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Mais il n'obéit pas, hypnotisé par ce qu'il voit.
- Lia ? M'interpelle Stanford de la terrasse.
- Il y a des ... Des ...
Je ne termine pas ma phrase ; il attrape mon bras et me tire vers le chalet. Je n'ai jamais vu une telle expression sur son visage. Un mélange de peur, d'angoisse et de résignation. Sans un mot, il saisit son fusil et le braque en l'air pour tirer une fois.
Les animaux semblent reculer alors qu'Alpha se retourne et regarde son maître intensément.
- Que font-ils ici ? Demandé-je surprise
- je ne sais pas. Je suis retourné voir l'ours que j'ai abattu hier matin, il était en partie dévoré et congelé. J'ai pu remarquer des empreintes de loups dans la neige.
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"Est-elle prête ? Le suis-je ? Certainement. Je la désire plus que tout et son escapade en forêt m'a conforté dans mes sentiments. J'en suis amoureux, raide dingue, je ferais n'importe quoi pour elle, même aller ramasser ces satané pommes de pin a sa place. "
Stanford
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-Ça fait deux mois que tu es ici a présent et ... Tu me plais de plus en plus, Lia. Je me sens bien avec toi comme si j'étais a ma place et peu a peu, tu réchauffe mon cœur endormi depuis toutes ces années.. "
Stanford a Lia.
Afficher en entierIl a fallu que ça tombe sur moi. Moi, qui vis en ermite dans ma cabane, comme je l’appelle, au fond des bois depuis des années… Ce n’est pas comme si on m’avait dit en me levant ce matin : « Allez, Stan, aujourd’hui tu vas trouver une belle des neiges, lui porter secours et la ramener dans ta grotte perdue en pleine montagne.»
Afficher en entierEt voilà ! Qu’est-ce que j’avais dit ? La jolie poupée s’est transformée en bête féroce prête à montrer les crocs. Complètement hystérique, elle tourne, marche, vrille, en faisant de grands gestes comme si elle ne souffrait d’aucune blessure. J’ai du mal à la suivre.
Afficher en entierMes paupières s’ouvrent en une fraction de seconde. Je tombe nez à nez avec une tête poilue, un museau fin et deux billes noires aux reflets dorés qui me fixent. Je hurle, faisant fuir l’animal. Assise, j’observe la pièce autour de moi, totalement désorientée. Où suis-je ? Et pourquoi ai-je une peau de bête sur moi ? Je la soulève et me découvre en sous-vêtements. Soit j’ai abusé de la vodka, soit je suis dans un mauvais remake d’un film de serial killer.
– Ah, vous êtes réveillée ! s’exclame une voix masculine.
Pour la vodka, on repassera. L’homme qui a parlé apparaît devant moi accompagné de… de… nom de Dieu !
J’oublie mes blessures et mes souffrances pour me faufiler presque à quatre pattes dans un coin de la pièce. Terrifiée, je recroqueville mes genoux contre moi et me protège de mes bras.
– Je ne vous ferai pas de mal, je vous ai secourue dans la montagne et…
– Quoi ?
Je ne comprends rien de ce qu’il raconte. Pourquoi suis-je à moitié nue chez un inconnu ?
– Vous… vous avez un loup comme animal de compagnie ? balbutié-je.
– Oui, voici Alpha, dit-il alors que la bête s’assied à côté de lui. Il ne vous fera aucun mal, soyez-en sûre. Quant à moi, je suis Stanford Campbell, bienvenue chez moi.
Il approche pour me tendre une couverture dans laquelle je m’empresse de m’envelopper. Le regard figé sur le canidé, j’ai l’impression de me présenter à lui comme un bon gros steak.
– Je… je ne comprends pas ce que je fais ici. Avons-nous trop fait la fête hier soir ?
– Euh… pas vraiment. Vous ne vous souvenez de rien ? Vous dormez depuis deux jours, répond-il, gêné.
Je me relève non sans mal, en grimaçant. Ma lèvre tire, je glisse mes doigts dessus pour y découvrir une blessure ainsi que sur mon front.
– Je ne suis pourtant pas passée sous un camion, murmuré-je. Qu’est-ce que je fous ici, merde ?
