Commentaires de livres faits par Christine-Kiki
Extraits de livres par Christine-Kiki
Commentaires de livres appréciés par Christine-Kiki
Extraits de livres appréciés par Christine-Kiki
Sacrée princesse de l'écran au seuil de l'adolescence, à l'origine du plus fantastique phénomène d'engouement depuis Shirley Temple, ROMY SCHNEIDER se lasse pourtant rapidement des personnages en crinoline qu'elle semble condamnée à incarner. Sa rencontre avec Alain Delon et son départ pour la France au début des années soixante lui permettent d'entamer une seconde carrière et de devenir la comédienne favorite du public francophone. Dirigée par de grands metteurs en scène internationaux tels Orson Welles, Otto Preminger ou encore Joseph Losey, cette fille et petite-fille de comédiens célèbres ne trouvera réellement sa voie qu'avec des réalisateurs européens. Actrice fétiche de Claude Sautet, mais également interprète de Francis Girod, Andrej Zulawski, Jacques Rouffio, Robert Enrico et bien d'autres, ROMY SCHNEIDER a su imprégner ses personnages d'un style particulier, proche de la mélancolie.
Héroïne souvent tragique au cinéma mais également dans sa vie privée, ROMY SCHNEIDER n'est jamais parvenue à concilier sérénité personnelle et carrière professionnelle. Une série de drames dont la perte de son fils ont contribué à la disparition précoce de celle qui reste une des plus émouvantes figures du cinéma moderne.
Du jour de notre naissance à celui de notre départ pour le pays au bout du bout du monde, on peint un immense tableau plein des couleurs et des saveurs de notre vie. Au début on peinturlure au hasard, et puis au fil des claques et des câlins on commence à savoir où l'on veut aller. On mélange les couleurs du bonheur, celles des peines, des grands et des petits malheurs. Tant qu'on respire, tant qu'on est vivant, on dessine notre vie et ce qu'on veut en faire. Benoist et moi, on a choisi des pinceaux un petit peu différents : pour moi, le cinéma, et pour lui, la cuisine. On a choisi de partager ce que l'on sait faire et ce qui est l'essence même de chacune de nos vies. Même si tout le monde ne reçoit pas la même boîte de peinture, même si les couleurs ne sont pas les mêmes pour une Mimie, dans sa cité de la banlieue lyonnaise, ou pour un Benoist, dans sa ferme des " Naudières " près de Laval, on a tous le droit de se peindre une belle vie. C'est ce qu'on a essayé de faire. De toute façon, on n'a pris qu'un aller simple pour le bonheur!
On apprend comment Joe Kennedy, père de JFK et propriétaire du studio RKO, a fait d'excellentes affaires avec la Mafia ; quelles grandes stars du petit écran ont « bibliquement » connu les « parrains » mafieux (telle Lana Turner, qui tua elle-même son gangster d'amant) ; ou encore comment certains de ces parrains se sont eux-mêmes aventurés dans la production. C'est par exemple une « famille » mafieuse qui a financé le premier grand succès du porno, Gorge profonde, qui fut aussi le film le plus rentable de l'histoire ! On croisera dans cet ouvrage des noms bien connus dont la carrière a été soutenue par la Mafia : Frank Sinatra, Dean Martin.
ou Steven Seagal, mais aussi des stars mêlées malgré elles à des affaires mafieuses comme Kim Novak, maîtresse de Sammy Davis Jr, ou Marilyn Monroe surveillée par le FBI pour ses accointances supposées. Dans les années 1970 et 1980, plusieurs grands studios comme Warner ou Universal continuent à entretenir des liens étroits avec la Mafia. Et, dans les années 1990, le financier Giancarlo Parretti, un protégé de la Mafia sicilienne, s'offre même le luxe de racheter la MGM, avec de l'argent provenant en partie de la Mafia, en partie du Crédit Lyonnais."
Quand il nous raconte ses souvenirs, c’est un véritable tableau de la chanson française depuis cinquante ans que nous brosse Jean-Jacques Debout.
Jeune chanteur admiré de ses pairs, il a noué avec tous les grands artistes des relations personnelles, et nous les raconte sous un jour original et différent.
Car ce fils d’opticien fasciné par la musique est né avec le don de l’amitié. Dans son enfance, il se lie avec Jean-Paul Goude qui dessine chez lui en cachette, mais aussi avec Jacques Mesrine, qui a le chic pour les irruptions incongrues… À peine Jean-Jacques débute-t-il dans la chanson qu’il devient l’ami de Marlène Dietrich, de Charles Trenet, Patachou, Barbara, Brel, Brassens… Revenant de quelques mois malheureux sous les drapeaux, il tombe en plein “Salut les copains” et écrit des succès phénoménaux pour ses amis Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, Dalida et bien sûr Chantal Goya qui sera son épouse et aussi l’interprète de ses spectacles féeriques…
Ils vont vivre pendant quarante années dans ce pays où rien ne leur rappelle la France. Bressan aura des enfants de sa femme, puis à la mode orientale d'une seconde femme eurasienne, et d'une troisième, annamite celle-ci. Et tout ce monde vivra au cœur de Saigon, dans la vaste propriété que le père aura acquise à ses débuts, Blancs, Eurasiens et Vietnamiens mêlés. Autour d'eux, la colonie change.
