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Extrait

Extrait ajouté par violette6989 2018-01-20T22:45:37+01:00

- Je vais aller chercher Ethan. J’en ai pour deux minutes, dis-je à Christian en levant deux doigts.

J’appuis sur le bouton de l’interphone et je crie joyeusement :

- Salut, Ethan, c’est moi. Tu ouvres ?

La porte s’ouvre en sonnant et je monte l’escalier. Il me vient soudain à l’esprit que je ne suis pas revenue ici depuis samedi matin. Ça semble si loin. Ethan a gentiment m’a laissé la porte entrouverte. J’entre dans l’appartement et, sans savoir pourquoi, je me fige aussitôt. Il me faut un moment pour comprendre que la silhouette pâle et blafarde qui se tient près de l’îlot central de la cuisine, un petit revolver à la main, n’est autre que Leila, et qu’elle me considère d’un air absent.

Bordel de merde.

Elle est là qui me fixe d’un regard vide, une arme à la main. Ma conscience s’évanouit brutalement et je doute que les sels puissent la réveiller.

Je cligne plusieurs fois des yeux tandis que mon cerveau se met à turbiner. Comment est-elle entrée ? Où est Ethan ? Bordel ! Où est Ethan ?

Un froid glacial et insidieux m’enserre le cœur, mon crâne est parcouru de picotement, et tous mes cheveux se dressent de terreur. Et si elle lui avait fait du mal ? Ma respiration s’accélère tandis l’adrénaline et l’angoisse me paralysent à mesure qu’elles envahissent mon corps. Reste calme, reste calme, je me repère à la manière d’un mantra.

Elle incline la tête sur le côté, m’examinant comme si je participais à une foire aux monstres. Seigneur, là, ce n’est pas moi le monstre.

J’ai l’impression que toutes ces réflexions ont pris une éternité mais, en réalité, il ne s’est passé qu’une fraction de seconde. L’expression de Leila reste indifférente et son apparence est plus minable et négligée que jamais. Elle porte toujours le même imperméable crasseux et semble avoir besoin d’une bonne douche. Ses cheveux sont graisseux et plats, collés au crane, et ses yeux, d’un marron terne, sont voilés et vaguement confus.

En dépit de ma bouche sèche, j’essaie de parler.

- Salut. Leila, c’est ça ? dis-je d’une voix éraillée.

Elle sourit et la manière dont elle retrousse les lèvres est vraiment inquiétante.

- Elle parle, murmure-t-elle d’une voix à la fois douce et rauque, plutôt étrange.

- Oui, je parle, dis-je gentiment comme si je m’adressais à une enfant. Tu es toute seule ?

Ou est Ethan ? Mon cœur s’emballe à l’idée qu’il pourrait lui être arrivé quelque chose.

Son visage se décompose, au point que je crois qu’elle va pleurer- elle a l’air si malheureuse.

- Seule, chuchote-t-elle. Seule.

Et la profonde tristesse contenue dans ce mot me déchirer le cœur. Que veut-elle dire ? Je suis seule ? Elle est seule ? Elle est seul parce qu’elle a blessé Ethan ? Oh… non… Je sois lutté contre la peur qui me serre la gorge et les larmes qui menacent de couler.

- Que fais-tu ici ? je peux t’aider ?

Je m’exprime calmement en début de mon angoisse. Elle fronce les sourcils, visiblement déstabilisée par mes questions. Mais elle n’au aucun élan de violence envers moi. Sa main est toujours détendue sur l’arme. Je change de sujet en tachant d’oublier que tous mes cheveux sont dresses sur ma tête.

- Tu veux un thé ?

Pourquoi est-ce que je lui propose un the ? C’est la réponse de Ray à toute situation émotionnelle qui refait surface de manière inappropriée. Seigneur, il aurait une attaque s’il me voyait là. Son entraînement militaire aurait pris le dessus et il l’aurait déjà désarmée. Mais elle ne me vise pas vraiment. Peut-être que je peux bouger… elle secoue la tête et la penche d’un côté puis de l’autre comme si elle s’étirait le cou.

Je prends une longue inspiration qui m’emplit les poumons pour essayer d’apaiser ma panique et je me dirige vers l’îlot de la cuisine. Elle hausse les sourcils comme si elle ne me comprenait pas très bien ce que je fais et se déplace un peu pour me faire face. Je prends la bouilloire et, les mains tremblantes, je la remplis au robinet. Je respire plus calmement en s’affairant. Oui, si elle voulait me tuer, elle aurait déjà tiré. Elle m’observe avec une curiosité détachée et amusée. Alors que j’allume le gaz sous la bouilloire, je suis assaillie par l’image Ethan. Est-ce qu’il est blessé ? Ligoté ?