– Un camion non, reprend cet homme, mais un avion et des arbres… Regardez par la fenêtre, ajoute-t-il en la désignant d’un signe de la main.
Afficher en entierPutain, fait chier ! Je voulais ne plus jamais tomber sur une femme ! Mon unique souhait est d’être seul, avec Alpha dans mon chalet et que personne ne vienne perturber ma tranquillité ni m’emmerder. Je n’ai pas besoin qu’on s’introduise dans ma vie par surprise ou qu’on s’occupe de moi, et encore moins qu’une gonzesse débarque à l’improviste. Mais c’est cette putain de conscience qui m’a répété : « Tu dois aller voir s’il y a des survivants. » Pour quel genre d’être inhumain serais-je passé, lorsque j’aurais regagné la vallée au printemps, si j’avais informé la population que j’avais vu le petit avion se crasher sans venir en aide à ses occupants ?
À présent je me retrouve à tenir une femme dans mes bras, luttant avec elle pour sa survie alors que je ne la connais pas ; à me battre contre mes démons et les vieux souvenirs qu’elle fait remonter à la surface. Et je risque de devoir la supporter durant des mois si elle s’en sort.
Afficher en entierC’est incroyable, elle est vivante ! Je dégage la neige tombée sur elle et sa pâleur me saute aux yeux : les extrémités de ses doigts et ses lèvres sont bleuies. Elle tremble de tous ses membres.
– Mademoiselle ? Vous m’entendez.
– Hum… geint-elle.
Je fais un rapide tour des potentiels dégâts : elle a des égratignures sur le front et une coupure sur le côté de la tête, mais je ne vois pas de sang ailleurs.
Je m’empresse de préparer mon brancard de fortune afin de la retirer de cette neige froide. Lorsque je reviens vers elle, elle paraît endormie et ne tremble plus. Ce n’est pas très bon signe. Alpha s’agite autour de moi. Après avoir vérifié si son pouls battait toujours, je passe un bras sous ses jambes, l’autre sous ses épaules et la porte jusqu’au traîneau.
– P… pa… patron ? murmure-t-elle, laissant échapper un sillon de fumée de sa bouche.
– Tout va bien, je vais vous aider, la rassuré-je.
Ses paupières clignent rapidement et je sens son poids s’affaisser contre mon torse : elle a perdu connaissance.
Afficher en entierLorsque j’arrive sur les lieux, je découvre un appareil disloqué. J’identifie l’avant grâce à deux sièges et leurs passagers encore attachés, puis je repère l’arrière un peu plus loin. Le moteur semble être posé tel une statue à côté d’un arbre. Il ne reste presque rien.
– C’est bien, félicité-je Alpha en passant devant lui tout en lui donnant une caresse.
Les deux hommes, dont le pilote, sont décédés. Ils se refroidissent déjà. Étant donné les températures négatives que nous commençons à avoir, je ne suis pas étonné. Je regarde autour de moi lorsque je distingue des gémissements. Un faible son titille mes oreilles : quelqu’un est en vie !
Je cours jusqu’à l’arrière de l’appareil, dégage tout ce qui peut être encombrant, mais ne trouve qu’un troisième mort. Je ne suis pourtant pas fou ! J’ai bien entendu quelque chose. Alpha s’élance vers un bosquet de sapins, les petits grognements qu’il émet m’indiquent qu’il y a quelque chose d’anormal. Sur mes gardes, j’attrape mon fusil – on ne sait jamais ça pourrait très bien être un animal sauvage. Je me précipite, écarte les branchages et découvre une jeune femme sur le sol.
Afficher en entier"Soudain, à ma grande surprise, une boule de neige me frappe dans le dos. Je lui renvoie la pareille. Alpha pousse des petits gémissements entre nous et tente de mordre dans les boules de neige. Je ris tellement que je ne peux plus avancer. Stanford m'attrape, me plaque au sol et tombe. Allongé de tout son long sur moi, il ne peut retenir les rires qui secouent son corps. Puis ses yeux croisent les miens, il se tait et ferme la bouche. Sa respiration ralentit, ses lèvres sont à quelques millimètres des miennes. Nous restons ainsi un moment, dans le silence profond qui nous entoure."
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