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Les livres aimaient quiconque les ouvrait, ils donnaient un sentiment d'intimité et d'amitié sans rien attendre en échange, ils ne vous quittaient jamais, même si on les traitait mal.
Afficher en entierIl y a des livres que l'on déguste,
D'autres que l'on dévore,
Et quelques-uns, rares, que l'on mâche, et que l'on digère, entièrement.
Afficher en entierDans les rêves, on sait beaucoup de choses, et surtout que l'on ne peut se fier à ses yeux. On le sait tout simplement.
Afficher en entierQuand tu emportes un livre en voyage (...), il se passe quelque chose d'étrange : le livre se met à rassembler tes souvenirs et, plus tard, il suffit que tu l'ouvres pour te retrouver à l'endroit même où tu l'avais lu. Dès les premiers mots, tout revient : les images, les odeurs, la glace que tu mangeais alors... Crois-moi, les livres sont comme le papier dont on se sert pour attraper les mouches. Les souvenirs n'adhèrent nulle part aussi bien que sur des feuilles de papier imprimé.
Afficher en entierMoi,Fenoglio,le maitre des mots,le magicien de l'encre,le sorcier du papier.J'ai inventé Capricorne et je vais le supprimer comme s'il n'avait jamais existé.
Afficher en entier« Il y a des livres que l'on déguste,
D'autres que l'on dévore,
Et quelques-uns, rares, que l'on mâche, et que l'on digère, entièrement. »
A l'époque, alors qu'elle devait grimper sur une chaise pour déchiffrer le texte, elle croyait que le mot « mâcher » était à prendre au pied de la lettre, et elle s'était demandé, dégoûtée, pourquoi Mo avait accroché à sa porte les paroles d'un mangeur de livres.
Afficher en entierLe livre qu'elle avait glissé sous son oreiller avant d'éteindre se pressait contre son oreille comme s'il voulait l'attirer de nouveau entre ses pages imprimées.
Afficher en entierFenoglio écrivait sans répit mais le nombre de feuilles qu'il avait cachées sous le matelas n'augmentait toujours pas. Il allait sans arrêt les chercher, faisait des corrections, en déchirait une et la remplaçait par une autre.
- Non, non et non ! l'entendait pester Meggie à voix basse. Ce n'est pas ça, non !
- Dans quelques heures, il fera nuit ! Fit-elle remarquer à un moment, inquiète. Et si tu n'arrives pas à finir ?
- J'ai fini ! lui lança-t-il, agacé. J'ai déjà fini une douzaine de fois mais je ne suis pas satisfait.
Il baissa la voix et continua dans un murmure :
- Il y a tellement de questions : et si, après avoir tué Capricorne, l'Ombre se précipite sur moi, ou sur toi, ou sur les prisonniers ? Et n'y a-t-il pas une autre solution que de tuer Capricorne ? Que va-t-il se passer ensuite avec ses hommes ? Qu'est-ce que je fait d'eux ?
- Qu'est-ce que tu veux en faire ? Il faut que l'Ombre les tue tous ! murmura Meggie à son tour. Comment pourrions-nous rentrer chez nous sinon, ou sauver ma mère ?
Cette réponse ne plut pas à Fenoglio.
- Comment peux-tu être à ce point sans cœur ? Chuchota-t-il. Les tuer tous ! N'as-tu pas vu combien certains d'entre eux sont jeunes ?
Il secoua la tête et reprit :
- Je ne suis pas un tueur, je suis un écrivain ! Je vais bien finir par trouver un dénouement moins sanglant.
Et il se remit à écrire... et à corriger... et à écrire encore tandis que dehors le soleil descendait dans le ciel, jusqu'au moment où ses rayons firent un ourlet d'or aux crêtes des collines.
Afficher en entierC livre-là avait une couverture en lin, vert argenté comme les feuilles d'un saule. Les bords étaient légèrement abîmés et les pages étaient encore si claire que chaque lettre se détachait noir sur blanc sur le papier. La page à laquelle le livre était ouvert était marquée par un petit ruban rouge.
Afficher en entierChaque lettre, vraiment chaque lettre est importante ! pensa-t-elle. Il faut que les mots résonnent, qu'ils retentissent, qu'ils murmurent, qu'ils fredonnent et qu'ils grondent. Et elle se mit à lire.
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