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C’était son jour de congé. Armée d’un chiffon, d’un aspirateur et d’un seau, Moira avait entrepris de nettoyer la maison de son grand-père à Dublin. Un peu plus tôt, elle avait remis à Peter toutes les photos qu’elle avait prises au pub. Elle attendait maintenant son verdict. Les trouverait-il assez bonnes pour les accrocher aux murs de son bar ? Faire le ménage lui avait paru un bon moyen de tromper son attente.

Après avoir récuré la maison de la cave au grenier, elle venait de s’attaquer à l’argenterie lorsque son grand-père rentra pour dîner. Il l’observa d’un air curieux.

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Le week-end venu, toute la famille avait eu vent des projets de Luke et lui avait prodigué les encouragements espérés, non sans qu’il eût à endurer, au préalable, son lot de plaisanteries sur ses pauvres talents culinaires. Restait maintenant pour Luke à en informer sa grand-mère, la seule personne à laquelle il n’avait encore rien dit.

Il partit donc à sa recherche après le traditionnel déjeuner dominical chez son oncle Mick et la trouva dans la cuisine — son domaine incontesté, que ce soit chez son fils, comme ce jour-là, ou dans sa propre maison.

Elle ne parut pas le moins du monde surprise de voir son petit-fils s’attarder là, une fois la vaisselle terminée. Après avoir préparé deux tasses de thé, elle lui fit signe de s’asseoir.

— J’ai cru comprendre que tu avais de grands projets, lança-t-elle, un éclair de malice au fond de ses yeux bleus.

Malgré ses quatre-vingts ans, Nell avait conservé la curiosité et la vitalité d’une personne de la moitié de son âge.

— Raconte-moi tout, et particulièrement tes plans pour me voler mes recettes préférées, ajouta-t-elle avec humour.

Luke protesta en riant.

— Je ne veux pas te les voler. En fait, j’espérais plutôt que tu accepterais de me les donner de ton plein gré et de m’apprendre à les réaliser par la même occasion. Sinon, il ne me restera plus qu’à t’embaucher comme cuisinière.

— Je suis un peu vieille pour me lancer dans une carrière de chef, mais je serais ravie de te donner toutes les leçons que tu veux, et peut-être même de mettre la main à la pâte occasionnellement, ajouta-t-elle avec un clin d’œil. Histoire de t’empêcher de ruiner la réputation familiale.

— Tu ferais cela ? Grand-mère, tu es la meilleure !

C’était bien plus qu’il n’avait osé l’espérer.

— Maintenant, dis-moi tout.

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Jeff O’Brien fixa son fils d’un air consterné.

— Un pub ? Tu ne parles pas sérieusement ?

— Si, répondit Luke sans baisser les yeux, ni reculer devant le scepticisme évident de son père.

— Mais pourquoi ? Tu as obtenu un diplôme universitaire. Pourquoi ne pas t’en servir ? Tu pourrais enseigner l’histoire au lycée.

— Moi, dans une salle de classe ? Je deviendrais complètement fou.

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Moira contemplait la photo de Luke O’Brien qu’elle avait prise quelques semaines plus tôt. Une des meilleures, à son avis. Elle l’avait surpris alors qu’il riait avec la mer en arrière-plan, ses cheveux noirs ébouriffés par le vent, ses yeux bleus pétillant de joie de vivre. Le simple fait de le regarder lui coupait le souffle.

Quand Luke avait débarqué chez son grand-père, avec toute son exubérante famille, pour les fêtes de Noël, elle traversait une de ses célèbres crises de mauvaise humeur, prête à sauter à la gorge de quiconque croisait son chemin. Son grand-père et sa mère étaient habitués à ses sautes d’humeur et s’inquiétaient d’ailleurs ouvertement pour elle, ce qui ne faisait qu’exacerber le phénomène.

Bizarrement, ses remarques acerbes n’avaient pas fait fuir Luke, qui ne l’avait pas lâchée d’une semelle, ce soir-là, la taquinant sans relâche, parvenant même à lui arracher un sourire ou deux. Quand ils s’étaient tous retrouvés, quelques jours plus tard, pour le mariage impromptu de son frère avec Laila, il avait même réussi à l’entraîner sur la piste de danse, susurrant à son oreille comme il l’aurait fait à une pouliche nerveuse jusqu’à ce qu’elle se détende entre ses bras. Et commence même à tomber un peu amoureuse de lui…

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Rien à faire : l’insupportable Moira ne quittait pas ses pensées !

Le voyage en Irlande de Luke O’Brien datait pourtant d’un bon mois, à présent, et les occupations ne lui avaient pas manqué, depuis son retour. Outre les inquiétudes que lui inspirait son projet d’ouverture d’un pub à Chesapeake Shores, et le tollé que cette idée ne manquerait pas de soulever dans sa famille, il était ressorti plusieurs fois avec la ravissante et élégante Kristen Lewis, reprenant leur histoire là où ils l’avaient laissée avant son escapade irlandaise. A vrai dire, leur relation tenait plus de l’arrangement amiable que d’une véritable histoire de cœur, mais jusqu’à une date récente elle avait constitué un agréable divertissement. Ne serait-ce que par son caractère compliqué, qui convenait parfaitement au naturel rebelle de Luke.

