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— Regardez.
Il se rapprocha d’un mur, y traça des lignes du bout des doigts.
Il fallut bien une minute supplémentaire à Elena pour voir ce qu’il désignait tant les impressions étaient fines. Elle les distingua ensuite partout. Des dessins complexes, délicats, couvraient les murs, la courbe du plafond, le sol.
— Waouh. (Elle pressa littéralement le nez contre un mur pour comprendre comment les dessins avaient été créés.) Sont-ils tous différents ?
— Non, pas sur les parois en tout cas, répondit Aodhan. Ils se répètent dans chaque couloir, ne changent qu’après un tournant ou une fois qu’on a passé le coude d’un autre couloir.
Raphael fit courir son doigt sur la pierre.
— Une aide à la méditation, peut-être ?
— À l’évidence, je ne suis pas suffisamment sur le chemin de l’éveil spirituel pour ce lieu, commenta Elena. (Elle suivait des yeux une ligne complexe, s’interrogeant sur la patience qu’il avait fallu pour la graver avec une telle délicatesse.) Je ne m’en serais jamais aperçue seule.
— Dans ce cas, je ne le suis pas non plus, Chasseuse de la Guilde.
— Bien sûr que non. Autrement, pourquoi aurais-tu eu le mauvais goût de tomber amoureux d’une mortelle ? Inculte que tu es.
Raphael rit tandis que les lèvres d’Aodhan s’étiraient en un sourire profond qui était si rare que le cœur d’Elena en tressaillit.
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