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Extrait ajouté par Zinthia 2011-06-03T13:13:57+02:00

Sans trop savoir pourquoi, Bethany ramassa le seau puis le plaça sur la tête de la femme. A ses yeux, les « Oh mon dieu étouffés » et les vaines tentatives de sa victime pour se libérer étaient absolument hilarants. Elle s’empara d’un marqueur posé près du panneau de contrôle puis traça un smiley sur le récipient en plastique.

Lorsqu’elle aperçut le dessin, Lauren fut prise d’un fou rire incontrôlable.

- Je crois que je vais mourir, bredouilla-t-elle, le visage baigné de larmes. Je ne peux plus respirer.

- Je suis vraiment une saleté, lança Bethany, hilare, en fixant le seau sur la tête de sa victime à l’aide du ruban adhésif.

- Tu ne peux pas la laisser comme ça, gloussa Lauren. Il faut qu’elle puisse respirer. En plus, si ça se trouve, elle est enceinte ou asthmatique…

- Rabat-joie, répliqua Bethany.

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Extrait ajouté par Zinthia 2011-06-03T13:13:57+02:00

- Cette petite ordure est mieux équipée que nous, dit-elle en fixant les grenades à la ceinture de son short.

- Passe-m’en une, dit Sahlin.

Lorsque le caporal Jone lui eut lancé l’un des engins explosifs, elle la fit danser devant les yeux de James avant d’en ôter la goupille avec les dents.

- Je t’avoue que je l’ai un peu mauvaise, beau gosse. A cause de toi, la plupart de mes frères et sœurs d’armes sont malades à crever, et ça me met de mauvaise humeur.

Sur ces mots, elle glissa la grenade dans le pantalon de James, puis jeta son sac sur l’épaule.

- Bonne nuit, et éclate-toi bien ! lança-t-elle avant d’éteindre la lumière et de claquer la porte derrière elle.

- Sale truie ! hurla James.

Plongé dans l’obscurité absolue, il roula sur le flanc, sauta de la table et sautilla en vain pour essayer de se débarrasser de la grenade. Dix secondes plus tard, tout au plus, l’engin exploserait dans son jean.

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Extrait ajouté par LSGI 2013-08-06T17:53:57+02:00

L'un des soldats étendus à ses pieds saisit sa cheville.

-Vous n'avez pas le droit, vous êtes mort ! protesta James en se dégageant vivement.

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Extrait ajouté par Zinthia 2011-06-03T13:13:57+02:00

Deux militaires solidement bâtis déboulèrent dans la pièce adjacente et se mirent à traiter James de tous les noms.

- On va te faire la peau, dit l’un d’eux en martelant le mur d’un poing rageur.

Depuis sa plus tendre enfance, James s’était fait quantité d’ennemis, mais ce différend dépassait en ampleur tout ce qu’il avait connu jusqu’alors : pour la première fois de son existence, il avait pour adversaire un bataillon complet de l’armée américaine.

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Extrait ajouté par marieberru 2017-08-21T21:47:47+02:00

_ Ça fait cinq mois que tu n'es pas venu au campus, et il a fallu que je fasse une de mes scènes.

_ Elles m'ont manqué, tes scènes. Ta stupidité légendaire met en valeur mon intelligence et mon esprit rationnel.

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Extrait ajouté par marieberru 2017-08-21T21:37:49+02:00

Vous savez ce qu'il y a de pire qu'une femme en colère ? Une femme en colère avec une matraque.

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Extrait ajouté par gagounelle 2014-06-04T19:30:59+02:00

James choisit un chocolats en forme de croissant mais Kerry lui donna une claque sur la main.

- Ne touche pas à ceux-là. Ce sont mes préférés.

- Pourquoi tu ne viens pas le chercher ? Demanda James avant de poser la friandise sur sa langue.

Il se pencha vers Kerry et posa une main sur sa cuisse. Elle plongea fermement deux doigts entre ses côtes puis se dressa d'un bond.

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Extrait ajouté par fitz 2013-08-06T23:06:12+02:00

Chapitre 2 :

— Vous ne pouvez pas arrêter de jacasser une minute ? hurla Lauren Adams, treize ans, en plaquant ses mains sur ses oreilles.

Elle se trouvait dans sa chambre, au huitième étage du bâtiment principal du campus de CHERUB. Le lit avait été redressé contre le mur afin de ménager suffisamment d’espace sur la moquette pour disposer cartes, plans et schémas. Assise en tailleur, elle étudiait cette documentation en compagnie de six agents : Rat, son petit copain ; Bethany, sa meilleure amie ; Jake, onze ans, le petit frère de cette dernière ; Andy Lagan, meilleur ami de Rat ; Ronan Walsh et Kevin Sumner, deux garçons du même âge que Jake.

— Si on veut conserver une chance d’être sélectionnés pour l’opération de Las Vegas le mois prochain, on doit élaborer un plan sans faille et montrer de quoi on est capables lors de ce test de sécurité. Le CCTA est équipé des systèmes de surveillance les plus performants. On doit s’introduire au cœur du bâtiment et saccager la salle de contrôle.

