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La porte n’était pas fermée à clé. Dès qu’ils l’eurent ouverte, une puanteur leur sauta aux narines et les obligea à battre en retraite. Ils durent attendre que l’odeur se soit un peu dissipée. Ils entrèrent à nouveau, le mouchoir appuyé sur le nez. Une visite rapide du rez-de-chaussée ne donna rien. Ils revinrent sur le seuil pour respirer un peu d’air pur et montèrent à l’étage. La porte de la chambre était fermée. Ils la poussèrent, mais un poids l’empêchait de s’ouvrir complètement. De plus en plus inquiets, ils appuyèrent l’épaule contre le battant et poussèrent. Un des corps était à demi tombé du lit et un autre paraissait avoir voulu tourner le bouton de la porte lorsque la mort avait fait son œuvre. Sur le sol était étendu le châle de Madge, vide. L’objet qu’il avait contenu avait disparu.

Madge la Folle et son mari étaient morts, si toutefois ces formes grotesques étaient ce qui restait d’eux. Masses de corruption verdâtres, ils n’avaient plus rien d’humain. Devant les yeux horrifiés des trois hommes, les corps paraissaient avoir atteint l’état de leur ultime transformation, masse décomposée, indescriptible et hideuse. Fous de terreur, les trois hommes descendirent l’escalier en courant.

Une enquête eut lieu dont le verdict fut :

— Mort par la foudre.

Aucune question ne fut posée, à laquelle il eût été impossible de répondre. Comment la foudre avait-elle pu causer un changement si horrible ? Pourquoi les corps n’étaient-ils pas calcinés ? Quel objet Madge avait-elle tenu serré contre elle en courant le long de la Vadia ? Qu’étaient ces syllabes gutturales, entendues pendant l’orage ? Quel mystère stupéfiant avait bien pu causer cette transformation bizarre des corps ? Rien n’expliquait un changement aussi radical, une aussi totale altération organique des deux cadavres. Les docteurs affirmèrent qu’il ne s’agissait pas d’une maladie. Leur expérience, leurs connaissances médicales leur permettaient d’affirmer que jamais aucun cas semblable ne s’était présenté qui donnerait une explication plausible de l’état des corps.

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Toute la soirée, des éclairs zébrèrent le ciel. L’air était lourd et poisseux. Les nuages s’amoncelaient à l’ouest et l’atmosphère étouffante qui régnait depuis des semaines semblait sur le point d’éclater. La nuit venait de tomber lorsque les premières grosses gouttes s’écrasèrent dans la poussière. Il y eut dans le ciel une minute de silence soudain, puis le vent se leva et des rafales de pluie balayèrent les fenêtres.

Madge se laissa docilement conduire au lit, sans lâcher l’objet enroulé dans son châle. John, sans grande conviction, essaya de voir de quoi il s’agissait mais, cette fois encore, elle eut un rictus de bête traquée et il n’insista pas.

Même au lit, elle continua à tenir étroitement serré contre elle son fardeau, comme une petite fille sa poupée. John l’entendit parler longtemps, jusqu’à ce qu’enfin la voix se tût. Il resta encore un moment éveillé, repensant à la mort mystérieuse de son fils et à ce qu’il convenait de faire pour Madge. Tout cela n’était-il pas un cauchemar dont il allait se réveiller ? Quelle puissance mauvaise avait pu provoquer en son fils un changement aussi monstrueux ? Était-ce une maladie terrible, aux symptômes inconnus ? Le saurait-il jamais ? Sans doute avait-il mieux valu que la mort fît son œuvre tout de suite. Les voies du Seigneur étaient impénétrables.

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À leurs pieds, les tombes s’ouvrirent, découvrant de vastes couloirs menant dans les entrailles de la terre et de leurs profondeurs insondables monta la puanteur de la décomposition. L’objet qui avait la tête de Willy s’éloigna en serrant sa proie. Elle essaya de crier pour le prévenir, mais aucun son ne sortit de sa gorge. La petite forme disparut dans la sécurité d’un endroit couvert de ténèbres. Les titans s’étaient mis à avancer à pas gigantesques pour bloquer le passage. Finalement, ils formèrent un cercle autour de la petite créature grise. Lentement, lentement, les membres géants se refermèrent sur leur captif, le cercle devint de plus en plus petit. Des faces impassibles, semblables à des gargouilles, fixaient leur victime qui poussa un gémissement sauvage et tenta de s’échapper. Elle vit alors que, de plus en plus, la forme grise se rapprochait du bord du gouffre plus près, plus près…

Émergeant du sommeil, John et Madge Grant s’éveillèrent d’un même mouvement, les oreilles remplies d’un hurlement de terreur. John Grant sauta du lit et se précipita vers la chambre de Willy, tandis que sa femme allumait une lampe de ses mains tremblantes. Elle entendit son mari demander : – Qu’y a-t-il, mon fils ? Mais il n’y eut pas de réponse. Elle apporta la lampe et, ensemble, ils regardèrent.

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Le seul document auquel on puisse se référer, cependant, date de 1665, dans le registre de John Clelonde. On y lit : « En ce jour, douze pauvres créatures nouvelles ont été ensevelies. Ni les enfants, ni les femmes ne sont épargnés. Le châtiment de Dieu continue à s’abattre, aussi terrible. J’ai recommandé à ceux qui n’ont pas encore été frappés de remettre leur âme en la garde de Notre-Seigneur et de prier pour qu’il suspende sa vengeance. Toutes les boutiques sont fermées et aucun homme ne s’aventure au-dehors, mais il faut enterrer les morts. Le terrain nouvellement consacré est déjà plein et nous n’osons pas nous servir du Cimetière du Diable, en raison de cette image maudite découverte cette semaine. Et pourtant, la fosse est creusée… »

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La Vadia est une vieille route de pierre qui serpente jusqu’à Isling. Après avoir contourné l’ouest de la ville, elle continue jusqu’au cimetière. Là, elle s’arrête brusquement et se prolonge par un chemin de terre qui longe la haie d’aubépine entourant le cimetière. Elle reprend ensuite son cours sinueux.

La légende veut que la Vadia ait été utilisée par les légions au temps de l’occupation romaine, et qu’elle fut construite bien avant l’arrivée de l’armée impériale, mais les archéologues sont persuadés du contraire, car, affirment-ils, ni les Pictes ni les Gallois qui occupèrent ces collines sauvages, n’eussent été capables d’un tel exploit qui requérait des connaissances techniques sérieuses.

Mais, comme chacun sait, beaucoup de légendes puisent leur origine dans des faits que l’archéologie ignore et le folklore a souvent des bases autrement solides que la science.

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