Extraits

« C'est pour ça que je me suis fait tatouer ces deux ailes, des ailes de dragon, parce que Oarf est mon compagnon et que nos destins sont unis à jamais. Elles sont fermées, car je n'ai pas encore pris mon envol. Un jour, je trouverai ma propre route, et mes ailes s'ouvriront. Alors, je pourrai m'envoler. »

« Comment faisait cette femme pour savoir ce qu'elle n'avait jamais voulu s'avouer à elle-même ? »

-Tu m'avais promis de ne pas mourir...

Submergée par le désespoir, elle ne s'aperçut pas que les yeux de Sennar s'ouvraient peu à peu. Lorsqu'elle posa de nouveau le regard sur lui, le magicien ébaucha un faible sourire.

-Tu es un peu en retard, dit-il à mi-voix.

[...] chaque douleur cache une joie et chaque fin un début.

Il ne faut pas croire que ce qui pousse les hommes à vivre, ce sont seulement les grands idéaux. Parfois, il faut partir de petites certitudes pour construire de grandes convictions, et les petits désirs mènent aux grandes entreprises.

— Alors, tu as décidé de mourir, dit-il calmement en dégainant une épée terrifiante, hérissée d’aiguillons et couverte de runes maléfiques.

Aïrès lui répondit par un rire.

— Non, j’ai décidé de combattre jusqu’à la fin.

Elle jeta son épée, désormais inutilisable.

— Et tu comptes me vaincre à mains nues ? persifla le chevalier.

— Non, j’ai une arme que tu ne peux pas m’ôter ! C’est ma détermination !

-La Lumière et l'Ombre sont deux aspects d'une même chose, Sheireen. Elle est ma moitié et moi-même à la fois, elle me nie, en même temps elle m'affirme. Sans l'Ombre, la Lumière ne serait pas si éclatante ; l'Ombre sans la Lumière ne serait pas si nette.

-p249

Nihal resta figée : elle venait de comprendre ce que tuer signifiait. Son épée tremblait entre ses mains ; elle se sentait souillée par le sang innocent.

-p240

"C'est de la mort de son germe que nait l'arbre, expliqua le follet, et de ses feuilles mortes que s'élève la nouvelle plante. Dans la nature, tout meurt sans cesse pour qu'une chose puisse naître. Ce monde doit mourir, pour que de ses cendres puisse éclore quelque chose de différent. Moi, je fais partie du passé, et avec moi cette Forêt ; nous ne pouvons plus vivre ici parce que ce à quoi nous appartenions a disparu.

-p448

Si on ne se sent pas perdu, on n'est pas en mesure de trouver son chemin.