Extraits

- Quoi ?! aboie-t-elle, quand elle prend conscience que je l’ai vue.

- Rien du tout… j’admets que ce type possède le troisième fessier le plus beau de toute l’histoire des postérieurs musclés.

Elle arque un sourcil.

- J’imagine que tu mets Kel sur la première marche de ton podium personnel, mais qui donc est sur la seconde ?

- The Witcher, enfin !

Amaya est la moitié de moi et la perdre est l’unique chose qui me terrifie. Les lèvres des autres femmes ont le goût de la cendre, leurs caresses ne provoquent que des réactions mécaniques de mon corps, parce que seule Amaya sait atteindre mon cœur. Et sans elle à mes côtés, je ne sais plus rire, plus rien ne me touche. Nos âmes ne se sont pas choisies par hasard, et notre connexion n’a rien d’une prison : elle est ma force, mon équilibre et ma joie.

- Même si ça me tue de dire ça, déclara Amaya au bout d’un moment, on a des choses à faire…

- Je sais, lancé-je en embrassant le bout de son nez. J’espérais pouvoir te garder pour moi tout seul encore une ou deux danses…

- Ou cinq ou trente-deux…

J’éclate de rire. C’est exactement ça. Elle a les yeux qui brillent.

- Est-ce que tu sais à quel point tu es beau, quand tu ris ?

- Est-ce que tu sais à quel point tu es belle, tout le temps ? rétorqué-je.

- Oh, tu as fini par apprendre deux ou trois trucs romantiques, ronronne-t-elle. C’est bien. Je t’en apprendrai des tonnes d’autres, cette nuit…

Je me penche et pose mon front contre le sien, respirant tout contre sa bouche :

- J’ai hâte d’y être.

- Je déteste savoir que parfois, je dois te partager avec d’autres.

- Il n’a jamais été question de partage, déclare-t-il gravement. Je t’aime comme un fou, et malgré la malédiction, même en sachant tout ce qui nous tombe dessus, cycle après cycle, je ne regrette pas une seconde de notre histoire. Je te cherche à travers le temps, parce qu’il n’y a que toi qui comptes.

- C’est pareil pour moi.

- Kel, tu as oublié comment toute cette merde nous est tombée dessus ? m’emporté-je. On a contrarié une déesse, et on le paye, des siècles plus tard. Et pour régler cette légère complication dans nos existences, tu suggères d’aller emmerder un autre dieu ?

- Tout à fait.

- Tu m’as tellement manqué…, dis-je, la voix brisée par l’émotion. J’essuie du pouce les larmes qui dévalent ses joues, avant de réaliser que ce sont les miennes qui viennent rouler sur son visage.

Amaya lève ma tête vers moi et ses lèvres se posent sur les miennes. Mon cœur cogne comme un fou entre mes côtes parce qu’enfin, le monde retrouve un sens.

- Toi aussi, berserk, murmure Amaya. Même quand je ne connais plus ton nom, je rêve de toi, je ne t’oublie jamais.

- Je sais… Mon cœur t’appartient, dryade, et le tien est à moi, murmuré-je contre sa bouche.

Le baiser que nous partageons a un goût d’absolu. Il est tendre, bouleversé et passionné.