Jusqu’à ce qu’il croise la route de Moira Malone, dont l’esprit vif et la langue bien affûtée n’avaient pas manqué de l’intriguer au plus haut degré.

— Il faudra plus que de belles paroles et un clin d’œil pour faire ma conquête ! lui avait-elle déclaré d’emblée, le remettant fermement à sa place. J’ai l’habitude des types dans votre genre.

Ils s’étaient rencontrés pendant les vacances de la famille O’Brien en Irlande. Petite-fille de Dillon O’Malley, lui-même amour de jeunesse de la grand-mère de Luke, Moira était magnifique, mais absolument invivable. En fait, elle était probablement la femme la plus frustrante que Luke ait jamais connue, entre autres parce qu’elle semblait totalement insensible à son charme. Malgré cela, elle s’était approprié son cœur, une complication dont il se serait bien passé.

Ayant prolongé son séjour de plusieurs semaines après le retour de la famille au pays, Luke avait finalement regagné ses pénates, prêt à reprendre le cours ordinaire de sa vie. Et à « se comporter enfin en adulte », selon les termes de son père, qui lui avait reproché ses années d’études inutiles.

A quoi pouvait bien lui servir un diplôme d’histoire ? A rien, il en convenait. Il avait opté pour cette matière parce qu’elle ne lui déplaisait pas trop, et parce qu’il fallait bien faire un choix.

Mais aujourd’hui l’horloge avançait, et le clan très soudé des O’Brien observait, curieux de voir ce que le plus jeune des petits-enfants de Nell entendait faire de sa vie. Et Luke doutait qu’un membre de cette famille l’ait jamais imaginé en tenancier d’un pub irlandais sur Shore Road.

Il se sentait terriblement impatient, en cet instant : il avait fait et refait ses plans, et prié le ciel de lui donner l’assurance et la confiance nécessaires pour que personne ne puisse le faire changer d’avis. C’est dans cet état d’esprit qu’il se dirigeait vers le bureau de son frère.

Matthew était en train de s’imposer comme un architecte aussi talentueux et créatif que leur oncle Mick, dont la renommée dépassait largement les frontières. Comme la plupart des membres de la famille, Matthew avait découvert sa vocation très jeune, une qualité que Luke leur enviait. Pas seulement parce qu’ils avaient toujours su ce qu’ils voulaient faire de leur vie, mais également parce qu’ils avaient tous réussi, parfois de façon magistrale. Autant d’exemples particulièrement intimidants.

Quand Luke entra dans le bureau, Matthew était tellement absorbé par les plans étalés devant lui qu’il ne leva même pas les yeux, ce qui donna à Luke quelques instants supplémentaires pour rassembler ses idées. Son intention était de tâter d’abord le terrain avec l’interlocuteur qu’il jugeait le plus réceptif.

Matthew finit par se redresser, et sursauta en le découvrant devant lui.

— Depuis quand es-tu là ?

— Un certain temps. Combien de villes as-tu conçues, aujourd’hui ?

— Une seule, répondit Matthew avec un grand sourire. Je crois que les plans de cette commune de Floride sont prêts à partir chez le promoteur pour approbation finale. A en juger par le nombre de ses appels pour connaître l’avancée de mon travail, il brûle de donner le premier coup de pioche.

Luke avait vu nombre de rendus architecturaux au cours des années, et il devait reconnaître qu’il avait encore du mal à deviner, derrière les tracés, ce qu’ils représentaient vraiment. Il se pencha néanmoins par-dessus l’épaule de son frère, prêt à manifester l’enthousiasme attendu, mais ce qu’il découvrit le laissa abasourdi.

— C’est toi qui as conçu ça ? Une ville entière, avec ses maisons, sa rue principale, ses écoles, sa bibliothèque et même son église ? Et tout ça à partir de rien ? Un simple coup d’œil à quelques hectares de terres en friche t’a suffi ?

Le visage de Matthew s’illumina, et il hocha la tête.

— Impressionnant, n’est-ce pas… si j’ose dire !

— Finalement, tout ce temps passé à jouer avec ton Lego quand tu étais gosse n’a pas été perdu. Oncle Mick l’a vu ?

— Evidemment. Il n’a pas cessé de me relancer. A mon avis, je ne suis pas le seul que le promoteur ait harcelé, ces derniers temps.

— Et… ?

— Et notre cher oncle Mick estime qu’il n’aurait pas pu faire mieux, répondit Matthew d’un air satisfait.

— Ce qui signifie que c’est mille fois mieux, conclut Luke. Mais aucun risque qu’il l’admette pour ton premier job important, de peur de te voir prendre la grosse tête et exiger une augmentation.

Matthew repoussa le compliment d’un haussement d’épaule.

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