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Extrait ajouté par Devinlabi 2017-04-05T15:18:02+02:00

Chapitre 3

Au collège, c’était l’horreur. Je m’interrogeai sur ce que Johnnie aurait fait, quel type de remède elle aurait fabriqué pour venir à bout d’heures de cours à n’en plus finir. Heureusement, Scarlett me tint compagnie, nous étions assis l’un à côté de l’autre en classe, et je dus admettre, ma foi, que c’était une fille bien. Elle se faisait pourtant du mauvais sang à cause de son père, et cependant, elle cherchait à remonter mon curseur moral tombé bien bas. Je me sentis aller beaucoup mieux sous son attention. Au bout d’une semaine, elle me demanda :

— Alors, elle te manque toujours, ta copine Johnnie ?

Elle avait cerné cette chose qui changeait dans mon comportement. Moi qui ne rêvais jusqu’alors que de devenir quelqu’un – un sorcier de génie –, j’eus bien le sentiment de devenir un autre…

… un amoureux.

En classe, un jour, elle me glissa à l’oreille :

— Oui, si tu veux, je t’aiderai à devenir celui que tu veux être. Un bon sorcier, déjà, il lui faut des fringues qui flashent !

Ce qui me fascinait chez elle, c’étaient ses cheveux propres chaque jour que Dieu fait. Moi, mes cheveux, j’oubliai souvent de les laver. Et je ne devais pas être le seul vu la drôle de crinière grasse de certains copains sur leur crâne.

Scarlett ne jouait jamais à ce qu’elle n’était pas, ça n’était pas une pimbêche malgré ses tenues venant parfois d’un autre monde. Voilà en quoi c’était une fille bien. Alors qu’il m’arrivait, dans mon cas, de me demander si je jouais à être ce que je n’étais pas. Quand je lui en parlai, elle eut ces mots :

— T’inquiète, copain. C’est peut-être ce qui nous rapproche.

— Quoi ?

— Tu n’as pas à être un gars bien, ça n’est pas une obligation.

— Hein ?

— Oui. Admettons, comme tu dis, que je suis une fille bien. Eh bien, la fille bien ne doit pas forcément aller avec un type bien. Quand un couple marche, c’est que les problèmes de l’un font les affaires de l’autre. Tu vois, tout s’ajuste.

Au départ, je pensais à une sorte de baratin. Comme ce qui avait préfiguré ma naissance quand Peggy avait bonimenté Buddy. Mais, en définitive, Scarlett me paraissait sincère. Et puis, de toute façon, ne me situais-je pas à l’aube d’une seconde naissance ? Bon Dieu, oui, que je le croyais.

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Extrait ajouté par Devinlabi 2017-04-05T15:17:40+02:00

Extrait 2

C’était Johnnie Pop, les yeux rouges d’avoir trop pleurniché. Si j’avais parié…

Elle était flanquée d’un type frêle et menu, au cheveu gris et clairsemé, de type oriental. Houni, qu’il s’appelait. C’était un Égyptien connu dans le coin pour avoir été un grand illusionniste dans le cercle privé du président Moubarak. (On racontait qu’il s’était fait disparaître lui-même de son pays pour éviter de mystérieux ennuis). Il s’agrippait à Johnnie d’un air protecteur. Vraiment attendrissant, car il ne représentait que trois pouces de jambes et n’aurait pu, à mon avis, la protéger de quoi que ce soit. Mais quel luxe à se tenir auprès d’elle ! Johnnie… Tous les chefs-d’œuvre du cinéma ne valaient pas sa présence, cure de jouvence.

Le vrai spectacle, la pépite de cette soirée, n’arriva qu’après le film. Le couple s’ingéniait à se frayer un passage dans la cohue et puis, comme il remontait vers la sortie, un homme aux yeux éplorés s’avança vers Johnnie. Il ôta son vieux chapeau déformé et s’agenouilla devant elle, qui s’arrêta. Mais il insista, posant ses mains sur les santiags en cuir multicolore de la mère Bouddha en signe de gratitude.

— Merci ! Merci pour tout ! Elle est guérie, oui, guérie, complètement….

On zyeutait tous cette scène vachement gonflée. Ç’aurait pu être un moment de film chevaleresque ou quoi. Sympa en diable, Johnnie appliqua une main sur la tête du gars prosterné, attirant une sorte de bénédiction sur lui. Les pleurs du brave type grésillaient comme du petit bois craquant qui déglace et tient bien chaud.

Les hypocrites alentour assistèrent à cette nudité d’âme radieuse qui péchait chez chacun d’entre eux. En haut de la salle, je vis la tête du projectionniste, Rob Greenridge, s’encadrer dans la petite fenêtre ; il avait l’air de celui qui voudrait prendre la parole mais s’avère, en réalité, tout juste capable d’émettre un grognement sournois.

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Extrait ajouté par Devinlabi 2017-04-05T15:17:26+02:00

Extrait 1

Peggy Lee et Buddy Talbot, mes parents, se sont rencontrés la première fois au lac de Mille Lacs, Minnesota, durant l’été 2002. Papa avait attrapé un brochet long comme son bras. Tout cela était magique pour maman ; je ne sais plus ce qui est venu illuminer ses mirettes, des écailles du poisson qui brillaient aussi bien que des perles embrasées, ou de son pêcheur à barbe blanche s’embrouillant avec sa canne à lancer. Eh oui, après avoir décroché l’hameçon du brochet, il prit le poisson à deux mains et le fracassa drôlement sur la rive. Le sang l’éclaboussa et on eût dit qu’il saignait comme un cochon. Il eut beau répéter plusieurs fois le même mouvement, le brochet remuait en tous sens, animé d’une force diabolique. Ma mère en était saisie. Mais là, gare à l’entourloupe du destin…

Comme papa flanquait le coup fatal, le pescale lui fila d’entre les doigts pour retourner au fond du lac. Il resta les bras en l’air, regardant l’eau rouge. Pêcheurs et promeneurs le fixèrent béatement. Résigné à Dieu – habitué à ça –, il plia sa canne à pêche. Il allait partir, mais ma mère lança à son adresse :

— C’est le destin !

La grande carcasse de Peggy Lee prenait encore plus de hauteur à mesure qu’elle approchait. Il la regardait.

— Une bien belle bête que vous teniez là.

— Suis pas le plus doué des pêcheurs, mais… disons, je me soigne.

— Aussi mon avis.

Il eut l’air suspicieux face à l’inconnue. Elle était jolie avec ses formes harmonieuses qui émettaient des ondes aussi apaisantes qu’une nappe de brouillard montant de la vallée.

— Votre avis ? s’étonna-t-il.

— Oh, pardon, monsieur… monsieur… ? dit-elle, feignant une sorte de clairvoyance avortée.

— On m’appelle Buddy depuis que je me suis donné la peine de pousser un jour mon premier cri.

Ils quittèrent ensemble les lieux, comme des amis de longue date.

Buddy, pensa-t-elle avec délectation. Elle en raffola. Ça donnait envie de s’encanailler. Le goût de ce nom dans la bouche lui ouvrait l’appétit. Oh, Buddy… un nom pour de la viande de bœuf ou un brick cheese affiné, avec une belle finale acide. Il avait du sang partout. Pas grave ! Ses mains poissaient. N’importe ! Les graviers s’agglutinaient sur ses boots souillés comme autant de comètes s’écrasant sur le globe terrestre. Et après ?

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