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Sautant sur mes pieds, je me suis plantée devant lui, dans la lumière.

— Regarde-moi.

— Ah non, pas ça ! a-t-il supplié.

— Regarde-moi.

Il a levé lentement les yeux, comme par défi. Quels que soient les méfaits qu’il ait eus à se reprocher, ce courage-là ne lui manquait pas. Le clair de lune éclairait à peine son visage, et ses yeux si sombres ressemblaient à deux cavernes. Mais au fond, j’apercevais une lueur sur laquelle je me suis concentrée et, tout à coup, des images se sont développées entre nous, envahissant la pénombre. J’ai vu ...

Un garçon svelte, aux cheveux noirs, vient de fêter ses sept ans. Il se tient immobile à l’ombre des arbres. Il regarde son grand frère remporter une course. Il a fière allure sur son étalon dont la robe luisante de sueur brille comme du cuivre au soleil.

Sous les applaudissements de l’assistance, le prince Ebnezer félicite son fils préféré, son héritier, d’une accolade virile.

Quelques années plus tard, le garçon aux cheveux noirs est couché à plat ventre dans la cour de l’Arsenal, le visage écrasé sur les pavés. Son frère, assis sur son dos, lui crie : « Tu te rends ? Alors Nico, petite mauviette, tu te rends ? Hein, tu te rends ? »

À treize ans, Nico se tient devant les glaces de la salle d’escrime, l’épée levée, dégoulinant de sueur et tremblant d’épuisement. Le maître d’armes le frappe de sa canne à chaque fois qu’il baisse sa garde ou qu’il courbe le dos.

À quatorze ans, les yeux rivés sur un canal de Dunark, Nico fait tournoyer son épée au-dessus de sa tête, et la lance dans l’eau de toutes ses forces.

Le fer brillant s’enfonce entre les algues pour disparaître au fond de la vase, le garçon laisse échapper un soupir de soulagement.

Un homme bat son fils bientôt adulte à coups de fouet et de ses poings, encore et encore. La pluie de coups semble ne jamais vouloir s’arrêter et, d’une voix tonitruante, il gronde : « Un homme n’est rien sans son épée ! »

À quinze ans, Nico rencontre la femme de son frère pour la première fois et tombe en adoration devant ses yeux verts et les reflets dorés de sa chevelure.

Le jour il murmure « Adela ! » à l’oreille de son cheval, la joue posée contre son cou. Et la nuit, la tête enfouie dans son oreiller, il répète inlassablement son nom : « Adela, Adela, Adela ! »

À seize ans, Nico se donne en spectacle devant une assemblée hilare, des hommes lui tapent dans le dos et lui servent à boire.

Au bout de la table, les yeux furieux du prince Ebnezer lui lancent des éclairs et Adela baisse la tête pour dissimuler son regard compatissant.

Nico ne manque pas d’amoureuses, mais aucune ne fait battre son coeur, aucune ne le rend heureux. Il s’enivre, tombe, se relève ... et boit encore car, hormis son père qui le méprise et Adela qui a pitié de lui, tout lui est indifférent. Parfaitement indifférent.

Lorsque la pénombre a enfin repris sa place entre nous, les joues de Nico étaient baignées de larmes.

— Tu es un miroir impitoyable, mademoiselle, a-t-il dit tout bas.

J’ai soudain été saisie d’une vive douleur à la tête. Je savais que tout ce que je venais de voir était vrai, et que Nico avait revécu chacune des scènes que je découvrais.

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