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Il poussa un cri et eut un mouvement de recul.

Des doigts se renfermèrent sur son poignet,le retinrent en le serrant comme des menottes de fer qui l'avaient maintenu prisonnier cinq année durant.

Il resta bouche bée,horrifié. La jeune fille n'était pas morte. Mais comment aurait-elle pu l'être,puisqu'elle n'était pas humaine?

Tylar savait désormais qui était cette personne étendue devant lui,s'agrippait à lui.

Ce n'était pas une suivante.

C'était Meeryn elle-même...LA déesse immortelle des Iles d'Estivage.

Elle le sera,le forçant à approcher. La déesse tendit l'autre bras vers lui.Sa paume était ensanglanté. Tylar n'avait ni force,ni la volonté de résister.

Elle lui frappa à la poitrine de sa paume comme pour le repousser tandis qu'elle l'attirait à elle de l'autre main.Le sang sur sa main tendue brûla le coton grossier de la chemise de Tylar et le lin,plus doux,de son linge de corps. Il atteignit sa peau au niveau du coeur.

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Tichiot accourut, braise incandescente au milieu de l'obscurité. Ils ne faisaient qu'un. Sang pour sang.

Piètre s'arrêta, troublé par les paroles de la jeune fille, gêné par son assurance.

Fléchette mit un genou à terre. Un peu plus tôt, elle s'était demandé si elle tenait plus de la fille, de la déesse ou du monstre? Pour le moment, son choix était fait.

Un monstre.

Ses doigts ensanglantés touchèrent Tichiot. Elle sentit la chaleur de sa peau. Le corps de la créature devint plus lumineux. Elle frotta son sang sur lui et leva les yeux sur Piètre.

Il regarda avec horreur la créature de bronze flamboyant, avec sa silhouette hérissée de points et de lames de rasoir. Des flammes brillaient dans les yeux de Tichiot et léchaient son museau.

Piètre recula en titubant.

Fléchette attendit.

Enfin, Piètre croisa son regard.

Fléchette ne sourit pas. Elle prononça un dernier mot.

- Attaque.

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Il glisse, telle une ombre qui cherche la lumière.

Impossible de prononcer son vrai nom en suivant la logique de la chair et du souffle. Ce n’est guère plus qu’un tremblement, une sombre vibration le long du plan qui s’étend sous la roche et la tempête. Il n’a pas d’apparence, pas de forme, pas de substance.

Naebryn.

C’est son être, mais pas son nom. C’est une créature de la ténæbre, ce vaste néant.

Il monte en planant jusqu’à l’un des rares endroits où son existence chevauche le monde des substances. Rares sont ceux qui connaissent ces points de passage. Mais ils existent. Tout comme la mer monte sur la côte rocheuse, les vagues de ténæbre viennent se briser contre le monde du dessus.

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Voyez, les cieux se sont assombris sous d’épais nuages

Et derrière le dernier soleil, les grands sont tombés

Emportés, déchirés, séparés

Voyez, le sol a tremblé avec un puissant grondement

Et à l’intérieur des dernières montagnes, les grands sont tombés

Emportés, déchirés, séparés

Voyez, le sang noir a fait bouillir les océans

Et sous les dernières mers, les grands sont tombés

Emportés, déchirés, séparés

Voyez, les feux ont refroidi et n’ont laissé que des cendres

Et à la lueur des dernières flammes, les grands sont tombés

Emportés, déchirés, séparés

- Cantique de l’Épée-dieu , an 103

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Distraite par ces noires pensées, Fléchette ne vit pas une goutte de sang rouler sur le poignet du dieu. Elle tomba vers les dalles. La jeune fille regarda en grimaçant le joyau vermeil s’écraser non pas sur le sol, mais sur une truffe de bronze. Tichiot s’était élancé pour rattraper la goutte au vol. Au lieu de traverser son compagnon spectral, la gouttelette le toucha. À ce contact, Tichiot devint momentanément solide. Ses griffes de bronze cliquetèrent sur le sol en pierre. Sa forme en fusion se solidifia ; il était couvert de plaques rougeoyantes et sa crinière était faite de lames de rasoir acérées. Fléchette sentit la chaleur de sa présence, comme si elle s’était trouvée à côté d’un feu vif. Elle s’immobilisa.

Chrism s’était replongé dans la contemplation du paysage pendant que Fléchette terminait ce qu’elle avait à faire. Il s’agita dans son fauteuil. Tichiot regarda le dieu assis au-dessus de lui. Ses yeux s’enflammèrent de plus belle. Une langue de feu pendillait de sa gueule. Tandis que Chrism se penchait en avant, la gouttelette de sang qui était tombée sur la truffe de Tichiot grésilla et s’évapora. Une minuscule danse de fumée marqua sa disparition. Quant au corps de Tichiot, il se changea lui aussi en brume.

- Quelle est cette odeur ? demanda Chrism.

Il retira son bras, plaqua la paume sur l’accoudoir et se souleva pour scruter la pièce du regard. Fléchette passa une main à travers la volute de fumée de sang et s’éclaircit la voix. Tichiot secoua la tête comme un chien mouillé et repartit à l’autre bout de la pièce au petit trot.