D'un village de paillotes est née une ville de deux millions d'habitants avec ses drames sanglants ou sournois, ceux venus de la guerre, du désir d'indépendance et du passage d'une époque à une autre. Et le clan Bressan est toujours là, race non pas de colonisateurs - ils ne l'ont jamais été - mais " d'Asiates ", race à part qui a peu à peu glissé vers l'Asie, son perpétuel ensoleillement, ses bonheurs parfois sordides, sa cruauté, ses éternels compromis et sa beauté, ses séductions toujours un peu énigmatiques.
Sur la déportation à Auschwitz de son père, Mnacha, son vécu de l’Occupation, ses années d’apprenti-étudiant en chimie, la galère des cabarets, l’épopée du chanteur de music-hall, censuré à la télévision mais plébiscité par l’audimat, le compagnon de route, critique, des communistes, ce livre dévoile témoignages et documents inédits.
Quelle importance a eu pour lui Aragon ? Comment l’homme fragile a-t-il affronté les tensions de la scène ? Comment l’obscur gratteur de guitares est devenu l’auteur et le mélodiste inspiré de « Nuit et Brouillard », « La Montagne », parmi quelque deux cents autres chansons ? Autant de questions à laquelle cette biographie apporte des réponses.
Un seul homme pouvait prétendre écrire la vie de Jean Gabin, et c'est André Brunelin. Parce que, de 1952 à 1976, Brunelin et Gabin ne se sont pratiquement pas quittés. Entre eux, le métier, la confiance, la fidélité. Comme s'il l'avait choisi comme son seul biographe possible, Jean Gabin, si avare de confidences, a évoqué, devant son ami, ses parents, son enfance, ses débuts hésitants et cent épisodes de sa carrière, jamais racontés – et, ainsi, tout au long de ce livre, on entend sa voix, sa manière de dire, inimitables. S'entendent aussi, à travers leurs témoignages, toutes les voix de celles et de ceux qui ont tenu une place dans sa vie, et c'est tout le monde du music-hall et du cinéma qui, depuis les années 20, nous saute au visage – et plus que cela : tout notre temps. A quoi, s'ajoutent encore, pour parfaire le portrait, les Voix attentives et émues des siens : Sa femme Dominique, leurs enfants. La voix d'André Brunelin, enfin, qui dit, sans détour, tout ce qu'il sait de l'homme, de l'acteur, de sa vie.
« Elle a l'expression immobile des gens qui ont beaucoup voyagé, sans croire au changement, et beaucoup aimé, sans renoncer à leur solitude. Elle sourit au ralenti comme dans un rêve et ce sourire ajoute on ne sait quelle mélancolie à ce visage lointain, trop précis pour le brouillard, mais trop fragile pour le soleil », a écrit de Françoise Hardy, dès ses débuts, le grand poète surréaliste Georges Henein. Quarante-cinq ans de carrière rendent justice au don visionnaire du poète.
Voix aérienne, silhouette élancée, d une beauté entière, Françoise Hardy a marqué plusieurs générations, depuis son premier succès, à l âge de dix-huit ans, pour « Tous les garçons et les filles », un disque sorti en 1962. Chanteurs, compositeurs, metteurs en scène, dessinateurs, couturiers, écrivains, tous ont été inspirés par sa présence singulière. Après son dernier disque, Parenthèses, Françoise Hardy a voulu mettre noir sur blanc le récit de sa vie, et exposer, pour la première fois, certaines histoires restées dans les marges de ses souvenirs... Enfant du baby-boom, grandi dans un milieu familial complexe, Françoise Hardy reste le symbole de l accession à la liberté pour toute sa génération, en compagnie de Johnny Hallyday, Sylvie Vartan ou des Rolling Stones, dont elle parle, entre autres, avec un regard complice un regard sans complaisance. Rien n est caché de ses amours avec Jean-Marie Périer, puis avec son mari, Jacques Dutronc. Au fil des pages, on croise ceux qui ont compté le plus à ses yeux : Serge Gainsbourg, Emmanuel Berl, Salvador Dalí, Michel Berger, Patrick Modiano, Étienne Daho, John Frankenheimer, France Gall, Benjamin Biolay, Hélène Grimaud ou Michel Houellebecq. Françoise Hardy revient aussi sur ses albums, ses chansons, ses collaborations avec Georges Brassens, Gabriel Yared, Alain Bashung, le groupe Blur, ou encore son fils, Thomas.
Femme libre de toute appartenance, Annie Girardot a fait sa vie sans donner de leçons, mais sa vie est, à bien des égards, une leçon. D'audace, de liberté, de fraîcheur, d'insoumission. Surtout, ce fut une vie dérangée. Un père mort quand elle avait 18 mois et qui n'était pas le mari de sa mère. Une petite enfance chez un couple inquiétant et étranger, loin de Raymonde Girardot, mère célibataire étudiant pour devenir sage-femme.
