant d'enfreindre les règles de l'Hospitalité. Elena se demandait en quoi consistaient ces dernières et, ce faisant, elle se rendit aussi compte que jamais Raphael ne lui avait parlé à elle sur ce ton-là. Oh, il en avait employé d'assez durs, mais pas celui-là. Peut-être était-il réservé aux autres anges ? Si tel était le cas, grand bien leur fasse. Elle n'avait aucune envie de l'affronter lorsqu'il était de cette humeur.

— Tu ferais de moi une ennemie à cause d'une humaine ?

Le mot « humaine » aurait tout aussi bien pu être celui de « rongeur ».

— Uram est un Archange en proie au désir de tuer.

Le ton de Raphael n'avait pas changé - Elena pouvait pratiquement voir des particules dé glace dans l'air.

— Je n'ai aucune envie de voir le monde s'enfoncer dans un nouvel Âge Sombre à cause de ton constant besoin d'être au centre de l'attention.

— Tu comptes nous comparer elle et moi ? (Un rire sournois.) Des rois se sont battus et sont morts pour moi. Elle n'est rien, un homme dans des vêtements de femme.

Elena commençait à vraiment, vraiment, détester Michaela.

— Alors, pourquoi nous fais-tu perdre notre temps ?

Un court silence. Puis le son caractéristique d'ailes s'abaissant.

— Relâche ton animal de compagnie de la Guilde. J’attendrai pour régler ça avec elle.

- Super ! (Elena s'avança, s'éloignant du refuge que lui offrait Raphaël.) Prenez un ticket. Michaela croisa les bras sous sa poitrine, soulevant ainsi ses seins.

— Avec plaisir. Cela pourrait être divertissant de voir qui vous attrape en premier.

— Excusez-moi si vous divertir n'est pas la première de mes priorités.

Oh, elle pouvait être courageuse maintenant, comme elle savait que Raphael avait besoin d'elle. Après... eh bien, elle avait tant d'autres problèmes que cela ne semblait pas valoir le coup de faire l'effort d'apaiser un Archange de mauvais poil. Raphael prit Elena par la taille. Les yeux de Michaela repérèrent immédiatement le mouvement, leur vert brûlant de l'éclat d'une fureur exposée au grand jour. Bien, bien, bien, Madame Ange n'était-elle pas rapide à ladétente ? Selon plusieurs articles qu'Elena avait lus la première nuit, Uram et Michaela avaient entretenu des sentiments passionnés l'un pour l'autre pendant des années. Mais voilà que son amant n'était pas encore en terre que l'Archange avait déjà choisi son remplaçant.

— Elena, dit Raphael (et elle comprit qu'il s'agissait d'une injonction à bien se tenir), nous devons discuter de certains aspects de cette chasse. Décidant qu'elle était trop curieuse d'en savoir plus sur la descente d'Uram en mode vampirique pour perdre son temps à provoquer l'hostilité de Michaela, elle ferma la bouche et attendit. Quelqu'un frappa à la porte au même moment et, une seconde plus tard, le parfait majordome entra avec une théière en argent brillant et un service à café, ses sous-fifres poussant un chariot recouvert de nourritures qu'ils placèrent sur une superbe table en bois proche de la fenêtre.

— Cela sera-t-il tout, Monsieur ?

— Oui, Montgomery. Assurez-vous que nous ne soyons pas dérangés, à moins qu'il ne s'agisse d'un membre des Sept. Sur un mouvement de tête, le majordome sortit, refermant les portes derrière lui. Elena s'avança vers la table et choisit le seul siège visible - à la tête de celle-ci. Elle avait une étagère derrière elle. Michaela se plaça à l'autre extrémité et Raphael resta debout. Elena se demandait si sa rivale attendait d'être servie. Grognant intérieurement à cette idée, elle se versa son propre café - parce qu'elle se sentait généreuse et d'accord, peut-être aussi parce qu'elle voulait énerver Michaela -, et elle emplit aussi la tasse de Raphael. Puis, elle reposa la cafetière.

— Bon, commença-t-elle, dites-moi ce que j'ai besoin de savoir pour donner la chasse à ce fils de pute.

Michaela siffla carrément

— Vous parlerez de lui avec respect. C'est un Ancien, si vieux que votre malingre esprit humain ne peut se représenter tout ce qu'il a vu et fait.

— Et vous, avez-vous vu ce que nous avons trouvé dans cet entrepôt ?

