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Commentaires de livres faits par cherinette

Extraits de livres par cherinette

Commentaires de livres appréciés par cherinette

Extraits de livres appréciés par cherinette

date : 24-04-2018
Déjà il tournait les talons et Lorna dut presser le pas pour pouvoir le suivre. Lorsqu'elle parvint enfin à le rattraper, Nathan s'arrêta net et se retourna.
- Non, milady. Une femme musulmane ne marche jamais aux côtés de son mari. Elle se tient au moins à plusieurs pas derrière, et avance la tête baissée.
Lorna sursauta. Un mot avait frappé son oreille.
- Son mari... Que voulez-vous dire? Essayez- vous de m'expliquer que vous nous faites passer pour mari et femme?
Elle avait l'air si choqué que Nathan pesta entre ses dents.
Allons bon, songea-t-il avec colère, elle recommençait ses caprices, compliquait les choses. Sans doute, pour une personne aussi snob, passer pour la femme d'un roturier, même par simulacre, était une idée répugnante. Froidement, il rétorqua :
- C'est en effet le plan que nous allons suivre, milady. Les femmes musulmanes ne voyagent jamais, sauf lorsqu'elles sont accompagnées par leur mari ou, à la rigueur, leur père, mais je n'ai pas encore l'âge de jouer ce rôle. A présent, veuillez courber la tête et me suivre à bonne distance.
Lorna jeta des regards furtifs autour d'elle et constata que quelques Arabes les regardaient.
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date : 24-04-2018
La Berbère regarda Lorna avec un air de reproche.
- Tu es aussi butée qu'une chamelle! Je me demande pourquoi je fais tout cela pour toi! (Elle n'en jeta pas moins un regard chargé d'affection à la jeune femme et reprit, plus doucement :) C'est bon. Je peux au moins tenter de t'éviter la prison dans ton pays. Je parlerai à l'homme que tu aimes. Ensuite, promets-moi de lui révéler toi-même toute la vérité à ton sujet. Mon intuition me dit qu'il ne t'en voudra pas de tes mensonges.
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date : 24-04-2018
Nathan s'approcha encore et Lorna pouvait voir les reflets dorés de ses yeux.
- Ne vous êtes-vous jamais demandé ce que cela pouvait être de faire l'amour avec un homme du peuple ? Et si cela pouvait vous faire découvrir des plaisirs encore inconnus?
Lorna sentit la tête lui tourner; un frisson courut le long de son échine. Il y avait chez Nathan un tel magnétisme que la seule empreinte de son regard était comme une brûlure.

