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Extrait ajouté par Moridiin 2016-04-17T12:23:48+02:00

De sa place, Sevan ne pouvait voir que mon mauvais profil et se rendre compte de la laideur de ma peau, fripée et abîmée, des marques qu’avaient laissées les points et les agrafes nécessaires à la cicatrisation de la plaie. Je ne supportais pas qu’on me dévisage. Plus jeune, j’avais aimé ça, qu’on fixe mes yeux vairons, qu’on se racle la gorge devant mon visage à l’étrange intensité.

Mais c’était avant d’être abîmé.

— Tu veux t’approcher pour la regarder de plus près ? lui balançai-je vertement.

— Je vois très bien d’ici, rétorqua-t-il sans se démonter. Combien de points ?

Qu’il ne cache même pas sa curiosité, comme s’il était légitime qu’il pose la question, me fit taper du poing sur la table violemment, manquant de faire chavirer les verres. Pat et Nathan les stabilisèrent avant de souffler en se jetant un coup d’oeil entendu. Ils allaient peut-être l’avoir leur pugilat.

— Merde ! rageai-je. Ça ne te regarde pas, Sevan !

— C’est clair, jeta Valentin presque distraitement.

Il se prit un coup derrière la nuque par son père et leva le nez de son portable pour regarder brièvement Sevan.

— Désolé, dit-il aussitôt. J’ai parlé sans réfléchir.

— Non, ne t’excuse pas, lui sourit Sevan. Si tu trouves que je dépasse les bornes, je préfère autant que tu me le dises.

Ella lança un regard d’avertissement à son fils, mais il fit semblant de ne pas le remarquer en posant son téléphone portable pour regarder Sevan bien en face.

— Len, le prévint son père.

Mais trop tard, ce gamin était une vraie bombe à retardement. Il suffisait d’allumer la mèche pour le faire exploser. C’était la mauvaise période pour lui. Celle des découvertes, de la perte de repères et de cette recherche constante de sa propre identité.

— En fait, je n’ai strictement rien à vous dire. Gwenn ne peut pas vous voir, et moi, ça me suffit pour vous envoyer vous faire foutre ...

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Extrait ajouté par Procrastinemma 2020-04-23T16:20:59+02:00

Et puis, ça arriva. Sa langue experte autour de la mienne, son corps cajolant le mien de sa présence, nos mains agrippant, empoignant, cherchant un peu plus, un peu de l’autre.

Et c’était bon. C’était fou.

C’était mille choses.

Une seule.

Un brin de lui, un brin de moi. Un brin de tout.

Une touche de couleur dans un ciel gris.

Un sourire un matin de tristesse.

Sevan rendait tout mieux, tout plus beau.

Meilleur.

— Mon trésor, souffla-t-il, blotti contre moi.

J’avais envie de pleurer, de rire. De hurler. De le frapper pour tout ce qu’il nous avait fait endurer. Ces heures, ces jours.

Ces années.

— Espèce de salopard, susurrai-je tendrement contre sa joue.

Il sourit, me serra plus fort.

Ne t’en va plus, Sevan. Reste avec moi. Laisse-moi t’aimer.

Laisse-moi te montrer…

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Extrait ajouté par Sleepwxlker 2019-04-21T01:14:26+02:00

J'avais treize ans à l'époque.

Sevan s'était laissé choir près des tombes où reposait toute sa famille, les yeux perdus dans le vide, immobile. Je m'étais installé à côté de lui, sans rien dire, pour fixer la larme solitaire qui s'était échappée et qui filait, silencieuse, le long de sa joue.

J'aurais voulu la récupérer et l'observer, voir à quoi ressemblait l'intérieur de sa peine.

— Je n'ai plus personne, avait-il soufflé, sans s'adresser à quiconque en particulier.

Mais j'avais quand même répondu, doucement, pour ne pas déranger sa tristesse.

— Nous on est là, Sevan.

Il avait tourné la tête vers moi, presque surpris de me voir à ses côtés. Un sourire douloureux avait étiré ses lèvres. Il avait mis un bras autour de mes épaules, posé brièvement son front contre ma tête.

— Tu veux bien être ma famille, mon Gwenn ?

— Si tu veux.

Il avait ri doucement et je m'étais tu, me contentant de me serrer contre lui pour le réconforter.

Ensemble, nous avions attendu que le soleil se couche sur le cimetière et que la nuit s'installe, offrant une myriade d'étoiles étincelantes dans un ciel dégagé. Et quelques rayons de lune pour éclairer le nom des disparus.

Aimer Sevan avait toujours été facile, naturel.

C'était d'une justesse parfaite, comme les pas chassés que j'enchainais avec une simplicité presque offensante.

L'amour et la danse étaient comme des histoires. Il fallait savoir les raconter.

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Extrait ajouté par nekokuro 2017-08-26T13:03:11+02:00

Un brin de rien qui change tout.

-----------------

Quelques heures d'éternité. Une seconde d'infini.

-----------------

Comme un éclat de noirceur, comme une nébulosité étincelante.

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Extrait ajouté par Letempodeslivres 2016-09-17T22:47:02+02:00

— Mon père t’a invité Gary, lui rappelai-je. Si quelqu’un a un souci, il n’aura qu’à voir ça avec lui.

J’ouvris ma portière et lui fis signe de monter. Il resta debout et me lança un coup d’œil par-dessus le toit.

— D’accord, mon cœur, souffla-t-il. Dieu sait que j’adore la provocation, mais peut-être que je peux quand même prendre ma voiture.

