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Passer une soirée à profiter d’un chocolat chaud bien emmitouflé sous la couette : fait
Et se réveiller sous ladite couette avec le père Noël : fait aussi.
Afficher en entier— Précisément, pense à autre chose, parle un peu avec les gens, vide-toi la tête. Sinon, tu vas nous faire un burnout avant tes quarante-deux ans, genre l’année prochaine.
Il hoquette d’indignation.
— J’ai vingt-six ans, merci !
— Tu fais plus. C’est à cause du stress.
— Tu as l’art de faire des compliments.
— À ton service.
Afficher en entier— Parce que tout a une couleur de chocolat, poursuit-il. Les émotions, les situations, les gens.
— Comment ça tout a une couleur de chocolat ?
— Oui.
Il baisse le regard, faisant mine de s’intéresser à une poussière sur sa manche.
— Même moi ?
Weston acquiesce sans pourtant me regarder dans les yeux. Qu’est-ce qu’il cache ?
— Alors, dis-moi. À quel chocolat je ressemble ?
Il se tortille, semblant un peu gêné. Ses joues rosissent, le rendant trop mignon. Je profite du spectacle en mettant en route la cafetière.
— S’il te plaît. Promis, je ne me moque pas.
— Bah, disons… en fait…
— Oui ?
— Tu en as plusieurs.
— Oh ? Je suis comme une boîte de chocolats, alors. Plusieurs saveurs.
Il me dévisage un instant, réfléchissant à ce que je viens de dire.
— Vu comme ça, murmure-t-il après quelques secondes.
— Alors, raconte-moi. Quelles sont mes saveurs ?
— Bon, comme tu veux. Tes cheveux sont comme les roses au lait. C’est du chocolat au lait et la ganache a un soupçon de vanille. Attends, je te montre.
Il cherche une photo dans son téléphone pour me montrer. Comme si je ne connaissais pas toute la gamme de son entreprise ! Mais je ne vais pas l’interrompre tant j’ai envie de connaître la suite.
— Ah oui, c’est bien une rose.
— T’es bête, ricane-t-il.
J’aime ce rire qui a chassé la gêne de son visage.
— D’accord, c’est vrai que ça a la même couleur que mes cheveux. Ensuite ?
— Tes yeux sont comme un craquant au lait praliné.
— Craquant ?
Il sursaute, le visage devenant rouge.
— Non, pardon, je voulais dire croquant.
— Mais tu as dit craquant.
Afficher en entier— Yanis ?
— Hmm.
— Je suis attiré par un mec.
Ça y est, je l’ai dit. Qu’il se passe quelque chose avec Quinn ou non, il n’empêche que je ne vais pas renier ce que je ressens, les envies qu’il suscite chez moi. C’est nouveau, peut-être que ce n’est qu’avec lui, mais en attendant, c’est bien là. Autant les assumer.
— Alors, fonce.
Afficher en entierJe vais…
Aider…
Les chocolatiers…
D’Une Bouchée de Bonheur !
C’est le meilleur mois de décembre de toute ma vie !
Et quand bien même je me contenterais de nettoyer leurs affaires et ne toucherais pas au chocolat, il n’empêche que j’ai l’impression d’avoir gagné au Loto. Encore une raison de bénir cette tempête ! Je vais monter un autel au dieu de la neige. Il existe au moins ? Tant pis, je l’inventerai.
Afficher en entier— La voie est libre pour… quoi ? interroge Quinn.
— Il reste un enfant à voir. Il n’a pas pu venir, car il doit rester en chambre d’isolement.
— Oh ! s’exclame Quinn, son sourire s’éteignant. Pourquoi ?
— Une déficience immunitaire à cause d’une leucémie, explique Mandy.
— C’est grave ? poursuit Quinn, un air inquiet sur le visage.
— Oui, le moindre petit microbe peut le rendre très malade. Mais le traitement fonctionne bien. Il va de mieux en mieux. On espère qu’il pourra sortir rapidement
Afficher en entierPile à l’heure. Et ça, uniquement parce que Bradley m’a interdit de quitter mon appartement avant qu’il ne m’envoie un SMS m’y autorisant. Pourquoi ? Je me suis réveillé à trois heures du matin, j’étais prêt à quatre. J’aurais pu être ici à cinq. Et même avant si j’avais couru jusqu’au métro. Quand j’ai envoyé un message à mon meilleur ami en disant que j’étais prêt à partir, Bradley a été très clair : « six heures d’avance, c’est un peu excessif, t’as rendez-vous à onze heures. Bonne nuit ».
Afficher en entier— Bah… non. Tu aimes qui tu veux.
Ouf… C’est déjà ça.
Et sa réaction me paraît limpide. Pas de moi aussi. Il est hétéro. Dommage…
— Même si… on dort ensemble ? ne puis-je m’empêcher de préciser.
— Et alors ?
— Ça pourrait te déranger.
— Pourquoi ? Tu comptes obliger quelqu’un à faire quelque chose qu’il ne veut pas ?
Je sursaute, les yeux écarquillés.
— Quoi ? Mais non ! Jamais !
— Donc, tout va bien.
Afficher en entier— Au moins ça, oui. Ils fondent dans la bouche, c’est un bonheur.
— D’où le nom.
— Exactement ! C’est vraiment bien trouvé.
— Mon père sera ravi de l’apprendre.
— Ouais, je suppose qu’on vous le dit tout le temps. Vous devez être blasé, à force.
— Oui et non. On l’entend souvent, mais on aime ça. C’est super de savoir que nos produits plaisent au public. On travaille pour vous satisfaire.
Ah bah s’il veut me satisfaire, j’ai d’autres idées, et qui n’impliquent pas de chocolat. Quoique, maintenant qu’on trouve de l’huile de massage au chocolat…
Afficher en entierPauvre barman qui l’écoute en lui souriant poliment, sans oser le faire taire et le remettre à sa place. J’admire sa patience. Parce que rien que le voir babiller avec de grands gestes me fatigue. C’est fou, ce type se comporte comme un enfant de huit ans, alors qu’il doit être proche de l’âge adulte. Un vrai gamin… Et la pointe de mousse de lait sur son nez, quand il repose sa tasse, ne fait que confirmer cette idée. Un enfant de huit ans dans le corps d’un adulte. Quelle horreur ! Au moins, il me laisse tranquille !
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