Elena posa sa tasse de café, l'estomac soudainement révulsé. Ces images étaient inscrites au fer rouge dans son cerveau. Comme celles de ce vampire qui avait été torturé par un groupuscule raciste. Elles ne pourraient plus jamais s'effacer.

— Il fait peut-être partie des Anciens, mais croyez- moi, il n'y a plus rien en lui qui s'apparente à quelqu'un sain d'esprit. Sérieusement perturbé dans sa tête serait une meilleure description de ce qu'il est devenu.

Michaela envoya voler sa main, ses couverts allant s'écraser au sol.

— Je ne laisserai pas un humain lui courir après comme un chien enragé.

— Tu as donné ton accord. (La voix de Raphaël était plus tranchante qu'un couteau.) Est-ce que tu te rétractes ? Des larmes brillèrent dans les yeux verts. — Je l'aimais.

Elena aurait pu croire l'étonnante Archange si elle n'avait pas remarqué un peu plus tôt l'éclat de fureur qui avait traversé son regard. Cette femme n'aimait rien ni personne. Elle n'aimait qu'elle.

— Suffisamment pour mourir pour lui ? demanda Raphael avec un ton d'une cruauté mielleuse. Aujourd'hui, il t'envoie les cœurs de ses victimes. Après qu'il aura assouvi son prochain accès de soif de sang, ce sera ton propre cœur qu'il désirera.

Michaela essuya une larme, faisant un spectacle de la lutte qu'elle menait contre elle-même. La plupart des hommes auraient tout avalé.

— Tu as raison, murmura-t-elle enfin, pardonne à ma nature émotive. (Une profonde inspiration qui mit ses seins à leur avantage.) Peut-être devrais-je retourner en Europe.

Lors de ses recherches, Elena avait appris que Michaela tenait sous sa coupe la plus grande partie de l'Europe centrale, bien que le tracé des fron- tières entre ce qui lui appartenait et ce qui dépendait d'Uram ne fût pas clair.

— Non. (L'unique mot était prononcé d'un ton résolu.) Il est évident qu'il te suit. Si tu bouges, il fait de même. Nous ne serons peut-être alors pas capables de retrouver sa trace avant qu'il ne soit trop tard.

— Il a raison, intervint Elena, se demandant pourquoi Raphael ne lui avait pas parlé plus tôt de la fixation qu'Uram faisait sur Michaela. Elle avait le sentiment que cela avait quelque chose à voir avec les meurtres - peut-être qu'un chasseur ne pouvait trouver la trace d'un Archange qu'après qu'il eut tué ? Mais les Archanges tuaient beaucoup de gens.

— Nous avons une odeur maintenant, et s'il tourne autour de vous, nous avons une idée générale de l'endroit où il faut chercher. J'ai besoin de connaître les grandes lignes qui délimitent cette zone - les endroits où vous passez le plus de temps.

—Je vous les fournirai, dit Raphael. Je veux que vous écoutiez l'histoire de Michaela, sur la manière dont elle a reçu son offrande. Vous me direz jusqu'à quel stade Uram a dégénéré. Elena le regarda en louchant face à l'éclat de lumière dans le dos de l'Archange.

— Comment le saurais-je ?

— Vous avez chassé des vampires dévoyés.

— Oui, mais Uram n'est pas un vampire.

Elle voulait savoir pourquoi et comment, bon Dieu, un Archange avait si mal tourné ? Sa colère, celle qu'elle avait éprouvée lorsqu'on l'avait obligée à se lancer là-dedans en aveugle, refit surface.

— Pour le propos de cette chasse, répondit Raphael, la voix dure commel'acier, il en est un. Michaela ?

Cette dernière s'appuya au dossier de sa chaise.

— J'ai été réveillée par le bruit de quelque chose qui tapait contre ma fenêtre. J'ai supposé qu'il s'agissait d'un oiseau pris au piège et je me suis levée pour aller le libérer. L'image pouvait sembler incongrue comparée à celle de la beauté égoïste de Michaela, mais son récit contenait un profond accent de vérité. Peut-être que pour être « humain » à ses yeux, il fallait être doté d'ailes.