— Monte.

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Extrait ajouté par Letempodeslivres 2016-09-17T22:45:28+02:00

— Tu passes ta vie à bouffer, marmonna Nathan en tapant sur son ventre. À croire que tu transformes chaque gramme de graisse en muscle.

Il y avait de ça.

— Tu sais le nombre d’heures que je danse par semaine ?

Nathan allait sur la quarantaine et avait tendance à prendre quelques kilos qu’il s’empressait d’aller perdre dans une salle de sport.

— Et puis, tu as vu notre père à cinquante-cinq ans ? lui fit remarquer Pat. On est de bonne composition, mon vieux. On est des Johnson.

Oui, ça aussi, ça comptait.

— Pareil pour Jek, râla Nathan. Il engloutit des sachets de chips à la pelle.

— Tu sais le nombre d’heures que je danse par semaine ? me singea-t-il.

Je ris en secouant la tête.

— La danse horizontale ? se moqua Pat.

— Pas seulement, sinon ce ne serait pas amusant.

— Debout, ce n’est pas mal non plus, s’amusa Sevan sans me regarder.

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Extrait ajouté par Letempodeslivres 2016-09-13T03:21:27+02:00

— Tu veux t’approcher pour la regarder de plus près ? lui balançai-je vertement.

— Je vois très bien d’ici, rétorqua-t-il sans se démonter. Combien de points ?

Qu’il ne cache même pas sa curiosité, comme s’il était légitime qu’il pose la question, me fit taper du poing sur la table violemment, manquant de faire chavirer les verres. Pat et Nathan les stabilisèrent avant de souffler en se jetant un coup d’œil entendu. Ils allaient peut-être l’avoir leur pugilat.

— Merde ! rageai-je. Ça ne te regarde pas, Sevan !

— C’est clair, jeta Valentin presque distraitement.

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Extrait ajouté par Letempodeslivres 2016-09-13T02:18:32+02:00

— Je te rappelle que pour lui tu n’es qu’un gamin de dix-sept ans.

Ça pouvait s’avérer être une difficulté. Mineure.

— Il n’a que sept ans de plus que moi, Jek. Il est loin d’avoir les cheveux blancs.

— Il fait partie du 75erégiment des Rangers, Gwenn ! s’emporta Jek. Alors même s’il est gay, tu penses bien qu’il ne va pas le crier sur les toits.

— Je me contenterai d’un murmure pour l’instant.

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Extrait ajouté par Moridiin 2016-04-17T13:05:45+02:00

— Ça m’a fait plaisir de te voir, me dit-il en s’éloignant.

— Moi aussi, Den.

Même si je t’oublierai outrageusement vite. Mais je sais bien que tu t’en fous, chaton.

Il retrouva ses amis et je me dirigeai vers les miens, ignorant la noirceur qui entourait soudain Sevan.

Et son regard furieux quand Jek lança : — Comment va le blondinet ?

— Très bien, je pense. Assez pour se servir de moi pour rendre son mec jaloux.

Pat plissa les yeux en observant Den qui s’éloignait.

— Alors c’est lui ? réfléchit-il. Pourquoi tu les choisis si ... fins. Et ... je ne sais pas ... efféminés.

J’explosai de rire en même temps que Jek et me laissai tomber près de Sevan. Je lui tapai discrètement sur la jambe en lui faisant un clin d’oeil.

— Crois-moi, Pat, se moqua Jek. Tu ne veux pas qu’il réponde à cette question.

Je souris à mon frère, énigmatique. J’ouvris la bouche pour expliquer, mais il leva une main pour m’arrêter : — C’est bon, Gwenny, ce n’était qu’une question rhétorique !

— Certain ? le titillai-je. Je peux te faire un cours si tu veux.

— Je ne suis pas contre, moi, me dit Ella.

Les femmes ne l’étaient jamais. Nathan lui attrapa le menton pour la regarder droit dans les yeux, elle s’esclaffa.

— Quoi ? Un homme nu, c’est beau, alors deux ensemble ...

— Ah ! approuva Betty. C’est exactement ce que je dis à Gwenn, mais il s’obstine à ne rien vouloir me raconter.

— Je réserve ça à Jek.

Trudy donna un léger coup sur le dos de l’intéressé.

— Le chanceux.

— On peut voir ça comme ça, marmonna-t-il. Ça a plutôt tendance à me faire grincer des dents. Mais comme il supporte d’écouter mes folies depuis le collège, je n’ai pas trop le choix.

Exactement. Et j’étais bien plus sympa que lui. Je lui épargnais les détails les plus salaces. Jek ne les supporterait pas.

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Extrait ajouté par Moridiin 2016-04-17T12:23:04+02:00

Je me tiens debout sur le bas-côté de la route et je regarde en bas, l’angle de la pente et le séquoia géant où ta Jeep a fini sa course. Juste à une centaine de mètres de la maison. Juste à cinq minutes de moi. À quelques pas. Tu te vidais de ton sang, alors que j’étais assis sur la terrasse buvant whisky après whisky, allumant une clope après l’autre.

Je mérite tous tes silences, toutes tes absences.

Je mérite l’ignorance dans laquelle tu m’as plongé et l’indifférence dont tu fais preuve depuis sept ans.

Je mérite de t’avoir perdu.

À quinze ans, tu savais déjà exactement qui tu étais.

J’en ai trente et un et je l’ignore encore.

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