Extraits

De retour à la maison, ma sœur aînée nous rapporta ses paroles.

Mère déclara : Espèce de galopin, t'es vraiment un incorrigible gourmand, comment peux-tu oser manger comme ça, pour rien, les œufs d'oie d'autrui ? Et tu leur donnes quoi en échange ? Si tu ne le leur rends pas, nous leur serons redevables de cela, et il nous faudra prendre exemple sur eux, galopin, va, tu agis sur un coup de tête, sans penser aux conséquences !

Ma sœur aînée me somma de rapporter cet œuf, je lui dis qu'il était dans mon ventre depuis un bon moment.

Alors, curieuse, elle demanda : Ça a quel goût ? C'est meilleur qu'un œuf de poule ?

- C'est bien meilleur, c'est bien meilleur, il n'y a rien de supérieur, si je n'avais, pu en manger, frustré serais.

Je disais cela exprès pour la faire enrager. En vérité, l’œuf d'oie est un aliment grossier, trop fort en goût, il n'est pas aussi délicat en bouche que l’œuf de poule, et sa valeur nutritionnelle ne le vaut sans doute pas.

Ma sœur, méchamment, me dit : Comme se fait-il que cet œuf d'oie ne t'ait pas étouffé ?

Et c'est grâce à cet œuf d'oie que mes liens avec Commandant sont devenus plus intimes.

Le chef de la milice populaire était connu pour être un coureur de jupons invétéré, il s'intéressait même à la femme de son frère cadet; quand les jeunes instruits étaient arrivés au village, fort de sa position, il se glissait pour un oui pour un non au Centre d'accueil, espérant pouvoir pêcher en eau trouble.