Une enfance en Normandie, entre les bombardements, la peur et la tendresse d'une maman enfin retrouvée. Le théâtre comme une évidence. Le cinéma comme un défi. Alzheimer, le mal du siècle, pour dernier chemin de croix. Comme un nouveau rôle endossé à son insu. Un ultime personnage, loin de tous les autres, loin d'elle-même.
Inoubliable, ce visage d'amante, ce corps troublant dans Pot-Bouille...
Derrière cette vie de star, ses origines qui ne cessent de la hanter. Là réside le paradoxe. Née d'une mère vietnamienne - ce qu'elle apprend tardivement - elle doit ses premiers succès à son physique d'Eurasienne mais souffre en même temps d'être celle qu'on appelle " l'Annamite ".
Au-delà des paillettes, des strass, des feux de la rampe, elle nous livre ici le versant secret de sa vie : la quête de son identité et de sa famille.
Mais ce second volume est avant tout le récit de la vie d'une femme qui se bat contre la solitude, les faux-semblants, qui essaie de préserver ses choix, ses goûts. Les amitiés et les amours se mêlent aux déceptions et aux trahisons. L'alcool, les nuits blanches n'ont plus le même sens...
Brigitte Bardot raconte tout avec une formidable vitalité, avec ce même talent dans le récit qui animait "Initiales B.B., cette même voix inimitable, cette même violence dans les passions et dans les peines.
Souvent l'humour reparaît. Portraits féroces, démêlés avec ses gardiens, la vie quotidienne à Saint- Tropez.
Portraits tendres, ses parents, ses fidèles compagnons à quatre pattes, ses amies, le long défilé des êtres chers qui disparaissent. Les hommes de ce deuxième versant de sa vie, sans oublier les périodes noires, celles qui font de ce livre "le carré de Pluton"
*Le Carré de Pluton : configuration astrale. Confrontation avec les forces de possession, synonyme de destruction et de renouveau*
C'est aussi, superbement racontée par Guy des Cars, l'étonnante destinée d'une petite orpheline bretonne, Caroline Bineau, qui, grâce à son intelligence et à son sens des affaires, parviendra à accumuler une véritable fortune et à devenir, sous le nom de Madame Carole, la reine de la galanterie parisienne.
Autour d'elle gravitent de prodigieux personnages, tels Madame Agnès, son initiatrice, le baron Meichior de Marnet-Melval, devenu commanditaire de maisons closes par goût des soubrettes, Dédé, le chauffeur de taxi astucieux pour qui Carole n'hésitera pas à trahir sa patronne car, le fait est extraordinaire, cette instigatrice de tant d'amours perverses demeurera passionnément fidèle à un seul homme.
Mais la belle amazone, adulée de tous, est courtisée par Skirnof, un prince russe dont la richesse et le fabuleux château sur la Riviera française éblouissent la jeune femme.
Pour conquérir celle qu'il aime et devenir riche à son tour, Ernest n'a plus qu'une idée : être clown, le plus grand !
D’Alfred Hitchcock à Bertrand Tavernier, de Marco Ferreri à Simone Signoret, de Philippe de Broca à Jean Gabin, du Vieux fusil à Cinema Paradiso en passant par Catherine Deneuve, Romy Schneider ou Marcello Mastroianni, c’est toute l’histoire du cinéma des cinquante dernières années qui défile. Au fil de la plume, Philippe Noiret nous offre aussi le roman d’épanouissement d’un jeune homme français, qu’une très haute exigence artistique n’a jamais détourné d’une inlassable quête du bonheur, de la vie, des autres.
Mais qui est Guy des Cars ? Qui se... cache, ou du moins s'efface, derrière la Vipère, la Révoltée ou le Faussaire, derrière cet extraordinaire foisonnement de personnages, de situations et de paysages ?
Pour la première fois, Guy des Cars parle ici longuement de lui-même, répondant aux questions parfois indiscrètes de son meilleur ami, son fils, journaliste à Paris-Match. Et voici que prend forme le roman du romancier Guy des Cars : sa jeunesse fantasque, ses voyages aux quatre coins du monde, ses débuts pittoresques dans le journalisme, sa passion d'écrire.
Lui, il a été proche de Marguerite Duras. « Margotton », comme il l’appelait. Margotton qu’il allait voir au troisième étage de la rue Saint-Benoît, vêtue de son éternel col roulé et à qui il doit son premier rôle au cinéma, dans Nathalie Granger. Il ne la quittera plus après. Deviendra un peu l’homme à tout faire de l’auteure de La Douleur. Celui qui, comme il le raconte dans son livre Ça s’est fait comme ça, a « débouché ses chiottes, son évier, repeint ses chambres de bonne » car elle était un peu près de ses sous, la Duras, elle « aimait bien le pognon ». Elle s’aimait bien aussi. Il se souvient d’une rencontre avec elle. Dans son appartement. Ils sont assis l’un en face de l’autre. Quinze minutes de silence. À s’observer sans rien dire. Car leur amitié, c’était ça aussi, des silences et Duras qui rompt la glace. « On m’a dit que j’étais la plus géniale. – Si on te l’a dit, ça doit être vrai. »