Comme elle ne répondait pas, il la prit doucement par les épaules et l'attira à lui. Un sourire détendit ses traits.
- Je crois que vous êtes curieuse, milady. Et que vous avez envie de découvrir à quoi cela ressemble d'être aimée par un homme comme moi...
Tout en la couvrant de baisers fiévreux, il l'entraîna vers le divan. Un vertige gagna tout son corps. Elle se sentait comme dans une sorte de rêve et la réalité de la pièce, autour d'eux, se dissolvait lentement tandis que le plaisir embrasait ses veines.
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date : 24-04-2018
- Une tempête de poussière fonce droit sur nous. Impossible de l'éviter, expliqua brièvement Nathan.
- Vous voulez dire... du sable?
- Non. Les tempêtes de sable sont beaucoup moins dangereuses car les grains de sable sont trop lourds pour monter plus haut que la poitrine. On peut continuer à marcher ou à monter son chameau sans trop de dommages. Mais ce qui vient vers nous, ce sont des tonnes de poussière que le vent soulève jusqu'à des hauteurs vertigineuses. Nous n'avons plus le temps de fuir. Tout ce qu'il nous reste à faire, c'est essayer d'y survivre.
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Une fois dans la tente, il la libéra et elle recula loin de lui.
— Ne m'approche pas ! s'écria-t-elle.
— Mais enfin, qu'est-ce qui t'arrive ? s'étonna-t-il en avançant vers elle.
— Je t'interdis de me toucher ! cria-t-elle.
A bout de patience, il lui saisit les épaules et la secoua.
— Que je ne te touche pas ? Voilà deux mois que je lutte contre moi-même pour ne pas m'avouer que je
t'aime, et quand je l'admets enfin, tu me demandes de ne plus te toucher ?
Rebecca rêvait-elle ? Elle le dévisagea avec un air hébété.
— Tu m'as entendu ? Je suis en train de te dire que je t'aime, répéta Chase, comme s'il s'agissait d'un défi.
— Et... et elle ?
— Qui, elle ?
— L'Indienne ! Je t'ai vu avec elle cet après-midi, j'ai vu comment vous vous regardiez !
— C'est donc ça ! soupira Chase, comprenant enfin pourquoi Rebecca était si bouleversée.
Il sourit et secoua la tête.
— Je ne l'aime pas, Rebecca. Je viens de découvrir qu'elle n'était pas du tout la femme que j'attendais. J'ai cru l'aimer, autrefois, mais j'étais un enfant. Aujourd'hui, je suis un homme. Et c'est toi que je veux.
— Tu oublies mon caractère impossible. Les yeux de Chase pétillèrent.
— Ton caractère de cochon ? Et ta langue trop bien pendue ? Non, je ne peux pas les oublier. Mais je t'aime quand même.
— Tu n'es pas parfait toi non plus !
— Mais ?...
Chase retint son souffle. Il se sentait très vulnérable tout à coup. Stupéfait par la découverte de son amour pour elle, il ne s'était pas demandé ce qu'elle éprouvait pour lui. Rebecca décela la crainte dans son regard brusquement désemparé... Elle sourit.
— Mais je t'aime aussi, avoua-t-elle enfin.
Une bouffée de bonheur envahit le jeune homme. Il l'attira dans ses bras et la serra très fort contre lui. Rebecca s'accrocha à lui, éperdue, des larmes de joie plein les yeux. Il l'aimait !
Ils restèrent longtemps ainsi enlacés. Puis Chase la repoussa doucement.
— Tu étais jalouse ?
Rebecca faillit nier, puis elle se souvint qu'elle n'avait plus besoin de cacher ses sentiments.
— Oui ! Je l'aurais volontiers écorchée vive !
— Et moi, hier soir ?... J'aurais pu tuer Double Plume. La simple idée qu'un autre pourrait te toucher me rend fou !
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— Mon petit-fils est troublé, nota aussitôt le vieil homme.
Dans le passé, Chase s'était toujours confié à son grand-père, trouvant en lui une oreille attentive et perspicace.
— Oui, avoua Chase. Tu vas penser qu'à mon âge, je devrais être en mesure de répondre tout seul aux questions qui me perturbent. Pourtant...
— Les conseils des plus vieux sont toujours bienvenus.
— Tu ne dois pas en avoir besoin, toi.
— Tu te trompes, Aigle du Ciel. Moi aussi j'ai parfois besoin d'écouter mes aînés. Un homme peut devenir plus sage avec le temps, mais la grande sagesse demeure inaccessible. Et puis il y a ceux qui savent tirer parti de leur expérience et ceux qui n'y parviennent pas.
—Je crains d'être un de ceux-là. Je pensais pourtant me connaître assez pour savoir ce que je voulais ! Pendant des années, j'ai cru aimer une femme et je viens de découvrir que non seulement je ne l'aimais pas mais que tout ce qui m'attirait en elle me repousse maintenant.
—Ce qu'un homme veut vraiment et ce qu'il croit vouloir sont souvent deux choses différentes. Quand on est jeune, on subit malgré nous l'influence de notre entourage. La maturité nous aide à reconnaître nos propres désirs.
Aigle du Soleil Levant s'interrompit et observa Chase avec intensité.