— Mais, continua-t-elle, lorsque j'ai atteint la fenêtre, je n'ai vu aucun oiseau. J'étais sur le point de faire demi-tour lorsque mon regard s'est posé sur la pelouse. J'ai remarqué qu'il y avait une bosse au milieu. J'ai pensé qu'un animal avait rampé jusque- là pour y mourir. Aucun frisson de dégoût, plutôt un sentiment de tristesse. Une fois encore, il semblait authentique. Visiblement, les animaux se trouvaient plus haut dans la vision du monde de Michaela que les humains. Ayant elle-même été témoin de certaines choses dont les humains étaient capables, Elena ne pouvait que partager son point de vue. Michaela prit une profonde inspiration.

— J'ai ouvert les portes du balcon et demandé à l'un de mes gardes d'aller vérifier. Et comme vous le savez, la bosse s'est avérée être un sac de jute où se trouvaient sept cœurs humains. (Une pause.) Mes gardes m'ont dit qu'ils étaient encore chauds.

Cette fois-ci, l'estomac d'Elena tint le coup. Elle s'était attendue à quelque chose de ce type.

— Ce genre de choses - prendre des trophées, narguer les gens, ou, dans votre cas, faire des cadeaux, est un comportement similaire à celui que l'on peut observer chez les vampires une fois qu'ils sont sous l'emprise de la soif de sang. Arrivés à ce stade-là, ils sont plus dans la bestialité qu'humains.

— Nous savons cela, chasseuse.

Michaela se débrouilla pour que ce dernier mot sonne comme une insulte, balayant ainsi les sentiments plus chaleureux qu'Elena pouvait éprouver envers l'Archange depuis qu'elle avait été témoin de son attitude envers les non-humains.

— Dans ce cas, je n'ai rien à vous apprendre.

Elle avait complètement perdu pied, il n'était pas utile de prétendre le contraire. Aucun chasseur connu dans l'histoire de l'humanité n'avait poursuivi un Archange.

— Mais je vais vous dire une chose : Uram est bien plus audacieux qu'aucun vampire. Il était là, à taper à votre fenêtre. (Elle remarqua le frisson qui parcourut alors Michaela et ne put la blâmer d'avoir froid dans le dos à cette idée.) S'il continue sur cette lancée, il laissera le stade animal derrière lui avant la fin de la semaine et commencera dès lors à penser en calculateur de haut niveau.

— Si vite ? intervint Raphael.

Elle acquiesça.

— La plupart des tueries perpétuées par des vampires dégénérés sont bordéliques, comme c'était le cas de celle-ci. Mais Uram l'a gardée secrète. Il savait qu'il serait attrapé s'il ne dissimulait pas ce massacre.

Raphael opina.

— Et les vampires atteints d'une soif de sang ne réfléchissent pas aussi clairement.

— Plus de 60 % d'entre eux sont attrapés sur le site de leur premier meurtre, aveuglés par l'emprise de sang.

État entre convoitise et stupéfaction, l'emprise de sang rendait les vampires insensibles à tout ce qui les entourait. Elena était un jour tombée directement sur l'un d'eux - il n'avait pas bronché, pas même lorsqu'elle l'avait menotté. Il avait encore alors un sourire béat aux lèvres, les mains enfouies dans la poitrine de sa victime.

— J'ai le sentiment, poursuivit-elle en chassant ses souvenirs, qu'Uram n'a jamais connu ce stade. Si cela avait été le cas, les cœurs n'auraient pas été chauds.

— C'est... inattendu, remarqua Raphael. L'emprise de sang aurait dû le ralentir.

— Mais même le pire des vampires tueurs ne commet pas de massacres toutes les nuits, reprit Elena. Il devrait y avoir une accalmie. Il a nourri son besoin - il est gonflé de pouvoir, de...

— Vous oubliez une chose ; Uram n'est pas un vrai vampire. (Raphael révéla par petites touches le tableau qui lui apparaissait en même temps qu'il par- lait.) Il ne s'arrêtera pas. Pour le moment, il semble qu'il chasse la nuit et lors des premières heures de la matinée. Nous avons donc la journée pour nous organiser. Car s'il dégénère aussi vite que vous le prédisez, il commencera à chasser aussi à la lumière du jour.

Elena écarquilla les yeux.

— Vous êtes en train de dire qu'il est toujours assoiffé de sang ?

— Oui.

— Que Dieu nous garde !

Cela faisait d'Uram un monstre au-delà de tout entendement. Frottement d'une chaise, bruit étouffé par la moquette mais qui d'une certaine manière restait encore violent. Elena releva la tête pour découvrir que Michaela était debout.

