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Extrait

Je n’avais plus qu’une vague conscience du public, ou même de la sueur qui baignait tout mon corps. J’étais si profondément investi dans la musique que je n’aurais pu dire où elle cessait et où mon sang prenait la relève.

Mais elle s’est achevée. La fin est survenue deux vers avant le terme de la chanson. Lorsque j’ai plaqué l’accord annonçant la dernière réplique de Savien, un bruit strident m’a arraché à la musique, comme on remonte un poisson des grandes profondeurs.

Une corde s’était cassée. Elle a claqué très haut sur le manche, m’accrochant le dos de la main au passage pour y laisser une fine trace sanglante.

Je suis resté hébété. Elle n’aurait pas dû casser. Pas une seule des cordes de mon luth n’était usée à ce point. Pourtant, cela s’était produit et, lorsque les derniers échos de la musique se sont tus, j’ai senti le public commencer à s’agiter. Les auditeurs émergeaient du rêve éveillé que j’avais tissé pour eux avec les fils de ma chanson.

Dans le silence, je l’ai senti s’effilocher, tirant le public d’un songe inachevé et détruisant tous mes efforts. Alors que, pendant ce temps, ce qui brûlant en moi, c’était ma chanson. La chanson !

Sans savoir ce que je faisais, j’ai reposé mes doigts sur les cordes et je suis descendu en moi-même. J’y ai retrouvé le temps où les coussinets de mes doigts étaient endurcis par une cal et où ma musique m’était aussi naturelle que ma respiration.

Je suis revenu à l’époque où j’avais tiré d’un luth à six cordes le bruit du Vent qui fait virevolter une feuille.

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