—Flots d'Argent n'est pas la femme qu'il te faut. Vos deux natures ne peuvent s'accorder. Toi, tu es l'air. Tu as besoin d'espace, de liberté. Elle, elle est l'eau. Deux éléments qui ne se
mélangent pas. Que font les bulles d'air, quand elles restent prisonnières de l'eau ? Elles montent à la surface, impatientes d'éclater pour pouvoir s'échapper. Je vois qu'aujourd'hui, tu as compris cette vérité-là. Ce que tu ne comprends pas, ce sont tes senti-ments pour Flamme.
Chase sourit.
—Tu lis toujours si facilement dans mes pensées, grand-père.
—Oui, tout comme dans ton coeur. Sans doute est-ce parce que le même esprit nous protège tous les deux.
— Pourquoi penses-tu toi aussi que nous partageons le même esprit protecteur ? demanda Chase, intrigué.
— Et toi ? Pourquoi le penses-tu ?
— Eh bien, je... je le sens.
— Ceux qui sont gouvernés par l'esprit de l'aigle se reconnaissent toujours.
Surpris, Chase demeura songeur un long moment.
— Est-ce pour cela que tu m'as appelé Aigle du Ciel?
— Non. A l'époque, j'ignorais s'il accepterait de te prendre toi aussi sous son aile.
Chase replongea dans un silence préoccupé. Aigle du Soleil Levant attendit patiemment qu'il se décide à parler.
— Tu as raison, admit enfin le jeune homme. C'est ce que j'éprouve pour Rebecca qui me trouble. Elle est tout le contraire de ce que j'attends d'une femme.
— Tu devrais regarder la nature, mon fils. Flamme est le feu, et l'air et le feu sont indispensables l'un à l'autre. Le feu a besoin d'air pour s'attiser. Sans lui, il meurt.
— Je reconnais que Rebecca m'attire. Je n'aime pas la savoir loin de moi mais elle est tellement têtue, tellement indépendante !
— Ce n'est pas parce que vos natures sont compatibles que vos désirs correspondent. As-tu déjà observé comment se propage un feu de prairie ? Plus le vent souffle et plus il s'embrase.
— Veux-tu dire que si je me calmais, elle s'assagirait elle aussi ?
— Peut-être. Vois-tu, mon petit, tu devrais chercher la réponse dans ton coeur. Ton esprit se rebelle parce que tu as toujours cru qu'une femme devait être effacée et soumise. Flamme est tout le contraire. Elle est forte, pas seulement volontaire, mais forte à tous points de vue. Elle ne ferait qu'une bouchée d'un homme plus faible qu'elle. Tu ne dois pas avoir peur de cette force, tu dois la mériter. Alors vous serez vraiment unis. Sa force deviendra la tienne et ta force à toi sera la sienne.
Chase se leva en souriant. Il se sentait plus léger tout à coup.
— Merci de tes conseils, grand-père.
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— Gideon ?
Il se réveilla en sursaut.
— Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ?
Je m’assis sur les talons, les mains à plat sur les cuisses. Il me regarda en clignant des yeux avant de se passer la main dans les cheveux. À la rigidité de son corps, je devinai que le cauchemar s’accrochait encore à lui.
— Qu’est-ce qui se passe ? répéta-t-il d’un ton bourru en basculant sur le flanc pour se hisser sur le coude. Ça va ?
— J’ai envie de toi, soufflai-je.
Je plaquai mon corps nu contre le sien. Le visage pressé contre sa gorge, je léchai doucement sa peau moite. Je savais d’expérience que sentir les bras de quelqu’un d’aimant autour de soi permet de repousser momentanément les spectres qui hantent les nuits. Ses bras m’enveloppèrent, ses mains coururent le long de mon dos, et je le sentis émerger de son cauchemar avec un long soupir.
Je le repoussai sur le dos, l’enfourchai et scellai sa bouche de la mienne. Son érection s’était tout naturellement nichée entre les replis de mon sexe, et j’amorçai un lent mouvement de va-et-vient. Gideon m’empoigna les cheveux pour prendre le contrôle de notre baiser, et je fus bientôt prête à le recevoir.
Un feu ardent courait sous ma peau.
Je frottai sans vergogne mon clitoris contre son sexe, l’utilisant pour me donner du plaisir, quand il me fit rouler sous lui avec un grognement de désir.
— Je n’ai pas de préservatifs ici, murmura-t-il avant de happer la pointe d’un de mes seins dans sa bouche pour la sucer doucement. J’appréciai qu’il ne se soit pas préparé à l’éventualité d’une relation sexuelle. Nous n’étions pas dans sa garçonnière, mais chez lui, et j’étais la seule femme qu’il ait jamais invitée dans son lit.
— Je sais que tu avais proposé que nous échangions nos bulletins de santé, et c’est la façon la plus responsable de procéder, mais…
— J’ai confiance en toi, coupa-t-il en relevant la tête.
Il chercha mon regard à la faible lueur du clair de lune, inséra le genou entre mes jambes pour m’inciter à les écarter et commença à entrer en moi. Il était brûlant et doux comme la soie.
— Eva, souffla-t-il en m’étreignant, je n’ai encore jamais… Seigneur, c’est divin de te sentir ! Je suis si heureux que tu sois là.
— Moi aussi, chuchotai-je avant de capturer ses lèvres.