Kevin examina les cartes d’un œil anxieux.

— Ça veut dire quoi, déjà, CCTA ?

— Centre de contrôle du trafic aérien, répondit Jake Parker. Suis un peu, sinon on ne s’en sortira jamais.

Bethany lui donna une claque inoffensive à l’arrière du crâne.

— Sois gentil avec Kevin. Il est encore petit.

— Eh, on a moins d’un an de différence, je te signale.

Rat soupira.

— Pitié, vous n’allez pas remettre ça, vous deux… Nom de Dieu, mais qu’est-ce que c’est que cette odeur ?

Tous les regards se tournèrent vers Ronan. C’était une vraie petite terreur qui faisait des étincelles sur le terrain de rugby et sur les tatamis du dojo, mais fréquentait rarement les cabines de douche. Il venait d’ôter l’une de ses rangers.

— Remets ça immédiatement, s’étrangla Bethany en secouant une main devant son visage. Depuis combien de temps tu n’as pas changé de chaussettes ?

— J’ai les yeux qui piquent, gémit Andy.

— Il y a même pas une semaine, dit Ronan en se contorsionnant pour enfouir son nez entre ses orteils.

— Arrête ça ! s’indigna Bethany. Tu n’es qu’un animal !

— Ça n’a rien de toxique, sourit Ronan en tendant le pied vers son interlocutrice. Ce sont juste des sécrétions naturelles.

Lauren se dressa d’un bond.

— Si tu ne remets pas cette botte immédiatement, on te traîne sous la douche, on te fout à poil et on te récure avec le balai des toilettes.

— Mmmh, quel programme, ricana Andy. Être déshabillé et lavé par deux jolies filles…

— Jolies ? Je ne vois pas de qui tu veux parler, dit Jake.

Lauren adressa aux garçons un regard si menaçant qu’ils se turent aussitôt. Ronan remit sa botte à contrecœur. En dépit du froid qui régnait à l’extérieur, Bethany ouvrit grand la fenêtre.

Lauren s’accroupit devant les cartes puis s’adressa à Jake, Kevin et Ronan.

— Personnellement, je n’ai plus grand-chose à prouver, dit-elle en désignant son T-shirt noir. Si on rate cette opération, ça ne changera rien à ma vie, mais si vous voulez que la direction vous confie des missions plus importantes, il va falloir vous bouger. Vous pouvez continuer à faire les cons, ou vous calmer et vous mettre sérieusement au boulot. À vous de choisir.

Les trois garçons baissèrent la tête en signe de soumission.

— Très bien, poursuivit Lauren. Comme je suis le seul T-shirt noir dans cette pièce, c’est moi qui dirigerai l’opération.

Ses coéquipiers observèrent un silence respectueux.

Rat leva la main.

— Oui ?

— De mon point de vue, il y a quelque chose qui cloche dans le plan que tu as proposé. Si Bethany et toi intervenez devant le centre de contrôle, ça veut dire que moi, Jake et les trois autres, on va se retrouver à l’arrière du bâtiment, face à six employés de la sécurité, sans aucune arme pour nous défendre.

— Ouais, il nous faut du matos, lança Jake. Des armes à fléchettes tranquillisantes ou des Taser, au moins.

— Vous n’avez pas lu l’ordre de mission ? soupira Lauren. Notre objectif, c’est d’évaluer le dispositif mis en place par la société privée chargée de la sécurité du CCTA. Si le gouvernement voulait prendre d’assaut le bâtiment, il enverrait un commando d’intervention tactique avec cagoules et fusil d’assaut. Nous serons habillés et nous comporterons comme des enfants ordinaires. Enfin, comme des petits voyous cherchant un truc à vandaliser pour tromper l’ennui… On aura le droit d’utiliser nos téléphones portables, point final. Ni talkies-walkies, ni micros espions, ni explosifs, ni pistolets à aiguilles. Bref, rien, sauf ce qu’on trouve habituellement dans les poches de gens de notre âge.

Bethany brandit son ordre de mission :

— Mais là-dedans, ils disent que les vigiles sont en relation permanente avec une unité de la police militaire prête à intervenir vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

— Et ils sont armés, eux, ajouta Jake.

— Lisez plus attentivement, insista Lauren. Cette unité d’intervention d’urgence est stationnée dans une base de la Royal Air Force, à huit kilomètres du CCTA. Tant que les agents de sécurité ne donneront pas l’alarme, nous n’aurons pas grand-chose à craindre, à l’exception de leurs matraques et de leurs bombes lacrymogènes.

— Nous n’avons aucune information sur ces vigiles, reprit Bethany. Va-t-on tomber sur des petits vieux à quelques mois de la retraite ou sur d’anciens membres des forces spéciales ?

Lauren haussa les épaules.

— Lorsque le CCTA entrera en fonction, il sera responsable des vols civils et militaires dans tout le Royaume-Uni. S’il était détruit par une bombe, par exemple, les avions tomberaient littéralement du ciel.

Ronan hocha la tête avec gravité.

