Commentaire de Cyrlight

https://leslecturesdecyrlight.home.blog/2021/04/27/the-promised-neverland-t-2-souvenirs-de-mamans-kaiu-shirai-posuka-demizu-nanao/

Retour au pays des merv… des zombies dans ce second tome de Chroniques de Zombieland, Alice et le miroir des maléfices. La situation va mal entre Ali et Cole à cause de deux nouveaux venus, Véronica, l’ex de Cole, et Gavin, avec qui Ali est surprise de partager des visions… ambiguës. Pour couronner le tout, la jeune fille sent un étrange changement s’opérer en elle…

J’avais été moyennement emballée par le premier tome, où je trouvais que l’intrigue mettait du temps à décoller à cause d’Ali qui s’intéressait davantage à Cole qu’aux zombies, et j’espérais que cette fois, l’action serait au rendez-vous, mais en vérité, c’est pire encore !

Ali et Cole passent leur temps à se disputer (voire à rompre) pour des broutilles ou des évènements qui vont potentiellement se produire (j’ai bien dit « potentiellement »), elle s’interroge à propos des changements qui s’opèrent en elle (mais a toujours mieux à faire que de chercher des réponses) et tombe dans les pommes. Vous multipliez ce triple enchaînement par dix ou quinze et vous obtiendrez le scénario des trois quarts du roman.

C’est absolument insupportable. En me lançant dans cette saga, je m’attendais à y voir des zombies, pas à passer plusieurs centaines de pages à endurer les volte-face d’un couple d’ados immatures et les tergiversations d’Ali sur ses histoires de cœur (et plus). Parce que là, franchement, on est bien plus proche d’After que des Macchabs. Et ce n’est pas un compliment ! (Enfin, je dis ça, mais je n’ai jamais lu After, à l’exception de quelques extraits qui m’en ont dissuadée.)

Cole souffle le chaud et le froid, on a envie de secouer Ali pour qu’elle serve enfin à quelque chose au lieu de subir sa situation (mais comprenez, suivre l’une de ses amies en pleine nuit pour découvrir avec qui elle sort, c’est tellement plus important que de découvrir pourquoi, parfois, elle a envie de bouffer ladite amie et quelques autres…), Véronica est l’ex perturbatrice et détestable qui semble tout droit sorti d’un scénario basique de shojo pour ébranler le couple central, Mackenzie devient en deux coups de cuillère à pot le soutien principal d’Ali (ce revirement !), l’exubérance de Kat, amusante dans un premier temps, se révèle vite extrêmement lourde, Ethan est introduit dans l’intrigue avec la subtilité d’un chausse-pied…

Bref, le plus gros de ce tome est une calamité. Il y a tout de même quelques points positifs, comme Justin qui est sans doute le personnage le plus intéressant de la saga, mais ils sont trop peu nombreux par comparaison aux mauvais. Le récit traîne en longueur et se répète, tout cela pour se conclure de la plus simpliste des manières, avec une solution quasi-miraculeuse. (Miraculeuse dans le sens où c’est le truc qui ne fonctionne que sur les gentils. Les méchants, eux, ils sont méchants, alors ils meurent.)

Le tout bien sûr ponctué de SMS qui nécessitent presque une traduction, de dialogues pathétiques (qui veut une fessée ? Personne ? Z’êtes sûrs ?) et de nombreuses descriptions de torses musclés et de corps en V. (Cole a un piercing au téton, vous vous rendez compte ? Un piercing au téton ! Soooo sexy ! Vous n’êtes pas en train de tomber en pâmoison ? Parce qu’Ali, si !)

Si vous cherchez une romance agaçante et affligeante entre ados en rut, cette saga est faite pour vous, mais si vous projetiez de la lire pour son côté zombie, fuyez, vite !