— Je ne peux pas rester assise ici à vous écouter parler d'Uram ainsi. Vous n'avez aucune idée de ce que c'est de perdre quelqu'un que vous avez connu pendant un demi-millénaire.

Ses yeux rencontrèrent ceux d'Elena et, à cette seconde, cette dernière la crut.

— Non, effectivement, lui dit-elle. Je suis désolée.

Michaela balaya d'une chiquenaude la marque de compassion.

— Je n'ai que faire de la pitié d'une mortelle. Raphael, j'aimerais te parler.

— Je te raccompagne.

Comme ils quittaient la pièce, leurs ailes se frôlaient à l'occasion. Elena sentit monter en elle une poussée de jalousie si forte que sa main se retrouva sur son arme avant qu'elle ne s'en rende compte. La pression du métal froid contre sa peau lui ramena les pieds sur terre. Grinçant des dents, elle se détourna et attaqua ses sandwichs avec joie.

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Elle posa le tube sur le bureau de Raphael.

— Je ne peux pas accepter cela.

Il leva un doigt en l'air, continuant de lui tourner le dos. Il se tenait près de la fenêtre, un téléphone collé à l'oreille. Cela semblait étrange de voir un Archange tenir un outil aussi moderne, mais la réaction d'Elena ne répondait à aucune logique - ils étaient maîtres dans le domaine de la technologie, qu'importait qu'ils aient l'air de sortir tout droit d'un conte de fées ou d'une légende. Quelle part de vérité contenait d'ailleurs ces légendes, personne n'en savait rien. Bien que les anges aient appartenu à l'histoire du genre humain depuis le temps des premières peintures dans des cavernes, ils restaient mystérieux. Comme l'homme, depuis toujours, détestait le vide, il avait créé des milliers de mythes pour expliquer l'existence du genre angélique. Certains considéraient les anges comme les ancêtres des dieux. D'autres voyaient en eux une espèce plus avancée. Une seule certitude : ils étaient ceux qui menaient le monde et ils le savaient. À cet instant, Sa Grandeur continuait de parler au téléphone. Sa voix n'était qu'un murmure. Irritée, Elena commença â faire les cent pas. De larges étagères attirèrent son attention. Construites dans un bois qui était soit véritablement de l'ébène, soit traité pour le paraître, elles exhibaient trésor après trésor. Un ancien masque japonais d'un oni, un démon. Mais celui-là avait un petit air malicieux, comme s'il avait été fabriqué pour un festival pour enfants. Le travail artistique était précis, les couleurs vives. Mais elle pouvait sentir son âge comme un lourd poids dans ses os. Sur l'étagère suivante ne se trouvait qu'une simple plume. Elle était d'une couleur extraordinaire - un bleu pur, profond. Ces derniers mois, elle avait entendu circuler des rumeurs sur un ange aux ailes bleues qui aurait été en ville, mais ces rumeurs ne pouvaient être fondées, n'est-ce pas ?

— Naturelle ou synthétique ? murmura-t-elle presque pour elle-même.

— Oh, tout ce qu'il y a de plus naturel, répondit la douce voix de Raphaël. Illium était vraiment désespéré de se voir arracher ses plumes de prix. Elena se retourna, des rides barrant son front.

— Pourquoi avez-vous abîmé quelque chose d'aussi beau ? Par jalousie ? Quelque chose étincela dans le regard de Raphael, brûlant et sûrement mortel si cela devait s'en échapper.

— Vous porteriez peu d'intérêt à Illium. II aime les femmes soumises.

— Alors, pourquoi lui avez-vous pris ses plumes ?

— Il devait être puni. (Raphaël haussa les épaules et avança de manière à se tenir à moins de quelques centimètres d'elle.) C'était d'être cloué au sol qui l'a vraiment blessé - les plumes repousseront avant un an.

— Le temps d'un battement de paupières.

— Le niveau de danger encouru sembla s'abaisser à son sarcasme.

— Pour un ange, oui.

— Alors, est-ce que ces nouvelles plumes seront comme les anciennes ?

Elena se dit qu'elle devrait arrêter de le fixer dans les yeux, car qu'importe ce qu'il pouvait dire, un tel contact lui rendait les choses plus faciles pour s'introduire dans son esprit. Mais elle n'arrivait pas à détourner le regard, pas même lorsque les flammes qui dansaient dans celui de Raphael se transformèrent en ce qui semblait être de petites lames tournoyantes.