(chapitre 9)
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Ce fut enfin au tour de V.
Il se présenta sur l’estrade, tête baissée. Il prit le gant d’argent de la main de Z. et l’enfila sur son gant de cuir. Il s’entailla d’un geste vif de sa lame noire et examina le crâne tandis que son sang coulait dans la coupelle, comme celui des autres.
— Ma chair, murmura-t-il.
Au moment de se tourner vers Butch, il parut hésiter. Puis il se retourna et leurs regards se croisèrent. La lueur des chandelles vacilla sur les traits durs de V., rehaussant l’éclat de ses iris de diamant. Butch en eut le souffle coupé. En cet instant, son ami semblait avoir la puissance d’un dieu… voire sa beauté.
Viszs s’avança et fit glisser sa main de l’épaule de Butch à sa nuque.
— Ta chair, souffla-t-il.
Il marqua un temps d’arrêt, comme s’il attendait quelque chose.

Sans réfléchir, Butch leva le menton, conscient de s’offrir, conscient qu’il… Et merde. Il cessa de réfléchir, troublé par la vibration surgie d’il ne savait où.
Viszs se pencha lentement. Son bouc soyeux effleura la gorge de Butch. Il posa ses canines sur la veine de Butch avec une précision délicieuse et perça inexorablement sa peau. Leurs torses se rencontrèrent.
Butch ferma les yeux et absorba cette sensation, la chaleur de leurs corps si proches, la caresse des cheveux soyeux de V. sur son menton, le contact de son bras puissant autour de sa taille. Les mains de Butch lâchèrent d’elles-mêmes les pitons et vinrent se poser sur les hanches de Viszs, serrant sa chair ferme et les plaquant l’un contre l’autre de la tête aux pieds. L’un d’eux frémit. Ou peut-être… Sans doute avaient-ils frémi tous les deux.
Puis ce fut terminé. Fini. Et cela ne se reproduirait plus.
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— Non, articula le patient d’une voix rauque.
— Il le faut, rétorqua Red Sox.
— Tu m’as dit… que tu me tuerais si jamais…
— Circonstances atténuantes.
— Layla…
— Elle a nourri Rhage cet après-midi et nous ne pouvons pas convoquer une autre Élue sans faire des ronds de jambe à la Directrix, ce qui prendra du temps que tu n’as pas.
La femme blonde s’approcha du lit du patient et s’assit sans se hâter. Vêtue d’un tailleur-pantalon noir impeccablement coupé, elle avait l’allure d’une avocate ou d’une femme d’affaires, mais elle respirait aussi la féminité avec sa longue et somptueuse chevelure.
— Utilise-moi. (Elle tendit le poignet vers la bouche du patient et le maintint à quelques millimètres de ses lèvres.) Ne serait-ce que parce que nous avons besoin que tu sois fort pour pouvoir t’occuper de lui.
Qui était ce « lui », la question ne se posait pas. Red Sox avait l’air encore plus mal en point que la première fois que Jane avait posé les yeux sur lui, et sa curiosité médicale se demandait ce que le « s’occuper de » impliquait.
Pendant cet échange, Red Sox recula au point de toucher le
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mur opposé. Il serra les bras sur sa poitrine.
— Lui et moi en avons parlé, expliqua la blonde d’une voix douce. Tu as fait tellement pour nous…
— Pas… pour vous.
— Il est vivant grâce à toi. Alors, c’est tout ce qui compte. (La femme blonde tendit la main comme pour caresser les cheveux du patient, mais elle la ramena en le voyant tressaillir.) Laisse-nous nous occuper de toi. Juste cette fois.
Le patient regarda Red Sox. Ce dernier hocha lentement la tête, et le patient poussa un juron, ferma les yeux, puis ouvrit la bouche…
Nom de… Ses canines prononcées s’étaient allongées. Elles n’étaient plus seulement pointues : c’étaient désormais de vrais crocs.
Bon, il était évident qu’elle rêvait. Oui. Parce qu’un phénomène pareil ne se produisait pas avec des dents, même affilées pour des raisons esthétiques. Jamais.
Le patient dénuda ses « crocs », l’homme à la chevelure multicolore se planta devant Red Sox, posa les deux mains sur le mur et se pencha jusqu’à ce que leurs poitrines se touchent presque.
C’est alors que le patient secoua la tête et se détourna du poignet.
— J’peux pas.
— J’ai besoin de toi, murmura Red Sox. Ce que je fais me rend malade. J’ai besoin de toi.
Le patient riva les yeux sur Red Sox, un désir ardent brilla dans ses yeux de diamant.
— Seulement pour… toi… pas pour moi.
— Pour nous deux.
— Pour nous tous, intervint la femme blonde.
Lorsque le patient inspira profondément, puis… non, ce n’était pas possible… planta ses crocs dans le poignet de la blonde. La morsure fut vive et décisive comme l’attaque d’un cobra et, quand il eut refermé sa bouche sur la peau, la femme sursauta, puis poussa un soupir et une expression de soulagement se lut sur son visage. Red Sox se mit alors à trembler de la tête aux pieds, l’air affligé et désespéré tandis que
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l’homme à la chevelure multicolore lui bloquait le passage sans le toucher.
Le patient commença à bouger la tête de manière cadencée à la façon d’un bébé tétant le sein de sa mère. Mais il ne pouvait pas être en train de boire à son poignet, si ?
Bien sûr que non, c’était absurde.
Un rêve. Toute cette scène n’était qu’un rêve. Un rêve totalement insensé. Mon Dieu, pourvu que ce soit un rêve. Parce que, si ce n’était pas le cas, elle était alors prise au piège d’une espèce de cauchemar gothique.
Quand il eut fini, le patient reposa la tête sur les oreillers et la femme passa la langue à l’endroit où il avait posé sa bouche.
— Repose-toi, maintenant, dit-elle avant de se tourner vers Red Sox. Est-ce que ça va ?
Il secoua la tête vigoureusement.
— Je veux te toucher, mais je ne peux pas. Je veux être en toi, mais… je ne peux pas.
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