- Il y a quelqu’un d’autre dans l’appartement ? dis-je d’une voix hésitante.

Elle incline sa tête de l’autre côté et, de sa main droite, celle qui ne tient pas le revolver, elle saisit une mèche de ses longs cheveux gras et se met à la tortiller et à la triturer. C’est de toute évidence un tic nerveux et, même si ce geste détourne mon attention, je suis une nouvelle fois frappée par notre ressemblance. Retenant mon souffle, j’attends sa réponse, au paroxysme de l’angoisse.

- Seule. Toute seule, repère-t-elle.

Voilà qui est rassurant. Ethan n’est peut-être pas là. Le soulagement me redonne du courage.

- Tu es sûre de ne pas vouloir un thé ou un café ?

- Je n’ai pas soif, répond-elle doucement en avançant d’un pas prudent vers moi.

Le courage qui m’était revenu m’abandonne de nouveau. Bordel ! Je me mets à trembler. Je sens courir la peur, épaisse et crue, dans mes veines. Malgré tout cela, je me tourne pour prendre deux tasses dans le placard.

- Qu’as-tu que je n’ai pas ? demande-t-elle d’un ton enfantin.

- Qu’entends-tu par-là, Leila ? dis-je aussi doucement que possible.

- Le Maitre, M. Grey, il te laisse l’appeler par son nom.

- Je ne suis pas soumise, Leila. Euh… le Maitre a compris que je suis incapable et inapte à tenir ce rôle.

Elle penche la tête de l’autre cote. C’est un geste tout à fait déroutant qui n’a rien de naturel.

- In-a-pte.

Elle s’essaie à prononcer ce mot, comme si elle voulait voir ce qu’il donne dans sa bouche.

- Mais le Maitre est heureux. Je l’ai vu. Il rit et sourit. Ces réactions sont rares… très rares chez lui.

Oh.

- Tu me ressembles.

Leila me prend par surprise en changeant de cap, ses yeux semblent véritablement se concentrer sur moi pour la première fois.

- Le Maitre aime les femmes obéissantes qui nous ressemblent. Les autres, toutes les mêmes… toutes les mêmes… et pourtant toi, tu dors dans son lit. Je t’ai vue.

Merde ! Elle était dans la chambre. Je ne l’ai donc pas rêvé.

- Tu m’a vue dans son lit ?

- Je n’ai jamais dormi dans lit du Maitre, murmure-t-elle.

Elle est comme une apparition irréelle et misérable. Une moitié de personne. Elle a l’air si faible que, malgré l’arme qu’elle teint, je suis soudain submergée de compassion. Sa main se crispe autour du revolver et j’écarquille les yeux au point qu’ils menacent de me sortir de la tête.

- Pourquoi le Maitre nous aime-t-il ainsi ? cela me fait penser à quelque chose… quelque chose… le M aitre est sombre… le M aitre est un homme sombre, mais je l’aime.

Non, non, il n’est pas ce qu’elle dit. Je me hérisse à l’intérieur. Il n’est pas sombre. C’est un homme bon, il n’est pas dans l’obscurité. Il m’a rejointe dans la lumière. Et maintenant la voilà, elle, qui essaie de l’attirer de nouveau avec cette idée tordue qu’elle aime.

- Leila, tu veux bien me donner cette arme ? dis-je doucement.

Sa main agrippe le revolver et le presse contre sa poitrine.

- Elle est à moi. C’est tout ce qui me reste.

Elle caresse affectueusement l’arme.

- Afin qu’elle puisse être avec son amour.

Merde ! Quel amour – Christian ? J’ai l’impression d’avoir reçu un coup de poing dans le ventre. Je sais qu’il va débarquer d’ici peu de temps pour savoir ce qui me retarde. Est-ce qu’elle a en tête de lui tirer dessus ? Cette perspective est tellement horrible que je sens des nœuds se former douloureusement dans ma gorge m’étouffant presque, s’accordant à la boule de terreur tapie d ns mon estomac.

A point nommé, la porte ‘ouvre en grand et Christian apparait sur le seuil. Taylor sur ses talons.

Après un coup d’œil rapide à la scène, Christian me détaille de la tête aux pieds et je remarque une petite étincelle de soulagement passé sur son visage. Un soulagement de courte durée quand ses yeux se posent sur Leila. Il la fusille du regard, sans ciller, avec une intensité que je ne lui ai jamais vue. Un regard de fou, à la fois furieux et effrayé.

Oh non… oh non.

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