— Alors, à moins que les mesures de sécurité n’aient été mises en place par des abrutis complets, il ne faut pas s’attendre à rencontrer une bande de boy-scouts.

— Pourquoi ne pas aller voir Dennis King pour lui demander davantage d’informations ? demanda Andy.

— Les tests de sécurité sont considérés comme des exercices sur le terrain, expliqua Lauren. King accepterait peut-être de nous refiler des tuyaux, mais nous sommes censés établir un plan basé sur les informations figurant dans l’ordre de mission. Ce n’est qu’à ce prix que vous pouvez espérer recevoir une appréciation favorable.

— Je sais ! s’exclama Rat en frappant dans ses mains. Il nous faudrait des lance-pierres !

— Pardon ? s’étonna Lauren.

— Ça fait partie des objets qu’on pourrait trouver dans nos poches sans nous soupçonner de faire partie d’un réseau d’espionnage. J’en avais un quand je vivais à l’Arche, en Australie{2}. Quand je m’ennuyais, je me planquais à la sortie des tunnels et je tirais sur les adeptes sans me faire repérer. J’ai corrigé un paquet de crétins avant de me faire attraper par Georgie. Je te raconte pas la correction qu’elle m’a mise…

— C’est une bonne idée, sourit Lauren.

— Moi aussi, je sais me servir d’un lance-pierres, intervint Jake. C’est avec ça que je chassais les écureuils dans les bois, à l’arrière du campus.

Lauren n’avait jamais aimé Jake. Et, en tant que végétarienne et sympathisante de la cause animale, elle était profondément choquée par cette révélation.

— Pardon ? s’exclama-t-elle. Peux-tu me dire ce qu’ils t’avaient fait, ces écureuils ?

— Ça date de l’époque où je vivais au bâtiment junior, quand on allait camper en forêt. Je ne ferais plus une chose pareille.

— Les garçons… soupira Bethany. Je crois qu’ils passent tous par une phase meurtre et incendie volontaire, à un moment ou à un autre.

— C’est complètement sexiste, comme propos ! s’indigna Rat. Si je me permettais de balancer de telles généralités sur les filles, qu’est-ce que je me prendrais !

— Moi, j’aimerais bien foutre le feu à des trucs, interrompit Ronan, l’air rêveur.

— Silence, vous tous, intervint Lauren en claquant dans ses mains. Peut-on rester concentrés sur le test de sécurité ? Il y a des lance-pierres à l’armurerie. Si vous pensez vraiment qu’ils pourraient être utiles, je suis partante.

— Ça fait longtemps que je n’ai pas tiré avec ce truc, dit Rat en jetant un coup d’œil à sa montre. Il nous reste deux heures. Je crois qu’on devrait en profiter pour s’entraîner.

— On pourrait aller au lac et faire un carton sur les canards, ricana Jake.

— Ça ne me fait pas rire, gronda Lauren. Si je surprends l’un de vous en train de faire souffrir un animal, je lui appliquerai un traitement identique. C’est compris ?

— Les canettes de Coca vides font d’excellentes cibles, dit Kevin, qui s’efforçait de rester constructif.

Jake hocha la tête.

— Ça me convient, du moment qu’on m’autorise à y dessiner un écureuil.

— Bon, conclut Lauren, sourde à cette énième provocation. Revoyons le plan une dernière fois. Je veux que vous connaissiez votre rôle par cœur. Ensuite, vous irez faire mumuse avec vos lance-pierres.

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Extrait ajouté par malotte 2020-05-17T12:45:49+02:00

Lauren s'installa dans une minuscule chaise en plastique.

-OK, soupira-t-elle en consultant listing. Robert Cross, huit ans: ordinateur portable, maillot de Manchester United, Call of Duty 4 pour Xbox. L'un d'entre vous a-t-il vu le sac qui contient les articles de sport?

L'un des éducateur jeta un regard circulaire à la salle de classe.

-Il était dans le coin, il y a deux minutes...

-Les enfants son trop gâtés, de nos jours, dit Lauren en s'efforçant d'adopter une voix métallique et haut perché d'une vieille dame. Quand j'avais huit ans, le soir de Noël, je ne recevais qu'une orange, une pomme ou une noix.

-Mais bien sûr, sourit Pete. Rafraîchit moi la mémoire... Ta mère n'était-elle pas à la tête du plus important réseau de fauche dans les magasins de jouets du nord de Londres?

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Extrait ajouté par Laurine-25 2019-11-14T13:58:15+01:00

À dix-sept heures, il faisait déjà nuit noire. Un vent glacial soufflait à la surface du lac. Toute la population du campus était rassemblée autour du terrain. Les agents portaient des tenues peu orthodoxes, assemblages de vêtements usés et d'articles de sport. Les anciens de CHERUB venus passer les fêtes au campus et les membres du personnel, regroupés autour d'un buffet à l'intérieur de la tente de restauration, sifflaient des coupes de Champagne.

James observait avec intérêt un groupe de T-shirts rouges qui se livraient à une sauvage bataille de boue, lorsqu'il sentit une main se poser sur son épaule.

- Kyle ! s'exclama-t-il. Depuis quand es-tu là ?

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