— Le seront-elles ? répéta-t-elle, sa voix durcie par une soudaine colère.

— Non, répondit-il, avançant son doigt pour le poser sur l'ourlet de son oreille et le redessiner ainsi, elles repousseront encore plus belles. Bleues bordées d'argent.

Elena rit à son ton renfrogné.

— C'est le thème retenu pour ma chambre.

Un pur courant chaud passait entre eux - puissant, vibrant. Ses yeux toujours fixés sur ceux de la chasseuse, Raphael suivit la ligne que dessinait son visage, de sa mâchoire à son cou.

— Êtes-vous sûre de ne pas vouloir m'y inviter ? Il était si puissamment beau. Mais mâle. Très mâle. Juste pour goûter une fois. Ce fut l'obscurité en elle, ce noyau dur qui avait pris forme sur le sol d'une cuisine inondée de sang, le jour où elle avait perdu son enfance. Glop. Glop. Glop. Viens là, petite chasseuse, goûte. — Non. (Elle s'écarta brusquement, ses paumes humides d'une fine couche de sueur due à la peur.) Je suis juste venue pour retourner la rose et vous demander si vous n'aviez pas plus d'informations sur les faits et gestes d'Uram.

Raphael baissa la main, un air contemplatif sur le visage alors qu'elle s'attendait à y trouver de la fureur face à son refus.

— Je suis doué lorsqu'il s'agit de vaincre les cauchemars.

Elena se raidit.

— Et pour les faire naître. Vous avez laissé ce vampire dehors à TimesSquare pendant des heures. (Stop, Elena, lui ordonna son cerveau. Au nom de dieu, arrête là ! Tu dois faire en sorte qu'il prête un serment pour assurer ta sécurité - Mais sa bouche ne voulait rien savoir.) Vous l'avez torturé !

— Oui.

Pas la moindre trace de remords. Elle attendit.

— C'est tout ? C'est tout ce que vous avez à dire ?

— Vous vous attendiez à de la culpabilité ? (Son expression se figea. Il avait l'air glacial.) Je ne suis pas humain, Elena. Ceux que je dirige ne le sont pas non plus. Vos lois ne s'appliquent pas.

Elle serra les poings jusqu'à avoir mal aux mains.

— Les lois de la décence, de la conscience ?

— Appelez cela comme vous le voulez, mais souvenez-vous de ceci : (il se pencha, parlant dans un murmure glacé qui coupa sa peau avec la cruauté d'un coup de fouet) si je tombe, si j'échoue, les vampires seront complètement libres et New York sera noyé sous le sang des innocents.

Glop. Glop. Glop. Elle chancela sous l'impact de ces images brutales. Les unes sortaient tout droit de sa mémoire. Les autres naissaient de l'évocation d'un possible futur.

— Les vampires ne sont pas tous des démons. Seul un petit pourcentage d'entre eux perd le contrôle sur soi. C'est la même chose que dans la population humaine.

La main de Raphael se mit en coupe sous sa joue.

— Mais ils ne sont pas humains, n'est-ce pas ?

Elle resta silencieuse. La main était chaude. La voix glaciale.

— Répondez-moi, Elena.

L'arrogance dont il faisait preuve était à couper le souffle. Mais ce qui rendait les choses pires, c'est qu'il en avait complètement le droit. Le pouvoir qui était le sien... était au-delà du prodigieux. — Non, admit-elle. Les vampires pris d'une soif de sang tuent avec un vice unique, et ils ne s'arrêtent jamais. Le nombre de leurs victimes peut poten- tiellement atteindre le millier.

— Alors, vous voyez bien, un contrôle de fer est nécessaire.

Il s'approcha un peu plus d'elle, jusqu'à ce que leurs corps se touchent, et sa main glissa le long de sa taille. Elle ne pouvait plus voir son visage, sauf en inclinant sa tête en arrière. À cet instant, cela lui semblait être un effort trop important à fournir. Elle voulait juste fondre. Fondre et le prendre en elle, comme cela, il pourrait faire des choses érotiques, agréables, à son corps douloureux.

— Assez des vampires, dit-il, ses lèvres posées sur l'ourlet de son oreille.

— Oui, chuchota-t-elle, les mains caressant ses bras, remontant le long d'eux. Oui.

Il traça un chemin de baisers de son oreille à sa mâchoire avant de déclarer à son tour :

— Oui.

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