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- C’est pas si terrible, si on fait pas attention aux mouches.Tylar étudia le festin mouvant qui constituait son repas. Le ragoût de cartilage et de graisse était couvert de mouches. Le croûton de pain posé au sommet semblait avoir été fait à base de moisissure plutôt que de farine. Mais il avait mangé pire. Il plongea le croûton dur dans le bouillon jusqu’à ce que la croûte soit suffisamment ramollie pour être mâchée. De minuscules vers grimpèrent sur le pain comme à bord d’un radeau.

- Et les vers ? demanda-t-il d’un ton aigre en secouant le croûton pour le débarrasser des clandestins grouillants.

- J’vois pas le problème. Sans vers, ce ragoût aurait aucun goût.

Tylar mordit dans le croûton en jetant un coup d’oeil à l’homme qui l’avait rejoint dans sa cellule ce matin-là. Il avait été jeté, nu, dans la pièce ; il avait le dos zébré de traces de fouet. On aurait dit un rat dépenaillé. Il faisait une tête de moins que Tylar et était tout en os et en barbe. Il se jeta sur leur repas comme un roi des hinterlands sur un festin.

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Rogger se gratta la barbe.

- Commençons par le commencement. Meeryn était une déesse de l’eau, c’est ça ?

Delia hocha la tête.

Les dieux avaient des talents et des capacités variés mais, à la base, tous appartenaient à l’un des quatre aspects : air, eau, loam ou feu. Rogger leva un sourcil.

- Et comme par hasard, vous avez deviné que Tylar avait la capacité de geler le requin-méduse. Que vous pourriez faire un charme de glace avec sa pisse et…

- Nous préférons parler de « bile jaune »,l’interrompit-elle.

- Oui, et la merde, c’est la bile noire. De bien jolis noms pour ce qu’on trouve au fond d’un pot de chambre. Mais dites-moi, comment avez-vous su que Tylar pouvait accomplir des miracles de ce genre ?

- Comme je vous l’ai dit, je l’ai soupçonné en voyant la Grâce briller dans son sang.

- Et vous avez donc tenté le coup avec le requin-méduse en espérant que sa pisse était, elle aussi, pleine de Grâce ?

Les joues de Delia se colorèrent légèrement.

- Le pari n’était pas si difficile à prendre. Qui, à votre avis, vide vos pots de chambre ?

Rogger écarquilla les yeux un moment en regardant le pied du lit. Il rit.

- Par tous les dieux ! Delia, petite cachottière d’alchimiste ! Vous saviez déjà que les humeurs de Tylar regorgeaient de Grâce.

- Je ne voulais rien dire, marmonna-t-elle. Pas avant d’en être sûre.

Tylar étudia son corps comme s’il lui était étranger.

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Tylar contempla le tapis d'algues ondulantes. Le navire penché, figé en pleine embardée, continuait à avancer vers l'enchevêtrement, porté par les vents incessants et les courants. Le miiodon avait servi à les affaiblir, à les conduire dans les vrilles tendues des algues filets. C'était à la portée des pouvoirs de Fyla. L'océan était son domaine et les créatures qui le peuplaient obéissaient aux ordres de la déesse.

Roger soupira.

- Et si elle se sert d'un requin-méduse comme chien de berger, allez savoir ce qui nous attend à présent.

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Elle frôla tendrement les lèvres de Tylar, soupira entre elles, puis se retira.

- Merci. Pour Meeryn. Pour moi-même.

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Elle n’avait jamais aimé le chou.

À un demi-monde des Îles d’Estivage, Fléchette regardait fixement son assiette remplie d’un marais de feuilles bouillies détrempées. Du doigt, elle souleva le tas à la recherche d’un morceau de carotte, voire, avec un peu de chance, d’un peu d’œuf de corbeau. Elle aimait le corbeau et était certaine que, en mangeant suffisamment d’œufs, elle finirait par acquérir les sens aiguisés du chasseur des airs.

Lorsqu’elle se pencha pour regarder sous une feuille d’une taille exceptionnelle, elle reçut une claque derrière la tête qui lui fit plonger le nez dans son plat. Elle poussa un petit cri de surprise.

— Assez ! hurla la matrone du Conclave de sa voix stridente. (On aurait cru entendre l’un des résidants à plumes de la volière installée en haut de la tour.) Tu manges, ou je te fais bouillir avec la prochaine fournée !

Fléchette se redressa, essuya le jus qui dégoulinait de son nez.

— Oui, maman…

Les autres filles assises aux deux tables de la salle commune du troisième étage rirent sous cape. On la pointa du doigt.

Fléchette garda la tête baissée. C’était la plus jeune de l’étage – treize années à peine s’étaient écoulées depuis sa naissance – mais elle mesurait déjà une tête de plus que les aînées. On l’avait appelée ainsi à cause de la plante du même nom, une mauvaise herbe robuste qui s’obstinait à pousser entre les pavés de la cour et qui, dans sa hâte de pointer sa tête jaune à la recherche du soleil, grandissait si vite qu’on pouvait suivre sa croissance à l’œil nu. Même ses cheveux blond paille et rebelles correspondaient à la teinte de la plante. Et comme elle, les gens d’ici la considéraient comme une gêne, une mocheté bonne à fou ler aux pieds.

Le Conclave de Pont-de-Chrism était une école pour jeunes filles et jeunes gens bien nés, parmi les plus réputées pour apprendre l’art de servir la maison d’un dieu. Les meilleures familles des Neuf Contrées se battaient, soudoyaient et priaient pour que l’un de leurs rejetons y soit admis.

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